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Accueil du site > Actualités > Economie > « Dorénavant, les parachutes dorés seront en tenue de camouflage (...)

« Dorénavant, les parachutes dorés seront en tenue de camouflage »

Nicolas Sarkozy avait promis de supprimer les parachutes dorés, ces fameuses indemnités de départ des dirigeants sociaux. Finalement, il a opté pour une réforme à la marge, qui présente un certain nombre d’insuffisances.

« Si je suis élu président de la République, je ferais voter dès l’été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes », promettait Nicolas Sarkozy, dans un discours prononcé au printemps dernier.

Nous sommes en été, Nicolas Sarkozy est élu, et... les golden parachutes existent toujours.

Pour rappel, on désigne par golden parachutes, les indemnités versées aux dirigeants de sociétés, notamment lors de leur éviction. Les sommes en jeu sont souvent faramineuses : Philippe Jaffré, Jean-Marie Messier et Antoine Zacharias sont les « recordmen » français de la discipline, avec respectivement 30, 20 et 13 millions d’euros.

Mais c’est le récent golden parachute de Noel Forgeard (8,5 millions d’euros) qui a le plus ému l’opinion, certainement parce qu’il était totalement déconnecté des performances de l’interessé. Souvenons-nous que ce dernier a été débarqué d’EADS, suite aux mauvais résultats du groupe. Et c’est d’ailleurs à la faveur de l’émoi provoqué par cette affaire, que Nicolas Sarkozy avait promis de supprimer les parachutes dorés. Elles sont, disait-il, « contraires aux valeurs qui sont les [siennes] ». C’était le 19 avril dernier à Marseille.

Entre avril et juillet, ces dites valeurs ont manifestement changé, car, en lieu et place de la suppression promise, la réforme votée le 16 juillet se contente tout juste « d’encadrer la pratique ».

Apports de la loi

Cette réforme comporte deux volets. D’une part, elle modifie le régime fiscal des parachutes dorés. Ceux-ci, dès lors qu’ils dépasseront le million d’euros, ne seront désormais plus déductibles du résultat avant impôt. Pour une illustration de la règle, nous prendrons le cas de Carrefour et de l’indemnité versée à Daniel Bernard : en 2005 le groupe a déclaré un bénéfice avant impôt de 2 699,7 millions d’euros. En regard de la réforme, elle aurait déclaré 9 millions d’euros de plus de bénéfice imposable (2 708,7millions d’euros), soit l’équivalent du golden parachute de son ancien patron. Selon l’UMP Michel Bouvard, l’intérêt de cette mesure est que désormais, « la Nation » ne prendra plus en charge « une partie du coût de ces rémunérations ».

D’autre part, la loi réforme « le régime sociétaire » (droit des sociétés) des parachutes dorés. Dorénavant et selon les termes de Nicolas Sarkozy, le dirigeant « dont la gestion est un échec » ne pourra plus bénéficier d’une indemnité de départ.

Seulement, cette mesure ne s’applique qu’aux sociétés cotées en bourse et, de surcroît, elle peut être aisément contournée. En effet, cette disposition n’est pas applicable aux « indemnités de non-concurrence. » Ainsi, lorsqu’en contrepartie du golden parachute, le patron s’engage à ne pas travailler pour une société concurrente durant un certain temps (en général de 1 à 2 ans), il ne sera pas obligé de justifier de bons résultats économiques.

On peut dès lors imaginer que les chefs d’entreprises veilleront à ce que soit insérée dans leur contrat une clause de non-concurrence, histoire de contourner la loi. D’où la boutade du député communiste Jean-Pierre Brard : « dorénavant, les parachutes dorés seront en tenue de camouflage ».


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28 réactions à cet article    


  • NPM 23 juillet 2007 11:45

    On ne peut évidement pas suprimer les parachute dorés, indispensable à la bone marche de l’entreprise (sauf à vouloir faire valser les président, mais là on ne serait plus dans une gestion privé à long terme, mais dans des délires managériaux de types étatiques).

    Au reste, cette histoire ne fait que rappeler une fois de plus l’extraordinaire jalousie du Beauf français. Ca fait pitié.


    • Oliver Trets Oliver Trets 23 juillet 2007 12:51

      « On ne peut évidement pas supprimer les parachute dorés »

      L’auteur de l’article ci-dessus souligne qu’il est paradoxale de filer un parachute dorrée à un PDG qui sort avec de mauvais résultats : il ne propose nullement de les supprimer.

      A force d’être borné contre les commentaires qui ne sont pas de votre bord, vous ne les lisez plus et vous répondez à coté de la plaque tout en dénigrant vos interlocuteurs : c’est pas avec ça que le débat va avancer...


