tag:blogger.com,1999:blog-63950478358858361032024-03-14T09:55:04.145+01:00UchimizuUn blog sur le JaponUnknownnoreply@blogger.comBlogger52125tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-32290323457933991552018-01-13T19:51:00.001+01:002018-01-13T19:54:03.096+01:00La Japon avec de jeunes enfants<div align="justify">
<span style="font-family: "arial";">Quand la famille s'agrandit, le monde en est complètement changé. Il ne reste ainsi pas beaucoup de temps pour mettre à jour un blog. Un voyage au Japon avec de jeunes enfants sera aussi très différent des pérégrinations de jeune actif dont j'ai souvent parlé ici. Et pour commencer, faut-il vraiment partir ? C'est tout à fait possible, même avec des bébés dès 6 mois, à condition de bien s'organiser. Ceux qui ont des proches sur place ne doivent donc pas se priver. Les autres hésiteront sans doute: le Japon, pays sûr et propre, est une des seules destinations exotiques accessibles dans ces conditions. Toutefois, un voyage avec la petite famille sera coûteux et, même si vous profiterez du dépaysement, vos petits trésors vous empêcheront certaines activités.</span></div>
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<span style="font-family: "arial";"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-jDm395zbETc/Vq5yOS56CPI/AAAAAAAABWY/K2Hcrf28Sy4/s1600/jardindenfant.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://3.bp.blogspot.com/-jDm395zbETc/Vq5yOS56CPI/AAAAAAAABWY/K2Hcrf28Sy4/s400/jardindenfant.JPG" /></a></span></div>
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<a name='more'></a><span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost"> Le voyage commence par le choix de la saison, et disons le tout net, le Japon n'est pas une destination pour les grandes vacances: la saison des pluies dure jusqu'au 20 juillet. Il y a ensuite un mois très chaud et humide jusqu'à la fin août où la saison des ouragans commence. La moiteur étouffante de l'été japonais est à peine supportable pour des adultes seuls. C'est une torture pour de jeunes enfants qui seront fatigués du voyage, et des contrastes entre l'extérieur et l'intérieur trop climatisé. Le <a href="https://uchimizu.blogspot.fr/2008/03/lombre-des-cerisiers-en-fleur.html">printemps</a> et l<a href="https://uchimizu.blogspot.fr/2008/11/les-feuilles-rouges.html">'automne</a> sont les meilleurs saisons, et début novembre, on pourra profiter de la cérémonie de sichigosan (七五三) dans les temples japonais. Les petites japonaises s'y rendent à 3 et 7 ans, les petits japonais à 5 et 7 ans, en mettant de très beaux kimonos. La saison des <a href="https://uchimizu.blogspot.fr/2007/12/nol-et-le-jour-de-lan-au-japon.html">fêtes de fin d'année</a> est aussi très agréable: il pleut très peu, et cela permet de profiter aussi des cérémonies traditionnelles au temple, même si le pays s'arrête en partie du 31 décembre au 3 janvier, ce qui doit être anticipé, car grands magasins et musées seront souvent fermés.</span></span></div>
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Le choix du vol est encore plus important qu'en temps normal. Le billet coûte presque plein tarif dès deux ans, et presque rien avant. Avec deux enfants, on parle d'un budget voyage souvent proche de 4000 € en haute saison. En partant en semaine, ou en décalant légèrement les dates de départ par rapport aux vacances scolaires, on peut beaucoup économiser (j'ai parfois payé seulement 2000 ou 2500€ pour 4). Les bébés ont droit à leur petit lit, mais ces derniers ne sont pas tous de même taille. Par exemple, le lit d'Air France est trop petit à un an et demi, alors que celui de Lufthansa est plus large. Il est préférable de réserver bien en avance pour avoir les rares places équipées des lits bébés, et toute la famille côte à côte. Le vol de nuit est, surtout pour de très jeunes enfants, un incontournable, le pire âge étant celui des 4 pattes ou du début de la marche. Le vol de nuit d'Air France, qui de plus arrive à Haneda (羽田), l'aéroport du centre de Tokyo (東京), est mon préféré. Avec des enfants plus grands, dès 3 ans, le voyage est plus facile, notamment grâce aux petits écrans individuels qui stockent suffisamment de dessins animés. Durant le voyage, il n'est pas toujours possible de garder une poussette, un porte bébé est indispensable avant deux ans.
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-g5XdPeDAY_4/Vq5-wFNRfcI/AAAAAAAABWo/6gspTlIz9oY/s1600/hippo.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://1.bp.blogspot.com/-g5XdPeDAY_4/Vq5-wFNRfcI/AAAAAAAABWo/6gspTlIz9oY/s400/hippo.JPG" /></a></div>
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<span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost">Une fois sur place, il est préférable d'avoir un emploi du temps calme, avec notamment un temps de sieste tous les jours pour les plus petits. Bien choisir son hôtel n'est pas simple, notamment à Tokyo: le mieux est de choisir un ancien hôtel de luxe qui n'a pas été rénové depuis longtemps, et qui offre des chambres larges à un prix néanmoins raisonnable, par exemple autour de 120€. Une chambre avec deux lits de 110cm permet facilement de dormir avec deux jeunes enfants, en leur faisant partager chacun le lit d'un parent. Un bébé dormira souvent mieux dans cet environnement inconnu entre ses deux parents, ce qui est d'ailleurs la mode japonaise, le fameux "kawa-no-ji" (川の字), il ne faut donc pas éliminer d'emblée un hôtel qui ne propose pas de lit bébé. Si l'hôtel propose un petit-déjeuner, c'est souvent préférable, d'autant que c'est souvent gratuit pour les jeunes enfants. Les transports en communs sont aussi gratuits pour les enfants de moins de 6 ans.</span></span><br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-hSZQRGN-TFI/WlpQ31DdcMI/AAAAAAAABb0/xkq20zwwvsgBjGNdJfPdLjlXcaCEidMLQCLcBGAs/s1600/shinkansen.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-hSZQRGN-TFI/WlpQ31DdcMI/AAAAAAAABb0/xkq20zwwvsgBjGNdJfPdLjlXcaCEidMLQCLcBGAs/s1600/shinkansen.JPG" /></a></div>
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<span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost">Le plus simple pour manger est d'acheter un bento (弁当), plateau repas, et de le consommer dans la chambre d'hôtel. Ils sont en vente partout, en particulier dans les gares et les supermarchés. A l'hôtel, nous mangeons en général des bentos le soir, après être allé au restaurant à midi. Même si cela peut paraître glauque, c'est très pratique et l'on se demande alors comment l'on fait pour voyager avec des jeunes enfants dans les pays qui n'en proposent pas. Les restaurants japonais traditionnels proposent également souvent des salles individuelles en tatami qui sont très pratiques, notamment si le petit dernier est en plein dans le quatre pattes. Vous devrez peut-être demander l'aide du réceptionniste de votre hôtel pour trouver un tel endroit. Il y a souvent dans ces restaurants un menu enfant très soigné, "Okosama-teishoko" (お子様定食) avec un assortiment de plats qui ravira les plus petits. Les plats sont parfois présentés dans la légendaire "assiette <a href="http://uchimizu.blogspot.fr/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Shinkansen</a>". On peut également déjeuner dans les "family restaurant" (ファミレス), qui disposent souvent d'un menu en anglais, et de plats pour toutes les tranches d'âge, y compris des petits pots. Soyons honnête, la qualité y est variable. Il y a également dans le centre de Tokyo quelques oasis familiaux, comme le restaurant du muji (無印良品) de Yurakucho près de Ginza, ou la terrasse du grand magasin Mitsukoshi, aussi à Ginza. </span></span><br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-XUhxmdfz1-c/WlpRDXzcMqI/AAAAAAAABb4/AtrJHtCvZ94-Tgpk7uMr9P7NinwvmbTqACLcBGAs/s1600/okosamateishoku.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="301" data-original-width="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-XUhxmdfz1-c/WlpRDXzcMqI/AAAAAAAABb4/AtrJHtCvZ94-Tgpk7uMr9P7NinwvmbTqACLcBGAs/s1600/okosamateishoku.JPG" /></a></div>
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<span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost">Le centre de Tokyo est un désert d'enfants, et il n'est parfois pas simple d'acheter des couches ou des petits-pots. Toutes les pharmacies n'en stockent pas. Je suis ainsi une fois allé acheter des couches chez Big Camera à Yurakucho (有楽町) près de la gare de Tokyo, il est préférable d'y aller sans être accompagné de ses enfants, le rayon des couches est stratégiquement disposé tout au fond du rayon jouet. Dans le centre de Tokyo, je suis parfois allé jusqu'à Oomori (大森) ou Asakusa (浅草), des quartiers plus familiaux, pour trouver un supermarché avec des petits pots.</span></span><br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-y7LVjBOcW1E/WlpRFRi63II/AAAAAAAABb8/Z_9dTy63rpY8zsmZQCQ7vxpzhtm2ClqKQCLcBGAs/s1600/aquarium.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-y7LVjBOcW1E/WlpRFRi63II/AAAAAAAABb8/Z_9dTy63rpY8zsmZQCQ7vxpzhtm2ClqKQCLcBGAs/s1600/aquarium.JPG" /></a></div>
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<span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost">Les enfants apprécient les parcs japonais, qui sont en général bien équipés en toboggans et balançoires, mais vous vous en lasserez peut-être. Il y a également un Zoo à Ueno (上野), un aquarium près de Oomori (大森) et un autre plus luxueux dans le Prince Hotel à Shinagawa (品川). La plage d'Odaiba peut faire une promenade agréable, les petits adorent le monorail pour y aller. Vers 4 ou 5 ans, le musée d'Edo Tokyo à Ryogoku (両国), que l'on présentera bien comme une tortue géante, amusera les petits, qui seront peut-être amusés d'y rencontrer des lutteurs de Sumo. Les visites de temple amusent bien les petits, tant que ce n'est pas trop long: à 2 et 4 ans, mes enfants ont adoré le Kinkakuji (pavillon d'or) à Kyoto (京都). Le grand Buddha de Kamakura (鎌倉) ou Nara (奈良), les temples colorés de <a href="http://uchimizu.blogspot.fr/2008/11/nikko-sous-la-neige.html">Nikko</a> (日光) amuseront également les petits. Le musée du train à Saitama (gare de Omiya 大宮) est un rêve de petit et grand garçon. Entre Tokyo et Kyoto, on pourra aussi emmener ses enfants prendre le train à vapeur de <a href="https://uchimizu.blogspot.fr/2008/03/le-petit-train-de-la-valle-doikawa.html">Oigawa</a> à <a href="https://uchimizu.blogspot.fr/2008/07/du-th-des-pins-et-un-beau-volcan.html">Shizuoka</a>. </span></span><br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-M1Zx92zDrSU/WlpTCxliwfI/AAAAAAAABcI/K2ssm3339XAwQ2zw8yZndbtVrdExj59GgCLcBGAs/s1600/sieste.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-M1Zx92zDrSU/WlpTCxliwfI/AAAAAAAABcI/K2ssm3339XAwQ2zw8yZndbtVrdExj59GgCLcBGAs/s1600/sieste.JPG" /></a></div>
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<span style="font-family: "arial";"><span class="fullpost">Bien organisé, un voyage au Japon permet à un couple avec de jeunes enfants d'échapper à une routine ennuyeuse. Si les enfants ont entre 4 et 6 ans, cela peut même être très agréable, si vous n'êtes pas trop ambitieux sur le nombre de visites.</span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-31275007366806849422010-05-10T22:50:00.009+02:002010-06-06T03:26:56.970+02:00Jardins éphémères de quartiers désuets<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Les villes japonaises comprennent toutes leur bas quartier, appelé <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/10/shitamachi-la-ville-basse-de-tokyo.html">Shitamachi</a> (下町). Une classe populaire, souvent agée y vit, avec ses magasins désuets, ses cantines, et ses rues commerçantes qui se dépeuplent peu à peu, souvent affublées du nom un peu pompeux de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Ginza</a> (銀座). On les appelle « Shutter-gai » (シャッター街), les rues des volets fermés. Ces jardins, soumis à l'imagination de leur propriétaires, sont changeants. Ils le sont aussi car ces quartiers à la population âgée sont probablement en train de disparaître. Ils seront remplacés par de grands immeubles offrant des appartements confortables, sûrs, avec des parkings et des terrasses qui se couvriront aussi certainement de pots de fleur, mais l'atmosphère sera différente.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hy-1wZhOI/AAAAAAAABEI/i3dXskk2sus/s1600/alleetsukishima.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hy-1wZhOI/AAAAAAAABEI/i3dXskk2sus/s400/alleetsukishima.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469748171349001442" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Les habitants de Shitamachi sont certainement modestes, mais intégrés dans la société. La délinquance y est quasiment inexistante. Il n'est pas rare que les portes soient entrebâillées sur la rue, et que les commerçants s'absentent dans l'arrière boutique de leur magasin en laissant leur boutique ouverte. Je leur suspecte parfois de faire la sieste, surtout par les lentes après-midi de plein été. L'atmosphère y est plutôt joyeuse, et l'on discute parfois de sa fenêtre directement avec les voisins aussi restés chez eux du temps, ou des derniers racontars du village. Il faut dire que la maison suivante est parois à 30 centimètres de celle des voisins: on pourrait se passer le sel de fenêtre à fenêtre. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzNFWDFZI/AAAAAAAABEw/5v_zmlgOJpc/s1600/fleurstsukishima.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzNFWDFZI/AAAAAAAABEw/5v_zmlgOJpc/s400/fleurstsukishima.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469748416051615122" /></a> <div align="justify">Ces jardins sont conçus autour de petits espaces. Il s'agit parfois seulement de bordures d'une dizaine de centimètre de large autour des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/locataire-tokyo.html">maisons</a>, et, pour les plus ambitieux, un petit lopin de cinq mètres carrés. Certains créent aussi une petite terrasse en ferraille sur le toit de leur maison. Il s'agit alors d'aménager au mieux, en installant de nombreux pots de fleurs, parfois à même le trottoir. On trouve parfois d'anciennes baignoires pour bébé ou d'autres récipients de plastiques originaux. Les pots sont parfois protégés de bouteilles en plastique transparentes remplies d'eau qui effraient les chats qui pourraient sinon renverser les plantes. Les habitants y cultivent des plantes robustes comme les aloès. </div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hy_50eovI/AAAAAAAABEY/B68cD_E16Z4/s1600/terrassenakaya.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hy_50eovI/AAAAAAAABEY/B68cD_E16Z4/s400/terrassenakaya.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469748189619725042" /></a><div align="justify">Les jardins des temples japonais sont les plus connus à l'étranger, mais ces éphémères créations des allées des villes basses sont tout aussi touchantes. Elles rendent agréables des quartiers qui sont souvent un peu isolés et défraîchis. Ces quartiers sont maintenant le lieu de promenade privilégié des « bobos » japonais, et aussi parfois de l'auteur de ce blog.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzABfUp1I/AAAAAAAABEg/uolWwB3-3V8/s1600/jardinpocheshizuoka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzABfUp1I/AAAAAAAABEg/uolWwB3-3V8/s400/jardinpocheshizuoka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469748191678474066" /></a> <div align="justify">Après plus de deux ans d'Uchimizu (打ち水), cet article est un bon endroit pour expliquer le sens de ce mot en japonais. Il s'agit en fait d'une coutume populaire japonaise que l'on rencontre encore fréquemment, en particulier dans les bas quartiers. Elle consiste à jeter de l'eau dans la rue en été, souvent en fin de journée, pour rafraichir l'atmosphère. Si cela n'a pas l'efficacité violente d'un air conditionné, l'énergie nécessaire pour évaporer l'eau fait effectivement baisser la température de quelques degrés.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzATNFCvI/AAAAAAAABEo/pHrM6hVubOQ/s1600/entrepotshizuoka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hzATNFCvI/AAAAAAAABEo/pHrM6hVubOQ/s400/entrepotshizuoka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469748196433791730" /></a><div align="justify"><b>Informations complémentaires</b><br /><br />Les photographies de cet article ont été pris respectivement dans les quartiers de Tsukishima (月島 2 clichés) et Nakaya (中谷, 1 cliché) à Tokyo, ainsi qu'à Shimizu (清水) près de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/du-th-des-pins-et-un-beau-volcan.html">Shizuoka</a> (2 clichés), et Kagurazaka (神楽坂), également à Tokyo (1 cliché).</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hz478U-eI/AAAAAAAABE4/aaNC9OvfH9g/s1600/kagurazakaarrierecour.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S-hz478U-eI/AAAAAAAABE4/aaNC9OvfH9g/s400/kagurazakaarrierecour.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5469749169442060770" /></a><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com21tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-62472342273788880052010-05-02T21:49:00.010+02:002010-05-28T23:06:05.806+02:00A9 - Fabriquez vous-même du Japon au kilomètre<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Le côté sombre le plus inavouable de votre serviteur est sa passion pour les jeux de gestion. Alors qu'il y a tant à faire par une belle journée de printemps, il m'arrive de perdre une journée entière à construire sur mon écran une ville ou un empire qui sera ensuite laissé dans l'oubli dans un coin sombre de mon disque dur. Les références du domaines sont les grands jeux américains Sim City ou Civilization, maintenant dans leur quatrième épisode. Alors que la qualité des films se dégrade en général avec chaque nouvel épisode, c'est en général le contraire pour les jeux vidéos: cela peut expliquer pourquoi je suis leur suis fidèle depuis une quinzaine d'années. J'ai plus de mal à suivre la série japonaise A-Train (A列車で行こう), maintenant dans son neuvième épisode (A9), car elle est peu distribuée en occident. Le jeu propose de construire une ville japonaise en dirigeant la compagnie de chemin de fer locale.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93XzNDw95I/AAAAAAAABDA/soYqbMfs_Uc/s1600/couchersoleilimmeubles.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93XzNDw95I/AAAAAAAABDA/soYqbMfs_Uc/s400/couchersoleilimmeubles.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466762797376403346" /></a><span class="fullpost"><div align="justify">Le coeur de l'action est la construction d'un réseau de chemin de fer. Il peut-être à niveau, souterrain ou aérien. Si les épisodes précédents offraient des possibilités parfois trop limitées, cet épisode permet de réaliser les courbes les plus sensuelles et les ponts les plus audacieux. Les gares de la ville japonaise sont variées des quais de métro à la gare de banlieue surélevée, en passant par les grands cubes de béton intégrant quais de chemin de fer et grands magasins. Elles sont ici fidèlement reproduites, jusque dans les lignes jaunes sur les quais. Comme dans la réalité, la construction d'une voie ferre est hors de prix dans des zones trop urbanisées, quelques kilomètres de voies peuvent ruiner: la faillite arrive alors vite. On l'a oublié aujourd'hui, mais les chemins de fers ont été l'investissement spéculatif par excellence au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93Xze2-erI/AAAAAAAABDI/NoI1DiTGEQ0/s1600/garemidi.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93Xze2-erI/AAAAAAAABDI/NoI1DiTGEQ0/s400/garemidi.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466762802154601138" /></a><div align="justify">Au Japon, la plupart des réseaux se sont construits avant-guerre, à une époque où les villes étaient beaucoup moins urbanisées. Il faut construire au mieux au début, mais en ne voyant pas trop grand. Le réseau peut se compléter par bus et camions, idéales sur les petites distances, mais il est parfois nécessaire de compléter soi-même le réseau routier construit par les autorités. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93X0bzOZ_I/AAAAAAAABDg/16oMrL2Ih3k/s1600/pavillonsbanlieue.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93X0bzOZ_I/AAAAAAAABDg/16oMrL2Ih3k/s400/pavillonsbanlieue.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466762818513430514" /></a><div align="justify">Le chemin de fer doit ensuite être exploité au mieux. Cela consiste à acheter les bons trains, tous des reproductions fidèles des rames japonaises, et en faire circuler le plus possible sur le réseau aux bons horaires. La tâche tourne parfois au cauchemar. D'autant qu'il faut aussi faire circuler des trains de marchandises pour transporter des matériaux de construction qui permettront à la ville de se développer. En plus de votre empire ferroviaire, vous aurez à construire des usines produisant les fameuses plaques de béton pré-fabriquées qui sont la texture de base des villes du pays. Vous devrez aussi vous occuper des centrales électriques pour éclairer votre belle cité.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93YByWa8kI/AAAAAAAABDo/iqzEZF2LuG8/s1600/usines.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93YByWa8kI/AAAAAAAABDo/iqzEZF2LuG8/s400/usines.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466763047904932418" /></a><div align="justify">Mais l'on ne fait souvent pas fortune dans le train, et pour assurer le développement du réseau, il est nécessaire des développer des activités annexes, supermarchés, immeubles de bureaux, parcs d'attractions et cinémas, placés stratégiquement à côté des gares. C'est conforme à la réalité: les compagnies de chemin de fer, comme la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">Tokyu</a> (東急) à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo</a> (東京), ou Shizutetsu (静鉄) à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/du-th-des-pins-et-un-beau-volcan.html">Shizuoka</a> (静岡), construisent à proximité de leurs gares diverses commerces, donc certains sont des références dans la distribution: Tokyu Hands est ainsi un équivalent japonais du BHV. Un autre exemple célèbre est le “Tobu Dobutsu Koen” (東武動物公園) opéré par la compagnie de train Tobu (東武), qui s'arrange pour fait terminer un grand nombre de ses trains à cette gare, une publicité insistante à peu de frais.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93X0LTMdZI/AAAAAAAABDY/hvTXxg2frWM/s1600/pachinkonuit.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93X0LTMdZI/AAAAAAAABDY/hvTXxg2frWM/s400/pachinkonuit.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466762814084117906" /></a><div align="justify">Cette diversification permet dans le jeu, comme dans la réalité, de réaliser des opérations immobilières intéressantes, en achetant du terrain agricole à bas prix, à proximité des emplacements prévus pour les gares. Vous pouvez bien-sûr construire des hôtels ou des grands magasins, mais aussi des églises à mariage, une entreprise commerciale parmi d'autres au Japon. Les bâtiments construits se revendront beaucoup plus chers une fois la ville développée. Et c'est sans doute cette spéculation qui permettra à votre entreprise d'être rentable. Vous pouvez aussi gagner de l'argent en achetant des titres, un anachronisme qui date de la période de la bulle où il suffisait de placer de l'argent en bourse pour s'enrichir. Les actions japonaises valent maintenant moins d'un tiers de leur valeur au sommet de la bulle, en 1990.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93YB681cHI/AAAAAAAABDw/WClS_kWT1Xw/s1600/villemermontagne.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93YB681cHI/AAAAAAAABDw/WClS_kWT1Xw/s400/villemermontagne.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466763050213535858" /></a><div align="justify">Le jeu reproduit aussi fidèlement les mécanismes de prêt bancaires. Comme dans la réalité, la rentabilité des grosses infrastructures est trop lente, et il est complètement irréaliste d'attendre des revenus de votre entreprise un financement pour l'extension de votre réseau. Vous devrez donc emprunter aux banques, et surveiller de près vos remboursements. Tant que votre entreprise gagne de l'argent et surtout est en croissance, les emprunts ne posent pas de problèmes, mais quand la situation devient plus saturée, il conviendra d'être particulièrement prudent. Enfin, quand votre ville sera bien développée, et que votre entreprise sera riche, vous pourrez investir dans des grands projets: ports, aéroports, parcs d'attraction, et lignes de train à grande vitesse, ainsi que dans des monuments ou de grands buildings. Au total, ce sont plus de 120 différents bâtiments qui peuvent être construits.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93Xz9lmGnI/AAAAAAAABDQ/8PHE7e3787k/s1600/metropolenuit.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S93Xz9lmGnI/AAAAAAAABDQ/8PHE7e3787k/s400/metropolenuit.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5466762810403199602" /></a><div align="justify">Si le béton est international, les villes japonaises ont une atmosphère très particulière, même dans les quartiers modernes. La différence vient d'abord de la lumière: les belles journées au Japon sont plutôt hivernales, ce qui baigne le paysage urbain dans une douce lumière orangée souvent rasante, accentuée encore par la teinte presque jaune des pelouses. Le soir, tout est éclairé au néon blanc, relevé des lumières rouges clignotantes coiffant les plus hauts immeubles et de panneaux publicitaires colorés. Dans un pays où l'industrie du bâtiment est très industrialisée, les fausses briques ou carrelages en résine de teints variés forment la palette avec laquelle la ville se peint. Un peu plus loin, le siège de la multinationale n'est parfois qu'à cinquante mètre d'un groupe de petites maisons collées les unes aux autres. Plus loin du centre, maisons, appartements en préfabriqués, champs et grands immeubles d'habitation se mélangent, avec ça et là un restaurant de banlieue et son grand parking. Le jeu A9 a certainement des défauts, mais il permet de retrouver, comme autant de petites madeleines, de nombreuses sensations de la ville japonaise.</div><div align="justify"><b>Informations complémentaires</b>Le jeu <a href="http://www.a-train9.jp/">A9</a> est édité par la société <a href="http://www.artdink.co.jp/">Artdink</a>, et est en vente depuis février 2010 au Japon. Il n'est pas encore distribué hors du Japon. Les clichés de cet article ont été réalisés dans une ville construite par l'auteur de ce blog, ils ont été retravaillés pour une meilleure qualité.</div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-35923104261583056242010-04-19T15:27:00.007+02:002010-05-09T17:43:37.451+02:00Vacances au Japon, courtoisie du volcan<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Les tremblements de terre, les éruptions et les fréquents ouragans de l’archipel japonais n’ont jamais retardé les voyages de votre bien inconstant serviteur de plus d’une demi-journée. Et c’est à cause d’un volcan islandais et peut-être des administrations européennes que je suis bloqué depuis ce week-end dans les environs de Tokyo. Je devrais pouvoir rentrer dans une semaine en France, mais cela n’est pas certain.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_cJ4D2WI/AAAAAAAABCw/Jg4qoN9PjyE/s1600/montfuji2.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_cJ4D2WI/AAAAAAAABCw/Jg4qoN9PjyE/s400/montfuji2.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463991632083016034" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Il n’est jamais agréable de voir ses plans contrariés, et les perturbations actuelles du transport aérien sont semble-t-il sans équivalent dans l’histoire moderne. Toutefois, dans l’échelle des contretemps, cette aventure n’est pas extrêmement grave : quelques centaines d’euros de faux-frais, et une semaine de congés payés pas vraiment prévue, mais que j’essaierai de rendre agréable et utile, par exemple en écrivant ici. C’est probablement moins grave que de se faire voler sa voiture, et certainement beaucoup moins ennuyeux qu’une grosse fuite d’eau à son domicile. </div> <div align="justify">Je peux d’autant moins râler que le Japon propose un nombre important de services très pratiques à prix modéré qui permettent de gérer ce genre de situations : le "business hotel" qui m’héberge en plein centre de cette ville de 500.000 habitants propose des chambres doubles (équivalentes à un bon deux étoiles français) pour 9000 Yens (73 Euros), petit déjeuner abondant, nécessaire de toilettes, bouilloire pour le thé et connexion internet par câble haut débit compris. Le pressing coûte 300 Yens (2.50 Euros) par chemise pour une qualité impeccable. Toutes les gares proposent des consignes automatiques. Et l’on peut trouver partout des restaurants et traiteurs à bon marché, comme ce restaurant de soba que j’ai découvert à Tokyo où l’on mange un repas chaud et diététique pour environ 450 Yens (3.6 Euros). Pour une semaine, ce serait certainement lassant, mais l’on peut faire un voyage entier en prévoyant environ 1000 Yens par repas par personne. 6 jours au Japon dans des conditions confortables mais non luxueuses me coûteront donc environ 81600 Yens (665 Euros) pour deux personnes hors transports et loisirs, mais sourire compris. En France, dans une ville de Province équivalente, une prestations comparable mais probablement de qualité inférieure (*) reviendrait probablement à prêt de 1000 Euros, soit 50% de plus. Comparer des prix comme cela est toujours imprécis, mais l’expérience laisse l’impression que l’on en a plus pour son argent au Japon que dans notre beau pays. Ayant des attaches dans les deux pays, je réfléchirais sans doute longuement avant de m’installer dans l’un ou l’autre pays, et si je devais un jour monter mon entreprise, il est possible que je choisisse de partir avec mes idées au Japon ou ailleurs. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_cmqrRDI/AAAAAAAABC4/f0gwsj7YrHs/s1600/carrefourTokyo2.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_cmqrRDI/AAAAAAAABC4/f0gwsj7YrHs/s400/carrefourTokyo2.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463991639811507250" /></a> <div align="justify">D’autant que la crise du volcan islandais a probablement révélé une autre faiblesse de notre vieux continent. Les cendres volcaniques sont certes dangereuses pour les moteurs d’avion. Il y a en particulier eu un incident en 1983 qui a provoqué l’arrêt de quatre moteurs d’un avion en Indonésie. Le contexte était aussi particulier, avec la mort du president polonais dans un accident d’avion quelques jours avant les perturbations actuelles. Toutefois, il n’y a eu à ma connaissance aucun accident majeur dû aux cendres volcaniques ayant entraîné des pertes de vie sur un vol commercial. Une fois sorti du nuage volcanique, les moteurs redémarrent en effet. Même un arrêt total des moteurs, si cela devait arriver, permettrait certainement aux avions au dessus de l’Europe de rejoindre une piste, un avion à 10000 mètres d’altitude pouvant planer sur plus de 100 kilomètres. La manœuvre n’est évidemment pas recommandée, mais c’est un élément de plus pour relativiser le risque. </div> <div align="justify">Les vols de tests effectués hier dimanche par Air France et Lufthansa n’ont relevé aucune influence sur les avions, il est probable que le nuage de cendres au dessus de l’Europe, très dilué, n’ait pas provoqué d’incidents. Les services météorologiques, armées et directions de l’aviation civiles auraient pu probablement effectuer des mesures plus précises, pour définir des zones de faible danger dans lesquelles on pouvait faire transiter des avions, sans plus de risque que celui lié, par exemple, à un pilote distrait. Je ne suis évidemment pas spécialiste, mais j’ai une suspicion très forte que l’analyse de risque n’a pas été réalisée correctement, au nom d’un principe de précaution excessif. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_bgExH7I/AAAAAAAABCo/L3fkszLef4Q/s1600/aeroportkansai2.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/S9P_bgExH7I/AAAAAAAABCo/L3fkszLef4Q/s400/aeroportkansai2.