je suis né quelque part et je vis actuellement à bruxelles.

Arthur Lacomme

les sons m’animent. le son de la ville orchestrée par le quotidien. le son du piano effleuré par les pattes du félin curieux. le son des ondes fm crachotant dans le poste-radio. le son de la machine électronique bricolée. le son de l’objet dans lequel se cache un instrument.

intéressé aussi au geste, à la posture et à l’instabilité, je réfléchis à l’instrument et à l’utilisation du corps dans la production de sons. parfois, la réflexion aboutit à la concrétisation d’objets sonores, ce qui génère des modulations d’ondes électronico-acoustiques. joie.

appartenant à la grande famille radio panik, j'y explore l’improvisation noise avec le collectif alerte niveau 5 et l'émission vide&co, l’écriture radiophonique de chroniques avec des ambiances sonores, les dispositifs de studio mobile et l’accompagnement d’émissions d'information alternative et engagée.

sensible à l’expérimentation, je m’implique au sein de l'axoso (l’atelier de création sonore et sauvage), créé par mon kouzin maxime. je plonge dans la recherche sonore avec la bidouille. j'y fabrique des instruments faits de récupération, comme les bokosons. par le passé, j'ai joué de ces instruments avec des jeunes du quartier des marolles et des adultes à déficience mentale. j'ai aussi détourné des joysticks de jeux vidéos et des sours d'ordinateur pour en faire des machines sonores qu'utilisent des jeunes à handicap moteur. je frappe sur des casseroles avec la tribu gaml.

de plus, il m'arrive de croire qu'un skate peut devenir un potentiel instrument et qu'il est possible de jouer avec son univers de rampes et autres structures glissantes.

je détourne aussi de ses fonctions un autre objet, le vélo, avec le projet klankenfiets. je retourne un vélo sur une table et je l’amplifie via des micro-contacts, comme une invitation musicale, basée sur des manipulations. klankenfiets («le vélo des sons» en flamand) est une proposition faite au public d'excursion à travers des paysages (sonores): se projeter dans les sonorités orientales en frappant mélodiquement les rayons avec un pic à brochette; s’envoler avec l’archet frotté sur le câble de frein; se balancer sur le roulement du train activé via la transmission; ressentir la pleine vitesse en frottant un micro contact sur le caoutchouc du pneu en mouvement; s’ambiancer au milieu d’une fanfare de carnaval en tapant sur le cadre. le vélo peut ainsi devenir un instrument de musique, en tout cas un outil expérimental pour travailler la matière vibrante et sonore.

pour me désénerver d’un monde aussi lisse et moralisateur, comme peut l’être celui de certains livres jeune public, je sors mes machines à bruits et cauchemarde avec mes comparses de kill martine.

j'utilise aussi mes enfants-machines au sein de particule, accompagné d'alex beaurain, de sa guitare et de ses pédales d'effets. notre duo déploie des toiles, tisse des matières, brouille les empreintes. avec concessions et sans codes, interférences et résonances détourent l'illusion. le tout dépeint une fiction aux contours indéfinis.

je participe occasionnellement aux sessions d'improvisation collective et aux workshops électroniques organisés par e42a8, un collectif mouvant qui se rencontre dans une ancienne étable à l'intersection de deux autoroutes belges. parfois, des sessions extra muros nous font voyager sur les routes d'Europe, telle une colonie de vacances.

je fais partie du collectif désorceler la finance, un laboratoire sauvage de recherches expérimentales qui réunit des artistes, des activistes, des chercheur·euses déterminé·es à nous désenvoûter de la finance, à nous libérer de la paralysie qui nous saisit lorsqu’il faut penser son rôle dans la société, sur le logement, la santé, la production agricole ou l’écologie.

je suis la moitié du projet doux comme un lézard, duo de créations sonores avec leslie doumerx, avec lequel nous traquons, triturons, trifouillons les sons pour en faire des textures écailleuses, des pulsations qui réchauffent le sang froid.

soucieux du partage de savoirs, j'anime des ateliers de fabrication électronique dans différents lieux pour différents collectifs: micro-contacts, hydrophones, émetteurs fm, etc.

« les choses étant ce qu'est le son... »

info@arthurlacomme.net



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