    • NPM 23 juillet 2007 12:54

      « L’auteur de l’article ci-dessus souligne qu’il est paradoxale de filer un parachute dorrée à un PDG qui sort avec de mauvais résultats : il ne propose nullement de les supprimer. »

      Ais-je dis le contraire ?

      D’ailleur, il faut aussi qu’on m’explique ce qu’est « un mauvais résultat » ! Ce ne peut être que ce que les actionnaires décident tel, et donc, ca serait un prétexte pour virer systématiquement sans le GP !

      Donc, c’est idiot.


    • hurlevent 23 juillet 2007 14:06

      Entièrement d’accord avec NPM, cette histoire de Parachute Doré pue la jalousie à plein nez. De plus, vu qu’il s’agit d’argent privé, je vois mal ce que l’Etat a à voir avec ça. Le Parachute Doré est du au marché que les actionnaires de l’entreprise ont passé avec le PDG qu’ils ont employé. Si le Parachute Doré n’est pas accordé au PDG, celui-ci aurait pu voir ailleurs, et l’entreprise serait moins bien gérée.

      « L’auteur de l’article ci-dessus souligne qu’il est paradoxale de filer un parachute dorrée à un PDG qui sort avec de mauvais résultats : »

      Et qui peut évaluer les résultats d’une entreprise ? L’ETat, ou les actionnaires de l’entreprise ?


    • ripouette ripouette 23 juillet 2007 12:41

      Si les parachutes sont légalement interdits, les sociétés s’adapteront pour faire venir des dirigeants prestigieux. Ils auront des primes de prise de fonction majorées, ou bien le parachute sera distribué mensuellement sur la première année par exemple pour compenser la perte en cas de départ.

      Il serait plus intéressant de généraliser les Golden parachuts, 10 000 Euros pour la caissière, 15 000 pour l’infirmière, etc, ça aurait de gueule !


      • NPM 23 juillet 2007 12:47

        « Si les parachutes sont légalement interdits, les sociétés s’adapteront pour faire venir des dirigeants prestigieux. »

         ?? Elles vont surtout barer le siége sociale de France.

        « Ils auront des primes de prise de fonction majorées, ou bien le parachute sera distribué mensuellement sur la première année par exemple pour compenser la perte en cas de départ. »

        Bein non. Tu n’as rien compris. Le GP est UNE AMENDE, payé au PDG, pour punir les actionaires qui le vire. Ceci afin qu’ils ne soient pas tout le temps en train de viré le PDG pour un oui ou pour un non.

        « Il serait plus intéressant de généraliser les Golden parachuts, 10 000 Euros pour la caissière, 15 000 pour l’infirmière, etc, ça aurait de gueule ! »

        Oui, mais ces gens la ne sont pas important..


      • Oliver Trets Oliver Trets 23 juillet 2007 12:54

        « Oui, mais ces gens la ne sont pas important.. »

        Il n’y a pas de sot métiers, il n’y a pas d’echelle de valeur pour une vie (je veux dire un confort de vie).

        On verra le jour où il n’y aura plus d’éboueurs dans votre ville si vous pensez encore que « ces gens la ne sont pas important. »


      • NPM 23 juillet 2007 12:57

        «  »Oui, mais ces gens la ne sont pas important.. "

        Il n’y a pas de sot métiers, il n’y a pas d’echelle de valeur pour une vie (je veux dire un confort de vie)."

        Certes, mais ils ne sont pas important.

        « On verra le jour où il n’y aura plus d’éboueurs dans votre ville si vous pensez encore que »ces gens la ne sont pas important.«  »

        Ca se remplace, c’est pour ca qu’on fait venir des immigrés, parait-il.. Tandis qu’un PDG, ca se remplace difficilement..


      • Ylles 23 juillet 2007 13:22

        « Ils auront des primes de prise de fonction majorées, »

        Cela s’appelle le golden hello et ça existe déjà.

        « Il serait plus intéressant de généraliser les Golden parachuts, 10 000 Euros pour la caissière, 15 000 pour l’infirmière, etc, ça aurait de gueule ! »

        Cela existe aussi et ça s’appelle l’indemnité de licenciement.Sous certaines conditions, elle peut être d’au moins deux ans de salaire brut.


      • hurlevent 23 juillet 2007 14:00

        « Il serait plus intéressant de généraliser les Golden parachuts, 10 000 Euros pour la caissière, 15 000 pour l’infirmière, etc, ça aurait de gueule ! »

        C’est déjà le cas. En cas de licenciement « sans cause réelle et sérieuse » après passage aux Prud’homme, il est courant qu’un salarié licencié récupère 1 an de salaire brut, voire plus.

        Et la cause réelle et sérieuse est prise de manière très restrictive.