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463991620862025650" /></a> <div align="justify">J’ai vu également peu de solutions créatives mises en place, alors que les aéroports d’Afrique du Nord, ou du sud de l’Europe (tous à moins de 48 heures de la France en bateau ou en bus) ont pu rester ouvert. On aurait même pu imaginer des transferts en avion de transport militaire pouvant probablement supporter la poussière volcanique. Un ministre a bien évoqué des transferts en train depuis Moscou pour les passagers en Asie, mais 5 jours après le début des évènements, aucune de ces solutions n’est en place. Une connaissance se marie le week-end prochain en Europe avec son conjoint japonais, et je suis sûr que la famille japonaise aurait accepté de faire 2 jours de transfert en bus si nécessaire pour assister à cet évènement unique. Des commerciaux en route pour la négociation de leur vie étaient probablement prêt à un Palerme-Paris en train couchette pour être là à temps. Il y a certainement des contraintes logistiques qui font que certaines de ces alternatives sont de fausses bonnes idées. Mais en plus du principe de précaution, cela laisse l’impression d’une certaine paresse intellectuelle de nos politiques. Et tout ceci coûte cher : il faudra chiffrer précisément les impacts de la crise, mais les milliards envolés en avions et en hôtels vides ont aussi un prix en vies humaines. </div> <div align="justify">Les incidents volcaniques de ces derniers jours sont aussi une bonne occasion de réfléchir sur la dépendance de notre société envers les avions à réaction, une technologie de pointe, qui a besoin du pétrole. Le transport aérien a une place plutôt marginale dans l’économie, et si l’on est en rupture de stock de mozzarella italienne ou de macarons “Made in France” au Japon, cela n’est pas très grave pour le tout-venant. Certains industriels peuvent être plus importunés si par exemple, une pièce de rechange devant voyager par avion bloque une machine importante dans une usine. Les communications, de leur côté sont à peine perturbées: avec Internet, on se soucie à peine que le courrier international n’arrive plus. C’est pour le transport de personne intercontinental que l’avion reste incontournable. Un homme politique visionnaire pourrait sans doute lancer le projet d’une ligne grande-vitesse trans-sibérienne qui donnerait une alternative aux voyages en avion plus lente, et probablement plus coûteuse, en tout cas tant que le carburant des voyages internationaux est détaxé (**). En attendant, les passionnés du Japon feraient bien de déposer des cierges devant les locaux de Rolls-Royce, d’Airbus et de Total qui leur permettent d’assouvir leur passion. </div> <div align="justify"><b>Annexes</b><br /><br />J'ai découvert à l'occasion de mon retour en France un solution économique et pratique pour une dernière nuit au Japon avant un avion tôt le matin: L'hôtel Nikko de Narita (ホテル日航成田) propose des chambres doubles confortables à environ 10.000 Yens (86 Euros) la nuit, ainsi qu'un service de bus depuis la gare de Tokyo (départ 21:30 ou 23:45) ou Haneda (départ 21:00 ou 23:15) à 1500 Yens par personne (13 Euros) depuis Tokyo (les bus et le Narita Express coûtent environ 3000 Yens (26 Euros) sur la même distance). La réservation est possible en anglais sur le site ( <a href="http://www.nikko-narita.com/english/">http://www.nikko-narita.com/english/</a> ). Le détail du service de navettes de bus est disponible sur la page <a href="http://www.nikko-narita.com/access/bus_01.html">http://www.nikko-narita.com/access/bus_01.html</a> (japonais uniquement)<br /><br /><i>(*) Estimation en France basée sur un 3 étoile entrée de gamme à prix discount à Nantes (90 Euros petit-déjeuner compris, + connexion internet 10 Euros / jour), deux chemises au pressing (5 Euros par pièce), un déjeuner dans une boulangerie (7 Euros / personne) et un diner dans un restaurant bon marché à 20 Euros par personne.<br /><br />(**) si l’on applique les taxes en vigueur dans l’automobile (de l’ordre d’1 euro par litre) sur le carburant aérien, on obtient un surcoût de 600 Euros par personne par aller-retour avec le Japon en se basant sur une consommation de 3 litres au 100 km par passager.</i></div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-62513729164536610852009-11-29T18:25:00.004+01:002009-11-29T19:13:53.392+01:00L'or de Kanazawa<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">«Un long tunnel entre les deux régions et voici qu'on était dans le pays de neige. L'horizon avait blanchi sous la ténèbre de la nuit. Le train ralentit et s'arrêta au poste d'aiguillage. ”. L'écrivain Kawabata commence par ces phrases Yukiguni (雪国), le “pays de neige”, un des plus célèbres romans japonais du dernier siècle. Aujourd'hui, le confortable <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Shinkansen</a> (新幹線) rempli de skieurs a remplacé le train de nuit à vapeur, mais l'on est toujours surpris en quittant Tokyo sous le soleil de se trouver brutalement, après un tunnel, dans un paysage blanc. Après avoir changé le train, on parcours ensuite une longue vallée où les voies longent parfois des pistes de ski avant de rejoindre la plaine de la mer du Japon et d'arriver à Kanazawa, (金沢) la ville des « ruisseaux d'or ».</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu8dz6ejI/AAAAAAAAA-o/mpyyIhf-kvs/s1600/kanazawamaison.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu8dz6ejI/AAAAAAAAA-o/mpyyIhf-kvs/s400/kanazawamaison.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578456243141170" /></a><span class="fullpost"><br /><div align="justify">La ville a la réputation d'être un petit Kyoto. Comme sa grande soeur, elle dispose en tout cas d'une superbe gare moderne. Et comme la ville du <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/la-plus-belle-vue-du-kansai.html">Kansai</a>(関西), c'est d'abord une métropole vivante, avec ses avenues, ses néons et ses grands-magasins. Vous ne serez donc pas déçu d'y retrouver aussi ce béton fonctionnel et peu esthétique qui constitue l'essentiel des villes japonaises. Mais la cité a eu aussi la chance de ne pas être bombardée par les américains lors de leurs campagnes incendaires de la seconde guerre mondiale: il est amusant que les occidentaux se plaignent souvent du manque de quartiers traditionnels dans les villes japonaises alors qu'ils en sont en grande partie responsables. Kanazawa a pu garder intact de nombreux vestiges des derniers siècles. Je conseille aux voyageurs de passage dans la ville d'oublier dès la sortie de la gare le parallèle avec Kyoto, qui pourrait décevoir.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7jggMLI/AAAAAAAAA-Q/cISPkf5zj9I/s1600/centrekanazawa.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7jggMLI/AAAAAAAAA-Q/cISPkf5zj9I/s400/centrekanazawa.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578440592470194" /></a><br /><div align="justify">En partant de la gare, vous pouvez rejoindre les quartiers touristiques en descendant pendant une dizaine de minutes la vaste avenue qui se trouve face à vous, jusqu'au carrefour de Musashi. A mi-chemin sur la gauche se trouve la rue commerçante de Yokoyasuecho(横安江町), qui rassemble les boutiques « bobos » version japonaises: les patronnes y cultivent souvent le style « entrepôt chic », le béton nu est un favori: on y vend des accessoires souvent hétéroclites, allant des serviettes aux petites poupées, dont le seul point commun est qu'ils sont au goût de la propriétaire, souvent une femme au foyer qui tient boutique plus pour se distraire, et se créer son petit monde, que pour gagner de l'argent. C'est une partie moderne, et plutôt calme, de la ville. Au carrefour, face à vous se trouve le marché de la ville, mais vous pouvez aussi prendre à droite la grande avenue descendant vers la ville qui est le coeur du Kanazawa moderne. C'est là que se trouvent la plupart des commerces et grands magasins.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvPG3cA5I/AAAAAAAAA_I/IREXMMa5voA/s1600/marchejapon.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvPG3cA5I/AAAAAAAAA_I/IREXMMa5voA/s400/marchejapon.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578776501420946" /></a><br /><div align="justify">Le marché couvert d'Omi-cho (近江町市場) propose les produits locaux, dans une ambiance populaire sympathique. En saison (février et mars), les délicieux crabes géants sont la vedette incontestée. J'y ai dégusté de bons matin de délicieuses huitres juste cuites sur la braise par un marchand qui y avait installé un petit barbecue. Les poissons de la mer du Japon sont également réputés, et c'est pour cela que la ville est une des capitales du sushi au Japon. Un petit restaurant de sushi tenu par un chef de près de 80 ans, mérite le voyage pour la qualité des ingrédients, et la créativité, notamment une anguille assaisonnée d'un zeste de citron et de poivre. Il n'est pas rare que des gourmets et hommes d'affaire fassent le détour depuis <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo</a> ou <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/09/une-journe-osaka.html">Osaka</a> pour y déjeuner, à l'instar des « TGV Bocuse » du début des années 80 en France. Outre le poisson et les crustacés, la ville est aussi célèbre pour la qualité de son riz et de son Nihonshu, appelé « Sake » par les occidentaux. Au nord-est du carrefour de Musashi se trouvent deux boutiques célèbres: Fumuroya vend des petits gateaux de protéines de gluten de blé appelés Fu (麩), délicieux si bien préparés, et Tawaraya vend des confiseries japonaises traditionnelles, où le sucre est réduit en poudre. Dans les deux cas, on achète autant le goût, que la forme des aliments, préparés avec art. Ce quartier est celui des marchands, et de nombreux magasins sont encore dans des bâtiments en bois traditionnels.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7_wu72I/AAAAAAAAA-Y/Kmx4JdW4Nzo/s1600/chateaukanazawa.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7_wu72I/AAAAAAAAA-Y/Kmx4JdW4Nzo/s400/chateaukanazawa.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578448176738146" /></a><br /><div align="justify">Après une visite au marché, on peut rejoindre le château par de petites rues à flanc de collines. Le château de Kanazawa (金沢城) était un des plus vastes du Japon depuis sa construction au 15è siècle par le noble local, un des plus importants du pays. Il fut toutefois brûlé plusieurs fois, la dernière à la fin du 19è siècle. Dans la grande tradition japonaise des reconstructions après les catastrophes, une des ailes du château a toutefois été remarquablement restaurée avec les techniques de l'époque en 2001. La forme en losange a obligé les charpentiers à travailler les poutres dans une forme improbable, une prouesse technique. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvOmKTBtI/AAAAAAAAA-4/8oHC7wnCTig/s1600/korakuenume.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvOmKTBtI/AAAAAAAAA-4/8oHC7wnCTig/s400/korakuenume.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578767722153682" /></a><div align="justify">A proximité du château se trouve le jardin de Kenrokuen (兼六園), qui était à l'origine le jardin extérieur du château. Les japonais adorent les classements, et ont décidé que ce parc faisait partie de la liste officielle des 3 plus beaux jardins du Japon (avec un celui de Mito, au nord de Tokyo, et celui d'Okayama). Les jardins japonais sont souvent petits, mais celui-ci, avec ses 10 hectares, a la surface d'un grand parc européen. Il est en particulier célèbre pour les structures de soutien en forme de parapluie (yukitsuri) des pins vénérables bordant l'étang qui leur permettent de supporter le poids de la neige en hiver sans rompre les branches. On raconte que l'étang devait surtout servir de réserve d'eau pour les douves du château, et qu'il était possible de le vider en quelques heures en cas d'urgence pour remplir les douves. Le parc comprend aussi des vergers, des étangs et des chutes d'eau.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvO1vN2mI/AAAAAAAAA_A/eJnZSZ_p-oI/s1600/korakuenyukitsuri.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvO1vN2mI/AAAAAAAAA_A/eJnZSZ_p-oI/s400/korakuenyukitsuri.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578771903535714" /></a><br /><div align="justify">Le quartier a proximité du parc de Kenrokuen est très agréable, car l'on est entouré par la verdure, ce qui est très rare dans les villes japonaises toujours exigues, où le moindre espace est utilisé. La ville a construit dans un des jardins un sympathique musée d'art moderne, le musée du 21ème siècle (21世紀美術館), dont la vedette est une piscine permettant de se promener sous l'eau. Une autre installation impressionante est une pièce sans toit complètement vide, qui permet d'admirer le ciel, souvent couvert, de la région. Le musée, qui faisait sans doute partie d'un des plans de relance de l'économie dans les années 90, offre une visite agréable. On ne peut toutefois s'empêcher de se demander si ce somptueux bâtiment, néanmoins très intéressant, était nécessaire dans un pays déjà sur-endetté.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvPSCuI7I/AAAAAAAAA_Q/Anm_pdQj1bE/s1600/piscinekanazawa.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKvPSCuI7I/AAAAAAAAA_Q/Anm_pdQj1bE/s400/piscinekanazawa.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578779501536178" /></a><br /><div align="justify">En revenant vers l'est, on peut, après avoir traversé la grande avenue commerçante, rejoindre le quartier de « Nagamachi Buke Yashiki » (長町武家屋敷). A l'image du quartier de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">Yamanote</a> (山の手) sous le Shogunat à Tokyo, tous les nobles de la région, appelée alors « Kaga », habitaient dans la ville de Kanazawa. Il leur était attribuée une parcelle de terrain en fonction de leur revenu, un samurai moyen recevant environ 800 m2. Entouré par deux petites rivières, l'endroit a gardé de belles rues avec des murs traditionnels entourant les vastes propriétés. Même si les constructions, pour la plupart du début du 20ème siècle, ne sont pas si anciennes; l'on se sent transporté pour quelques minutes dans l'âge des samurais et autre geishas, jusqu'à ce qu'une petite camionette chargée de gravats, ou une lycéenne beuglant dans son téléphone portable vienne malheureusement rompre le charme de l'endroit.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKwJwtDKkI/AAAAAAAAA_Y/ostCemKqXk0/s1600/kanazawaquartiersamurai.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 299px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKwJwtDKkI/AAAAAAAAA_Y/ostCemKqXk0/s400/kanazawaquartiersamurai.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409579784164551234" /></a><br /><div align="justify">Pour retrouver le passé, on peut aussi rejoindre un des quartiers des plaisirs en périphérie de la ville historique. Ceux-ci comprennent des rues remarquablement conservées, dont la célèbre « Higashi-Jaya », qu'il faut regarder dans la bonne direction: une extrémité en est occupée par une boutique de coiffure des années 50 désaffectée qui rompt complètement le charme, alors que l'autre extrémité ouvre vers une plus esthétique colline. Ces quartiers datent du 17è siècle, époque où Kanazawa était la plus riche ville de province du Japon, grâce aux récoltes abondantes de riz, plus qu'aux mines d'or qui lui ont donné son nom. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu8Leau5I/AAAAAAAAA-g/NVF5f9Mj0H8/s1600/kanazawabukeyashiki.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu8Leau5I/AAAAAAAAA-g/NVF5f9Mj0H8/s400/kanazawabukeyashiki.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578451321142162" /></a><div align="justify">Il ne reste par contre que peu de traces d'un épisode original de l'histoire de la région: Le « royaume paysan » de Ikko-ikki (一向一揆) , quand des moines de la secte bouddhique du même nom et des paysans ont pris le pouvoir à un clan affaibli lors d'une révolte populaire, et établi une république teintée de théocratie qui a duré une centaine d'années; jusqu'au début de l'unification du Japon par Toyotomi Hideyoshi.</div><br /><div align="justify"><b>Détails pratiques</b><br /><br /><b>Accès depuis Tokyo:</b> Shinkansen MaxToki (Maxとき) jusqu'à Echigo Yuzawa(越後湯沢), puis express limité Hakutaka ( 特急はくたか), 4 heures, environ Y12410 (95 Euros), réservation recommandée<br /><br /><b>Accès au jardin Kenroku-en:</b> de 8 à 17h en hiver (mi octobre à fin février) et de 7 à 18 heures le reste de l'année. Y300 par personne (2.5 Euros). (site en anglais : <a href="http://www.pref.ishikawa.jp/siro-niwa/kenrokuen/e/">http://www.pref.ishikawa.jp/siro-niwa/kenrokuen/e/</a>)<br /><br /><b>Accès au château:</b> le jardin est ouvert aux mêmes horaires que le Kenroku-en. L'aile rénovée du château (Hishiyagura) se visite tous les jours, de 9 à 16h30 (dernière entrée à 16 heures) Site en anglais: <a href="http://www.pref.ishikawa.jp/siro-niwa/kanazawajou/index_e.html">http://www.pref.ishikawa.jp/siro-niwa/kanazawajou/index_e.html</a><br /><br /><b>Musée du 21ème siècle:</b> Ouvert de 10 heures à 18 heures sauf le lundi, Entrée: Y 800 (6 Euros), site en anglais <a href="http://www.kanazawa21.jp/en/">http://www.kanazawa21.jp/en/</a><br /><br /><b>Boutique et restaurant Fumuroya (不室屋)</b> service de déjeuner de 12h à 14h et salon de thé de 14h à 15h30. Fermé le dimanche.<br /><br /><b>Restaurant de sushi gastronomique</b> Komatsu Yasuke (小松弥助), ouvert tous les jours de 11h30 jusqu'à épuisement du stock (souvent autour de 15 ou 16 heures), réservation de rigueur. Tel: 076-261-6809, Adresse: Apa Hotel Rez de Chaussée, Ikeda-Cho 2-21-1, Kanazawa (石川県金沢市池田町二番丁21-1 アパホテル 1F), prix autour de Y10.000 (75€) par personne, fermé le mardi et le mercredi<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7QYiATI/AAAAAAAAA-I/HdFIEj0QR38/s1600/carteKanazawa.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 324px; height: 400px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SxKu7QYiATI/AAAAAAAAA-I/HdFIEj0QR38/s400/carteKanazawa.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5409578435458761010" /></a> </div><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-74810486709024211272009-09-13T20:40:00.006+02:002009-09-13T20:59:26.200+02:00Doit-on plaindre ceux qui gagnent les élections ?<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Dans le quartier chic et légèrement canaille d'<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">Akasaka</a>, les belles voitures sont courantes, souvent noires et aux vitres teintées. Mais je fus surpris de devoir céder le passage à une superbe Rolls-Royce blanche dont l'autoradio inondait la rue de musique disco. Elle était conduite par un homme d'âge mûr souriant et excentrique. Les portes étaient décorées du slogan « Sumairutoo » (スマイル党), le parti du sourire. J'ai ensuite appris qu'il s'agissait de « Mac Akasaka », le responsable et unique candidat du parti qui a mené une campagne sur le thème « Arrêtons de faire la gueule, sourions, et soyons moins stressé ». Des idées plus dangereuses et moins utiles ont porté leur candidat au pouvoir. Mais assez injustement, notre sympathique Mac n'a pas dépassé les 1000 voix dans une circonscription par ailleurs remportée par le parti démocrate(民主党). Ce groupe a obtenu la majorité absolue dans le pays, et pour la première fois depuis 53 ans, le parti libéral démocrate (自民党) sera écarté durablement du pouvoir. Un tel événement aurait provoqué de grandes fêtes populaires en Europe. Pourtant, le soir de l'élection, il n'y a eu aucun signe de joie au Japon.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09TLQ_KPI/AAAAAAAAA9w/2i55cWFJTPQ/s1600-h/panneauelectionsakasaka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09TLQ_KPI/AAAAAAAAA9w/2i55cWFJTPQ/s400/panneauelectionsakasaka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5381024529428457714" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify">Le désintérêt relatif des japonais pour la politique frappe beaucoup de visiteurs étrangers. Les derniers potins du gouvernement ne sont certainement pas un sujet de conversation, et d'une façon générale, les japonais ont peu d'intérêt pour les idéologies. Ni le marxisme, ni l'idéal d'un âge d'or conservateur chrétien, ciments des traditions politiques en Europe n'y font recette. Il y a dans une certaine mesure deux France, de gauche et de droite, avec pour chacune leurs élites et leurs classes populaires : leur rivalité rappelle parfois celle entre clubs de football. Cette distinction n'existe pas au Japon. Il serait ainsi complètement incongru de demander à un artiste s'il est « de gauche » ou « de droite ». </div> <div align="justify">Pourtant, il serait faux de croire que les japonais sont trop respectueux de l'harmonie sociale pour avoir des opinions politiques . Ils ont même la critique facile, parfois cruelle. En <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">entreprise</a> ou dans leur voisinage, les japonais aiment commenter et donner leur avis, en critiquant parfois sans ménagement. Cela s'étend d'ailleurs à la politique locale: les premiers mouvements de contestation du parti au pouvoir ont souvent eu lieu dans les années 90 lors de l'opposition de la population à des projets discutables, comme la construction de barrages sur la dernière grande rivière sauvage du pays dans la préfecture de Tokushima (徳島), ou la construction d'un pont de style français au coeur de Kyoto (京都). Les grands scandales de corruption, comme l'affaire Lockheed dans les années 70, ont aussi parfois temporairement mis à mal le pouvoir, mais il a toujours su, jusque dans les années 90, se renouveler.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09T6PnQwI/AAAAAAAAA-A/MlEhKoq8KCI/s1600-h/camionetteminnanoto.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09T6PnQwI/AAAAAAAAA-A/MlEhKoq8KCI/s400/camionetteminnanoto.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5381024542039163650" /></a> <div align="justify">Si le parti libéral démocrate a gardé le pouvoir pendant 53 ans, à l'exception de quelques mois en 1993, c'est d'abord parce que le pays a été remarquablement gouverné jusqu'au milieu des années 80 par une administration efficace travaillant en symbiose avec les politiques et les grandes entreprises. Tout n'était pas parfait dans le Japon de la fin des années, 80, mais le pays était prospère, plutôt égalitaire et très sûr: de quoi être l'envie du reste du monde. Le contexte de guerre froide fut aussi très concret au Japon, un pays qui partage des frontières maritimes avec la Chine et la Russie, et qui a subi les raids réguliers de commandos nord-coréen kidnappant des citoyens sur la rive de la Mer du Japon. Le parti libéral-démocrate, garant de l'alliance américaine, rassurait face à une opposition plus aventureuse diplomatiquement. Il y avait aussi une certaine forme d'alternance en fonction du poids des différentes factions qui donnait une obligation de résultats: une équipe médiocre aurait très vite fait chuter sa faction à l'intérieur du parti. les chefs de faction avaient ainsi le pouvoir de démettre les premiers ministres. Un autre facteur de longévité est le réseau de « clients » du partis, en particulier dans les zones rurales: un député qui amenait des subventions a sa circonscription était tout naturellement réélu. C'était aussi une sorte de redistribution : les grands projets de construction donnaient du travail aux ouvriers, et les subventions agricoles amélioraient le sort de paysans peu fortunés. Le parti a aussi prolongé son règne par son alliance avec le Komeito, un parti religieux bouddhiste qui dispose d'un corps éléctoral limité mais très fidèle.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09Sag2fgI/AAAAAAAAA9g/aCgGfMbBZXA/s1600-h/parlementjaponais.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09Sag2fgI/AAAAAAAAA9g/aCgGfMbBZXA/s400/parlementjaponais.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5381024516341661186" /></a><div align="justify">Le système a plutôt bien fonctionné jusqu'en 1991, où un premier ministre pourtant populaire, Toshiki Kaifu (海部 俊樹), n'a pu passer un plan de réforme sans doute nécessaire, car sa faction n'avait pas assez d'influence au sein du parti. Une autre occasion peut-être manquée est l'échec de l'introduction de primaires en 1978. Devant les ressentiments générés, le parti est vite revenu aux arrangements à l'amiable pour désigner ses responsables. Le parti libéral démocrate n'a pas su non plus utiliser la popularité de Junichiro Koizumi, premier ministre de 2001 à 2006, avec un programme libéral et modérément nationaliste. Trois premiers ministres se sont succédés depuis de façon chaotique.</div> <div align="justify">S'il a fallu presque 20 ans après le début de la crise en 1989 pour que le parti libéral démocrate perde le pouvoir, c'est aussi parce que l'opposition a eu beaucoup de mal à s'organiser. Leurs partis n'avaient pas forcément de pression pour devenir responsables quand ils étaient condamnée à une opposition permanente, ce qui laissait libre cours aux aventures individuelles, et à la valse destructrice des egos. Le parti démocrate est ainsi seulement né en 1998 de la fusion de petits partis d'opposition, et n'existe dans sa forme actuelle que depuis qu'il a incorporé en 2003 des dissidents du parti au pouvoir.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09TalVR4I/AAAAAAAAA94/gia1sPdagQo/s1600-h/camionettecommuniste.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09TalVR4I/AAAAAAAAA94/gia1sPdagQo/s400/camionettecommuniste.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5381024533540325250" /></a> <div align="justify">Cela explique sans doute pourquoi l'arrivée au pouvoir du parti démocrate ne soulève pas l'enthousiasme des foules: le parti n'a pas toujours une idéologie claire, et il Il a une structure de pouvoir complexe: si Yukio Hatoyama (鳩山由紀夫) sera premier ministre, Ichiro Ozawa (小沢一郎), un ancien dissident de l'autre bord, est maintenant le maitre réel, dans l'ombre, du parti. Ses dirigeants font également largement parti du milieu de la politique japonaise: Yukio Hatoyama est le petit fils d'un premier ministre, le fils d'un ministre des affaires étrangères, il est aussi affilié par sa mère à la famille d'industriels Ishibashi (石橋), propriétaires de la marque Bridgestone. On comprend pourquoi la plupart des japonais, même s'ils ont voté pour l'opposition, furent très sceptiques sur le programme du parti démocrate. Celui-ci promet d'ailleurs beaucoup aux électeurs, sans expliquer forcément d'où viendra l'argent, dans un pays très endetté: les emprunts de l'état représentent presque 200% du PIB, plus de deux fois le ratio français. Un autre facteur de scepticisme est le pouvoir que garderont les hauts fonctionnaires largement responsables des politiques actuelles. Le nouveau gouvernement aura besoin de ces bureaucrates pour gouverner, car la plupart des ministres manqueront d'expérience dans leur domaine. Réussir à faire changer la haute fonction publique sans se l'aliéner demandera sans doute une grande finesse politique. </div> <div align="justify">Avec toutes ces réserves, l'alternance reste un grand événement. Si aucun des deux grands partis n'implose, un risque toujours présent, le Japon aura un système politique mature, avec deux partis de gouvernement alternant au pouvoir, ce qu'Ozawa a souhaité depuis le début des années 90. C'est le système le plus efficace dans toutes les grandes démocraties, et cela le sera sans doute aussi au Japon. </div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09Sm1zuhI/AAAAAAAAA9o/N04mXFZyZcI/s1600-h/permanence-minshuto.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sq09Sm1zuhI/AAAAAAAAA9o/N04mXFZyZcI/s400/permanence-minshuto.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5381024519650785810" /></a><div align="justify">Beaucoup pensent que le nouveau gouvernement a correctement identifié les points faibles du pays: il promet ainsi de renforcer le système de sécurité sociale japonaise: ce dernier est très incomplet et oblige les particuliers à beaucoup épargner en cas de coup dur, limitant ainsi la consommation. Outre les conséquences humaines dramatiques dans certain cas, cela rend le pays trop sensible aux exportations: ainsi, cette année, l'économie japonaise devrait se contracter de plus de 6% quand la France subira sans doute moins de 3% de récession. Le coût de l'éducation des enfants, seulement en partie pris en charge par l'état, est aussi un frein à la natalité. Le financement de cette nouvelle protection sociale n'est toutefois pas du tout assuré: les promesses d'économies basées sur l'élimination des gaspillages actuels du gouvernement semblent très aléatoires. Sur certains points, la politique proposée n'est pas facile à comprendre: le nouveau gouvernement se veut écologique, mais propose de baisser la taxe sur les carburants, et de supprimer le péage des autoroutes.</div> <div align="justify">Le succès de ces réformes nécessaires n'est pas assuré: l'histoire du Japon est fait de périodes de repli vers le passé, et donc de lent déclin relatif, suivi par des phases de réformes rapides et efficaces, souvent après une humiliation nationale. Ces transformations n'ont jamais été le fait de révoltes populaires, mais sont toujours venues d'une partie clairvoyante de l'élite. L'année prochaine, la Chine devrait dépasser le Japon pour devenir la deuxième économie mondiale, cela pourrait être l'électrochoc dont le pays a besoin pour décider de se moderniser.</div> <div align="justify"><b>Résultat des élections japonaises (sur 480 sièges, majorité absolue à 241 sièges)</b><br /><br /><b>Majorité</b><br /><br />Parti démocratique du Japon: 308 sièges (+ 195)<br />Parti social démocrate: 7 sièges (=)<br />Nouveau parti des citoyens: 3 sièges (-1)<br /><br /><b>Opposition:</b><br /><br />Parti libéral démocrate: 111 sièges (-177)<br />Nouveau parti « Komeito »: 21 sièges (-10)<br /><br /><b>Partis indépendants:</b><br />Parti communiste japonais: 9 sièges (=)<br />Parti de tout le monde: 5 sièges <br />Indépendants: 8 sièges</div> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-54138751814425167392009-08-30T15:27:00.009+02:002009-09-14T20:42:49.585+02:00Pourquoi nous sommes tous partis<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Il y a un peu plus de cinq ans, j'étais salarié d'une entreprise japonaise, et j'habitais dans un appartement de la banlieue de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo</a> (東京). Je retrouvais certains soirs un petit groupe d'amis français aussi installés dans le pays. Nous étions jeunes, joyeux et de bonne volonté: nous souhaitions vraiment nous intégrer dans un pays passionnant et agréable à vivre. Pourtant, nous sommes rentrés plus tôt que prévu en Europe. De passage le mois dernier, j'ai diné à Ginza (銀座) avec le dernier encore présent. Il m'a annoncé qu'il revenait en France à la fin de l'été. Nous sommes donc maintenant tous partis du Japon, et voici pourquoi.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-w27DTxI/AAAAAAAAA84/j8wewQMBucQ/s1600-h/trainnarita.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-w27DTxI/AAAAAAAAA84/j8wewQMBucQ/s400/trainnarita.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5375748483062124306" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Pour certains, le pays n'était de toute façon qu'une escale souhaitée la plus courte possible. Tokyo comprend en particulier une large communauté de banquiers français spécialistes des produits dérivés, une branche élaborée de la finance que les établissements japonais pratiquent peu. La ville fait partie du parcours initiatique de la profession et n'a pas bonne réputation: Tokyo a moins de charme au premier abord que Paris ou New-York. Et sans parler japonais, les financiers restent confiné à la communauté anglo-saxonne centrée autour de Roppongi (六本木), avec ses magasins, ses restaurants et ses bars. Au travail, leur seul contact avec les locaux est la secrétaire japonaise qui a préparé le visa, trouvé leur appartement, et leur réserve parfois un taxi. C'est un petit monde dans lequel on étouffe vite, et les frustration se changent souvent en mépris pour le pays d'accueil. </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">Notre groupe comportait quelques banquiers. Toutefois, la plupart d'entre nous avions appris le japonais durant nos études, et étions volontairement venu au Japon comme <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">expatriés</a> ou chercheurs. Nous avons tous aimé la vie de jeune adulte à Tokyo: la ville est sûre, propre, et encore vivante même un dimanche vers 21 heures, les soirées en Izakayas (居酒屋), ces pubs japonais qui offrent une cuisine de bar variée bien arrosée à prix modiques, sont toujours sympathiques. Akihabara (秋葉原), le quartier de l'électronique, dispose des derniers modèles d'appareil photo à prix intéressants. Une grosse heure de train de banlieue vous amène dans des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">vallées de montagne</a> reculées, au bord de la mer, ou dans un onsen (温泉). Tokyo est aussi une des premières étapes de toutes les tournées culturelles et musicales mondiales. Souvent, l'intégration dans la vie de son quartier se passe bien: j'avais raconté dans un récit précédent comment un voisin m'avait emmené <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/05/la-cueillette-des-pousses-de-bambou.html">chasser les pousses de bambous</a>, et la plupart avaient des anecdotes similaires.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-5vV6LkI/AAAAAAAAA9I/TWn1kzAHYY0/s1600-h/roppongiautoroute.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-5vV6LkI/AAAAAAAAA9I/TWn1kzAHYY0/s400/roppongiautoroute.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5375748635646111298" /></a> <div align="justify">Nos journées en semaine étaient souvent plus difficiles. Les chercheurs n'étaient pas les plus à plaindre: le travail est souvent en anglais, et les sciences nécessitent moins d'interactions avec les collègues. Les postes d'enseignants semblent aussi poser moins de difficulté d'intégration. Toutefois, mes amis scientifiques avaient un statut précaire, et aucune possibilité d'évoluer vers l'encadrement, strictement réservés aux japonais. Ils s'en sont lassés de cela à un moment: après 5 ou 10 ans, la plupart ont préféré revenir dans des laboratoires ou des entreprises occidentales, souvent pour un poste de responsabilité. </div> <div align="justify">Les expatriés évoluaient dans le monde des gaishikeis (外資系), les filiales d'entreprises internationales au Japon. Les employés y sont japonais, avec souvent quelques postes de responsabilité occupés par des occidentaux de la maison mère. Ces derniers ont souvent un contrôle très relatif de ce qui se passe dans leur entreprise, les japonais estiment, parfois à juste titre, qu'ils connaissent mieux le marché local, et n'ont souvent pas envie d'investir dans une relation avec ces dirigeants qui de toute façon repartiront au bout de deux ou trois ans. Jeunes cadres et ingénieurs, nous étions intégrés à des équipes principalement locales. Le travail à l'étranger n'est jamais facile, et nous ne parlions pas tous un japonais parfait. Néanmoins, nous passions la majorité de notre temps à gérer le choc culturel. Il fallait déployer une énergie incroyable pour ne pas être mis de côté, et n'importe quelle discussion devenait interminable. Les collègues occidentaux ayant étudié dans les universités japonaises et parfaitement bilingues étaient souvent confrontés au mêmes difficultés, la barrière n'était donc pas seulement due à la langue. La tension était souvent palpable dès l'arrivée au bureau le matin. Nous avions parfois le soutien des cadres dirigeants de l'entreprise, mais celui-ci est à double tranchant: il n'est jamais bon d'être le « fayot » de service. Et ce soutien n'est pas éternel. Le scénario classique est le suivant: un grand groupe envoie un dirigeant brillant au Japon pour transformer et mieux contrôler la filiale japonaise. Mais après deux ou trois ans de succès mitigés, ce dernier rentrera au pays, et on, laissera les japonais gérer leurs affaires eux-même. Dès que le dirigeant occidental aura mis le pied dans l'avion pour retourner au pays, les règlements de compte commenceront. </div> <div align="justify">Jeunes hommes blancs pour la plupart, nous étions pour la première fois confrontés à des remarques racistes. Que celles ci viennent d'hommes âgés, souvent alcooliques, ne surprenait pas. Mais un nombre important de jeunes collègues ouverts et cultivés, ayant souvent étudié à l'étranger, avaient des réflexions similaires dès qu'ils avaient bu quelques verres, notamment le fameux « yappari Nihon ha ichiban やっぱり日本は一番» soit « le Japon est vraiment le premier ». Tout ceci est enrichissant, mais aussi très fatigant. Il vient aussi un moment où l'on souhaite progresser dans sa carrière, et il faut pour cela exercer son métier et développer ses compétences, pas passer son temps à négocier avec ses collègues japonais, et gérer le fossé culturel. Quand un chasseur de tête ou un ancien collègue resté en France appelle pour proposer une opportunité eu Europe, la décision de rentrer est souvent évidente, même si c'est toujours avec un petit pincement au cœur que l'on abandonne une vie quotidienne sympathique. </div> <br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-5bEopWI/AAAAAAAAA9A/5t0wduUbpSo/s1600-h/a%C3%A9roportKansai.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Spp-5bEopWI/AAAAAAAAA9A/5t0wduUbpSo/s400/a%C3%A9roportKansai.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5375748630204949858" /></a> <div align="justify">Les difficultés professionnelles sont sans doute au cœur des départs. Toutefois, même avec un bon travail, fonder une famille au Japon peut être effrayant pour ceux qui ne disposent pas de moyens financiers importants, C'est en particulier le cas de ceux qui ont un contrat de travail local sans avantages particuliers, qui devient la rêgle dès que l'on souhaite s'installer sur place: on ne peut être expatrié à vie. On pourra souhaiter que ses enfants aient une éducation française, mais le lycée qui offre cet enseignement est très onéreux. Si l'on accepte qu'ils fréquentent le système japonais, on aura souvent peur des histoires de violence scolaires (ijime - いじめ), y compris dans certains établissements du centre de Tokyo. De nombreux parents japonais préfèrent pour cela le privé. Et on peut aussi hésiter à faire subir à ses enfants les trois années de lycée qui sont peut-être plus intenses que les classes préparatoires françaises, et un passage obligé pour les enfants, et les parents, ambitieux. La retraite inquiète aussi: on cotise à la retraite publique dont on sent qu'elle est, avec la démographie en berne, à fond perdu. Il faudra donc penser à une retraite privée. Et si l'on investit dans une <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/locataire-tokyo.html">résidence principale</a>, elle ne vaudra souvent plus rien, et sera même peut-être dangereuse 30 ans après: le bien ne pourra donc être revendu ou loué pour constituer un complément de revenu. Nous avons tous bien senti que notre vie éventuelle de parent et de retraité au Japon serait beaucoup moins agréable que la condition de jeune célibataire pour laquelle Tokyo est un paradis. Cela serait d'autant plus vrai que notre carrière stagnerait, ce qui nous semblait probable. </div> <div align="justify">Il existe d'autres parcours au Japon: en particulier, de nombreux français et surtout anglo-saxons vivent de « petits boulots », le plus connu étant sans doute professeur de conversation. Ces derniers se contentent d'une existence de banlieusard peu fortuné, plus agréable au moins au début sur certains plans à Tokyo qu'en France. D'autres ont monté leur petite entreprise, et sont arrivés à se créer une petite situation. Mais malgré quelques exceptions, les exemples d'intégration réussies sont très rares, et nécessitent de sortir des sentiers battus. Parmi la quinzaine de membres de mon groupes d'amis, tout le monde est reparti. Peut-être avons nous préféré quitter le Japon "en bons termes" plutôt que nous contraindre à un séjour difficile qui nous aurait certainement rendu aigri envers notre pays d'accueil.</div> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-38315400485418653162009-08-16T17:45:00.008+02:002009-08-25T21:59:52.153+02:00Quand la terre tremble<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Les habitants de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo</a> (東京) vivent dans la peur d'un tremblement de terre majeur qui ferait certainement des dégâts énormes. Mais c'est dans la region de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/du-th-des-pins-et-un-beau-volcan.html">Shizuoka</a> (静岡) au pied du Mont Fuji (富士山) que votre serviteur a vécu un tremblement de terre significatif lors d’une sortie avec un groupe d'amis japonais. Mardi matin (11 août), vers 5 heures, nous avons été réveillé par les une forte secousse verticale suivie de tremblements longs et suffisamment forts pour faire tomber des objets posés sur une table. Ces mouvements sont accompagnés de grincements souvent plus inquiétants que la secousse. Nous étions mal réveilles et relativement rassurés par l'hôtel récent dans lequel nous nous trouvions. Mais la minute que dure le séisme est suffisamment longue pour s’inquiéter des membres de sa famille dans un endroit moins sûr, et même un peu de ces assiettes fragiles entreposées de façon bien imprudente sur le bord de la table à la maison. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sogps-oQfoI/AAAAAAAAA8o/_oNLjl6VDL4/s1600-h/murchateausunpu.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sogps-oQfoI/AAAAAAAAA8o/_oNLjl6VDL4/s400/murchateausunpu.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5370588408342150786" /></a><span class="fullpost"><div align="justify">Pour ceux qui sont chez eux, le premier réflexe est de couper le gaz, puis d'aller se mettre à l'abri dans un endroit qui ne craint pas les chutes d'objet, en priant pour que le bâtiment ne s'écroule pas. Tout le monde n'est en effet pas égal devant les séismes. Les personnes âgées habitent souvent des maisons en bois qui datent de leur mariage il y a une cinquantaine d'années. Les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/locataire-tokyo.html">appartements</a> en préfabriqués bon marchés (アパート) dans lesquels les jeunes et les plus modestes habitent souvent sont aussi plus exposés, les grandes structures modernes récentes (hôtels et bureaux) sont en principe sûres.</div> <div align="justify">Dès la fin de la secousse, la télévision diffuse immédiatement des informations sur le séisme, et en particulier sur les risques de raz de marée. Dans ce cas, les risques étaient faibles, et l'amplitude du tremblement de terre relativement importante sans être catastrophique (6.5 environ). Puis, tout le monde a appelé ou envoyé des SMS à sa famille pour vérifier que tout allait bien. Ensuite, comme il n'a pas été donné de signes d'évacuation de l'hôtel, tout le monde s'est rendormi. </div> <div align="justify">Au réveil, nous en avons appris plus sur les dégats. Le plus important est un glissement de terrain qui a emporté une des voies de l'autoroute <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/01/sortir-de-tokyo-en-voiture.html">Tomei</a> (東名高速道路) reliant Tokyo à Nagoya, la plus importante du pays, quelques jours avant le grand chassé-croisé de l'été japonais. Il y a eu également quelques alertes au gaz dans le centre de Shizuoka, et quelques milliers de foyers privés d'eau pendant quelques jours. Les plus prudents avaient suivi la coutume qui veut que l'on ait toujours de l'eau chez soi, en gardant par exemple sa baignoire pleine en permanence. De façon plus anecdotique, un pan du mur d'enceinte du château de Sunpu (駿府城) dans la même ville s'est écroulée. Il semble que ces murs, souvent reconstruits, ne soient pas aussi solides qu'ils en aient l'air. Dans les jours suivants, car il faut du temps pour évaluer les dégâts quartier par quartier, nous avons appris que quelques milliers de maisons ont subi des dommages allant jusqu'à la chute des tuiles du toit. La plupart des magasins sentaient l'alcool car de nombreuses bouteilles en verre n'ont pas résisté aux secousses. Quelques cavistes ont vu toutes les marchandises exposées détruites. Il y a eu environ deux cents blessés et un mort dont la cause semble liée au séisme. Sans doute plus impressionnant, le tremblement de terre fut finalement moins destructeur que les inondations dans l'arrière-pays de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/la-plus-belle-vue-du-kansai.html">Kobe</a> (神戸) la semaine précédente, et causées par un petit typhon(台風) se déplaçant lentement, et donc provoquant des pluies trop longues.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sogp3dFEPBI/AAAAAAAAA8w/N4yoRIIMJus/s1600-h/shinkansenretard.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sogp3dFEPBI/AAAAAAAAA8w/N4yoRIIMJus/s400/shinkansenretard.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5370588588314737682" /></a> <div align="justify">Nous devions ensuite prendre le train rapide (<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Shinkansen</a> 新幹線) pour rejoindre l'ouest du Japon. Ce service est légendaire pour sa ponctualité, et l'on peut d'habitude régler sa montre à la seconde près sur l'arrivée des trains en gare. Il a cependant bien fallu faire les vérifications nécessaires sur la ligne, et le service n'a repris que vers midi sur la ligne avec quatre heures de retard sur l'horaire. Nous sommes arrivés en gare vers 14 heures, et avons attendu une demi-heure qu'un train arrive. Nous avons failli trouver une place assise, mais sommes finalement resté debout jusqu'à notre gare de correspondance. A notre arrivée, nous nous sommes rendus au guichet où l'employé nous a remboursé une partie du prix du billet en s'excusant très poliment de nous avoir obligé à voyager debout.</div> <div align="justify">Le soir du 15 août, l'autoroute est enfin réparée, après que les travaux aient pris plusieurs fois du retard, le terrain étant plus meuble que prévu. Pour la plupart des habitants de la région, ce séisme a rendu plus concret le risque de tremblement de terre que tout le monde connait. Beaucoup ont sans doute passé du temps à fixer les placards et étagères, ainsi qu'à coller du film plastique transparent sur les vitres. Celui-ci empêche le verre brisé de tomber, et limite les risques de blessure. Le mur du château, lui, sera reconstruit plus tard. Notre hôtel a de son côté rajouté bien en vue sur sa page internet des explications sur la résistance exceptionnelle de son bâtiment au séisme, un retour aux affaires bien rassurant.</div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-7046102746153695852009-03-27T19:27:00.003+01:002009-09-11T22:43:51.359+02:00L'art de la fraise<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Le spectacle est surprenant. En hiver et au début du printemps, de nombreux cars quittent les centre-villes et se rendent dans de petits villages de campagnes. Souvent, sur le parking, de charmantes dames avec un beau chapeau en forme de fraise les accueillent, sans doute les filles et tantes du paysan réquisitionnées pour la pleine saison. Une fois descendu du car, ils reçoivent un gobelet de lait sucré, et s’enferment pendant 20 à 30 minutes dans des serres en vinyle. Il s’agit du rituel de l’Ichigo Gari (苺狩り), ou l’orgie de fraises.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5oN42QI/AAAAAAAAA8I/Baj1Y7hqTig/s1600-h/grossesfraises.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5oN42QI/AAAAAAAAA8I/Baj1Y7hqTig/s400/grossesfraises.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317936312344959234" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Les japonais cultivent les fraises sous serre pendant l’hiver. L’ensoleillement souvent excellent de cette période, et les températures plutôt clémentes permettent aux marchés du pays de recevoir, dès la mi-janvier, ces délicieux fruits souvent dégustés en patisserie. Une des plus populaires est l’Ichigo Short cake (苺ショートケーキ), une sorte de fraisier. De nombreuses japonaises considèrent que la fraise est le plus « mignon » des fruits, le caractère fraise (苺) est d’ailleurs depuis quelques années autorisé pour les prénoms, et semblent connaître un certain succès : quoi de plus mignon que de nommer Ichigo-chan sa petite fille.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5-d79CI/AAAAAAAAA8Q/LgvIWC8EIpQ/s1600-h/ichigogirls.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5-d79CI/AAAAAAAAA8Q/LgvIWC8EIpQ/s400/ichigogirls.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317936318317851682" /></a> <div align="justify">Toutefois, les vrais amateurs se rendent dans les Ichigo Gari à la campagne. On peut en effet privatiser sa section de serre, environ 1 mètre par personne, soigneusement délimités par l’huissier aux fraises. Celles-ci poussent souvent sur de petites terasses artificielles sur deux ou trois rangées. Les plants donnent des fruits en continu pendant la saison, et lorsque l’on déguste ses fraises, on peut souvent voir d’autres tiges en fleur. Ce n’est pas bon marché puisqu’il en coûte souvent environ 1800 Yens (15 Euros) par personne. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5QT1n1I/AAAAAAAAA8A/7pHlDoLDI-M/s1600-h/fraisesetfleurs.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a5QT1n1I/AAAAAAAAA8A/7pHlDoLDI-M/s400/fraisesetfleurs.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317936305927462738" /></a> <div align="justify"> Les fêtards disposent alors de 20 à 30 minutes pour ravager la récolte, en se remplissant la panse de ces délicieux fruits. L’auteur de ce blog en a mangé une bonne soixantaine de taille respectable. Même avec ce bon apétit, le tarif d’entrée peut sembler important. Mais les fraises mangées sur l’arbre sont beaucoup plus goûteuses, et sucrées, que celles du commerce, car elles ont muries sur leur tige, et pas dans les méandres des circuits de distribution des supermarchés. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a4oSAxuI/AAAAAAAAA74/0NHJwZKN3eI/s1600-h/exterieurserres.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a4oSAxuI/AAAAAAAAA74/0NHJwZKN3eI/s400/exterieurserres.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317936295182386914" /></a> <div align="justify">Les amateurs de fruits peuvent aussi se rendre au Budogari (ぶどう狩りraisin à volonté, entre août et septembre), kinokogari (きのこ狩り, champignons à volonté, à l’automne), nashigari (梨狩りpoires à volonté, entre août et novembre), ou miikangari (みかん狩り, en hiver), mais ceux –ci sont plus confidentiels. Les sakuranbogari (さくらんぼ狩り, cerises à volonté) ont par contre plus de succès. On se prend à rêver qu’avec la crise, certains agrigulteurs français organiseront des journées « open verger » dans nos plus beaux terroirs : abricots et pêches du sud de la France feraient des « gari » fabuleux.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a6YfnxfI/AAAAAAAAA8Y/5XWT79bst2I/s1600-h/serreafraises.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Sc0a6YfnxfI/AAAAAAAAA8Y/5XWT79bst2I/s400/serreafraises.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317936325304239602" /></a><br /><div align="justify"><b>Informations complémentaires</b> <br /><br />Le site Rurunbu (<a href="http://www.rurubu.com/season/winter/ichigo/">http://www.rurubu.com/season/winter/ichigo/</a>) présénte une liste importantes de « spots » d’Ichigo Gari. Le site « mapple » (<a href="http://www.mapple.net/sp_mikaku/kaki.asp">http://www.mapple.net/sp_mikaku/kaki.asp</a>) présente quelques adresses de gari. La pleine saison des Ichigo Gari est de janvier à mars autour de Tokyo.<br /></div><div align="justify"><i>Vous pouvez continuer cette lecture champêtre en partant à la <a href="http://http://uchimizu.blogspot.com/2008/05/la-cueillette-des-pousses-de-bambou.html">chasse aux pousses de bambou</a></i></div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-67153888305447288132009-03-01T17:08:00.005+01:002009-03-05T20:18:01.899+01:00Les quatre saveurs du Japon<span style=";font-family:arial;" > <div align="justify">Le premier écrit de ce blog décrivait le <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/11/trois-chiffres-pour-dcouvrir-le-japon.html">Japon en 3 chiffres</a>, une introduction que certains ont sans doute trouvé froide. Cet article propose de définit le Japon par des « saveurs ». Si je devais ainsi résumer Paris en quelques sensations à la manière d’un haiku, je mentionnerais probablement son mobilier urbain rétro aux teintes marron, ses pavés, ses toits en zinc, le carrelage et l’odeur du métro. Le Japon a lui-aussi ses sensations caractéristiques, j’ai ainsi choisi de vous parler du pouvoir du Yen, du « rétro moderne », du béton chaotique et la forêt.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzOT3u1LI/AAAAAAAAA7Q/-Fo8Q-DKWxk/s1600-h/eauetarbres.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzOT3u1LI/AAAAAAAAA7Q/-Fo8Q-DKWxk/s400/eauetarbres.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252169243120818" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify">Le pays du soleil levant est, plus que la France, un endroit où tout est payant. Jeune étudiant arrivant de France et habitué aux « cartes 12/25 » et aux bons plans, j’ai découvert un pays où 300 kilomètres de train ordinaire coûtaient forcément 50 Euros, où l’entrée à un musée représentait au souvent une dizaine d’euros (étudiant ou pas), où même les auberges de jeunesse coûtent relativement cher, et où l’abonnement pour le travail s’arrêtait juste à la station nécessaire, charge à moi de payer un supplément si je souhaitais aller faire des courses dans le quartier voisin le week-end. Les « bons plans » français ont certainement leur avantage, mais j’ai appris à apprécier la vie quotidienne surtout au Japon : on regarde avec plus d’attention les paysages par la fenêtre quand le train est cher, et on apprécie plus une balade dans un quartier voisin qui coûtera 1000 yens (7 euros) l’aller-retour que si on utilise simplement sa carte orange « professionnelle ». J’ai aussi fait connaissance avec les « jardins payants » (le Shinjuku-Gyoen 新宿御苑 par exemple) qui m’a appris à apprécier l’effort fait à développer des espaces verts. Je regarde maintenant le vénérable (et gratuit) parc de la tête d’or de Lyon comme une merveille, alors que c’était seulement banal pour moi. J’apprécie d’autant plus de dépenser au Japon que la qualité du service est excellente, que ce soit la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/11/manger-au-japon.html">nourriture servie</a> (même pour un modeste plat de nouilles), la propreté des bâtiments et des espaces publics, ou par l’arrivée des trains à l’heure. Il y a bien entendu des exceptions, mais les clients sont presque toujours mieux traités qu’en Europe ou aux Etats-Unis. On voyage ainsi l’esprit tranquille, en étant toujours sûr d’en <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/05/le-japon-le-pays-o-la-vie-est-moins.html">avoir pour son argent</a>. Le Japon procure la sensation agréable d’une machine bien huilée qui, pouvu que l’on mette des pièces dedans, produira toujours ce que l’on a commandé.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzOEOrhSI/AAAAAAAAA7I/BLxN9fNaRM4/s1600-h/bolnouilles.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzOEOrhSI/AAAAAAAAA7I/BLxN9fNaRM4/s400/bolnouilles.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252165044405538" /></a> <div align="justify">Nous arrivons souvent au Japon en espérant y trouver des villes futuristes. Pourtant, un des charmes du Japon est le « rétro moderne » : la présence d’objets ou de tenues très inspirées de quelques décennies en arrière. Des amis d’Outre Atlantique m’ont confié qu’ils retrouvent dans certains aspects du Japon contemporain leur Amérique des années 50, avec quelques évolutions, et un niveau de service excellent. Les mangas sont peut-être le meilleur exemple, adaptation réussie des « comic strips » des années 50, tombés depuis en désuétudes aux US, mais toujours très actifs au Japon. Les costumes des « filles d’ascenceur » et leur chapeau de « groom », ou même des vendeuses de boisson dans le Shinkansen et leurs petits tabliers en sont de bons exemples. Les taxis de Tokyo ont également un petit air de Mercédes des années 80, d’autant plus que leur ligne plutôt carrée est souvent accentuée par des couleurs un peu rétro, comme un assortiment d’un orange pale et de liserés rouges, et parfois de petits protège-siège en dentelles. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Saq05W5XLWI/AAAAAAAAA7w/BtfH_mFMOUI/s1600-h/taxisJapon.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Saq05W5XLWI/AAAAAAAAA7w/BtfH_mFMOUI/s400/taxisJapon.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308254008301268322" /></a> <div align="justify">Les rames de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">train de banlieue</a> de série 201 (201系) de style résolument « acier carré »ont aussi leur charme. Bien qu’elles aient maintenant disparu des lignes Chuo (中央線) et Sobu (総武線) à Tokyo, il en reste quelques unes dans la région d’Osaka. Les habitants du Kansai apprécieront sans doute aussi lees rames bleues et vertes dela ligne Keihan (京阪電車), dont la ligne arrondie rappelle les premiers trains électriques. Dans le centre de Tokyo, le quartier de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Marunouchi</a> rappelle beaucoup, en plus moderne, le style de building « Chicago » des années 1900 aux Etats-Unis (voir par exemple le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Monadnock_Building">Monadnock Building</a> à Chicago , ou le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Marshall_Field_and_Company_Building">Marshall Field and Company Building</a>), tous deux datant de la fin du 19ème siècle). </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzaybcBWI/AAAAAAAAA7o/qHrONA1uDpw/s1600-h/trainTokaidoShimizu.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzaybcBWI/AAAAAAAAA7o/qHrONA1uDpw/s400/trainTokaidoShimizu.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252383604376930" /></a><div align="justify">Un aspect caractéristique du Japon est la totale liberté architecturale laissée aux propriétaires de parcelles de terrain. Ce grand respect de la propritété foncière permet les styles les plus fous. Il permet aussi un style « béton provisoire » sans complexe qui n’est pas forcément synonyme à Tokyo de logement social bon marché. Les structures les plus anciennes sont maintenant noircies d’humidité, et peuvent rappeler les immeubles de Bombay.</div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzN9y7fmI/AAAAAAAAA7A/RvWaP3Wd_W4/s1600-h/betonOsaka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzN9y7fmI/AAAAAAAAA7A/RvWaP3Wd_W4/s400/betonOsaka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252163317399138" /></a><br /><div align="justify">Ils sont aussi un rappel de ce que le Japon était, dans les années 1960 et 1970, encore un pays au niveau de vie « intermédiaire ». En 1960, le niveau de vie du Japon (PIB par habitant) se situe à la 29ème place entre la Jamaique et l’Uruguay, en 1972 à la 24ème place entre l’Angleterre alors en crise et l’Italie en transition. Le Japon est seulement un pays riche depuis le milieu des années 80, étant classé à cette époque à la 9ème place mondiale entre le Danemark et les Etats-Unis plus récemment. Les immeubles plus récents s’autorisent des folies stylistiques plus ou moins heureuses, mais qui font toujours espérer une surprise lors d’une promenade en ville. Le résultat est une mosaïque de « pop-art » géante qui n’est pas désagréable. Dans ce chaos, les lignes de téléphone et d’électricité ont une place spéciale : par souci d’économie, et pour faciliter les remises en service après les tremblements de terre, la plupart de ces lignes sont encore aériennes, et les poteaux se transforment en une grappe de transformateurs et de cables.</div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzNkYAZtI/AAAAAAAAA64/rpdtgWOmfrM/s1600-h/betonbanlieue.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzNkYAZtI/AAAAAAAAA64/rpdtgWOmfrM/s400/betonbanlieue.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252156493588178" /></a> <div align="justify"></div> <div align="justify">La forêt est, comme le béton, une texture de base de la géographie japonaise. Est-ce la lumière plus vive au pays du soleil levant, est ce les essences particulières. La forêt a en tout cas un grain particulier ici, et sert de toile de fond seyante à la plupart de la vie dans le pays, que ce soient les collines qui entourent Kyoto, ou les falaises de la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d’Izu</a>. Ces montagnes sont d’ailleurs les derniers espaces sauvages du pays, et les seuls qui s’offrent au <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">randonneur</a> qui souhaite échapper aux villes. </div> <a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzQuHynBI/AAAAAAAAA7Y/poKOgxkv4uM/s1600-h/foretbrute.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SaqzQuHynBI/AAAAAAAAA7Y/poKOgxkv4uM/s400/foretbrute.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252210649537554" /></a><div align="justify">La forêt est souvent au cœur des temples et sanctuaires japonais, et est mise en scêne avec talent, en jouant sur les essences, les tapis de mousse, et le contraste entre la texture des pierres et des végétaux. Le temps au Japon est différent de celui de l’Europe et une des joies du pays est de profiter de grandes journées d’automne et de printemps ensoleillées. Certains arbres n’ont certes plus leurs feuilles, mais l’air clair permet souvent d’apercevoir les montagnes enneigées qui entourent l’agglomération de Tokyo. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Saqza2-KNhI/AAAAAAAAA7g/jTZX8BFNxxI/s1600-h/forettemple.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/Saqza2-KNhI/AAAAAAAAA7g/jTZX8BFNxxI/s400/forettemple.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308252384823752210" /></a> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-17311138456617154082009-02-13T14:19:00.001+01:002009-02-13T14:21:12.531+01:00Excuses aux lecteurs<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Comme vous l’avez constaté, je n’ai pu publier de nouvel article durant les deux derniers mois, et je vous prie d’accepter mes excuses pour cela. L’écriture d’un blog est une aventure passionante, l’interaction avec les lecteurs est toujours un plaisir et je suis certainement ravi que plusieurs articles aient eu une audience proche de celle d’un premier roman.</div><span class="fullpost"> <div align="justify">Ce site a représenté un travail régulier et important pour moi, et j’ai publié régulièrement 2 ou 3 récits par mois jusqu’en décembre 2008. Toutefois, le temps n’est pas infini, et j’ai eu à traiter ces dernières semaines d’affaires urgentes à la fois professionnelles et personnelles. J’ai donc sans aucune hésitation sacrifié l’écriture de ce blog, qui reste seulement un loisir.</div> <div align="justify">J’ai sans doute touché une des limites de l’Internet 2.0 : celui-ci permet de publier presque gratuitement, mais il n’existe pas à ma connaissance de modèle permettant d’évoluer vers des structures semi-professionnelles qui offrent une compensation raisonnable pour le temps passé à créer du contenu de « qualité ». Tout est probablement encore à inventer, un bon sujet pour les plus entrepreneurs d’entre nous.</div> <div align="justify">Je vais continuer à publier à mon rythme des récits sur le Japon qui me passionne toujours autant, et j’espère que mes lecteurs seront indulgents, et me pardonneront mon inconstance.</div> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-91256994515268785482008-12-28T11:31:00.008+01:002008-12-29T18:37:46.656+01:00L'étape d'Hakone sur la route du Tokaido<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">La vue du Mont-Fuji depuis le lac d’Hakone est une des cartes postales du Japon. Comme tout lieu touristique, Hakone a évidemment ses excès, et ceux qui ont attendu deux heures pour monter dans le téléphérique en garderont un mauvais souvenir, surtout si leur récompense a été une vue imprenable sur … les nuages qui cachaient le célèbre volcan. Pourtant, si l’on évite les courtes périodes d’affluences, et si le temps est de la partie, Hakone est une excursion inoubliable à 1 heure de train de Tokyo : l’activité volcanique, les superbes panoramas, et des randonnées agréables vous permettront d’oublier quelques instants l’agitation de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo</a>. Vous pouvez aussi faire étape à Hakone pour compléter un voyage au Japon centré sur le Kanto (la région de Tokyo). Celui-ci comprendra sans doute aussi une halte à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/11/nikko-sous-la-neige.html">Nikko</a>, à Kamakura, dans les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">montagnes</a> et dans la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d’Izu</a>.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVupEF8dI/AAAAAAAAA5A/bUM_Ltm17pw/s1600-h/ashinoko-lac.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVupEF8dI/AAAAAAAAA5A/bUM_Ltm17pw/s400/ashinoko-lac.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284786947527930322" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Les mérites d’Hakone sont incontestables, mais le voyage depuis Tokyo est aussi intéressant. Les « Romance Car », un service spécial de la compagnie privée Odakyu, offrent en effet quelques places panoramiques avec une vue sur tout l’avant du train, car la cabine du conducteur est surélevée. Comme le train traverse toute la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">banlieue</a> Tokyoïte depuis le grand centre de Shinjuku, c’est un des meilleurs aperçus de la ville. Depuis les grandes tours, les habitations se font de moins en moins denses, et l’activité se rassemble autour des gares. Les champs apparaissent d’abord perdus entre les maisons individuelles, puis deviennent alors majoritaires, et on voit apparaître la campagne japonaise typique avec ses champs de riz jamais très éloignés des habitations. Après avoir traversé quelques collines, on arrive dans la petite ville de Matsuda (松田), et à Odawara (小田原), avant de remonter une longue vallée jusqu’à la station d’onsen de Hakone Yumoto (箱根湯本).</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVvAFxj4I/AAAAAAAAA5Q/9Utu2mDWytA/s1600-h/hakone-odakyu-special.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVvAFxj4I/AAAAAAAAA5Q/9Utu2mDWytA/s400/hakone-odakyu-special.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284786953708998530" /></a> <div align="justify">Hakone Yumoto est une grande station d’onsen assez chic d’où part la ligne de train Hakone-Tozan (箱根当山). Les voyageurs au budget confortable apprécieront le « <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/01/htels-de-charme-de-lre-meiji.html">Classic Hotel</a> » Fujiya près de la gare de Miyanoshita (宮ノ下駅), qui est également un excellent endroit pour juste prendre un verre ou acheter les excellents curry-pans, un des meilleurs du Japon. L’endroit est plus calme que Hakone-Yumoto. La station de Gora (強羅駅), tout en haut de la ligne de train Hakone-Tozan, est également un bon endroit pour profiter des onsens. Il existe de nombreux hameaux isolés avec un ou deux établissements pour ceux qui préfèrent être entourés de calme nature. Si cela ne vous suffisait pas, la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d’Izu</a> n’est qu’à quelques minutes de train d’Odawara, en particulier la station d’Atami, qui revient à la mode. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVu5pxhkI/AAAAAAAAA5I/AjoYlMg3lx0/s1600-h/cremaillere-hakone.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVu5pxhkI/AAAAAAAAA5I/AjoYlMg3lx0/s400/cremaillere-hakone.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284786951980942914" /></a> <br /> <div align="justify">Le site d’Hakone est situé dans le cratère effondré d’un volcan, une « caldeira » dont le lac occupe l’endroit le plus bas. La dernière éruption a eu lieu il y a 3000 ans, et a formé le lac d’Ashinoko et la vallée d’Owakudani. Entre Hakone Yumoto et le lac d’Ashiko, le site d’Owakudani (大涌谷) a des airs de porte de l’enfer. Des fumeroles sulfurées sortent de terre, ainsi que de nombreuses sources chaudes. Comme nous sommes au Japon, un plat spécial a été imaginé pour l’endroit : les œufs noirs, ou « kurotamago » (黒玉子), bouillis dans les fumeroles volcaniques. Ils sont censés prolongés la vie de sept ans si consommés avec modération, une coutume bien pratique pour augmenter les ventes. Le site se rejoint par le funiculaire, puis le téléphérique depuis Gora. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVveCxVoI/AAAAAAAAA5g/D0m5uPHqZys/s1600-h/sourcesthermales.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVveCxVoI/AAAAAAAAA5g/D0m5uPHqZys/s400/sourcesthermales.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284786961749464706" /></a> <div align="justify"> On vient principalement à Hakone pour les superbes vues du Mont-Fuji. Celles-ci sont les plus impressionnantes entre la fin de l’<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/11/les-feuilles-rouges.html">automne</a> et le début du printemps, quand la montagne est encore enneigée et l’air suffisamment clair pour apercevoir le volcan. Un des endroits les plus agréables est un parc situé sur le site d’un ancien palais impérial (onshi-hakone, 恩賜箱根) entre Moto-Hakone (元箱根) et Hakone-machi (箱根町). Si l’on suit l’itinéraire touristique habituel, on peut rejoindre Moto-Hakone par le bateau qui part du terminus du téléphérique à Togendai (桃源台). Le voyageur sera indulgent envers la présence d’une reproduction d’un bateau de ligne français ou d’un vapeur du Mississipi, et se rappellera que l’éclectisme est aussi un élément central de la culture japonaise. </div> <div align="justify">Une fois arrivé à Moto-Hakone, on atteint cette petite presqu’île du lac d’Ashinoko (芦ノ湖) par 15 minutes de marche depuis Moto-Hakone dans une allée très agréable bordée de pins historiques de l’ancienne route en bordure du lac. A proximité du parc en direction de Hakone-machi se trouve l’ancien poste frontière de Hakone (HakoneSekisho, 箱根関所): il marquait l’entrée de la région du Kanto (littéralement à l’est des portes), et ne pouvait être franchi sans autorisation. Le contrôle des voyages, en particulier des seigneurs, était une des bases du pouvoir du ShogunTokugawa, qui s’assurait ainsi de la présence permanente d’otages de tous les clans dans la ville de Tokyo pour garantir la paix civile. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdYct05jTI/AAAAAAAAA5o/qjYLBGW7eUQ/s1600-h/hakone-ukiyoe.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 262px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdYct05jTI/AAAAAAAAA5o/qjYLBGW7eUQ/s400/hakone-ukiyoe.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284789938103618866" /></a> <div align="justify">Depuis Moto-Hakone, une promenade agréable est l’ancienne route du <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Tokaido</a>, ou Kyukaido (旧街道), qui permet de rejoindre par un sentier en descente, la station de Hakone Yumoto. Comme beaucoup de randonnées au Japon, elle permet de profiter de la forêt qui recouvrent les flancs de cette étroite vallée. De bonnes chaussures de randonnée sont de rigueur. L’étroitesse du chemin qui était le principal axe routier du Japon de l’Ere Edo (17ème au 19ème siècle) étonne, mais on doit se rappeler que les routes anciennes, comme les voies romaines, n’étaient en aucun cas des axes économiques : les échanges commerciaux se faisaient par voie maritime ou fluviale, le transport par route est beaucoup trop coûteux, il était donc réservé aux voyageurs et mouvements de troupe. Sur le chemin, vous croiserez après une heure de marche l’Amasake-Chaya (甘酒茶屋) qui offre un saké chaud bienvenu, et un petit musée présentant l’ancienne route du Tokaido. Après 45 minutes supplémentaires, vous arriverez au petit village de Hatajuku (幡宿), dont la spécialité est la boîte en bois, disponible évidemment dans de nombreuses boutiques de souvenir. Il est possible de continuer sa route jusqu’à Hakone Yumoto, ou de prendre le bus depuis le village. La marche complète jusqu’à Hakone Yumoto prend une grosse demi-journée. </div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVvBkKlfI/AAAAAAAAA5Y/yfhsewxLV6w/s1600-h/sourcesthermales2.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVdVvBkKlfI/AAAAAAAAA5Y/yfhsewxLV6w/s400/sourcesthermales2.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5284786954104903154" /></a><br /> <div align="justify"><b>Informations pratiques</b><br /><br />Le Romance Car coûte 2020 Yen (15 Euros) de Shinjuku à Hakone Yumoto, avec environ un train toutes les 30 minutes. Un free pass offre le trajet depuis Tokyo et des transports illimités dans la région d’Hakone aux non-résidents. Le prix est de 5000 Yen (38 Euros) pour deux jours et 5500 Yen (42 Euros). Le site en anglais de la compagnie donne des informations détaillées en anglais: <a href="http://www.odakyu.jp/english/rc/index.html">http://www.odakyu.jp/english/rc/index.html</a><br /><br />L’itinéraire touristique depuis Hakone Yumoto comprend le train HakoneTozan de Hakone-Yumoto à Gora (390 Yens l’aller), puis le Hakone-Tozan cable car jusqu’à Sounzan (早雲山), puis le téléphérique (Hakone Ropeway, 箱根ロープウェイ) jusqu’à Togendai (桃源台) (1330 Yen (10 Euros) l’aller, 2340 Yen (18 Euros) l’aller-retour).<br /><br />Bien que le funiculaire soit agréable, le plus pratique pour rejoindre moto-Hakone est le bus : 40 minutes depuis Hakone Yumoto (prix 930 Yen (7 Euros)).<br /><br />Il est préférable d’éviter l’été, où le Mont-Fuji sera certainement invisible, et les périodes d’affluences pendant les jours fériés japonais : golden week entre le 28 avril et le 5 mai environ, et congés de fin d’année autour du premier janvier.<br /><br />La carte suivante sur le site de l’office du tourisme japonais est fort pratique : <a href="http://www.tourisme-japon.fr/explorer/destinations/pdf/tokyo2-fuji-hakone.pdf">http://www.tourisme-japon.fr/explorer/destinations/pdf/tokyo2-fuji-hakone.pdf</a><br /><br /><br />Le site Secret Japan propose de nombreux conseils et adresses d’onsen sur la région : <a href="http://www.secret-japan.com/forum/hakone-(kanagawa-ken)-t18.html">http://www.secret-japan.com/forum/hakone-(kanagawa-ken)-t18.html</a> <br /><br />Le site officiel d’Hakone compte 17 sources d’onsen répertoriées (<a href="http://www.hakone.or.jp/english/midokoro/onsen.html">http://www.hakone.or.jp/english/midokoro/onsen.html</a>) <br /><br />L’estampe affichée est issue de la série des 53 stations du Tokaido (東海道五十三次) par Utagawa Hiroshige (歌川広重)<br /><br />Vous pouvez continuer votre lecture et organiser votre voyage avec les articles suivants sur les « <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/01/htels-de-charme-de-lre-meiji.html">Classic Hotels</a> », les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/week-end-de-charme-dans-un-onsen.html">Onsens</a> et la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d’Izu</a>.<br /></div> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-25723914480957651772008-12-25T13:01:00.005+01:002008-12-25T13:12:38.024+01:00Joyeux Noël 2008<span style=";font-family:arial;" > <div align="justify">Je souhaite à tous les lecteurs de ce blog et à leur famille un très Joyeux Noël. J'espère que vous passerez un bon moment entouré de vos proches, loin des petites soucis et inquétudes de l'époque.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVN2hqlK2PI/AAAAAAAAA44/rHrdnjKmXFg/s1600-h/ryonaji-neige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SVN2hqlK2PI/AAAAAAAAA44/rHrdnjKmXFg/s400/ryonaji-neige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5283697108573673714" /></a><div align="justify">La photo a été prise au Ryoanji (竜安寺) à Kyoto pendant une éclaircie après une chute de neige. Le temple est connu pour son jardin de pierre qui prend un aspect surprenant sous un manteau blanc.</div> <div align="justify">Les lecteurs récents souhaiteront peut-être continuer votre lecture par <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/nol-et-le-jour-de-lan-au-japon.html">cet article</a> de l'an dernier sur les fêtes de fin d'années au Japon.</div></span>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-90491553199145474122008-12-07T14:00:00.001+01:002008-12-07T14:22:04.344+01:00En couple avec un conjoint japonais<div align="justify">Un séjour à l’étranger rend souvent plus vulnérable. Que l’on soit étudiant ou expatrié, le voyage est donc un moment propice pour une rencontre. Celles-ci semblent plus fréquentes entre hommes européens et femmes japonaises. C’est peut-être parce que le Japon atire plutôt les hommes français, et l’Europe est plutôt du goût des femmes japonaises. Peut-être aussi que les hommes européens et les femmes japonaises, habituées au rôle actif de la cour amoureuse, prendront plus facilement l’initiative. Il semble en tout cas que le début des histoires soit plus facile à l’étranger. Le charme de l’inconnu, l’intérêt de découvrir même les détails les plus insignifiants de la vie quotidienne du pays, souvent un voyage que l’on a idéalisé avant le départ, et il faut bien le dire, moins d’acuité à estimer la beauté d’une personne d’une autre « couleur » : tout cela rend l’aveuglement amoureux encore plus intense que dans une relation normale. Pourtant, si les débuts sont souvent plus faciles, la vie de couple étranger n’est pas simple à organiser. Cet article rassemble quelques modestes conseils.</div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTE1LggI/AAAAAAAAA3o/xOFbWhECawA/s1600-h/yokohamabynight.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTE1LggI/AAAAAAAAA3o/xOFbWhECawA/s400/yokohamabynight.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5277032717946159618" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify"><b>Le respect</b><br /><br />Tout couple demande un respect mutuel. Mais ici, la tentation est grande d’établir une hiérarchie entre les deux pays : les français seront tentés de mépriser l’urbanisme chaotique des villes japonaises, l’acharnement parfois inefficace au travail, et les particularités de la politique nippone. Les japonais regarderont de haut cette France des trains en grève, des crottes de chien, et du garçon de café qui ne sourit pas. Ces comportements sont souvent très dangereux dans un couple : même si l’on a conscience des limites de son pays, on n’aime jamais recevoir des leçons d’un étranger. Et toute tentative de mettre une hiérarchie entre les deux pays sera vite vue comme la volonté de mettre la même hiérarchie dans le couple. Il convient en particulier d’être très prudent sur les informations que l’on recueille sur le pays de son conjoint dans les forums internets, blogs, et sites spécialités pour les expatriés : il existe, en particulier sur les sites occidentaux, des interprétations discutables de la vie au Japon, avec souvent des raccourcis très hatifs. Certains faits divers rares sont parfois interprêtés comme des évènements normaux.</div><div align="justify">Il est beaucoup plus sage de proclamer une fois pour toute l’égalité entre deux pays au niveau de vie d’ailleurs tout à fait comparable. Cela n’interdit pas évidemment de s’amuser avec affection et humour des petits travers typiques de l’un ou l’autre pays, et même de se réjouir d’y être confronté, car cela fait partie du charme du voyage : une brasserie parisienne a besoin d’un serveur un peu rude, comme une ligne de train japonaise a besoin d’un préposé au petit drapeau rouge en bout de quai pour que l’expérience soit complète.</div><div align="justify">Il est aussi primordial de respecter les efforts que fait le conjoint déraciné pour s’adapter à sa nouvelle vie : ce n’est jamais une expérience facile, et il y aura forcément des petits coups de blues. Ce sont d’excellents moments pour prouver son attachement à son conjoint en lui apportant réconfort et écoute. Au contraire, si la personne en difficulté sent que son coup de blues est vu par son conjoint comme un obstacle qui l’empêche de regarder le match de foot ou de sortir avec ses copines au dernier restaurant à la mode de Daikanyama, cela ne renforcera pas l’affection mutuelle.</div><div align="justify"><b>Le lieu de vie</b><br /><br />Une relation de couple est faite d’affectation entre les conjoints, mais c’est aussi le choix d’un mode de vie commun acceptable pour les deux personnes. Dans le cas évoqué ici, les difficultés sont plus importantes : le choix du lieu de résidence voudra souvent dire qu’un des deux conjoints sacrifie sa carrière. Au moins un des conjoints sera éloigné de sa famille, des produits et de la culture de son pays. Internet permet des communications gratuites et l’accès aux journaux du pays d’origine, mais cela ne résoud pas tout. Il faut avoir vécu plusieurs années à l’étranger pour comprendre ce fort besoin d’un plat auquel on est habitué depuis l’enfance et introuvable sur place : malgré l’excellente nourriture japonaise, après une année sans rentrer en France, j’aurais volontiers échangé un diamant contre un bon saucisson lyonnais. Je pense donc qu’il est important de discuter avec son conjoint du type de vie que l’on envisage pour le futur, s’installer dans un autre pays n’est jamais un acte anodin, et souvent, le conjoint qui « joue à domicile » n’aura pas conscience des difficultés, surtout s’il n’a jamais tenté de s’intégrer à l’étranger. Un bon compromis est sans doute le projet de vivre, suivant les circonstances, dans l’un ou l’autre pays. Cela réduit la pression sur le conjoint expatrié de s’adapter à tout prix. Et l’expatriation sera d’autant plus facile que si le conjoint concerné a à la base, un intérêt pour le pays dans lequel il va vivre.</div><div align="justify">Le Japon est un pays très urbain. Cela a certainement des inconvénients, des trains bondés aux appartements exigus. Toutefois, ces villes sont aussi très vivantes : magasins ouverts à toute heure, spectacles et activités culturelles variées, restaurants nombreux et souvent excellents, boutiques à la pointe de la mode, tout ceci est accessible à quelques stations de métro. Si un japonais d’une grande ville (Tokyo, Osaka-Kobe-Kyoto, mais aussi Nagoya, Hiroshima ou même Fukuoka) vient en France il ne retrouvera souvent la même activité qu’à Paris, et peut-être très marginalement à Marseille, Lyon ou Toulouse. L’installation dans une ville de province peut-être un choc important pour certains japonais. C’est peut-être encore plus vrai aux Etats-Unis, où la vie des « suburbs » est si éloignée de celle du Japon, malgré un excellent confort.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTEFiuGI/AAAAAAAAA3Y/2P_40FGgGKo/s1600-h/deux-chevaux-Japon.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTEFiuGI/AAAAAAAAA3Y/2P_40FGgGKo/s400/deux-chevaux-Japon.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5277032717746354274" /></a><br /> <div align="justify"><b>L’argent</b><br /><br />Un retour au pays coûtera plus de mille euros pour le conjoint éloigné de sa famille, et il ne peut souvent s'organiser que longtemps à l'avance. Les produits locaux et les livres en langue maternelle seront plus difficiles à trouver et souvent chers. Il n’est ainsi par rare de payer entre 10 et 15 Euros pour un magazine japonais à Paris, et celui-ci sera introuvable même dans les grandes villes de province. Les japonais qui s’installent en France sont aussi habitués à des quartiers sûrs et propres, et à une qualité de service excellente. Ils s’adapteront souvent mieux aux quartiers agréables de centre-ville qu’aux banlieues populaires, et apprécieront les commerces hauts de gamme. Dans l’autre sens, un français habitué à la qualité de vie de la province française se sentira sans doute plus à l’aise dans les quartiers agréables de Tokyo. Tout ceci fait qu’une certaine aisance financière aidera beaucoup à l’intégration. D’autant que de nombreux jeunes japonais habitent encore chez leurs parents et utilisent leurs salaires (souvent autour de 1500 Euros) comme argent de poche : s’ils s’expatrient, à moins qu’eux-mêmes ou leurs conjoints n’aient une situation exceptionnelle, leur pouvoir d’achat sera diminué de beaucoup. Il est très recommandé de faire une estimation de la situation financière du couple, et du train de vie qui pourra être mené, et de la partager avant de prendre de décisions irréversibles, comme celles d’une installation en France ou au Japon.</div> <div align="justify">Certains détails pratiques, comme la combinaison des retraites des deux pays, doit être étudiée en détails. Une double cotisation était en effet extrêmement coûteuse, et pouvait représenter 20% de pouvoir d’achat en moins. Depuis l’accord sur les retraites entre la France et le Japon signé en 2005 et entré en application en 2007, la situation est plus simple. Les perspectives d’emplois au Japon pour des européens doivent toutefois être étudiées avec réalisme : Même avec un travail de cadre dans une multinationale en Europe, il n’est pas toujours possible de trouver une bonne position dans la filiale japonaise du groupe. Et c’est le cas le plus favorable : beaucoup d’étrangers ne peuvent prétendre qu’au poste précaire et peu payé de professeur de conversation. C’est sans doute un bon deuxième salaire dans un couple, mais très juste pour entretenir une famille.</div><div align="justify"><b>Le mariage</b><br /><br />Quoi que l’on pense des couples au long-cours qui refusent de se marier, les législations françaises et japonaises sur l’immigration sont telles qu’il est devient souvent obligatoire à un moment de se marier pour pouvoir habiter ensemble. Dans certains cas, seul le visa de tourisme (3 mois renouvelable tous les 6 mois en France) est accessible au conjoint non-marié en visite. Ce n’est pas la seule raison : un conjoint qui doit quitter son pays pourra se sentir plus à l’aise s’il a des certitudes juridiques par rapport au couple. De plus, l’union libre n’est pas entrée dans les mœurs au Japon. Le mariage sera donc une étape presque obligatoire, et il arrivera peut-être plus tôt qu’on ne le souhaiterait idéalement. Il est par contre très rare que les familles japonaises acceptent un mariage quand l’homme européen est encore étudiant, car ils considèrent qu’il n’a pas encore de situation, et ne peut subvenir correctement aux besoins du nouveau foyer. De même, les jeunes filles japonaises souhaiteront souvent travailler quelques années au Japon après la fin de leurs études avant de se marier et éventuellement de suivre leur époux dans son pays. Certains pensent aussi que les familles acceptent mieux les conjoints de leurs enfants quand ceux-ci approchent de la trentaine car ils pensent que c’est peut-être la dernière chance de se « marier dans les temps », et ils sont plus près à accepter les sacrifices de la situation. Tout ceci fait que les couples ayant fait des études supérieures semblent passer cette étape plus facilement après 25 ans qu’avant. Ce n’est dailleurs pas spécifique aux couples mixtes. </div><div align="justify"><b>Les langues</b><br /><br />Entre écriture terrifiante et grammaire absurde, Japonais et français sont parmi les langues les plus compliquées à apprendre. Certains couples internationaux commencent à parler en anglais, d’autres dans en français ou japonais, qu’un des conjoints aura appris pendant ses études. La vérité est que l’apprentissage d’une langue une fois adulte et dans la vie active est difficile pour beaucoup. C’est toutefois un effort auquel le conjoint non bilingue doit accorder la plus grande importance : seule une maitrise raisonnable de la langue du conjoint pour les deux partenaires permet une bonne communication avec les familles respectives, et cela aide certainement à s’intégrer dans chacun des pays. Lorsque l’on a une vie professionnelle intense, on n’a souvent pas le courage de se plonger vers 10 heures du soir dans une liste de kanjis ou des conjugaisons du troisième groupe. Un petit congé sabatique de 3 ou 6 mois pour étudier dans le pays la langue du conjoint peut-être une bonne idée.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTM-6K-I/AAAAAAAAA3g/tRHATCux-S4/s1600-h/grandebiblioth%C3%A8quesoir.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STvJTM-6K-I/AAAAAAAAA3g/tRHATCux-S4/s400/grandebiblioth%C3%A8quesoir.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5277032720134450146" /></a> <div align="justify"><b>Les différences de mode de vie</b><br /><br />Certains expliquent les difficultés des couples internationaux par des différences de cultures complexes, liées aux philosophies très différentes entre paganisme et christianisme. C’est peut-être vrai, mais je crois qu’il ne faut pas négliger des aspects plus concrets des différences de modes de vie. Il faut décider si l’on enlève les chaussures à la maison (mode japonaise) ou si on les garde (mode française). La douche se prend également le soir (au Japon) ou le matin (en France). Les femmes japonaises retournent dans leur famille pour la fin de leur grossesse, alors qu’elles restent au domicile conjugal en France. Les habitudes alimentaires sont également différentes. Les femmes gèrent l’argent du couple toutes seules au Japon, alors que c’est plus une décision commune en France. Les vacances sont courtes et luxueuses au Japon, alors qu’elles sont longues et souvent « en famille à la campagne pour un mois» en France. Les courses se font tous les jours au Japon, alors que l’on se rend au supermarché pour le caddie hebdomadaire en France. La bonne viande de bœuf est maigre en France alors qu’elle est grasse au Japon. Enfin, peut-être plus important, les japonais n’aiment pas beaucoup les imprévus, et apprécient qu’un emploi du temps soit fixés à l’avance, sans annulation et retard le jour venu. Ce dernier point semble être un de ces qui énervent le plus les conjoints japonais de français.Tous ces sujets d’importance variable font qu’il va falloir trouver un mode de vie commun qui, sur certains aspects, surprendra un des conjoints. Là encore, un compromis est sans doute la meilleure des solutions, il est préférable de parler des sujets les plus sensibles avant une installation définitive.</div> <div align="justify">Ces quelques lignes auront peut-être convaincu qu’un couple international n’est pas anodin. Partager une autre culture est une expérience formidable, mais les contraintes engendrées sont aussi importantes. Un dialogue ouvert et franc est primordial au succès du couple. Cela permettra d’anticiper les difficultés pour mieux les surmonter, et d’établir des compromis acceptables aux deux conjoints.</div> <div align="justify"><b>Informations utiles</b><br /><br />Ce <a href="http://lariviereauxcanards.typepad.com/la_riviere_aux_canards/2007/02/accord_de_scuri.html">post de l’excellent blog « La rivière aux canards »</a> explique l’accord sur les retraites signé entre la France et le Japon. <br /><br />Des articles précédents de ce blog traitent des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/11/couples-japonais.html">couples aux Japon</a>, des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/japon-pratique-titre-de-sjour-en-france.html">démarches administratives pour la venue d'un conjoint japonais en France</a>, et de la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">vie d'expatrié au Japon</a>.<br /><br />Je vous propose de compléter mon article avec vos expériences. J’enrichirai celui-ci au fur et à mesure avec les meilleures contributions des commentaires.<br /></div> </span>Unknownnoreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-49123148183950806872008-11-30T13:15:00.007+01:002008-12-14T22:08:35.614+01:00Nikko sous la neige<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">La beauté du Japon n’est pas toujours immédiate. Comme un légume amer ou un verre de vin rouge, il faut goûter plusieurs fois à Tokyo (東京) pour apprécier réellement, derrière le béton usé, les petits recoins pleins de charme. Même Kyoto (京都), la capitale historique, mélange temples millénaires, boutiques de pachinkos et immeubles vétustes. Il existe pourtant des moments magiques, souvent éphémères : des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/lombre-des-cerisiers-en-fleur.html">cerisiers en fleur</a> dans un coin de campagne désert, un temple perdu dans la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">forêt</a>, ou un parc de quartier embrasé par des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/11/les-feuilles-rouges.html">teintes d’automne</a> au lever du jour. J’ai ainsi visité par un matin de février les temples de Nikko (日光) pendant une chute de neige.</div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEP_rF4WI/AAAAAAAAA3A/Qf8x55mHpa0/s1600-h/portiqueNikkoNeige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEP_rF4WI/AAAAAAAAA3A/Qf8x55mHpa0/s400/portiqueNikkoNeige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423523929350498" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">La ville de Nikko est située au pied des montagnes à l’extrémité nord de la plaine du Kanto (東京), à une centaine de kilomètres de Tokyo. L’histoire de l’endroit commence au 8ème siècle quand un hermitage est fondé par un célèbre moine boudhiste. Celui-ci devient pour plusieurs siècles un lieu de formation des moines, avant de sombrer dans l’obscurité jusqu’au 17ème siècle. La ville est alors choisie pour le mosolée de Tokugawa Ieayasu(徳川家康), le général qui réussit à unifier le Japon. Il fut enterré en 1617, et c’est durant cette année que son petit fils, Tokugawa Iemitsu (徳川 家光) entreprit la construction du sanctuaire et du mausolée qui se visite encore maintenant. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPbITonI/AAAAAAAAA2o/3zQlqk1f-UQ/s1600-h/basreliefnikkoneige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPbITonI/AAAAAAAAA2o/3zQlqk1f-UQ/s400/basreliefnikkoneige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423514119774834" /></a> <div align="justify">Même sans le charme d’une chute de neige, Nikko est, avec Kamakura (鎌倉), un des deux sites historiques incontournables de la région de Tokyo. Son style est pourtant atypique : les monuments les plus chers au cœur des japonais ont souvent une esthétique dépouillée. Ils mettent en valeur les éléments naturels et la subtilité de la composition est primordiale. Les temples de Nikko ont au contraire été décorés jusqu’à l’excès par les artisans les plus habiles de l’époque dans des couleurs vives, et un style plutôt inspiré par la Chine. C’est sans doute pour cela que certains japonais méprisent ces temples. Pourtant, le contraste entre ces ouvrages scultés dans les moindres détails et la superbe forêt de cèdres est particulièrement agréable. L’impression laissée est sans doute plus proche de la Chapelle Palatine de Palerme que des jardins zens de Kyoto, mais l’on peut passer des heures à admirer les détails des bas-reliefs, avec une pensée pour les quinze mille ouvriers qui ont construit l’ensemble pendant deux ans. Et cinq minutes de télévision japonaise persuaderont aisément le lecteur que l’exhubérance et les couleurs sont aussi une facette de la culture du pays. </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPkfRzOI/AAAAAAAAA24/hVTN7IatGa4/s1600-h/pagodenikkoneige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 400px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPkfRzOI/AAAAAAAAA24/hVTN7IatGa4/s400/pagodenikkoneige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423516632042722" /></a> <div align="justify">Le monument principal du site est le Toshogu(東照宮,) mausolée de Tokugawa Ieyasu. Il se situe dans une belle forêt de qui prend des airs mystérieux par temps de brouillard, ou, comme lors de cette belle matinée, sous la neige. On l’approche par un long chemin qui comprend, sur sa gauche, une pagode de 5 étages à la structure originale : son axe n’est pas fixé à terre mais suspendu, pour servir de contrepoids en cas de tremblement de terre, une solution reprise par la suite dans certains immeubles modernes anti-sismiques. Avec la neige qui tombe, on s’attend à voir surgir une horde de loups ou peut-être un Oni (ogre local) de derrière les arbres. Après avoir rejoint la première porte, on peut voir sur la gauche les 3 singes sculptés en bois représentant la doctrine boudhiste « ne pas voir le mal, ne pas écouter le mal, ne pas dire le mal ». Ils figurent dans tous les clichés japonais, et comme pour la Joconde, j’avoue avoir été légèrement déçu par la foule qui les entoure et leur petite taille. </div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPeQ6aoI/AAAAAAAAA2w/ee3axMzOYIw/s1600-h/muranimauxnikkoneige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEPeQ6aoI/AAAAAAAAA2w/ee3axMzOYIw/s400/muranimauxnikkoneige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423514961177218" /></a><div align="justify">Mais le reste du complexe est superbe, et en cette matinée enneigée, les couleurs vives apaisées par la neige laissent une impression sublime. Le contraste entre les sculptures lisses des bas-relief et la texture rugueuse de la poudreuse est saisissant. Et les éclaircies donnent aux teintes vives un éclat tout baroque que l’on a envie d’accompagner par le requiem de Mozart. La première porte du complexe est le Youmeimon(陽明門). C’est la plus riche du complexe, La légende veut qu’un des piliers soit monté à l’envers car l’artisan avait peur de rendre jaloux les dieux s’il réalisait une œuvre trop parfaite. Le mur à droite de la porte est décoré de superbes sculptures colorées surplombées de lanternes de pierre. En montant encore un escalier, on rejoint par une autre porte, la Koreimon (唐門), aussi très belle, le sanctuaire principal. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEQCv9WMI/AAAAAAAAA3I/aKfPQG8ULOs/s1600-h/templeneige.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEQCv9WMI/AAAAAAAAA3I/aKfPQG8ULOs/s400/templeneige.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423524755069122" /></a> <div align="justify">Un petit chemin sur la droite permet de se rendre au sanctuaire interne (Okusha奥社), par un escalier dans la forêt aux allures mystérieuses. Même si l’architecture y est moins spectaculaire, l’impression d’entrer dans le Saint des Saints, en l’occurrence la tombe du Shogun Tokugawa Ieyasu, mérite l’ascension. Le mausolée est d’une simplicité très japonaise qui contraste avec la décoration exhubérante du Toshogu. </div> <div align="justify">Nikko est également entouré de superbes montagnes : le lac Chuzenji (中禅寺湖) formé à la suite d’une coulée de lave qui boucha la vallée, les fameuses chutes de Kegon (華厳の滝), et les marais de Senjogahara (戦場ヶ原), très agréables à partir de juin. La région mérite largement deux ou trois jours. </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEcf_yw-I/AAAAAAAAA3Q/FwNch6YsTrU/s1600-h/tobuspecia.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 320px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/STKEcf_yw-I/AAAAAAAAA3Q/FwNch6YsTrU/s400/tobuspecia.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5274423738764542946" /></a> <div align="justify"><i>Vous pouvez continuer votre lecture par ce récit de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/11/les-feuilles-rouges.html">l'automne au Japon</a>.</i></div><div align="justify"><b>Informations pratiques</b><br /><br />Le site des temples est situé au bout de la rue principale de la ville après la traversée de la rivière sur une colline dans la forêt. Ceux qui arrivent par le train prendront à droite, et marcheront une trentaine de minutes ou prendront le bus (quais 1, et 2 jusqu’à la station Shinkyo神橋 (Y190, 1.60 Euro).<br /><br />Il est possible de rendre le voyage beaucoup plus agréable en empruntant le service spécial « Tobu Specia » qui vous permettra de voyager en VIP à travers l’interminable <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">banlieue</a> nord de Tokyo (1h50, Y2720, 22.60 Euro). Un changement est parfois nécessaire à Shimoimaichi (下今市). Le voyage est plus court et les sièges plus comfortables que le train classique de la ligne Tobu (東武伊勢崎線快速, 2h04, Y1320 11 Euro départ toutes les heures environ).<br /><br />Les voyageurs au budget généreux voudront peut-être passer la nuit dans le « <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/01/htels-de-charme-de-lre-meiji.html">Classic Hotel</a> » Nikko Kaneya (日光金谷ホテル) Les autres pourront aussi se rendre dans la populaire et sympathique station thermale de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/week-end-de-charme-dans-un-onsen.html">Kinugawa-Onsen</a>(鬼怒川温泉), à quelques minutes de train (de 20 à 30 minutes, correspondance à Shimoimaichi, Y300, 2.5 Euros).<br /><br />La ville est aussi desservie par une gare JR, la desserte est beaucoup moins pratique: 45 minutes depuis Utsunomiya (宇都宮).<br /><br />Le site de la Nikko Tourist Association (http://www.nikko-jp.org/english/) offre des informations détaillées en anglais.<br /> </div> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-80418890972620629392008-11-23T11:43:00.007+01:002008-12-07T19:00:08.472+01:00Couples japonais<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Certains occidentaux arrivent au Japon come à une croisade, pour libérer les pauvres femmes japonaises de leurs peu galants hommes et de la société machiste. Ils viennent enfin leur apprendre l’Amouuur avec un grand A. On comprend que ce rôle auto-désigné soit flatteur, même si l’on peine parfois à voir dans les expatriés des Casanovas des temps modernes. Et la plupart de mes collèges féminins au bureau plébiscitaient aussi certaines qualités des hommes de leur pays, comme la gentillesse, l’attention et la patience, qui compensaient largement le manque de déclarations enflammées et de bouquets de rose. Loin des clichés, les couples japonais, comme ceux des autres pays, tentent d’équilibrer amour, vie matérielle, et exigences sociales, avec des contraintes différentes de celles de l’occident, mais pas forcément moins de succès.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SSk0GVzzvPI/AAAAAAAAA2Y/Mia8yC2aTBc/s1600-h/coupleakasaka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SSk0GVzzvPI/AAAAAAAAA2Y/Mia8yC2aTBc/s400/coupleakasaka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5271802122352180466" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify"> Les histoires de couples commencent souvent à l’adolescence. Au Japon, les années de lycées sont les plus dures du système éducatif : il s’agit pour les enfants de la classe moyenne avec des ambitions d’intégrer la bonne université qui leur offrira une position enviable dans la société. La crise de l’adolescence, et la découverte de l’autre sexe, est souvent repoussée aux études supérieures, au début de la vingtaine. Ces jeunes couples restent souvent une affaire privée : il est très rare de présenter son ami(e) à ses parents avant que cela ne soit sérieux, et ce dernier n’est souvent pas des soirées entre potes. On présente souvent le Japon comme une société où le groupe est important, mais il semble que les japonais défendent avec d’autant plus d’acharnement leur « jardin secret ». Cela peut expliquer en partie le succès des « love hotels », ces établissements à la décoration tape-à-l’œil qui permettent aux jeunes couples de passer quelques heures ensemble sans que les voisins ou la famille ne soit au courant. Le Japon ne connaît d’ailleurs pas les tabous chrétiens, et s’il est fréquent d’attendre quelques semaines ou quelques mois que la relation soit sincère avant de passer une nuit ensemble, personne ne semble souhaiter différer cela jusqu’au mariage, une pratique pourtant encore en vigueur dans les milieux religieux en occident.</div> <div align="justify">Une fois les études finies et l’intégration en entreprise réussie, on commence souvent à penser au mariage. Certains ont déjà rencontré leur conjoint à l’université, en particulier dans les associations étudiantes, les « cercles ». D’autres tomberont sous le charme d’un collègue de bureau. Les jeunes salariés ont souvent de longues journées au travail, et cela ne laisse pas beaucoup de temps pour trouver un conjoint. Les jeunes organisent donc des « go-kons » (合コン), soirées mixtes dans un bar avec un nombre égal de filles et de garçons choisis parmi ses amis ou ses collègues, et en espérant que quelques couples se forment. Un bon organisateur de « go-kon » est un ami précieux. Bien que la tradition se perde, il existe aussi l’ « omiai » (お見合い), les célèbres mariages arrangés organisés par les familles. On y fait tourner des « CVs » avec photos, et des rencontres sont organisées entre conjoints potentiels. J’ai surtout entendu cette parler de cette pratique par des amis habitant à la campagne, mais cela semble très minoritaire maintenant. </div> <div align="justify">La cour dure quelques temps, et comprend de nombreux « dates » (デート). Les incontournables sont la fête de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/nol-et-le-jour-de-lan-au-japon.html">Noël</a>, ou l’on sort avec son conjoint. Tous les restaurants chics sont réservés des mois à l’avance. A la Saint-Valentin, les femmes offrent des chocolats à leur bien-aimé, et lors du « White Day », un mois après, l’homme doit offrir un cadeau du double de la valeur. Beaucoup de couples ne choisissent d’habiter ensemble qu’une fois mariés, et restent dans leur <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/locataire-tokyo.html">logement</a> de célibataire ou chez leur parent jusqu’au mariage.</div> <div align="justify">Le mariage (kekkon, 結婚) peut se célébrer de diverses façons : il existe la cérémonie traditionnelle au sanctuaire shinto, mais les cérémonies chrétiennes, qui rappellent les films américains romantiques jusque dans le prêtre blond, ont aussi beaucoup de succès. L’anecdote veut que de faux prêtres, professeurs d’anglais ou tenanciers de bar en semaine, officient lors de la cérémonie. Le grand mariage japonais réunit la famille, les collègues de travail des mariés et des parents. Certaines jeunes couples préfèrent un mariage plus intime dans un restaurant avec seulement la famille proche et les bons amis. Le mariage à la maire est une simple formalité, qui s’effectue au guichet sans cérémonial. </div> <div align="justify">Les enfants hors mariage ne sont pas encore entrés dans les mœurs au Japon, même s’il y a depuis peu égalité des enfants naturels devant la loi. La contraception est moins sophistiquée qu’en occident, la pilule est peu répandue et a mauvaise presse. De nombreux couple se marient sur un « dekichatta kekkon » (できちゃった結婚), c'est-à-dire une fois la femme enceinte. L'expression a une connotation de "mariage après une bêtise". Il est en tout cas célébré à la va-vite, souvent sans cérémonie, malgré les efforts des professionnels du mariage qui promeuvent le "sazukarikon" (授かり婚), ou mariage "inestimable", et proposent des cérémonies clés en main adaptées. Tout le monde fait semblant de ne pas remarquer qu’un enfant naîtra 6 mois après le mariage, et très souvent, à la naissance du charmant petit, tout est oublié. Je crois que la situation concerne la moitié des couples. Je me suis demandé à un moment si certains ne choisissaient pas cela volontairement pour éviter d’avoir à « négocier » le mariage avec les familles. Comme les japonais présentent peu leurs conjoints à leur famille avant le mariage, certains parents apprennent l’existence du conjoint, la naissance du futur enfant, et le mariage en même temps. Lors de la grossesse, qui est plus médicalisée qu’en France, les femmes passent traditionnellement les dernières semaines dans leur famille, en laissant le mari seul à la maison. Cela leur permet d’être « dorlotées » par leur mère, et de préparer au mieux l’accouchement. Cela peut sembler choquant, mais c'est certainement pratique.</div> <a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SSk0GWSl28I/AAAAAAAAA2g/5bipSyUEYho/s1600-h/couplemoto.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SSk0GWSl28I/AAAAAAAAA2g/5bipSyUEYho/s400/couplemoto.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5271802122481294274" /></a> <div align="justify">La condition des femmes au travail est en constante évolution. Traditionnellement, les jeunes filles quittaient leur emploi une fois mariées, mais cela est très marginal maintenant. Il semble par contre qu’il soit toujours préférable de démissionner au mariage si son conjoint travaille dans la même société, ce qui n’empêche pas d’aller dans une autre entreprise. Echapper aux potins de l'entreprise est probablement une grande motivation dans ce cas. Pratiquement toutes les femmes continuent au moins jusqu’à la naissance de leur premier enfant, et beaucoup choisissent de continuer à travailler même une fois le premier enfant né. Avec la baisse de la population, le travail féminin est une nécessité pour les entreprises. Il s’agit toutefois rarement de carrières de premier ordre, ce qui incite certaines « business women » à différer le mariage jusqu’à très tard. Certains organismes, comme les hôpitaux, offrent des crèches à leurs employés, mais même dans le privé, beaucoup continuent maintenant leur carrière, en laissant leur enfant dans les crèches publiques (takujisho, 託児所). Il existe évidemment, surtout dans les grandes villes, des listes d’attente. En plus de l’émancipation, les motivations pour continuer à travailler sont aussi économiques : les salaires ont beaucoup baissé durant les années de crise et l’emploi à vie n’est pas garanti : un deuxième salaire permet de limiter les risques. Les familles et les jeunes papas sont aussi mis à contribution pour s’occuper des enfants. Le Japon a au moins un bon côté par rapport à l’Europe : il est possible de trouver des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/11/manger-au-japon.html">repas</a> préparés de qualité correcte à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/05/le-japon-le-pays-o-la-vie-est-moins.html">très faible prix</a>, que ce soit à emporter ou au restaurant, ce qui peut dispenser une femme occupée de préparer le repas familial tous les soirs. </div> <div align="justify">Le Japon manque d’enfants, et certains attribuent cela, sans doute naïvement, à la faible fréquence des rapports intimes dans le couple. Les couples japonais mettent plutôt en avant le coût important que cela représente : le logement est cher. Si les restaurants sont bons marchés, les supermarchés sont plus chers qu'en Europe. La couverture sociale ne s’étend pas à tous les frais médicaux. Et surtout l’éducation est très onéreuse : les écoles et universités privées sont très répandues et ne sont pas, contrairement à la France, subventionnées. La fiscalité est aussi moins favorable aux familles qu’en France. Un enfant supplémentaire peut donc faire la différence entre une existence confortable de classe moyenne et une vie aux fins de mois difficiles. Enfin, les « career women » reporteront souvent leur mariage après 35 ans, ce qui ne favorise pas la fécondité.. </div> <div align="justify">La tradition veut que la femme gère les finances du couple, et laisse au mari un peu d’argent de poche (okozukai, お小遣い) pour ses besoins personnels. Il semble que cela soit encore une règle assez générale, et cela donne certainement aux femmes une place prépondérante dans les affaires domestiques. Les annonceurs s’adressent souvent plus aux femmes quand il s’agit de vendre à la famille. Le parcours éducatif est plus strict au Japon qu’en France, et il n’est pas facile de déménager en cours de scolarité des enfants : ils perdraient alors le bénéfice de leur inscription dans une bonne école. Il existe donc une situation fréquente de « couple à distance » (tanshinfunin, 単身赴任) où la femme reste dans une ville, le mari va travailler dans une autre, en rentrant au mieux tous les week-ends mais plus souvent tous les mois. Cela est bien accepté en général. Les japonais gardent en effet sans doute, plus que les européens, un peu de liberté. Il n’est pas rare de sortir entre amis ou collègues mêmes une fois mariés. Les entreprises japonaises exigent beaucoup de leurs employés, et favorisent la cohésion en organisant des soirées entre collèges, ce qui ne facilite pas la vie familiale. Ces escapades nocturnes sont toutefois moins fréquentes depuis quelques années, car les entreprises ne les passent plus systématiquement en note en frais. J’ai plus entendu parler de soirées hebdomadaires ou même mensuelles, que de beuveries quotidiennes. </div> <div align="justify">Les divorces (rikon, 離婚) sont de plus en plus fréquents au Japon même s’ils restent semble-t-il un peu moins communs qu’en occident : certains couples semblent préférer le retarder jusqu’à ce que les enfants soient partis de la maison, ce qui pourrait expliquer la récente mode des « divorces de personnes âgées ». Il ne faut pas croire que tous les couples japonais sont forcément à la dérive : la plupart des couples matures que j’ai croisé semblaient heureux, ou au moins, avaient trouvé un mode de vie qui convenait aux deux conjoints. Les jeunes couples que j’ai fréquenté semblaient pour la plupart modernes, et peu différents des couples français : un ami japonais a adapté sa carrière pour favoriser celle de sa femme, et les jeunes papas semblent faire beaucoup d’efforts malgré leur travail envahissant pour s’occuper de leurs enfants. </div><br /><div align="justify"><b>Références</b><br /><br />Le graphique suivant publié par les autorités japonaises indique la proportion entre les mariages arrangés (お見合い結婚) et les mariages d'amour (恋愛結婚). Celle-ci s'est inversée au milieu des années 60, et seulement 6% des mariages sont maintenant arrangés contre près de 70% dans les années 1930. <a href="http://www.ipss.go.jp/ps-doukou/j/doukou13/z1-2.gif">lien vers le graphique</a><br /><br />Un autre article de ce blog traite spécifiquement des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/12/en-couple-avec-un-conjoint-japonais.html">couples internationaux avec un conjoint japonais</a>.<br /><br /><i>Vous pouvez continuer votre lecture par ces <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">conseils pour les managers expatriés au Japon</a></i></div> </span>Unknownnoreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-88396636787936703982008-11-10T16:16:00.008+01:002008-12-07T18:38:30.400+01:00Les feuilles rouges<span style=";font-family:arial;" > <div align="justify">Les joies des saisons sont au cœur de la vie japonaise. Les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/lombre-des-cerisiers-en-fleur.html">cerisiers en fleurs</a> au printemps sont plus connus, mais l’automne a aussi ses plaisirs : à la fin du mois de novembre, les parcs et forêts japonaises se couvrent de teintes magnifiques Plus qu’en Europe, il y a alors de belles journées ensoleillées : la lumière dans les feuilles multicolores sur fond de grand ciel bleu et d’air pur est un temps fort de l’année japonaise. Elle mérite un voyage, autant que l’été moite et ses feux d’artifices, ou le printemps et ses arbres en fleurs. </div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjiMrMWI/AAAAAAAAAyw/6aDULecNeL4/s1600-h/koyo-kyoto1.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjiMrMWI/AAAAAAAAAyw/6aDULecNeL4/s400/koyo-kyoto1.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048335615406434" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify">La tradition des promenades dans la forêt automnale date de l’ère héian, où le Momijigari (紅葉狩り), littéralement « chasser les érables » était un passe temps raffiné. Les érables (紅葉Momiji), en particulier les essences spécifiques au Japon, prennent une teinte rouge vif remarquable appelée Koyo(黄葉), ou "feuille rouge". Les jardins et les temples comprennent pour la plupart, en plus des cerisiers qui font le bonheur des promeneurs printaniers, quelques érables qui agrémenteront les promeneurs d’automne. Les belles teintes rouges sont d’autant plus faciles à apprécier que le temps plus frais de l’automne donne moins de liberté aux fêtards pour planter leur toile de pique-nique sous les arbres, et s’y saouler en écoutant un karaoké nasillard. L’atmosphère y est plus recueillie et mélancolique, ce qui sied parfaitement à la saison. </div> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjkiSiQI/AAAAAAAAAy4/oWdcKo-LSy8/s1600-h/koyo-kyoto2.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjkiSiQI/AAAAAAAAAy4/oWdcKo-LSy8/s400/koyo-kyoto2.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048336242936066" /></a> <div align="justify">L’on se rendra donc de préférence dans un des beaux sites japonais avec des jardins traditionnels : une escapade à Nikko ou Hakone sera inoubliable, et c’est sans doute un des meilleurs moments pour visiter Kyoto, même si les hébergements doivent être réservés plusieurs mois à l’avance. Les temples du quartier calme d’Arashiyama (嵐山), en particulier le temple du Joojakkooji (常寂光字) proposent de superbes vues, mais un des jardins les plus fantastiques est celui du temple de Tofukuji (東福寺). Le très bel édifice de Kyomizudera (京都) sur les hauteurs de Kyoto, inoubliable à l’époque des cerisiers en fleurs, est aussi superbe à l’automne. A Uji (宇治), le temple de Mimurodoji (三室戸寺) prend aussi de superbes couleurs, Situé dans un endroit reculé, il est à l’abri de la foule. Dans le Kansai, la ville de Nara (奈良) mérite aussi une visite à cette période. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQj0zQYVI/AAAAAAAAAzA/7ci6v1eFl10/s1600-h/koyo-Nikko.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQj0zQYVI/AAAAAAAAAzA/7ci6v1eFl10/s400/koyo-Nikko.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048340609065298" /></a> <div align="justify">Si vous ne pouvez profiter des plus beaux jardins, ou si vous préférez une esthétique plus quotidienne, une simple promenade dans les <a href ="http://uchimizu.blogspot.com/2008/10/shitamachi-la-ville-basse-de-tokyo.html">quartiers de banlieue</a> d’une grande ville japonaise vous fera admirer quelques superbes érables parfois coincés entre un mur, un poteau électrique et la ligne de téléphone. Le moindre petit parc de quartier avec ses deux bancs vieillots et son cheval à bascule en plastique prendra de superbes couleurs. Même ce petit square au pieds de deux immenses bâtiments en béton cubique du <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">centre-ville</a> mérite une visite. Le cadre est moins spectaculaire que les temples des guides touristiques, mais la poésie urbaine éphémère en est encore plus touchante. </div> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjz-RhgI/AAAAAAAAAzI/srx0Nlr3NN4/s1600-h/koyo-rue-Tokyo.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQjz-RhgI/AAAAAAAAAzI/srx0Nlr3NN4/s400/koyo-rue-Tokyo.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048340386842114" /></a> <div align="justify">L’automne est aussi une saison fantastique pour une promenade en forêt japonaise. La vallée d’Ome(青梅), à quelques kilomètres de Tokyo, est un endroit fantastique pour des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">randonnées en montagne</a>. Vous pourrez aussi, si vous arrivez à réserver, faire un séjour dans un <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/week-end-de-charme-dans-un-onsen.html">onsen</a> perdu en pleine nature la nature. L’air frais de la fin d’automne rend fort plaisantes les baignades dans les rotenburo (露天風呂, piscines extérieures). </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQtgnb4YI/AAAAAAAAAzY/sPgJF9-kRds/s1600-h/takaosan-koyo.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQtgnb4YI/AAAAAAAAAzY/sPgJF9-kRds/s400/takaosan-koyo.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048506989470082" /></a> <div align="justify">Après ces escapades dans la nature, vous serez probablement affamé, et vous pourrez déguster quelques marrons, ou un « Sanma grillé » (焼き秋刀魚), le poisson de saison, ainsi que de riz aux matsutake (松茸), un des champignons japonais les plus fameux. Les premiers frimas de la saison sont aussi l’occasion de commencer la saison des nabés (鍋), ragouts cuits sur la table dans une grande casserole (nabe en japonais) en présence des convives. </div><div align="justify"><i>Vous pouvez continuer votre lecture par ce récit de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/randonne-depuis-tokyo.html">randonnées dans la montagne japonaise</a>.</i></div><div align="justify"> <b>Informations pratiques</b><br /><br /><b>Hébergement:</b> les hôtels de Kyoto peuvent parfois être bondés en pleine saison. Il sera par contre toujours facile de trouver un hôtel à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/09/une-journe-osaka.html">Osaka</a>, qui n’est qu’à 40 minutes en train de Kyoto et 30 minutes de Nara. De même, en cas de difficulté pour réserver un hôtel à Nikko, la station thermale toute proche de Kinugawa-onsen dispose d’un important parc hôtelier.<br /><br /><b>Accès à la vallée d’Ome:</b> Ligne Chuo (中央線) depuis Shinjuku (新宿) jusqu’à Tachikawa (立川), puis ligne Ome (青梅線), avec changement de train à Ome (青梅) pour prendre le train à destination de Oku-Tama (奥多摩). Il existe aussi des trains directs de Shinjuku à Ome.<br /><br /><b>Accès au temple Tofukuji:</b> ligne JR Nara (JR奈良線), gare de Tofukuji (東福寺駅) ou ligne Keihan (京阪線), gare de Tofukuji (東福寺駅) depuis Osaka yodoyabashi (淀屋橋) ou Kyoto Keihansanjo (京阪三条). Entrée au temple Y400 (environ 3 Euros), adresse : 京都府京都市東山区本町15-778 Honcho tozan-Ku Kyoto-Shi Kyoto-Fu<br /><br /><b>Accès au temple Joojakkooji:</b> 15 minutes de marche depuis la gare JR Saga-Arashiyama (嵯峨嵐山) ligne Sanyo Honsen (JR山陰本線), 20 minutes, Y230 (environ 1.7 Euros). Accès aussi possible depuis le terminus du tramway KeifukiDenkiTetstudo (京福電気鉄道) gare de Yarashiyama. Le tramway se prend sur l’avenue Shijo dans le centre de Kyoto à la gare de Shijo-Omiya (四条大宮), 22 minutes, Y200 (environ 1.5 Euros). <br /><br /><b>Accès au temple Mimurodo-Ji:</b> 京都府宇治市菟道滋賀谷21Todo, Uji-shi, Kyoto. entrée Y500, 5 minutes à pied de la gare de Mimurodo sur la ligne Keihan Uji (京阪宇治線), correspondance à Chuushojima (中書島) depuis Kyoto ou Osaka. Depuis la gare, prendre la route perpendiculaire à la ligne Keihan et qui passe peu après sous la ligne JR, en direction des montagnes.<br /><br />Les sites de météo japonaises proposent un service de prévision de l’apparition des feuilles rouges. Celui de Yahoo Japan est situé à l’adresse suivante : <a href="http://kouyou.yahoo.co.jp/">http://kouyou.yahoo.co.jp/</a>. Comme pour les fleurs de cerisier, la saison se déplace du nord vers le sud. Les plus beaux ramages s’observent dans la nord du pays à partir de mi octobre. Les régions de Tokyo et Kyoto voient les couleurs les plus vives autour de fin novembre.</div> <a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQkApbMPI/AAAAAAAAAzQ/1NE0PyM9L0s/s1600-h/koyo-temple.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SRhQkApbMPI/AAAAAAAAAzQ/1NE0PyM9L0s/s400/koyo-temple.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5267048343789056242" /></a><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-88090259403927649122008-10-26T12:11:00.008+01:002008-10-26T13:11:49.028+01:00Shitamachi, la ville basse de Tokyo<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Alors que les quartiers des <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">collines de la Yamanote</a> (山手) abritaient les domaines de la noblesse durant l’Ere Edo, la plaine du nord de Tokyo (東京) etait le cœur de la ville plébéienne. Shitamachi (下町) ou ville basse désignait alors les environs de Nihonbashi (日本橋), Ginza (銀座), et Ueno (上野), mais le mot est maintenant utilisé pour tous les quartiers populaires au nord d’une ligne Shinjuku (新宿)-<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Ginza</a> (銀座). Le mot a été repris dans d’autres grandes villes japonaises pour désigner des endroits similaires. Il suffit de quelques minutes de métro pour quitter le centre du Tokyo moderne, commerçant et branché, et se plonger dans ces délicieux quartiers désuets et calmes, un antidote parfait à l’agitation de la ville.</div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnJVZHGI/AAAAAAAAAxQ/VJEBYIDfWkw/s1600-h/electric.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnJVZHGI/AAAAAAAAAxQ/VJEBYIDfWkw/s400/electric.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261418898126347362" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Shitamachi n’offre pas de sites touristiques spectaculaires, mais des ilots de ville japonaise traditionnelle avec leurs chaos de petites maisons, souvent décorées de plantes en pot. Les commerces y sont aussi vénérables que leurs propriétaires. Entre les habitations, de nombreux petits ateliers sont encore présents, ainsi que les traditionnels sento (銭湯), bains collectifs reconnaissables à leur cheminée. La population est plutôt agée car peu de jeunes souhaitent vivre dans ces endroits n’offrant pas toutes les facilités modernes malgré un emplacement central. Pour le promeneur, ces petites rues sont un excellent vestige du Japon de l’après guerre, alors qu’il n’était pas encore le grand pays prospère actuel. La modestie des habitations et des commerces est un bon témoin de la relative frugalité qu’a connu la génération maintenant à la retraite. Le plus plaisant est de se perdre au hasard des rues. Une boussole peut être bien utile pour suivre la direction souhaitée et retrouver, après quelques minutes de marche, une grande artère facile à situer. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnfPNZ6I/AAAAAAAAAxg/e68suAolFjo/s1600-h/fleurshitamachi.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnfPNZ6I/AAAAAAAAAxg/e68suAolFjo/s400/fleurshitamachi.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261418904005994402" /></a> <div align="justify">Une promenade intéressante commence à la gare d’Iidabashi (飯田橋). Il s’agit de visiter la « ville basse », mais nous emprunterons d’abord la montée de « Kagurazaka » (神楽坂), un quartier plutôt branché de Tokyo, avec une légère connotation française. Si vous avez l’âme aventurière, les nombreuses ruelles en pente du méritent certainement un détour. Après deux virages sur la gauche, nous prendrons l’avenue de « Waseda Dori » (早稲田通り) sur la droite, passerons devant la station de métro de Kagurazaka et marcherons une demi-heure à travers ce quartier calme de Tokyo. Nous passerons devant la station de métro de Waseda, pour rejoindre le campus de la principale université privée du pays « Waseda Daigaku » (早稲田大学). Cette dernière a un excellent niveau, mais, à l’image des universités américaines, il est aussi possible aux riches « fils de » d’y rentrer en suivant les onéreux cours offerts depuis l’école primaire par l’établissement. Au carrefour de « Nishi-Waseda » (西早稲田), nous prendront à droite vers le nord pour arriver au premier objectif : le terminus de la ligne de tramway « Arakawa » (荒川線). Vous vous êtiez bien doutés que cette marche était un prétexte pour monter dans un train, et vous aviez raison. </div><br /> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnJcocFI/AAAAAAAAAxI/emhZUrNfh2Y/s1600-h/arakawa-sen.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnJcocFI/AAAAAAAAAxI/emhZUrNfh2Y/s400/arakawa-sen.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261418898156712018" /></a><br /><br /><div align="justify">Cette ligne vénérable est une des deux survivantes du réseau de tram de la ville de Tokyo (avec la ligne <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">Tokyu Stegaya</a>). Elle traverse de nombreux quartiers populaires peu desservis par les transports en communs. Elle parcourt en 50 minutes les 13 kilomètres en traversant lentement le nord de la ville d’ouest en est, jusqu’au terminus de Minowabashi (三ノ輪橋). C’est une excellente façon de découvrir des quartiers qui ne figurent sur aucun guide touristique. Sur le chemin, l’on peut s’arrêter à Otsuka (大塚), et se rendre de là à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/pas-de-fin-au-scandale-des-retraites.html">Sugamo</a> (巣鴨), le « quartier des vieux » situé à une station de train. Le parc de Rikugien (六義園) une courte visite, ainsi que le surprenant jardin de Kyu-FurukawaTeien (旧古河庭園), une surprenante demeure bourgeoise dans cet endroit populaire. La ligne de tram mérite d’être parcouru jusqu’au terminus, dont l’architecture est intéressante : la gare est entourée de galeries marchandes qui lui donnent un air de petite ville de province. Souhaitons que la ligne de tram, qui est maintenant concurrencée par les beaucoup plus modernes « Fukutoshin » (副都心)et « Nippori – Tonari Liner » (日暮里舎人ライナー,) ne soit pas démantelée. Minowabashi (三ノ輪橋) est à proximité du célèbre « ghetto » de « san’ya » (山谷) dont la visite n’est pas recommandée : il rassemble des travailleurs pauvres et âgés, presque exclusivement masculins, souvent journaliers sur des chantiers de construction, et jamais loin de devenir sans-abri. Contrairement aux habitants modestes mais socialement intégrés de Shitamachi, ils n’apprécieront pas forcément votre visite. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnE7PvkI/AAAAAAAAAxY/KbjbGD0Hfd0/s1600-h/etangueno.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnE7PvkI/AAAAAAAAAxY/KbjbGD0Hfd0/s400/etangueno.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261418896942939714" /></a> <div align="justify">Après avoir pris le métro, nous nous retrouverons à Ueno (上野), le grand centre urbain le plus populaire de Tokyo. Il était en effet la gare d’arrivée des immigrants venant des régions pauvres du Tohoku. Le quartier est célèbre pour son parc, et celui-ci comprend, en plus du charmant musée national, un petit musée de « Shitamachi » qui retrace la vie des quartiers populaires. Ce dernier est situé vers l’extrémité sud-est de l’étang d’Ueno, à proximité de la gare Keisei (京成). Depuis Ueno, une promenade agréable est de se rendre à Yanaka (谷中). En se dirigeant vers le fond du parc d’Ueno, (musée national), nous prendrons à gauche (vers le nord-ouest) la rue traversant le parc devant le musée national. Elle mène directement au cimetière de Yanaka en traversant un des quartiers les plus calmes de la ville. Il est facile ensuite de rejoindre la gare de Nippori (日暮里), et de profiter au passage de la petite rue commerçante de « Yanaka Ginza ». </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnYncjbI/AAAAAAAAAxo/uJr0-4PMB3I/s1600-h/kappabashi-figures.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQnYncjbI/AAAAAAAAAxo/uJr0-4PMB3I/s400/kappabashi-figures.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261418902228602290" /></a> <div align="justify">Depuis Ueno, il est aussi possible de se rendre a Kappabashi (合羽橋). Ce quartier rassemble les magasins de matériel de cuisine de la ville. C’est donc l’endroit idéal pour trouver une rappe un peu rare ou des formes à gateaux originales. De nombreux magasins ont été construits il y a des décennies et leur atmosphère mérite le voyage même si vous ne souhaitez pas vous équipper. Le quartier des environs est d’urbanisation ancienne, mais à l’atmosphère très populaire. </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQwVuY7JI/AAAAAAAAAxw/O9eRv2Qc3dE/s1600-h/kappabashi-street.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQwVuY7JI/AAAAAAAAAxw/O9eRv2Qc3dE/s400/kappabashi-street.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261419056071240850" /></a> <div align="justify">D’autres quartiers méritent une promenade au hasard des rues. Hongo (本郷) est un petit oasis de paix à deux pas du Tokyo Dome. Il est également proche du quartier de l’université de Tokyo, que l’on atteint par une marche agréable vers le nord. Le quartier à l’est de l’université de Tokyo, juste de l’autre côté de l’avenue HongoDori est bien préservé, en particulier les nombreux appartements en bois de deux ou trois étages, dont le fameux Hongo-Kan (本郷館, à proximité de l’adresse Hongo 6-20 (本郷6丁目20). Nezu (根津) mérite aussi une courte visite. Le quartier est situé dans un petit vallon parcouru par une rue commerçante agréable qui vous amènera jusqu’à Nishi-Nippori (西日暮里).</div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQwsCS_dI/AAAAAAAAAx4/N9tm16tZZyU/s1600-h/ruehongo.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRQwsCS_dI/AAAAAAAAAx4/N9tm16tZZyU/s400/ruehongo.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261419062060318162" /></a> <div align="justify">Il faudra un peu quitter le quartier, mais le musée d’Edo Tokyo, une étrange structure qui rappelerait un dinausore ou certains engins de Star-wars, pourra compléter agréablement une viste de Shitamachi. Ce très beau musée présente la vie de Tokyo durant l’époque Edo il y a quelques siècles,et concluera de belle façon votre découverte de la ville basse.</div> <div align="justify"><b>Informations pratiques</b><br /><br />Les lieux présentés ici méritent certainement plus d’une journée de visite. <br /><br /><b>Shitamachi Museum</b> (下町風俗資料館): 2-1 Ueno Koen, Tokyo, 〒110-0007<br />台東区上野公園2番1号, Entrée : 300 Yens, ouvert tous les jours sauf le lundi et lors du congé de nouvelle année., Tel : +81 3 3823 7451 <a href="http://www.taitocity.net/taito/shitamachi/">site (en japonais)</a>. A proximité de la gare de Ueno (JR Yamanote et métro lignes Hibiya (日比谷線) & Ginza (銀座線)<br /><br /><b>Edo-Tokyo Museum</b> (江戸東京博物館): 1-4-1 Yokoami, Sumida-ku, Tokyo 130-0015, Tel 03-3626-9974, ouvert tous les jours sauf le lundi de 9.30 à 5.30 et jusqu’à 19.30 le samedi. Entrée : 600 Yens. Des guides volontaires proposent des visites intéressantes, et certains parlent même français. Accès par la ligne Sobu (総武線) et par la ligne Oedo (大江戸線), station Ryogoku (両国), <a href="http://www.edo-tokyo-museum.or.jp/english/information/index.html">site (en anglais)</a>. <br /><br /><b>Toden Arakawasen</b> (都電荒川線): Billet adulte à 160 Yens, départs de Waseda (早稲田) ou Minowabashi (三ノ輪橋) de 6 heures du matin à 23h environ, un train toutes les 5 ou 6 minutes en heure de pointe, <a href ="http://www.kotsu.metro.tokyo.jp/toden">site (en japonais)</a>. Accès à Minowabashi par la ligne de métro Hibiya (日比谷線).<br /><br /><b>Parc Rikugien</b> (六義園): Bunkyo-ku, Hon-Komagome, Rokuchome 〒113-0021文京区本駒込六丁目, Ouvert de 9h à 17h (dernière entrée 16h30), fermé entre le 29 décembre et le premier janvier., entrée : 300 Yens. <a href="http://www.tokyo-park.or.jp/park/format/index031.html">Site (en japonais)</a>. A proximité des gares JR Yamanote de Sugamo et Komagome (駒込), aussi desservi par la ligne de métro Nanboku (南北線).<br /><br /><b>Parc Kyu-FurukawaTeien (旧古河庭園)</b>: Nishigahara Ichome, kita-ku, Tokyo 〒114-0024北区西ヶ原一丁目Ouvert de 9h à 17h (dernière entrée 16h30), fermé entre le 29 décembre et le premier janvier., entrée : 150 Yens. <a href="http://www.tokyo-park.or.jp/park/format/index034.html">Site (en japonais)</a>. A proximité des gares de Komagome et Nishigaoka (ligne de métro Nanboku)<br /> </div><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRdzbFt3EI/AAAAAAAAAyI/fZPWUKPIGCQ/s1600-h/carteshitamachi.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 399px; height: 300px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SQRdzbFt3EI/AAAAAAAAAyI/fZPWUKPIGCQ/s400/carteshitamachi.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261433402702027842" /></a><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-61265613373768784422008-09-14T09:57:00.010+02:002008-12-07T18:43:47.781+01:00Une journée à Osaka<span style=";font-family:arial;"> <div align="justify"> Le Japon contemporain est résolument matérialiste, et la grande ville d’Osaka (大阪) est à la pointe de cette tendance. C’est le minimum que l’on attende d’une ville où le salut traditionnel, maintenant légèrement désuet, est « Mokarimakka ». La traduction approximative en serait « comment vont les affaires ? » ou « avez-vous fait de l’argent aujourd’hui ? », une franchise rafraichissante que j’ai retrouvé récemment dans une carte de vœux française surprenante me souhaitant « fric et santé ». Osaka a été, pendant la plus grande partie de l’histoire japonaise, le centre économique du pays. Plus que <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Tokyo (東京)</a> la grande rivale, ses nombreux « villages » et ses <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">parcs</a>, Osaka est LA ville japonaise, dense, vivante, bruyante et tellement sympathique.</div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECrdTwsI/AAAAAAAAAis/mDp58qg8hH8/s1600-h/dotonborineon.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECrdTwsI/AAAAAAAAAis/mDp58qg8hH8/s400/dotonborineon.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783216284222146" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify">Les français peuvent difficilement imaginer la rivalité entre la région de Tokyo et la région d’Osaka. Il y a évidemment des duels sportifs en baseball entre les Yomiuri Giants (読売巨人) et les Hanshin Tigers (阪神タイガース). C’est aussi un choc de culture entre des Tokyoites sur leur quant-à-soi et des habitants d’Osaka exhubérants et adorant parler en public. L’émission Tantei Knight Scoop (探偵ナイトスクープ) produite dans le Kansai montre la nature ouverte des locaux qui se mettent volontiers en scène, apprécient l'absurde et ne se prennent pas trop au sérieux. La région se distingue aussi avec le Kansai-Ben, dialecte différent du parler d’Edo devenu japonais standard. L’on vous traitera ainsi de « Aho » à Osaka alors que vous seriez plutôt « Baka » à Tokyo, les deux termes signifiant « imbécile ». Il existe suffisamment de vocabulaire distinct pour qu’on reconnaisse immédiatement, en plus de l’accent, le natif d’Osaka.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEKgz_3FI/AAAAAAAAAjM/klRqC90ZiSI/s1600-h/Osakaclub.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEKgz_3FI/AAAAAAAAAjM/klRqC90ZiSI/s400/Osakaclub.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783350865550418" /></a> <div align="justify">Surtout, Osaka est au cœur de la région d’Osaka-<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/la-plus-belle-vue-du-kansai.html">Kobe</a>-Kyoto(keihanshin, 京阪神) qui compte 18 millions d’habitants sur une surface équivalente à celle de la région parisienne, pour 2.6 millions d’habitants dans la ville même. Autrefois appelée « Yamato », cette plaine a été le cœur de l’histoire japonaise jusqu’à l’installation du Shogunat à Tokyo au 17ème siècle. Osaka, appelé autrefois Naniwa (難波) a même été capitale du pays. La tombe géante de l’empereur Nintoku (仁徳天皇, 4ème siècle) en forme de ‘trou de serrure’ à Sakai, est un vestige impressionant de ce passé. Si la culture de cour vient de Kyoto, Osaka n’est pas seulement un entrepot géant, il est le berceau des marionnettes bunraku (文楽), et a joué un rôle important dans l’évolution du Kabuki, une forme de théatre traditionnelle. Comme Lyon en France, le Kansai a donc le « droit d’aînesse » au Japon.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECyEvDGI/AAAAAAAAAi0/iX8aPtuuPsM/s1600-h/lecrabeosaka.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECyEvDGI/AAAAAAAAAi0/iX8aPtuuPsM/s400/lecrabeosaka.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783218060201058" /></a> <div align="justify">Plus récemment, la rivalité économique se retrouve dans celle entre Matsushita (松下, propriétaire des marques Panasonic et National) domicilié à Osaka et Sony, qui a son siège dans le sud de Tokyo. Osaka est aussi la ville de Sanyo, Sharp, Suntory, Daijin, Mizuno, et Zojirushi. La liste est impressionante mais la ville, très industrielle, a beaucoup souffert de la crise des années 90. Elle a par contre gardé sa réputation de lieu où l’on aime la bonne chère : Okonomiyaki(お好み焼き), Takoyaki (たこ焼) et Udon (うどん) sont parmi les spécialités locales les plus connues. Terminons en constatant que le Kansai, au contraire de la région de Tokyo, a été aménagé principalement par les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">compagnies de train privés</a>, avec un résultat finalement aussi pratique que celui de la capitale.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEDKJz9EI/AAAAAAAAAjE/jFzfPq4o7wU/s1600-h/okonomiyaki.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEDKJz9EI/AAAAAAAAAjE/jFzfPq4o7wU/s400/okonomiyaki.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783224523945026" /></a> <div align="justify">Une visite du centre d’Osaka pourra commencer à Umeda, le quartier moderne entourant la gare d’Osaka. Au nord de la gare se trouve le centre commerçant, avec les grands magasins japonais. Au sud se trouve le quartier d’affaire avec ses immeubles modernes. On pourra marcher jusqu’au centre ville, Namba(難波), en remarquant au passage les quelques bâtiments de la première moitié du 20ème siècle qui ont survécu aux grandes catastrophes. La banque du Japon a le style néoclassique des batiments officiels du début du siècle, et le siège de la compagnie Osaka Gas(大阪ガス), un peu plus au sud est un bel exemple d’architecture des années 30. Le quartier à l’ouest de la Midosuji(御堂筋), la grande artère nord-sud agréablement plantée, est l’endroit le plus intéressant. </div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEDLa_v6I/AAAAAAAAAi8/rXauNL7w1zQ/s1600-h/oasakagas.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEDLa_v6I/AAAAAAAAAi8/rXauNL7w1zQ/s400/oasakagas.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783224864456610" /></a> <div align="justify">Le quartier de Nanba est le centre d’Osaka. Il s’étale sur les rives de la 'Dotonbori' (道頓堀). Avec ses enseignes originales, dont le célèbre crabe mécanique, c’est une métaphore du Japon matérialiste, et aussi un quartier commerçant sympathique. Ses galeries couvertes lui donnent un petit air de ville de province. C’est historiquement le quartier des distractions, et il comptait de nombreux théatres de Kabuki. </div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECmyxoDI/AAAAAAAAAik/vFnQnWFWxSU/s1600-h/dotonborigawa.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzECmyxoDI/AAAAAAAAAik/vFnQnWFWxSU/s400/dotonborigawa.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783215032082482" /></a> <div align="justify"> Le tour du centre ville peut se terminer à Tsutenkaku (通天閣), une tour publicitaire construite en 1956 et sponsorisée par la société Hitachi sur le site d’une réplique plus ancienne de la Tour Eiffel, détruite pendant la guerre. A proximité de la station de métro d’Ebisucho mae(恵美須町駅), c’est un très bon exemple de cette architecture de style <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/pas-de-fin-au-scandale-des-retraites.html">« Showa »</a>, du nom du règne de l’empereur d’après-guerre. Celui-ci mèle le béton au métal. Après un séjour assez long au Japon, on arrive à apprécier son atmosphère désuette. </div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEK0lfefI/AAAAAAAAAjU/Ea6VUwCsdO4/s1600-h/osakashinsekai.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzEK0lfefI/AAAAAAAAAjU/Ea6VUwCsdO4/s400/osakashinsekai.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783356173416946" /></a> <div align="justify">Un voyage à d’Osaka peut se compléter agréablement par la visite du parc d’attraction d’Universal Studio Japan, du chateau de la ville, reconstruction d'après-guerre offrant de belles vues sur la ville, et surtout par le superbe aquarium (Kaiyukan, 海遊館). Terminons en signalant qu’Osaka peut être une base très pratique pour visiter les villes voisines de Kyoto et Nara(奈良), en particulier pendant les périodes d’Obon ou du Golden Week, où il est impossible de trouver un hébergement à Kyoto.Les « business hotels » d’Osaka seront en revanche presque vides.</div> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzELGKt1LI/AAAAAAAAAjc/L97cqvcpYcI/s1600-h/umedabuilding.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzELGKt1LI/AAAAAAAAAjc/L97cqvcpYcI/s400/umedabuilding.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245783360892949682" /></a><br /><div align="justify"><i>Vous pouvez continuer votre lecture en prenant le <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Tokaido Shinkansen</a>, qui vous emmenera dans la région de Tokyo.</i></div><br /><div align="justify"><b>Renseignements pratiques</b><br /><br />Accès à Osaka : vols directs depuis Paris par Airfrance (1 vol quotidien), possibilité de billets en « open jaws » (par exemple aller vers Osaka, retour depuis Tokyo) au même tarif qu’un aller retour.<br /><br />Accès depuis Tokyo : <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">Tokaido Shinkansen Nozomi</a> : 2h36min, 14,050 Yens, Hikari 3h07, 13750 Yens. Arrivée à Shin-Osaka (新大阪) Accès rapide à Umeda, Honcho, et Namba par la ligne de métro Midosuji-sen (御堂筋線).<br /><br />Accès à Kyoto : ligne Keihan (京阪線) de Yodoyabashi (淀屋橋) à Keihan Sanjo (京阪三条) en plein centre ville(51 minutes, 400 Yens), ou JR de Osaka à Kyoto (moins pratique).<br /><br />Accès à l’aquarium : ligne de métro Chuo-sen, 7 minutes depuis la station Honcho jusqu’à OsakaKo (大阪港), correspondance entre la JR Loop line et la ligne Chuo à la station de Bentencho (弁天町) ou Morinomiya (森ノ宮). Ouvert de 10 heures à 8 heures, entrée Y2000 pour les adultes. Détail des horaires et activités sur le site (<a href="http://www.kaiyukan.com/eng/info/index.htm">http://www.kaiyukan.com/eng/info/index.htm</a>).<br /><br />Accès à Universal Studio Japan Ligne : JR Yumesaki (ゆめ咲線), sortie à « JR Universal City », 5 minutes depuis la station Nishikujo (西九条) sur la ligne Osaka Kanjo (大阪環状線). Horaires et détails sur le site (<a href="http://www.usj.co.jp/e/">http://www.usj.co.jp/e/</a>).<br /><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzQEtqGqYI/AAAAAAAAAjk/RXZqT2NM_s8/s1600-h/carteOsaka.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SMzQEtqGqYI/AAAAAAAAAjk/RXZqT2NM_s8/s400/carteOsaka.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5245796445374032258" /></a></span></span>Unknownnoreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-35276625073609846682008-08-29T22:28:00.006+02:002008-12-07T19:10:45.096+01:0010 ans au Japon<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">J’ai retrouvé il y a quelques jours dans une étagère de la maison de mes parents un guide sur Tokyo datant de 1995. Je l’avais acheté pour mon premier voyage au Japon, à l’été 1998, il y a exactement 10 ans, alors jeune étudiant. Depuis, à l’exception d’une seule année, je suis toujours retourné dans le pays. J’y ai travaillé trois ans, et j’ai maintenant des attaches personnelles dans le pays. Une décennie est un bel intervalle de temps, le cinquième d’une vie adulte. Le monde et le Japon ont certainement changé, moins sans doute qu’on ne l’imagine. Surtout, mon regard sur le pays a beaucoup évolué.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCbRMFbI/AAAAAAAAAhs/8oSe37OHh_k/s1600-h/akihabara-ladies.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCbRMFbI/AAAAAAAAAhs/8oSe37OHh_k/s400/akihabara-ladies.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039363194918322" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">L’année 1998 restera celle du match de football parfait, et sans doute la seule occasion depuis la libération de voir les français heureux sans arrières pensées. L’affaire Lewinsky battait son plein, heureuse époque où l’on ne reprochait au président des Etats-Unis qu’une gaterie incongrue avec une stagiaire. La crise financière se propageait depuis son berceau russe et asiatique. Les cause ont maintenant changé, mais ces soubresauts boursiers sont toujours d’actualité. L’inévitable ascencion économique des grands pays émergents s’est poursuivie: La Chine sera troisième économie mondiale cette année, alors qu’elle n’était que septième il y a 10 ans. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCh2cvxI/AAAAAAAAAh0/eYaFU2PJ0A8/s1600-h/NewYork1999.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCh2cvxI/AAAAAAAAAh0/eYaFU2PJ0A8/s400/NewYork1999.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039364961812242" /></a> <div align="justify">Le plus grand changement de la vie quotidienne m’est apparu en cherchant les photographies illustrant ce récit. Le numérique n'existait pas à l'époque: j’ai eu dans les mains lors de mes premiers voyagesun prototype d’appareil photo numérique offrant une résolution à peine suffisante pour des tirages petit formats. Aujourd’hui, la photographie numérique règne en maître : il est difficile d’acheter un appareil argentique. Les nostalgiques pensent peut-être à raison que les couleurs étaient plus belles alors. Le lecteur pourra en juger en comparant cet article illustré d’argentique au reste du blog illustré de numérique. Toutefois, les clichés quittaient rarement leurs encombrantes boites, alors que l’ordinateur permet une diffusion immédiate et gratuite des photographies électroniques. Les entreprises ont du s’adapter, comme cette célèbre chaîne française de magasins de photos qui fait maintenant la part belle au téléphone portable, et réserve un coin du magasin, ou parfois la cave, au tirage photographique.</div> <div align="justify"> </div><div align="justify">N’en déplaise aux révolutionnaires de l’innovation, la photographie, complètement bouleversée en 10 ans, est un exemple rare d’évolution rapide. L’aviation a poursuivi sa lente évolution, avec des prix stables sur la période. L’aller-retour le mois chersur vol direct coûte entre 900 et 1000 Euros, soit légèrement plus qu’il y a dix ans : j’ai acheté un billet autour de 5500 francs, soit 833 Euros sur ANA (全日空) en 1998. Le comfort de vol s’est évidemment amélioré avec l’apparition des A330/340 et B777, et le développement des distractions en vol : les 747 de l’époque se contentaient parfois d’un écouter « stéthoscope » et d’une unique télévision au plafond. Le temps de vol n’a par contre pas changé. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcC7mb_cI/AAAAAAAAAiE/05pE_BFSRBk/s1600-h/osaka-chateau.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcC7mb_cI/AAAAAAAAAiE/05pE_BFSRBk/s400/osaka-chateau.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039371873975746" /></a> <div align="justify">De nombreux services Internet existaient déjà lors de mon premier voyage au Japon : l’e-mail, les forums, on disait alors newsgroup, et le web, beaucoup plus confidentiel. Il était alors le domaine des universitaires et des geeks ; la plupart des sites se distinguaient par leur affreux mauvais goût avec leurs polices mal choisies, leurs fonds à motifs et leurs animations inutiles. Le web est maintenant grand public et la présentation s’est beaucoup améliorée, peut-être une conséquence de sa féminisation. Le plus grand changement est probablement Google, le célèbre moteur de recherche (et hébergeur de ce site), qui venait juste d’être fondé l'année de mon premier séjour au Japon. En offrant une recherche efficace sur Internet, il a permis de mettre en relation directe les millions d’anonymes qui y contribuent. J’ai ainsi trouvé un peu par hasard un fil du site Ni-Channel traitant spécifiquement, et de façon peu complaisante, du projet sur lequel je travaillais au Japon. Cette puissance de recherche a encouragé le développement de forums et de sites personnels publiant gratuitement une information souvent de qualité. C’est une aide précieuse pour le voyageur : Un périple se préparait autrefois avec le guide, et les souvenirs de voyages de ses proches : il fallait être chanceux pour trouver des informations utiles sur une destination précise si elle ne faisait pas partie des grands sites touristiques. Aujourd’hui, n’importe quelle question peut être traitée de façon compétente sur un forum, et sur n’importe quel sujet, il existe certainement, en plus de Wikipedia, quelques sites ou blogs apportant des informations utiles, facilement accessibles par google.</div><div align="justify"> Internet permet aussi aux expatriés d’avoir les nouvelles locales. Quand j’étais expatrié il y a trois ans, je visionnais ainsi les entraînements de mon club de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/le-football-professionnel-au-japon.html">football</a> favori, et j’échappais à mes soucis de cadre au Japon en regardant les exploits de Juninho, Fred et Tiago (joueurs phares de l’Olympique Lyonnais ce cette époque). Lors de mon premier séjour, il était probablement déjà possible de trouver les résultats du football sur Internet mais c’était beaucoup plus difficile : je me souviens très bien m’être informé de l’actualité française en lisant debout les quotidiens français, et surtout, pour être honnête l’Equipe. Lire debout se dit "Tachiyomi" (立ち読み) en japonais, c'est une pratique courante et tolérée. Internet moderne, c’est aussi le téléphone gratuit international. Quelques heures de conversation avec sa famille après une semaine difficile au Japon peuvent vraiment aider à garder un équilibre.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJTTayeI/AAAAAAAAAiM/RHwQ4z1tYfM/s1600-h/ruedeginza98.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJTTayeI/AAAAAAAAAiM/RHwQ4z1tYfM/s400/ruedeginza98.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039481315871202" /></a> <div align="justify">A la fin des années 90. L’on vendait encore les PC9800, un micro-ordinateur développé par NEC, similaire au PC mais utilisant une architecture différente et des logiciels aussi distincts, avec, pour être honnête, quelques améliorations bien utiles sur la norme d’IBM. C’était sans doute un des derniers vestiges de l’époque expansioniste où le Japon pensait pouvoir tout fabriquer lui-même. Cette euphorie s’est arrêtée avec l’éclatement de la bulle en 1989. en Pourtant, en 1998, le pays était encore dans sa « décennie perdue », et l’ambiance était morose. Après avoir clamé durant les années 80 qu’il allait tout conquérir, nos intellectuels voyaient maintenant dans le Japon un malade en phase terminale, avec les tentes de sans-abris dans les parcs comme signes annonciateurs des favellas du 21ème siècle. 10 ans après, le pays est redevenu, un <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/11/trois-chiffres-pour-dcouvrir-le-japon.html">pays développé</a> « banal » au pouvoir d’achat comparable aux grands pays européens tout en gardant sa culture des affaires bien distinctes. D’un côté du spectre économique, Toyota est peut-être le meilleur constructeur automobile mondial, et le secteur manufacturier japonais reste très performant : Casio, Nikon, Yamaha et Sony, pour ne citer que des exemples grands publics, sont toujours des références. De l’autre côté du spectre, certains métiers financiers sur la place de Tokyo sont entièrement assurés par des banques étrangères sans aucun acteur local. Ces dernières années ont confirmé une reprise de l’économie : il est plus facile pour les jeunes de trouver du travail, et les tentes de sans-abris sont moins nombreuses. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCUTye7I/AAAAAAAAAhk/O39zRfc9JhA/s1600-h/Akihabara-crossing.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCUTye7I/AAAAAAAAAhk/O39zRfc9JhA/s400/Akihabara-crossing.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039361326775218" /></a> <div align="justify">Les grandes villes japonaises ont beaucoup évolué durant ces dix ans. La préfecture de Tokyo (東京都, 12 millions d’habitants) a ainsi construit plus de 80 kilomètres de lignes de <a href ="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">chemin de fer</a> entièrement nouvelles et souvent souterraines (*). En comparaison, la région parisienne (10 millions d’habitants) n’a vu que la mise en service de 30 kilomètres de lignes (**), et ce chiffre est flatteur car plus de la moitié est constitué de tramways, construits en partiesur des voies existantes. Les nouveaux immeubles se sont multipliés aussi à Tokyo, avec en particulier un nombre important de tours comprenant un complexe bureau, un hôtel et un centre commercial. Les dix dernières années ont ainsi vu les projets majeurs des Roppongi Hills (Roppongi), de Tokyo Mid-Town(<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">Akasaka</a>), et des Maru-Biru (<a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">Marunouchi</a>), ainsi que du quartier de Shiodome près de Shinbashi (13 tours en tout). Dans le même temps, la Défense a vu une dizaine de tours beaucoup plus petites se rajouter (68.000 m2 pour la Tour Granite à la Défense contre 380.000 pour les Roppongi Hills). Tokyo est, beaucoup plus que Paris, une ville encore vivante dont les infrastructures s’améliorent sans cesse. Les habitations sont de plus en plus grandes et les transports en communs de moins en moins bondés. J’ai ainsi été très surpris d’apprendre que le <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/12/locataire-tokyo.html">logement</a> moyen à Tokyo est plus spacieux que celui de Paris. Evidemment, ces grands projets nécessitent des financements lourds et ont certainement une part de responsabilité dans l’endettement du Japon. L’immobilier perd aussi très vite sa valeur à Tokyo, un drame pour les ménages de la classe moyenne habitant en ville qui ne peuvent se constituer, génération après génération, de patrimoine significatif : l’appartement acheté par le jeune couple n’a plus aucune valeur quand la retraite commence. </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJr2X38I/AAAAAAAAAiU/ZADGXF1VvnA/s1600-h/shinjuku98.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJr2X38I/AAAAAAAAAiU/ZADGXF1VvnA/s400/shinjuku98.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039487904931778" /></a> <div align="justify">Lorsque je suis arrivé au Japon, j’étais d’abord fasciné par une image idéale du pays traditionnel, rempli de Bushido (武士道, code de l'honneur traditionnel japonais), de temples en bois et de jardins zens. Plein d’enthousiasme, j’ai même lu l’intégralité du « Genji Monogatari », le premier roman japonais qui comporte pourtant quelques longeurs, et j’allais jusqu’à suivre à la télévision les séries « en habit » dont je ne comprenais pourtant a peu près rien car l’atmosphère me plaisait. Je considérais la cuisine occidentale japonisée, des Tonkatsus (豚カツ) au Omurice (オムライス) comme une trahison. Il m’a fallu un peu de temps pour autoriser le Japon à être moderne. Si la plupart des passionnés abordent le pays par les « Mangas », ces bandes dessinées japonaises aux thèmes très variés, le résultat est à peu près le même : avant de partir, on idéalise à distance un seul aspect de la vie japonaise, et l’on cherche ensuite pendant son premier voyage à plaquer la réalité du pays sur les fantasmes imaginés. Il faut un certain temps pour s’apercevoir que le Japon est une société complète, qui comprend aussi ses universitaires à la veste rapée, ses surfeurs bronzés, et ses retraités sans histoire. </div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJmY22VI/AAAAAAAAAic/8yC7_elVszw/s1600-h/vieillerue-nara.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcJmY22VI/AAAAAAAAAic/8yC7_elVszw/s400/vieillerue-nara.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039486438955346" /></a> <div align="justify">Lors de mes premiers séjours, j’ai d’abord été complètement fasciné, j’admirais tout dans le pays, allant jusqu’à trouver un sens philosophique ou une esthétique cachée à la moindre publicité pour un dentifrice. J’étais persuadé d’avoir trouvé un eldorado de respect et d’harmonie, où j’allais sûrement m’installer et faire ma vie. Cela a probablement duré un an et le temps de deux voyage. Mes rêves d’intégration facile se sont brisés devant la réalité d’un pays qui offre peu d’opportunités aux jeunes étrangers ambitieux, surtout ceux qui ne parlent pas un japonais courant. Je ne blâme personne pour cela, car l’intégration de « gaijins » (外人) dans les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">entreprises</a> est souvent difficile, et ceux-ci ne sont pas toujours prêt à s’adapter aux spécificités du pays. Pendant les quelques années suivantes, mon opinion pour le Japon a beaucoup baissé, ce mépris étant largement alimenté par une presse anglo-saxonne qui n’est pas tendre avec le pays. Je pensais presque que par le fait d’avoir la peau blanche et d’avoir échappé au système éducatif japonais, j’étais capable, du haut de mes 25 ans, de résoudre tous les problèmes du pays, des petits soucis de digestion causés par le manque de légumes dans l’alimentation aux créances douteuses des banques. Cela peut sembler naïf, mais c’était et c’est toujours le comportement de nombreux expatriés que je cotoie. Je pense maintenant avoir une relation plus équilibrée avec le pays : il y a deux ans, alors que ma carrière d’expatrié à Tokyo était dans une impasse et ma frustration au plus haut, j’ai décidé de revenir en Europe pour ne retourner au Japon que si les circonstances étaient favorables. J’ai aussi abandonné mes espoir d’intégration: même quand je retourne en extrême-orient, je ne cherche plus à me comporter en parfait japonais, mais je garde ma personnalité européenne. Je suis ainsi mieux accepté, et cela m’a aussi beaucoup aide à voir le Japon avec plus de recul. Depuis que j’ai renoncé à mon intégration, je pense avoir ainsi échappé à la paranoia, courante chez les résidents étrangers, qui voient du racisme et de la discrimination au moindre regard de travers dans le train.</div><div align="justify">Dans un domaine plus plaisant, mon opinion sur les jeunes femmes japonaises a aussi changé : dans les premiers temps, je trouvais toutes ces demoiselles absolument ravissantes et extraordinaires. Cet émerveillement était sans doute dû à mon enthousiasme général pour le pays, mais j’étais aussi très impressionné par le soin que les jeunes japonaises portent à leur toilette et à leur maquillage. Avec le temps, je me suis habitué à l’habileté de ces jeunes filles, et je suis maintenant de l’avis, entendu plusieurs fois, que Tokyo et Paris sont des villes de « niveau » assez comparable et plutôt haut, avec peut-être un léger avantage aux parisiennes pour leur allure. Je prie mes lectrices féminines de m’excuser de ne pas pouvoir porter de jugement sur l’élégance des jeunes japonais : le seul témoignage que je possède est celui d’une amie européenne qui trouvait beaucoup de choses à dire sur la tenue de ces messieurs lors de son arrivée au Japon mais a failli tout plaquer quelques mois après pour une relation pourtant mal engagée avec un homme du pays : je ne sais comment l’interprêter. </div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCtEp3nI/AAAAAAAAAh8/My6iWHqL9KI/s1600-h/nikko1-98.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLhcCtEp3nI/AAAAAAAAAh8/My6iWHqL9KI/s400/nikko1-98.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5240039367974182514" /></a> <div align="justify">Le temps au Japon m'a certainement fait changé. Je suis maintenant capable de participer à la plupart des conversations en japonais. Par contre, parler le japonais ne veut pas dire le lire. Ayant été occuppé par mes obligations professionnelles, je n’ai pas consacré suffisament de temps à l’étude des kanjis, ou caractères chinois, lire un article de journal me demande donc toujours un effort infini. J’ai pu par contre apprécié la gastronomie et les arts traditionnels de ce pays qui les a peut-être mieux préservé que d’autres : le Japon a certainement contribué à affiner mon goût pour la gastronomie et les belles choses. Un séjour prolongé rend également plus exigeant sur la qualité du service : il m’arrive plus souvent de montrer mon énervement en Europe quand j’estime être mal traité. Tokyo est au centre d’une métropole dynamique de 30 millions d’habitants. Si j’apprécie le charme des villes française, je les trouve, même Paris, parfois bien mornes en comparaison : il faut bien choisir son quartier en France pour avoir des rues animées un dimanche en fin de journée. Si la France cultive les activités et les services subventionnés, tout est payant au Japon, souvent facturé au prix de revient réel : les études, la santé, les transports en commun, la culture, l’eau, et l’électricité ou les loisirs culturels et sportifs. Payer permet d’apprécier les choses à leur vrai valeur : mon séjour au Japon m’a permis de mieux apprécier les petits plaisirs de la vie quotidienne.</div> <div align="justify">Le séjour dans un grand pays asiatique n’ayant aucun lien historique avec l’Europe est un excellent vaccin contre le racisme et l’ethnocentrisme : on peut avoir une peau de couleur, ne pas connaître le christianisme, ni la culture greco-romaine et être cultivé et moderne : cela semble évident pour qui connaît l’histoire du monde, mais je constate parfois que tout le monde n’a pas cette opinion. J’ai travaillé plusieurs mois dans une ambiance tendue entre occidentaux et japonais. Cette leçon grandeur nature sur la difficulté de travailler sans froisser les susceptibilités nationales m’a incité à être plus prudent dans certaines situations, avec succès pour l’instant. <br /> </div> <div align="justify"> Si je dois dresser un bilan, je suis très content de ces dix ans de Japon à dose raisonnable. J’ai essayé d’en faire un compte-rendu réaliste et intéressant qui pourra peut-être donner quelques repères à ceux qui se lanceront aussi à la découverte du pays. </div><div align="justify"><i>Vous pouvez continuer votre lecture par cette plongée dans la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/06/les-trains-privs-de-tokyo.html">banlieue japonaise</a>.</i></div><div align="justify"> <b>Informations complémentaires</b><br /><br />(*) Répartition des 80 kilomètres de nouvelles voies mises en service de 1998 à 2008 à Tokyo (Préfecture de Tokyo uniquement):<ul><li>moitié sud de la Nanboku line (de yotsuya à Meguro, soit 8 kilomètres)</li><br /><li>Prolongation de la Mita line de Mita à Meguro (4 kilomètres</li><br /><li>mise en service de la ligne Fukutoshin d’Ikebukuro à Shibuya (9.9 kilomètres</li><br /><li>mise en service de la ligne Nippori-Toneri liner (9.9 kilomètres de voie surélevée)</li><br /><li>mise en service de la ligne Ooedo (de Nerima à Tocho-mae), soit 40.9 kilomètres</li><li>mise en service de la nouvelle ligne Tsukuba Express (15 kilomètres dans la préfecture de Tokyo)</li></ul><br /><br />(**) Répartition des 30 kilomètres de nouvelles voies mises en service de 1998 à 2008 en région parisienne:<ul> <li>la ligne 14 (7.5 kilomètres) de Madeleine à Bibliothèque </li><br /><li>prolongation mineure de la ligne 13 (Gabriel Péri aux Courtilles, soit 2 km) </li><br /><li>mise en service du RER E (nouvelles voies de Hausmann Saint-Lazare à la Gare de l’Est (environ 5 kilomètres) </li><br /><li>mise en place du tramway T3 (7.9 Kilomètres), ainsi que celle du tramway T4 sur des voies existantes (7.9 kilomètres) </li> </ul><br /></div> <br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com40tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-52027291964962725022008-08-20T23:10:00.011+02:002008-08-28T23:55:02.674+02:00Les quartiers de Tokyo: le centre<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Lors d’une première visite de la ville, on cherche parfois le « centre » de Tokyo (東京) autour des grandes gares de Shinjuku (新宿) et Shibuya(渋谷), ou même parfois, dans le « ghetto étranger » de Roppongi (六本木). Ceux-ci sont pourtant d’urbanisation récente. Le quartier d'<a href ="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">Akasaka</a>, serait déjà un meilleur candidat. Mais c’est plutôt dans les environs de la gare de Tokyo et du palais impérial que nous trouverons les quartiers les plus anciens et les plus intéressant. Les ambiances et l’architecture y sont très divers, depuis les espaces verts du palais impérial jusqu'aux minuscules gargottes sous les voies de Yurakucho. L’endroit mérite une visite en semaine, quand les hommes d’affaires y sont présents, et une autre le dimanche, quand les rues sont rendues aux piéton et aux vélos.</div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIsguXvOI/AAAAAAAAAfs/A79X_XD52SU/s1600-h/gosho-nagatacho.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIsguXvOI/AAAAAAAAAfs/A79X_XD52SU/s400/gosho-nagatacho.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236710765005094114" /></a> <div align="justify">Nous commencerons en fin d’après-mid à la station de Sakuradamon (桜田門). Dès la sortie, on remarque les immenses douves du palais de l’empereur (皇居). La forêt de pin prend un petit air méditérannéen au coucher du soleil. De l’autre côté se trouve le quartier administratif de Kasumigaseki (霞ヶ関), siège du gouvernement japonais. L’ancien bâtiment du ministère de la justice (債務所), construit en 1895 par des architectes allemands (Boeckmann et Ende), puis restauré après guerre, est juste de l’autre côté du carrefour. Il sert maintenant de centre de formation pour le ministère. Il existe d’autres bâtiments de ce style en brique rouge, appelé « London Style » : l’incontournable gare de Tokyo, et son <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/01/htels-de-charme-de-lre-meiji.html">"Classic Hotel"</a>, et le bâtiment du « Tokyo Bankers Club » (東京銀行協会) plus au nord. La façade d’origine a été conservée pour les premiers étages, une tour moderne a été construite au dessus. Le quartier du « Bankers Club » est Otemachi (大手町). C’est le siège de la plupart des entreprises de presse japonaise depuis 1957, quand le gouvernement a libéré les terrains des environs à l’occasion de son déménagement vers Kasumigaseki. </div><span class="fullpost"> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIs875NjI/AAAAAAAAAf8/G-DKf9qJjCQ/s1600-h/ministerejustice.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIs875NjI/AAAAAAAAAf8/G-DKf9qJjCQ/s400/ministerejustice.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236710772578006578" /></a> <div align="justify"> Depuis Sakuradamon, on peut rejoindre Otemachi en traversant l’esplanade des jardins extérieurs du palais (皇居外苑). Le principal luxe de cette esplanade est l’espace indécent dans une ville bondée comme celle de Tokyo. La lumière dorée de la fin de l’après-midi convient aussi bien à cet endroit. Un tour complet des espaces verts peut passer par le parc d’Hibiya(日比谷公園), une version réduite du Central Park New-Yorkais, lui aussi bordé de hauts buildings.</div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIs3IZdyI/AAAAAAAAAgE/Xan6YgRUJPo/s1600-h/parchibiya.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIs3IZdyI/AAAAAAAAAgE/Xan6YgRUJPo/s400/parchibiya.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236710771019839266" /></a> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> Au nord du parc d’Hibiya, et au sud d’Otemachi se trouve le quartier d’affaires de Marunouchi(丸の内). Le mot en japonais signifie « à l’intérieur des fortifications du château », il existe donc des endroits de ce nom dans la plupart des villes qui possédaient un château. De nombreux daimyos, nobles japonais, y avaient leurs quartier durant l'Ere Edo. Après la restauration de Meiji, le terrain fut racheté par l'entreprise Mitsubishi, et Marunouchi est maintenant naturellement le siège de nombreuses banques et entreprises traditionnelles japonaises, certaines issues directement des grandes maisons nobles. Il est aussi le quartier le mieux desservi : 11 des 14 lignes de métro de Tokyo ont une halte dans le gros kilomètre carré des quartiers décrits ici, en plus des connections très pratiques vers les deux aéroports, et les banlieues du nord et du sud de la ville. L’architecture est dépouillée, résolument carrée. Les néons paneaux publicitaires, si fréquents dans les autres quartiers, sont totalement absents. L’ambiance est résolument snob : Il existe même un terme : « Marunouchi OL » pour les employées de bureaux féminines du quartier, au style classique mais très élégant. « OL », ou Office Ladies, désigne les employés féminins à des tâches administratives et de secrétariat, avec parfois beaucoup de responsabilités dans la bonne marche de l’entreprise.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJG3MI7OI/AAAAAAAAAgM/K8DxvYD2Q8k/s1600-h/placepalaisimp%C3%A9rial.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJG3MI7OI/AAAAAAAAAgM/K8DxvYD2Q8k/s400/placepalaisimp%C3%A9rial.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236711217712131298" /></a><div align="justify">Si l’adresse est la plus chic du Japon pour un bureau, le quartier avait une image un peu vieillote et on lui reprochait son manque de vie jusqu’au milieu des années 90. Depuis qu’un plan de rénovation a été lancé en 1996, de nouveaux grands buildings, comme le Marunouchi Building ou « Marubiru » (丸ビル) ont été construits. Ils rassemblent, comme toutes les nouvelles tour de Tokyo, des bureaux et des espaces « à vivre » avec commerces luxueux et restaurants. Les rues ne sont donc plus uniquement peuplées de « Salaryman » , ces salariés japonais des grands groupes, portant traditionnellement un costume noir, une chemise blanche, et une cravate exhibant un festival de gris et de bleu marine ; leur teint de visage un peu sombre est appelé sakeyake (酒焼け),ou « bronzé à l’alcool », une conséquence des décennies de sorties arrosées entre collègues.</div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIso4_ioI/AAAAAAAAAf0/6MhRpgw65To/s1600-h/marunouchi-archive-hybride.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIso4_ioI/AAAAAAAAAf0/6MhRpgw65To/s400/marunouchi-archive-hybride.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236710767197129346" /></a> <div align="justify">La plupart des quartiers dynamiques de Tokyo ont vu un hotel de luxe international se construire, du « Park Hyatt » rendu célèbre par « Lost in Translation » à Shinjuku au « Ritz Carlton Tokyo » dans la nouvelle tour de « Tokyo Mid Town » à <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/02/les-quartiers-de-tokyo-akasaka.html">Akasaka</a>. Marunouchi n’est pas en reste, avec l’installation du « Péninsula Hotel », la célèbre chaine d’hotels de Hong-Kong, à proximité de Yurakucho. Le quartier contient également le prestigieux « Imperial Hotel » (帝国ホテル), un des trois grands hotels traditionnels de Tokyo (en compagnie de l’Okura et du New Otani). Je préfère personnellement souvent l’ambiance traditionnelle reposante de ces établissements typiquement japonais à leurs plus design successeurs, d’autant que les New Otani et autres Okura sont souvent plus abordables. </div> <a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHoHUH5I/AAAAAAAAAgs/YI3pw0mp0bc/s1600-h/yurakucho-yakitori.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHoHUH5I/AAAAAAAAAgs/YI3pw0mp0bc/s400/yurakucho-yakitori.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236711230845230994" /></a> <div align="justify"> Rendons nous maintenant dans le sud de Marunouchi autour de la gare de Yurakucho (有楽町). Le Tokyo International Forum (東京国際フォ-ラム), un grand bâtiment moderne dont la forme rappelle une coque de bateau, mérite certainement une visite. Pour ceux qui souhaitent acheter de l’électronique, le « Big Camera » (ビックカメラ) à proximité de la station est aussi pratique que le quartier d’Akihabara (秋葉原). Yurakucho présente aussi un autre visage, avec ces petits restaurants de Yakitori (焼鳥), brochettes de poulet qui se dégustent en buveant de l’alcool, sous les arches du chemin de fer. L’ambiance y est beaucoup plus intime que les grands immeubles de bureau. On croise aussi souvent une petite baraque ambulante au pied des grands immeubles qui proposent de l’oden, une sorte de pot au feu, et où hommes d’affaires et bureaucrates mettent une touche de chaleur humaine à leur journée.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify">De l’autre côté de la ligne de chemin de fer se trouve le quartier de Ginza (銀座), ou la « monnaie d’argent », une référence aux atelier de frappe de monnaies qui s’y trouvaient.C’est traditionnellement le quartier du luxe, des boutiques de vêtements et d’accessoires. Les grands magasins sont nombreux. Mitsukoshi (三越) et Wako (和光) sont situés à proximité de l’intersection de la Chuo Dori 中央通りet de l’Arumi Dori (晴海通り). Cette intersection est le centre officieux de Ginza, l’endroit d’où sont prises les cartes postales. C’est aussi le quartier des showrooms d’entreprise. Le plus célèbre, celui de Sony, est situé sur le carrefour de Sukiyabashi (数奇屋橋). </div> <div align="justify"> </div> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHGz0f8I/AAAAAAAAAgU/Ki3wAFctvKk/s1600-h/rueginza7chome.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHGz0f8I/AAAAAAAAAgU/Ki3wAFctvKk/s400/rueginza7chome.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236711221905096642" /></a> <div align="justify">La nuit, le sud du quartier, aux environs de Shinbashi, rassemble les hôtesses les plus chics de la ville, facilement reconnaissables à leur tenue de soirée. Les occidentaux comprennent souvent mal ces établissements, qui permettent aux hommes d’affaires de discuter avec de ravissantes jeunes filles qui compatissent à leur malheur sans offrir de services plus intimes. Les demoiselles des meilleurs établissements prennent leur travail au sérieux, et potassent régulièrement l’économie et la vie des entreprises pour être sûr d’avoir de la conversation. Gageons que le plaisir subtil de discuter de moteurs hybrides ou de subprimes avec une jeune fille prévenante et aux formes parfaites vaut bien les tarifs onéreux de ces établissements. </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIsUrFBrI/AAAAAAAAAfk/2quAgMd8Q14/s1600-h/ginzabynight.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyIsUrFBrI/AAAAAAAAAfk/2quAgMd8Q14/s400/ginzabynight.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236710761770059442" /></a> <div align="justify">Notons, sur un registre plus classique, que c’est aussi un excellent endroit pour trouver du matériel photographique d’occasion et <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2007/11/manger-au-japon.html">manger des sushis</a> (寿司), le marché aux poissons de Tsukiji (築地) étant tout proche. Celui-ci méritera une autre visite le matin. Suite à des abus, les touristes ne peuvent pas aller partout, mais l’ambiance vaut le déplacement. Le marché déménagera sur une île artificielle à Toyosu en 2012, et beaucoup craignent que l’ambiance unique disparaisse dans les nouveaus locaux, en plus des petits marchands qui ne pourront peut-être pas se permettre les nouveaux tarifs. </div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHb3LtWI/AAAAAAAAAgc/48pQYAuEsgI/s1600-h/ruetsukiji.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHb3LtWI/AAAAAAAAAgc/48pQYAuEsgI/s400/ruetsukiji.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236711227556345186" /></a> <div align="justify"> Plus au sud, le quartier d’affaires de Shinbashi (新橋), la plus vieille gare de Tokyo, avait une image vieillotte jusqu’à ce qu’un terminal de fret ferrovaire soit redéveloppé en zone de bureaux ultra-moderne du nom de Shiodome(汐留). Certaines vues de ce relativement petit quartier ne seraient pas déplacées dans un film d’anticipation. Le contraste est énorme avec le quartier de Tsukiji, centre de l’énorme marché au poisson, situé à quelques centaines de mètres, où les entrepots se succèdent dans un chaos sympathique. Nous terminerons à Shiodome ce court voyage, et évoquerons dans de prochains articles les nombreux autres quartiers intéressants du centre ville.</div> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHfz_HcI/AAAAAAAAAgk/IitGl3AFDa8/s1600-h/shiodome.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SKyJHfz_HcI/AAAAAAAAAgk/IitGl3AFDa8/s400/shiodome.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5236711228616678850" /></a><br /><div align="justify"><b>Quelques adresses</b><br /><br /><b>Tsubakiya Coffee</b> (椿屋珈琲) Tokyo, Chuo-ku, Ginza 7-7-11 Sugawara Denki Building 2-3F, 東京都中央区銀座7-7-11菅原電気ビル2・3F, tel : 03-3572-4949, ouvert de 10h00 à 4h30 du matin en semaine et de 10h00 à 23h00 le samedi et le dimanche : un salon de thé assez cher, mais un des meilleurs endroits pour observer les habitués du quartier. Café à partir de 880 Yens (5.50 Euros), formules de déjeuner à partir de 1100 Yens (6.8 Euros). Depuis Shinbashi, prendre la « Chuo Dori » vers le nord, et tourner à gauche à la première petite rue après avoir traversé l’autoroute suspendue. Le salon de thé se trouve à une cinquantaine de mètres sur la droite (<a href="http://www.tsubakiya-coffee.com/">http://www.tsubakiya-coffee.com/</a>)<br /><br /><b>Ginza Rengatei</b> (煉瓦亭) 東京都中央区銀座3-5-16 Ginza, Chuo-Ku Tokyo, tel : 03-3561-7258, ouvert en semaine de 11 :15 à 14 :15 (dernière commande), et de 16 :40 à 20 :30 (dernière commande), ainsi que le samedi de 11 :15 à 14 :15 (dernière commande), et de 16 :40 à 20 :00 (dernière commande) : un restaurant de cuisine japonaise-occidentale traditionnelle proposant les classiques escalopes à la grande friture (カツレツ à partir de 1200 Yens - 7.50 Euros) steaks à la japonaise et Home Rice (オムライス, à partir de 1250 Yens - 7.80 Euros). On dit que ce sont les meilleurs de la ville. Le restaurant se trouve dans le paté de maison opposé au magasin Matsuya (松屋), dans une petite rue parallèle à la Chuo-Dori.<br /><br /><b>Lounge Faro Shiseido</b> (ファロ資生堂) 東京都中央区銀座8丁目8-3東京銀座資生堂ビル11F, Tel : 03-3572-3922, ouvert de 11 :30 à 23 :00 du lundi au samedi, et de 11 :30 à 18 :00 les jours fériés. Un café tendance dans un décor blanc futuriste, avec une superbe vue sur le quartier, tout en haut du showroom de la marque Shiseido. On peut y faire un déjeuner ou un goûter agréable (formule boisson patisserie autour de 1500 Yens - 9.30 Euros). Le restaurants Shiseido Parlour (資生堂パーラー) au 4ème étage du même complexe est un des endroits emblématiques de ginza, et sans doute le seul endroit de la ville qui propose des currys à plus de 10.000 Yens. (<a href="http://www.shiseido.co.jp/faro/">http://www.shiseido.co.jp/faro/</a>). Situé sur l'avenue Chuo-Dori dans le sud de Ginza près de Shinbashi<br /><br /><b>Umai Sushi-Kan</b> (うまい鮨勘), Etage B2 (sous-sol), Karetta Shiodome 1-8-2, Higashi Shinbashi, Minato-Ku, Tokyo〒105-7090 東京都 港区東新橋1-8-2 カレッタ汐留B2. La branche de la chaine Umai Sushi-Kan dans le quartier propose des sushis de 1500 Yens (9.30 Euros) à 3000 Yens (18.60 Euros) par personne pour un bon repas. ouvert de 11h à 23h la semaine, et de 11h à 22h les jours fériés (<a href="http://www.sushikan.co.jp/">http://www.sushikan.co.jp/</a>) <br /><br />Il est recommandé d’utiliser les sites Yahoo Gourmet <a href="http://gourmet.yahoo.co.jp/">http://gourmet.yahoo.co.jp/</a> ou Gunavi <a href="http://www.gnavi.co.jp/">http://www.gnavi.co.jp/</a> pour chercher un restaurant ou un bar (sites en japonais). Les restaurants changent souvent à Tokyo et une adresse est très vite périmée.<br /> </div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLcemZd9U7I/AAAAAAAAAhU/OxtBytH2jS0/s1600-h/carteMarunouchi-correction1.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SLcemZd9U7I/AAAAAAAAAhU/OxtBytH2jS0/s400/carteMarunouchi-correction1.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5239690336489264050" /></a><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-54075236642168258522008-08-06T10:40:00.003+02:002008-08-06T11:59:26.174+02:00Recevoir des japonais en France<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Suite au <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/courtois-au-japon.html">court article</a> du mois dernier proposant quelques conseils de courtoisie pour l’occidental au Japon, j’ai rassemblé des suggestions pour la situation inverse : la venue de vos relations japonaises personnelles ou professionnelles en occident. La situation est sans doute plus délicate que lors d’un voyage au Japon : il ne s’agit plus ici de simplement savoir écouter et s’adapter à l’environnement, mais vous devrez prendre les initiatives nécessaires pour que le voyage de vos hôtes soit une réussite.</div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlj2vz5JEI/AAAAAAAAAfM/HEPJ1tmnoGI/s1600-h/vueeze.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlj2vz5JEI/AAAAAAAAAfM/HEPJ1tmnoGI/s400/vueeze.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5231322234365748290" /></a><span class="fullpost"><br /><div align="justify">Vous organiserez probablement un repas pour vos invités. Vous hésiterez peut-être entre recevoir chez vous et le restaurant. Un repas à votre domicile peut être une occasion de montrer que vous appréciez vraiment quelqu’un que vous connaissez déjà. Si vous habitez à la campagne, votre hôte sera très impressionné par la taille de votre jardin, car le terrain est cher partout au Japon. Vous lui expliquerez que le foncier n’est pas toujours onéreux en France, où l’on peut souvent acheter un hectare non-constructible pour quelques milliers d’euros. </div> <br /><div align="justify">Avec quelqu’un que vous connaissez peu, je crois que le restaurant est préférable. Les japonais invitent peu chez eux, et ont parfois des logements exigus qui rendent toute réception impossible. Ils pourraient donc être gêné de ne pouvoir vous rendre la pareil. Je crois qu’il est préférable d’éviter de choisir un restaurant japonais. Proposer à un étranger des mets de son propre pays est une faute de goût. Au contraire, un restaurant français typique et de qualité enchantera probablement vos hôtes. Je déconseille le choix d’une table étrangère, les grandes villes japonaises étant souvent mieux dotées en la matière que la France. Les cuisines marocaines et surtout libanaises peuvent cependant être un bon choix car elles ne sont pas très connues au Japon, et il existe d’excellents établissements en France. Par contre, si votre hôte est ici depuis plusieurs jours, et qu’il a déjà enchaîné les repas locaux, il est possible qu’il souhaite « reposer » son estomac avec un repas japonais, et il fera alors probablement des allusions dans ce sens. Vous prendrez garde alors à choisir une vraie table japonaise, pas le restaurant sushi-brochettes de poulet du quartier. Les <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/le-japon-sur-internet.html">forums internet sur le Japon</a> ont en général des informations à jour sur les bonnes tables japonaises. Elles sont malheureusement rares en province, mais si vous êtes à Paris, le quartier de la rue Saint-Anne près de l’Opéra rassemble des établissements authentiques de tous standings.</div><br /><div align="justify">Les japonais sont souvent fin gourmets, vous devrez donc choisir une maison de qualité. Vous ne devez pas être effrayé de choisir une maison réputée et sans surprise. Celle-ci est préférable à un « bon plan » incertain ou un endroit à la mode où les paillettes brillent parfois au dépend de la fourchette. Les japonais apprécieront un beau cadre typique, par exemple une belle salle de brasserie historique, car cela est rare chez eux. A Paris, des endroits comme la Coupole ou le Train Bleu impressionneront. La Brasserie George à Lyon ou la Brasserie des Beaux-Arts à Toulouse seront un cadre inoubliable pour vos invités.</div><br /><div align="justify">Si vos hôtes seront probablement curieux en gastronomie, ils ne souhaiteront peut-être pas essayer les plats trop typiques de la cuisine française, telle que tripes, tête de veau ou andouillette, et préfèreront une viande ou un poisson plus classique. C’est assez surprenant, mais la plupart des japonais ne mangent pas les huitres crues. Les viandes fortes, telles que le gibier, l’agneau ou le chevreau ne sont pas appréciées de tous, il conviendra donc de s’assurer que la carte du restaurant propose aussi du bœuf, du porc ou de la volaille. Certains japonais ne peuvent se passer de riz, vous pourrez préférer un établissement qui sert au moins un plat avec du riz. Beaucoup d’hommes n’apprécient pas le vin, il est donc souhaitable de choisir un endroit où un repas à la bière ne choquera pas. Les fromages sont diversement appréciés, vous pouvez en proposer, mais n’insistez pas si votre invité s’abstient. En particulier, les fromages de chêvre et de brebis sont parfois trop exotiques pour les palais nippons.</div><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlj2wcHEjI/AAAAAAAAAfU/VhrVwQp1Igc/s1600-h/saucissonlyonnais.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlj2wcHEjI/AAAAAAAAAfU/VhrVwQp1Igc/s400/saucissonlyonnais.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5231322234534433330" /></a><br /><div align="justify">Vous réserverez le restaurant à l’avance, il serait malvenu de ne pas trouver une table à votre arrivée. Si votre hôte arrive juste du Japon, il sera préférable de diner très tôt car celui-ci sera fatigué par le décallage horaire. Il ne sera pas choqué si vous vous mettez à table à 19h ou même un peu plus tôt, ce qui est courant au Japon. Il sera poli le jour-même de vous assurer que votre invité peut se rendre sur les lieux. Le mieux serait d’aller le chercher à son hôtel, ou de l’emmener dès la sortie du bureau. Celui-ci ne parlera pas forcément très bien anglais, sans doute pas français, et pourra être effrayé de prendre le métro ou le taxi tout seul. Si cela n’est pas possible, vous pourrez effectuer la réservation d’un taxi et indiquer sur une carte l’adresse finale, ou encore acheter un ticket de métro à votre hôte, et lui expliquer l’itinéraire. Une fois arrivé au restaurant, vous veillerez à expliquer les plats à vos invités, nos chefs ont souvent des formulations obscures pour leurs mets : une simple entrecôte purée se transforme parfois en un poème surréaliste sur le menu. Vous pouvez aussi, si votre invité le désire, lui choisir un menu vous-même en vous assurant que celui-ci lui convient. Vous expliquerez aussi à votre invite la coutûme française de manger des plats se succédant, alors qu’ils sont souvent servis ensemble au Japon. Les portions sont plus petites au Japon, vous ne vous offusquerez donc pas si votre invité n’arrive pas à terminer les plats. Certains hommes japonais apprécient peu les desserts, alors que les femmes en rafolent en général. Dans tous les cas, vous demanderez à vos invités s’ils souhaitent terminer sur une douceur ou passer directement au café. Vous veillerez à ce que le verre de vin de votre hôte soit toujours rempli, ou commanderez de nouveaux bocs de bière. Les japonais ne connaissent pas la rêgle française voulant que l’on n’offre pas d’eau, vous pouvez également remplir le verre d’eau de votre invité.</div><br /><div align="justify">Vous devrez assurer pendant tout le repas une conversation agréable en vous adoptant à la personnalité de votre interlocuteur: si vous lui connaissez un centre d’intérêt, vous pouvez lancer la conversation sur le sujet. Il est aussi possible de lui poser des questions sur le Japon, pour lui montrer que vous vous intéressez à son pays. Vous pourrez également lui expliquer rapidement l’histoire de la ville où vous vous trouvez, et les visites intéressantes s’il a un peu de temps libre. Il est tout à fait acceptable de discuter du travail, mais cela ne devra pas être le premier sujet de conversation du repas. Votre hôte aura probablement beaucoup plus de liberté de conversation qu’en service pour aborder son travail. Dans tous les cas, vous veillerez à laisser parler votre invité, et à ne pas trop tenter de l’impressioner par votre intelligence et votre culture, ce qui serait considéré comme vulgaire. Vous émettrez aussi des jugements ou des opinions avec une certaine réserve, et accepterez évidemment que le point de vue de votre hôte est peut-être aussi valable que le votre. Dans le cas où vous invitez une personne du sexe opposé pour un repas d’affaire, je déconseille fortement les attitudes ambigues qui peuvent ressembler à de la drague, ce qui pourra mettre votre hôte très mal à l’aise. Si vous avez quelques vues, vous impressionnerez de toute façon plus en étant légèrement distant. Vous aimerez peut-être savoir que c’est souvent la femme qui, par des allusions subtiles, signale son envie d’aller plus loin.</div><br /><div align="justify">Un petit cadeau personnel fera très plaisir, cela est courant au Japon. Vous pouvez offrir un beau stylo, ou un produit d’épicerie fine, comme une boite de foie-gras ou de tapenade. Une bonne bouteille fera toujours plaisir, et là encore, n’ayez pas peur des classiques. L’emballage aura au moins autant d’importance que le contenu. Je pense qu’il vaut mieux éviter d’offrir une cravate, mais si vous y tenez vraiment, choisissez des couleurs sobres et classiques. Une femme appréciera toujours de bonnes confitures ou chocolats. A la fin du repas, il n’est évidemment pas question de partager la note, ni de vanter son importance. Vous vous lèverez pour aller aux toilettes à la fin du repas et vous paierez discrètement au comptoir. Après le repas, si votre invité a encore de l’énergie, vous pourrez l’emmener boire un verre dans un endroit confortable, par exemple un bar d’hôtel. Cela correspondra au principe de la « nijikai » japonaise, et sera un moment privilégié pour les confidences. La soirée terminée, vous vous assurerez que votre hôte japonais rentre bien à son hôtel en le réaccompagnant ou au moins en indiquant au taxi l’adresse de destination.</div><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlyMgwcfDI/AAAAAAAAAfc/inZ86_2umb0/s1600-h/placedesvosges.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SJlyMgwcfDI/AAAAAAAAAfc/inZ86_2umb0/s400/placedesvosges.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5231338001444666418" /></a><br /><div align="justify">Vous aurez peut-être à organiser un peu de tourisme pour vos connaissances japonaises : ceux-ci souhaiterons sans doute voir les sites touristiques classiques, et seront souvent très bien renseignés. Ne soyez pas surpris s’ils vous demandent d’aller à Eze, Rocamadour ou Pérouges. Vous pouvez aussi leur faire passer un moment très agréable en les emmenant prendre l’apéritif à la terrasse d’un café typique. Une visite au marché est aussi une bonne idée car ceux-ci sont rares au Japon. Vous pouvez aussi ravir vos invités en les emmenant dans un bel endroit à la campagne : ils seront impressionnés par les grands espaces et les animaux dans les champs. Dans tous les cas, vos hôtes souhaiteront trouver des souvenirs pour leurs amis et leurs relations : prévoyez donc une visite dans une boutique adéquate, artisanat ou spécialités locales, avec suffisament de temps pour qu’ils puissent faire leurs achats. </div><br /><div align="justify">Cet article termine une petite série de conseils de savoir-vivre, mais aussi sur le <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">travail avec les japonais</a>. Ceux-ci sont évidemment des généralités, mais je pense qu’elles peuvent être utiles dans la plupart des situations. D’autres auront des expériences distinctes de la mienne, et vous offriront des recommandations légèrement différentes. Vous gagnerez évidemment à prendre plusieurs avis sur un sujet. Dans tous les cas, vous devre vous adapter à la situation en utilisant au mieux votre sensibilité et votre bon sens.</div><br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-57560704476934133292008-07-27T17:39:00.012+02:002008-12-07T18:50:30.408+01:00Du thé, des pins et un beau volcan<span style=";font-family:arial;" > <div align="justify">Située entre Tokyo et Nagoya sur la fertile côte pacifique du Japon, Shizuoka (静岡) est la dix-neuvième étape de la route historique du Tokaido (東海道) reliant Edo (江戸, maintenant Tokyo - 東京) à Kyoto (京都). Les fouilles sur le site archéologique de Toro (登呂) ont dégagé un village complet avec des rizières, signe d’occupation humaine remontant à l’antiquité. Plus récemment, le château de Sunpu (駿府城) a accueilli comme hôtage au 16ème siècle le jeune Tokugawa Ieyasu (徳川家康), futur unificateur du pays, qui choisit d’ailleurs l’endroit comme retraite après son abdication. Aujourd’hui, c’est une ville dynamique méritant une visite pour son site exceptionnel et ses produits gastronomiques.</div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDj4JesI/AAAAAAAAAek/tUOI0APbxY0/s1600-h/montFujiMiho.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDj4JesI/AAAAAAAAAek/tUOI0APbxY0/s400/montFujiMiho.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719354896448194" /></a> <span class="fullpost"> <div align="justify">La ville moderne compte 700.000 habitants, ce qui la classe parmi les 20 premières métropoles japonaises. Elle est bien desservie par les transports modernes, le service de <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/07/le-tokaido-shinkansen.html">shinkansen</a> rapide Hikari s’y arrête toutes les heures. Le centre est situé à proximité de la gare de Shizuoka, et rassemble les commerces, les bureaux et les hôtels, ainsi que le site du château de Sunpu, maintenant un jardin. La ligne de train Tokaido s’arrête aussi dans la banlieue chic de Kusanagi et au port de Shimizu. Un petit train local (Shizutetsu静鉄) relie également le centre-ville (garde de Shin-Shizuoka新静岡) au port de Shimizu (gare de Shin-Shimizu新清水). Les habitants vous préciseront avec une pointe de fierté qu’il ne s’agit pas du plus petit train du Japon puisqu’il dispose de 2 voies sur l’intégralité des 11 kilomètres de la ligne, et que celle-ci est desservie par un train toutes les 5 minutes en heure de pointe. La ville a une longue tradition de manufacture de jouets, elle est le siège de Tamiya, un fabricant de maquettes en plastique connu des modélistes du monde entier. </div><a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXb4da8aI/AAAAAAAAAfE/RS8RJcpk418/s1600-h/shizuokavuegenerale.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXb4da8aI/AAAAAAAAAfE/RS8RJcpk418/s400/shizuokavuegenerale.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719772738351522" /></a> <div align="justify">Shizuoka est une halte intéressante sur le trajet de Tokyo à Kyoto. Le site est remarquable, et c’est aussi le climat le plus doux du Japon. La ville de Shizuoka est limitée à l’ouest par la rivière Abe-kawa (安倍川), et au nord par les premiers contreforts des Alpes du Sud(南アルプス). Le centre de Shizuoka s’est construit autout du château de Sunpu, malheureusement détruit à la fin de l’Ere Meiji, et situé juste au nord de la gare. Le site mérite la visite pour la superbe vue du dernier étage de la préfecture (en libre accès), ainsi que le très beau jardin traditionnel offrant également un pavillon de cérémonie du thé. Une aile du chateau et la porte principale ont été reconstruits suivant les méthodes traditionnelles, et les douves sont bien conservées. Le centre de Shizuoka s’étend jusqu’aux contreforts du Nihon-daira(日本平).</div> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXbvEejII/AAAAAAAAAe0/UF8jqUpqPpE/s1600-h/shizuokajokoen.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXbvEejII/AAAAAAAAAe0/UF8jqUpqPpE/s400/shizuokajokoen.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719770217811074" /></a> <div align="justify">Nihon-Daira, un des 100 plus beaux sites du Japon (観光地百選) est un plateau vallonné recouvert de forêts offrant de sombtueuses vues du Mont-Fuji (富士山), avec le port de Shimizu en premier-plan. Le célèbre volcan n’est situé qu’à une vingtaine de kilomètres. C’est donc depuis les sites remarquables de Shizuoka que l’on aura la plus belle vue de ce symbole du Japon.</div> <a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDoXU7bI/AAAAAAAAAes/98S3mBXjBKk/s1600-h/nihondaira.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDoXU7bI/AAAAAAAAAes/98S3mBXjBKk/s400/nihondaira.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719356100963762" /></a> <div align="justify"> Un téléphérique relie le sommet du Nihon Daira au sancturaire de Konuzan-Toshogu (久能山東照宮) situé en surplomb du bord-de mer. Il fut construit juste après la mort de Tokugawa Ieyasu en 1617, dans un style coloré proche de celui de Nikko qui s’accorde bien à la végétation luxuriante de l’endroit. La route côtière (route 150) est un moyen fort agréable de rejoindre Shimizu. Le port naturel profite de la baie abritée par la péninsule de Miho (三保半島). Celle-ci est célèbre pour les superbes plantations de pin en bord de mer du Miho-Matsubara (三保松原) avec évidemment une superbe vue du Mont-Fuji. Le port de Shimizu a été agréablement rénové autour du « Dream Plaza », un centre commercial moderne. Du port part le Ferry vers Toi, un petit port sur la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d’Izu</a> (伊豆半島). </div><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDb2reJI/AAAAAAAAAeU/V0ho3qudDvk/s1600-h/kunosantoshogu.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDb2reJI/AAAAAAAAAeU/V0ho3qudDvk/s400/kunosantoshogu.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719352742803602" /></a> <div align="justify"> Le Climat de la région de Shizuoka à la réputation d’être le plus doux du Japon. Les excellentes terres de la région sont célèbres pour le thé, un des plus réputés du pays. De nombreux champs à flanc de montagne se trouvent sur les rives de l’Abekawa, et les pentes du Nihon-Zaka (日本坂), à l’ouest de la ville. Le port de Shimizu a la premières flotte thonière du pays, et le port de Yaizu (焼津), juste à l’ouest de l’Abekawa est aussi un centre de pêche important. Les restaurants de sushis de la ville proposent donc toujours un poisson de qualité. Il existe même un musée du sushi dans le « Dream Plaza » à Shimizu. La ville produit également du thon conservé dans le miso. La mer est généreuse puisque la baie de Suruga (駿河湾) produit en abondance des Sakura-ebi (桜海老), petites crevettes délicieuses en friture, et dont on fait aussi des sembés (biscuits de riz soufflés). La saison est en avril et en novembre. Les Shirasu, jeunes crevettes au goût prononcé sont aussi excellents. Si l’on se rend dans la ville au début du printemps, de février à début avril, on peut aussi profiter des « Ichigo-Gari » (苺狩り) dans les champs de fraise bordant la route entre la mer et le Nihon-Daira. Il s’agit d’une séance de « fraises à volonté » à cueillir directement dans la plantation. </div> <a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDQBAOKI/AAAAAAAAAeM/8kJ71qfPVPY/s1600-h/kunosan.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDQBAOKI/AAAAAAAAAeM/8kJ71qfPVPY/s400/kunosan.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719349564881058" /></a> <div align="justify"> Idéalement située, la ville de Shizuoka fait une excellente étape épicurienne entre la région d’Hakone / Izu et le Nagoya. L’arrivée par le ferry depuis Toi sera inoubliable par beau-temps. </div> <div align="justify"><i>Vous pouvez continuer votre lecture dans la <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/04/sur-les-traces-de-la-danceuse-dizu.html">péninsule d'Izu</a> toute proche, un des plus beaux endroits du littoral japonais.</i> </div> <div align="justify"> <b>Détails pratiques</b><br /><br />Accès à Shizuoka : par le Tokaido Shinkansen Hikari depuis Tokyo (1h03, Yen 6.380, 40 Euros), ou Shin-Osaka (1h50, Yen 10.780, 67 Euros), 1 train toutes les heures ; par la route : Autoroute Tomei, Sortie Shizuoka IC ou Shimizu IC.<br /><br />Accès à Shimizu : par la ligne Tokaido depuis la gare de Shizuoka : 10 minutes, Yen 230 (1.40 Euros), par la ligne Shizutetsu depuis la gare de Shin-Shimizu : 20 minutes, Yen 290 (1.80 Euros).<br /><br />Accès à Miho : lignes 57/58 (Miho Yamanote Line, compagnie Shizutetsu) depuis la gare de Shimizu ou le « Dream-Plaza », station « Miho-Matsubara Iriguchi (三保松原入り口), un bus toutes les dix minutes environ.<br /><br />Accès à Nihon-Daira : ligne 42 (Nihondaira Line, compagnie Shizutetsu) depuis la gare de Shizuoka (plateforme 13), un bus par heure le week-end, 4 bus par jour en semaine, descendre au terminus.<br /><br />Accès à Toro : ligne 10 (Ishida Kaigan) depuis la gare de Shizuoka (plateforme 4), gare de ToroIsekiIriguchi (登呂遺跡入口).<br /><br />Téléphérique de Nihondaira (accès au temple de Kunosan-Toshogu : une cabine toutes les 15 minutes et 10 minutes aux heures de pointe, aller-retour Yen 900 (5.60 Euros), Yen 500 Yens (3.10 Euros) pour un aller-simple.<br /><br />Il est beaucoup plus pratique, et souvent moins cher, de disposer d’une voiture pour visiter la région. <br /> </div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXbkqo1gI/AAAAAAAAAe8/PgdpYqkVefQ/s1600-h/shizuokamap.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXbkqo1gI/AAAAAAAAAe8/PgdpYqkVefQ/s400/shizuokamap.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719767425078786" /></a> <div align="justify"><b>Liens utiles</b><br /><br />Temple de Toshogu (<a href="http://www.toshogu.or.jp/">http://www.toshogu.or.jp/</a>)<br />Téléphérique de Nihon-Daira (<a href="http://www.shizutetsu.co.jp/park/guide.html#ropeway">http://www.shizutetsu.co.jp/park/guide.html#ropeway</a>)<br />Horaires de bus de la compagnie Shizutetsu (<a href="http://db.shizutetsu.co.jp/bus/">http://db.shizutetsu.co.jp/bus/</a>)<br /><br />Un restaurant de sushi extraordinaire à Shimizu : Suehiro Sushi (末廣鮨): repas de midi à partir de Yen 2.000 (13 Euros), diner à partir de Yen 8.400 (53 Euros), télephone : 054-366-6083 (〒424-0815 静岡市清水区江尻東2-5-28), 5 minutes à pied de la gare de Shimizu, ouverture de 11 :30 à 22 :00, fermerture le mercredi.<br /></div><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDtihizI/AAAAAAAAAec/NA3vn4xX0SQ/s1600-h/magurosashimi.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIyXDtihizI/AAAAAAAAAec/NA3vn4xX0SQ/s400/magurosashimi.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227719357490105138" /></a> </span></span>Unknownnoreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-43508732315757045612008-07-23T00:09:00.009+02:002008-12-29T18:58:35.689+01:00Courtois au Japon<span style=";font-family:arial;" ><div align="justify">Le Japon a une réputation bien justifiée de traditions complexes et de savoir-vivre subtil. Les occidentaux en voyage privés ou d’affaire sont souvent effrayés à l’idée de commettre par ignorance un sacrilège irréparable. Il est inutile de s’alarmer, car les japonais sont tolérants envers les étrangers qui commettent des impairs. La connaissance des principales coutumes vous épargnera des surprises, mais il n’est pas nécessaire de maîtriser toutes les règles sociales. Le plus important est d’adopter une attitude ouverte et de montrer du respect pour les individus et les coutumes du pays.</div><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIZa2MBQjlI/AAAAAAAAAdw/n16jBG30wLE/s1600-h/Tokyo-moderneancien.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SIZa2MBQjlI/AAAAAAAAAdw/n16jBG30wLE/s400/Tokyo-moderneancien.JPG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5225964304595979858" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">Les bonnes manières visent à rendre la vie en société plus facile, en évitant les conflits inutiles, et en s’assurant que l’on n’importune pas autrui. La première des prévenances est l’hygiène corporelle et la tenue. Le conseil d’un professeur d’anglais avant l’oral du baccalauréat était de « prendre une douche le matin et se laver les dents avant l’épreuve », et il avait parfaitement raison. Ceci s’applique particulièrement au Japon en été, où la chaleur humide rend la promiscuité difficile. Signalons aussi qu’il est impoli au Japon de se moucher en public, et que cet acte se pratique dans les toilettes. Il est par contre toléré de renifler jusqu’à ce que l’on puisse se vider les narines discrètement.</div> <div align="justify">Il convient également d’avoir une tenue adaptée à la circonstance. L’internationalisation des habitudes vestimentaires facilite la chose. Les entreprises japonaises et les cérémonies sont toutefois souvent plus « habillées » que leurs équivalents occidentaux. Un costume cravate ou un tailleur de couleur sobre fera parfaitement l’affaire. Le « casual Friday » n’est pas répandu partout, vous vous renseignerez avant de prendre cette initiative. Dans les milieux universitaires ou de recherche, un tenue sport, pantalon de coton et chemise ou polo, sera souvent parfaitement acceptable. Entre étudiants ou le week-end, n’importe quelle tenue propre sera tolérée, mais, là encore, la sobriété permettra de passer partout. </div><div align="justify">Etre courtois, c’est aussi respecter les règles, qui sont souvent plus strictes qu’en France. Il sera donc malvenu d’allumer une cigarette dans une zone non fumeur, de téléphoner dans une zone « silencieuse », de traverser au feu rouge, ou de doubler dans une queue. Si vos interlocuteurs japonais vous font une remarque sur une coutume ou un usage mineur, vous montrerez votre faculté d’adaptation et votre modestie en vous excusant et en vous y pliant sans chercher à discuter le bien-fondé de la pratique. C’est aussi comme cela que vous assimilerez les manières locales. Vos contestations se heurteront souvent à un « C’est comme cela au Japon » qui gênera vos interlocuteurs, et vous mettra mal à l’aise. Le respect des règles est aussi de rigueur dans le seul domaine où l’on risque à tout instant de tuer : la conduite automobile. Le code de la route est le premier livre de savoir-vivre. Notons qu’au Japon, les vélos roulent sur les trottoirs. La prudence est de rigueur pour piétons et cyclistes. L’exactitude est la politesse des rois, et cela s’applique aussi dans l’archipel, où l’on ne tolère pas le « quart d’heure gaulois », que ce soit en affaires ou dans le privé. Vous serez bien avisé de construire un emploi du temps réaliste pour votre séjour qui vous permettra une ponctualité parfaite.</div><div align="justify">Dans tous les pays, un honnête homme sait écouter. Les français ont pourtant parfois le réflexe d’interrompre pour montrer leur intelligence par une remarque pleine d’esprit. Cette attitude est considérée à juste titre comme insupportable au Japon, mais aussi dans la plupart des pays anglo-saxons, vous devrez donc résister à cette tentation. Les japonais ne maîtrisent pas tous l’anglais ou le français couramment. Si vous ne parlez pas japonais, vous devrez être patient dans vos conversations en langues étrangères, car vos interlocuteurs auront sans doute du mal à exprimer leurs idées. Vous veillerez à une diction lente et claire, en évitant les expressions imagées qui peuvent troubler vos interlocuteurs. Préférez « Nous aurons bientôt résolu ce problème » à « Nous voyons le bout du tunnel », ou « Rough estimate » à « Ball-park figure ». L’humour supporte mal la traduction, il est plus sage de se contenter de plaisanteries simples. Evitez surtout les propos graveleux, en tout cas quand tout le monde est sobre ou quand des femmes sont présentes. Vous devrez vous garder du sentiment de surpuissance que vous donneront peut-être votre maîtrise de l’anglais, la flatterie de vos interlocuteurs japonais, ou même vos cheveux blonds et votre grande taille, et évitez de vous vanter, ce qui est particulièrement vulgaire.</div><div align="justify">Lors de conversations privées, les sujets polémiques sont à éviter à tout prix, surtout si vous pensez avoir raison. Il n’est pas très intelligent de débattre, même parfois avec des intimes, des crimes de la seconde guerre mondiale, de la pêche à la baleine ou des mœurs honteuses de certains marginaux, décrites souvent de façon inexacte dans les médias occidentaux. Même si votre point de vue était correct, personne n’aime recevoir de leçons d’un étranger. Cela vaut pour tous les pays, mais particulièrement au Japon, où l’harmonie sociale est valorisée. On vous répondra souvent par un silence gêné. Certains interlocuteurs accepteront toutefois la polémique. Vous pourriez bien être surpris par les arguments avancés, et vous retrouver en difficulté. Dans la plupart des domaines, l’Occident n’a pas de leçons à donner. Vous aurez des conversations plus agréables en demandant à vos hôtes de vous expliquer un aspect du Japon. Vous aurez appris quelque chose, et l’on sera ravi que vous vous intéressiez au pays.</div><div align="justify">Notre discours jusqu’à présent n’était pas spécifique au Japon, mais la connaissance de quelques mœurs du pays vous évitera les plus gros impairs. La première règle à laquelle les japonais ne feront jamais exception est d’enlever ses chaussures dans une habitation, mais aussi dans certains lieux à usage collectifs, comme temples ou vestiaires d’équipements sportifs, ainsi que certains restaurants. Les lieux interdits aux chaussures sont toujours surélevés. Dans le doute, renseignez vous. Un « shoes OK ? » en montrant vos chaussures sera compris partout. Même pour un rendez-vous d’affaires, vous pourriez aller à un restaurant qui impose le déchaussage, et vous devez donc porter en permanence des chaussettes propres et sans trou. Des mocassins sont plus agréables, mais personne ne vous tiendra rigueur de garder vos chaussures à lacet.</div><div align="justify">Si vous êtes reçu dans une habitation, ou si vous fréquentez un bain collectif, il convient de suivre l’usage de la toilette japonaise : on se savonne vigoureusement dans une douche en dehors du bain, et l’on se rince complètement avant d’entrer dans la baignoire. Il ne faut surtout pas vider l’eau après son bain, car elle sera utilisée plusieurs fois dans la journée. Cela ne s’applique évidemment pas à votre baignoire personnelle dans votre chambre d’hôtel « occidental » où vous pourrez faire mousser à loisir.</div><div align="justify">Le repas, lieu de socialisation est celui de toutes les craintes pour qui se veut gentleman. Mais là encore, des règles simples permettent de faire bonne figure. Les japonais mangent avec des baguettes, mais comprennent parfaitement que les étrangers ne maîtrisent pas forcément ces couverts. Il est toutefois préférable d’essayer de manger avec les baguettes, même si les débuts sont héroïques. D’une façon générale, les japonais apprécient plus l’effort qui est fait, le fameux « gambaru » (がんばる) ou « faire de son mieux », que le résultat final. Demandez conseil à vos interlocuteurs japonais, et si vous n’y arrivez vraiment pas, vous pourrez obtenir des couverts occidentaux, disponibles a peu près partout, en suggérant que comme cela, vous retarderez moins le repas. Il est interdit de passer la nourriture entre vos baguettes et celles d’un autre convive. Ce geste rappelle le rite de l’enterrement quand les membres de la famille font passer les os du défunt de personne en personne avec des baguettes, et c’est évidemment de mauvais augure. Le riz se mange blanc sans ajout de sauce, mais vous pouvez demander du « furikake », un assortiment de condiments, pour relever le riz s’il vous semble trop fade. Vous remercierez chaleureusement vos hôtes à la fin du repas. Vos hôtes japonais paieront sans doute votre repas, mais il est de bon ton de s'enquérir quand même de l'addition.</div> <div align="justify">Il est parfaitement acceptable d’avoir des interdits alimentaires, et vous pouvez les exposer clairement à vos hôtes japonais qui essaieront d’adapter le programme en conséquence. Il est toujours préférable de prévenir à l’avance et discrètement. Les plats japonais qui étonnent le plus sont les poissons crus : sushis et sashimis. Si vous ne voulez pas en déguster, vous pouvez toujours prétexter une contre-indication médicale. Il est de bon ton de goûter la cuisine locale. A part les sushis et sashimis, la plupart de la cuisine japonaise est en fait très accessible, puisqu’elle consiste en des poissons, viandes et de légumes cuits dans une sauce sucrée-salée à base de sauce de soja (醤油, Shoyu). Vous n’êtes pas obligé de tout aimer. Des plats comme le natto (納豆) du soja fermenté filandreux avec une odeur de fromage, répugnent à de nombreux japonais, mais, là encore, votre bonne volonté sera appréciée de vos hôtes. La sociabilité au Japon est basée sur l’alcool, et il est fortement conseillé de prendre part aux toasts. Vos voisins se chargeront de remplir votre verre. Si vous souhaitez limiter votre consommation, laissez simplement votre verre plein, et goûtez l’alcool du bout des lèvres, en commandant un verre d’eau en complément. On vous sera gré d’avoir sauvegardé les apparences. </div> <div align="justify">L’échanges de cadeaux est courant. Un petit souvenir fera toujours plaisir, et il n’est jamais inconvenant d’offrir des présents de quelques euros. Une petite boîte de sablés bretons ou même un bon vin de pays fera plaisir à vos hôtes d’un soir. On essaiera autant que possible d’avoir un emballage et une boîte élégante. Une marque sera toujours appréciée. Il est mal vu de vanter ses cadeaux, mais vous pouvez répondre aux questions sur l’origine du produit. Lorsque vous recevrez à votre tour un souvenir, il sera préférable de demander l’autorisation avant de défaire le paquet : la coutume japonaise est en effet de ne pas ouvrir le cadeau en présence de la personne qui l’a offert, pour ne pas embarrasser l’auteur d’un présent modeste. Tout cadeau reçu mérite un rendu de la moitié de la valeur, mais celui-ci peut avoir lieu beaucoup plus tard, lors de votre prochain voyage par exemple. Lors des mariages, on offre de l’argent dans une enveloppe prévue à cet effet, disponible partout, avec un nombre de billets impairs. Si la personne n’est pas un proche, 30.000 Yens (185 Euros) , ou même 15.000 Yens (93 Euros), sont suffisants. On donne l’enveloppe à la réception à l’entrée de la salle de banquet. Si vous visitez un malade, il est de bon ton d'amener aussi un petit cadeau, mais les plantes en pot sont à proscrire: ce sont des nids à bactérie et elles augurent d’un long séjour où le patient finira par « prendre racine » à l’hôpital.</div><div align="justify">Mentionnons aussi que la politesse japonaise est organisée autour du « gentlemen first ». Les femmes occidentales ne devront pas s’offusquer de passer derrière les hommes dans certaines préséances. Les hommes occidentaux devront parfois accepter de passer devant les femmes japonaises. Une bonne rêgle de conduite est probablement de proposer la préséance aux femmes japonaise, qui l’accepteront parfois avec plaisir. Si elles refusent plusieurs fois, l’homme devra passer devant pour éviter de voir les politesses se prolonger pendant plusieurs minutes, et de gêner une femme japonaise pudique. </div> <div align="justify">J'ai développé dans un autre sujet quelques <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/recevoir-des-japonais-en-france.html">conseils pour recevoir des japonais en France</a>. Vous serez probablement également intéressé par <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/cadre-tranger-au-japon.html">cet article</a> donnant des conseils précis pour ceux qui travaillent au Japon</div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-6395047835885836103.post-7002492972146621612008-07-06T21:50:00.004+02:002011-12-30T13:34:39.559+01:00Le Tokaido Shinkansen<span style="font-family: arial;"></span><br />
<div align="justify">
<span style="font-family: arial;">La route du Tokaido (東海道) reliait la ville impériale de Kyoto (京都) à Edo (江戸), l’ancienne Tokyo(東京), en suivant la côte Pacifique du Japon. Celle-ci est la plus peuplée car le climat est plus clément que sur le versant de la mer du Japon. La route du Tokaido relie aujourd’hui les 3 plus grandes métropoles du pays : le Kanto(関東), la région de Nagoya (名古屋) et le Kansai (関西). Dès les années 50, le besoin d’un mode de transport moderne et de grande capacité s’est fait sentir. Les japonais ont alors inventé le train à grande vitesse. La ligne est toujours exploitée aujourd’hui, avec une réputation justifiée de ponctualité, de vitesse, de fréquence de sécurité et de confort. Le Tokaido Shinkansen est sans aucun doute le meilleur service à grande vitesse du monde.</span></div>
<span style="font-family: arial;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdeubEl6I/AAAAAAAAAbs/9nqHBMP8SH8/s1600-h/doubleshinkansenodawara.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219985856793974690" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdeubEl6I/AAAAAAAAAbs/9nqHBMP8SH8/s400/doubleshinkansenodawara.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><span class="fullpost"> <div align="justify">
Dès les années 40, le Japon a senti le besoin de construire de nouvelles voies de chemin de fer sur la ligne du Tokaido. Le Japon utilise en effet des voies plus étroites que les voies françaises (écartement de 1067mm), qui ne permettent pas une vitesse aussi rapide que les trains français de l’époque. Ainsi, dans les années 50, l’express Kodama reliait Tokyo à Osaka (environ 550km) en 6h50 (moyenne de 80km/h), alors qu’à la même époque, le mistral français parcourait les 863 kilomètres de Paris à Marseille en 7h10 (moyenne de 120 km/h). Avec le développement économique des années 50, la ligne du Tokaido était complètement saturée car elle devait également assurer le service de marchandises sur un axe qui ne disposait pas encore d’autoroutes.</div>
<a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdfQ-GtiI/AAAAAAAAAcE/zh37k5NMhpE/s1600-h/nozomibynight.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219985866067719714" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdfQ-GtiI/AAAAAAAAAcE/zh37k5NMhpE/s400/nozomibynight.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><div align="justify">
La compagnie nationale a alors pensée à doubler les voies sur l’ancienne ligne du Tokaido, mais cela n’était pas facile, car les lignes traversaient beaucoup de zones déjà construites, et il aurait fallu détruire les bâtiments le long des voies. Le projet alternatif déjà commencé en 1940 puis interrompu par la guerre, fut choisi : la construction de voies dédiées adaptées à la grande vitesse (écartement de 1435 mm). Celles-ci furent naturellement appelées shinkansen (新幹線), ou « nouveau tronçon de voies ». Le chantier gigantesque se déroula entre 1959 et 1964. La construction de nombreux ponts et tunnels fut nécessaire. Voies surélevées et souterraines représentent environ 80% de la longueur la ligne. Certains tunnels, tels celui de Nihonzaka (日本坂) à Shizuoka (静岡) furent récupérés des premiers travaux de 1940. Les trains demandèrent des recherches importantes car les moteurs électriques de l’époque émettaient trop de vibrations. Des technologies issues de l’aéronautique furent alors introduites pour résoudre le problème par Tadashi Matsudaira et d’autres ingénieurs de l’aéronavale qui avaient rejoint les chemins de fer après la guerre. Grâce à la coopération efficace du président Shinji Sogo, et de son ingénieur en chef Hideo Shima, tout fut terminé à temps pour l’inauguration en 1964. Le temps de trajet entre Tokyo et Osaka fut réduit à 4 heures en 1964, puis 3h10 en 1965. Il est actuellement de 2h30.</div>
<a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdf8J5oRI/AAAAAAAAAcM/132Y0F92td4/s1600-h/nozomiyokohama.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219985877659918610" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdf8J5oRI/AAAAAAAAAcM/132Y0F92td4/s400/nozomiyokohama.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><div align="justify">
Dans les années 80, le Japon privatisa ses lignes de chemin de fer très endettées. Le réseau fut séparé en six compagnies, et la ligne fut attribué à la « JR Tokai » (東海), compagnie disposant aussi des lignes classiques dans la région de Nagoya. La vente de la très rentable ligne de Shinkansen permit de rembourser la dette de la compagnie nationale. Même aujourd’hui, le bénéfice de la ligne du Tokaido Shinkansen sert à financer les travaux d’amélioration des voies dans des régions plus rurales du Japon, et l’on considère que cela représente un surplus de coût d’environ 30% pour les passagers. Depuis, la compagnie JR Tokai exploite efficacement la ligne. Il n’y a eu aucun accident mortel et aucun blessé durant les 44 ans de services de la ligne. Le retard moyen était de 6 secondes en 2003, en incluant les délais causés par les tremblements de terre, typhons, chutes de neige et catastrophes naturelles. </div>
<a href="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdfCZPCLI/AAAAAAAAAb8/9Jq_0-SCC9Y/s1600-h/kodamaprofil.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219985862154979506" src="http://3.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdfCZPCLI/AAAAAAAAAb8/9Jq_0-SCC9Y/s400/kodamaprofil.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a> <div align="justify">
Des plans existent pour doubler la ligne, en construisant un shinkansen basé sur la technologie ‘maglev’ suivant la ligne Chuo (中央線), c'est-à-dire la ligne passant par les montagnes. Les derniers projets de la compagnie JR Tokai prévoient une mise en service en 2025, et une ligne de test a déjà été construite dans la préfecture de Yamanashi(山梨).</div>
<a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdr2c3FII/AAAAAAAAAcc/dHg3mIsKoR4/s1600-h/siegesshinkansen.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219986082287260802" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdr2c3FII/AAAAAAAAAcc/dHg3mIsKoR4/s400/siegesshinkansen.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><div align="justify">
3 types de service parcourent la ligne : le Kodama (こだま) est le service local. Il existe une gare tous les 20 ou 30 kilomètres, desservant les villes moyennes. Il est exploité entre Tokyo et Nagoya, ainsi qu’entre Nagoya et Kyoto. L’Hikari (ひかり) effectue un arrêt dans les villes de Hamamatsu (浜松), Shizuoka, ou Atami (熱海), en plus des gares principales. Le Nozomi (のぞみ) dessert les gares principalesde Shinagawa (品川), Shin-Yokohama (新横浜), Nagoya, Kyoto et Shin-Osaka (新大阪). En heure de pointe, il y a jusqu’à onze départs par heure.</div>
<a href="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEde-UpQ0I/AAAAAAAAAb0/lG6oQhXBTCE/s1600-h/interieurshinkansen.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219985861061985090" src="http://4.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEde-UpQ0I/AAAAAAAAAb0/lG6oQhXBTCE/s400/interieurshinkansen.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><div align="justify">
Si le train à grande vitesse est une industrie de haute technologie, avec des investissements lourds, le confort des passagers résulte principalement des aménagements de la cabine. Les voitures de shinkansen disposent de rangées de 5 sièges disposées 2 et 3. Les sièges sont systématiquement tournés dans le sens de la marche pour le confort des passagers. Il est également possible de créer des configurations conviviales de 4 ou 6 places faces à face si les passagers le désirent. L’espace pour les jambes est très important, et permet même aux personnes de grande taille de voyager confortablement en seconde classe, alors que le TGV ou l’avion sont un calvaire. La décoration intérieure est sobre, avec une dominante de blanc cassé et de beige. L’intérieur des voitures rappelle beaucoup les cabines d’avion. Un panneau au dessus de la porte fournit des informations : position sur le trajet, prévisions météo et actualités. Dans les derniers trains (N700), les passagers disposent de prises pour brancher leur ordinateur portable et d’accès internet wifi. Le service de voitures bar fut arrêté en 2003, mais des hôtesses, à la tenue délicieusement désuète, proposent une vente ambulante de boissons et sandwichs. Il existe des voitures avec réservations et des voitures en placement libre permettant de prendre un train à la dernière minute. Il est ainsi tout à fait possible d’arriver par le métro en gare de Tokyo vers 11 heures du matin sans billets, et de monter dans le train 5 à 10 minutes plus tard.</div>
<a href="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdruY0RVI/AAAAAAAAAcU/qbcCfELCt-4/s1600-h/shinkansenvoiturecompl%C3%A8te.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5219986080122815826" src="http://2.bp.blogspot.com/_ICX7cLRDwRM/SHEdruY0RVI/AAAAAAAAAcU/qbcCfELCt-4/s400/shinkansenvoiturecompl%C3%A8te.JPG" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><div align="justify">
Le tarif pour les 450 kilomètres de Shin-Yokohama à Kyoto (trajet en 2 heures) est Y12.890 (80 Euros) en seconde classe sur un Nozomi avec une place réservée. Sur un Hikari, une place réservée vaut Y12590 (78 Euros). Une place sans réservation vaut Y12080 (75.5 Euros). Les enfants (jusqu’à 11 ans) paient demi tarif, mais il n’existe pas d’autres réductions. Le billet de Shinkansen autorise également à prendre les trains de banlieue dans la ville d’origine. A titre de comparaison, un billet complètement flexible entre Paris et Lyon sur le TGV coûte 81.5 Euros, avec une qualité de service inférieure (confort des trains, fréquence et ponctualité). Il existe par contre plus de tarifs réduits sur le TGV (billets non échangeables à 62.90 Euros par exemple). Il serait également honnête de mentionner que le billet de Shinkansen sert à financer les lignes non rentables, et que sans cet « impôt », le prix du trajet serait bien inférieur. </div>
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<i>Vous pouvez continuer votre lecture en prenant <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/03/le-petit-train-de-la-valle-doikawa.html">le petit train de la vallée d"Oigawa</a>, ou en vous rendant directement dans le <a href="http://uchimizu.blogspot.com/2008/08/les-quartiers-de-tokyo-le-centre.html">centre de Tokyo</a>.</i></div>
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La Japan Railways maintient un <a href="http://www.japanrail.com/">site en anglais</a> très à jour et instructif.<br />
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