      • NPM 23 juillet 2007 14:04

        « Et la cause réelle et sérieuse est prise de manière très restrictive. »

        Oui, c’est une des raisons pour ne pas employer de français..


      • armand armand 23 juillet 2007 14:21

        Une solution simple : le PDG est un employé (on ne peut pas manger à tous les rateliers, ou bien il est rétribué à l’intéressement, ou bien il a un salaire fixe, mais c’est l’un ou l’autre)et alors il a droit aux indemnités de licenciements prévus par la convention collective et la loi. Point barre.

        Par le biais des commissions de rémunération croisées, les patrons de grands groupes exercent un droit de pillage illimité sur leurs sociétés. Compte tenu des montants en jeu, l’état, qui représente la collectivité, a parfaitement le droit de f...tre son nez là-dedans.

        Comme il a le droit de reglementer les stock-options, qui s’apparentent à un ticket de lotterie dont on choisit le numéro une fois connue la combinaison gagnante (voir tous les tripatouillages de dates aux USA - même Steve Jobs, richissime, a trempé là-dedans).

        Un des grands fondateurs du capitalisme moderne, le banquier J.P Morgan, estimait que l’éventail de salaires entre l’employé de base et le PDG ne devait pas excéder un rapport décent dont je ne me souviens pas du chiffre exact, mais qui ne dépassait pas x50. Au risque de briser la cohésion au sein de l’entreprise. On en est loin !


        • NPM 23 juillet 2007 14:29

          « Une solution simple : le PDG est un employé (on ne peut pas manger à tous les rateliers, ou bien il est rétribué à l’intéressement, ou bien il a un salaire fixe, mais c’est l’un ou l’autre)et alors il a droit aux indemnités de licenciements prévus par la convention collective et la loi. Point barre. »

          Le PDG EST un employé. Et négocie librement son contrat avec les propriétaires de l’entreprises, qui font CE QU’ILS VEULENT CHEZ EUX.

          « Compte tenu des montants en jeu, l’état, qui représente la collectivité, a parfaitement le droit de f...tre son nez là-dedans. »

          Bein non, puisque c’est privé, que l’URSS c’est mort, et qu’on peu délocaliser.

          « Comme il a le droit de reglementer les stock-options, qui s’apparentent à un ticket de lotterie dont on choisit le numéro une fois connue la combinaison gagnante (voir tous les tripatouillages de dates aux USA - même Steve Jobs, richissime, a trempé là-dedans). »

          Non, ce sont juste des actions.

          « Un des grands fondateurs du capitalisme moderne, le banquier J.P Morgan, estimait que l’éventail de salaires entre l’employé de base et le PDG ne devait pas excéder un rapport décent dont je ne me souviens pas du chiffre exact, mais qui ne dépassait pas x50. Au risque de briser la cohésion au sein de l’entreprise. On en est loin ! »

          Si certains ne sont pas content, qu’ils démissionnent et trouve une autre entreprise qui les paye selon leur désir. On est libre, la féodalité à disparu depuis longtemps.


        • armand armand 23 juillet 2007 15:16

          Eh ben oui, quand les montants en jeu sont énormes, la collectivité a son mot à dire. Surtout que la tendance actuelle conduit à l’enrichissement accru des très riches, et à la stagnation et la régression des autres catégories.

          Et je vous renvoie, une fois de plus, une citation de Théodore Roosevelt que j’aime bien : ’Les riches n’ont pas à rechigner à payer des impôts élevés, car sans la protection de l’Etat ils ne dormiraient pas tranquilles ne serait-ce qu’une nuit’.

          Et si vous me répondez qu’il y a des armées privées pour ça, de nos jours, je rétorque qu’on devrait justement les interdire.


          • NPM 23 juillet 2007 15:22

            « Eh ben oui, quand les montants en jeu sont énormes, la collectivité a son mot à dire. »

            Non, puisque c’est de la propriété privé, et que, si l’Etat français n’est pas contant, on délocalise sans êtat d’âme !

            D’ailleur 1)La France ne peut pas faire différement des autres pays dans ce domaine, et 2)La moitier des entreprises du CAC40 ont déja prévu de se barrer.

            « Surtout que la tendance actuelle conduit à l’enrichissement accru des très riches, et à la stagnation et la régression des autres catégories. »

            Bein non : les chinois n’ont jamais été aussi riche.

            « Et je vous renvoie, une fois de plus, une citation de Théodore Roosevelt que j’aime bien : ’Les riches n’ont pas à rechigner à payer des impôts élevés, car sans la protection de l’Etat ils ne dormiraient pas tranquilles ne serait-ce qu’une nuit’. »

            Rien à foutre de Roosvelt. La compétition est mondial, si des loi française pénalise ses joueurs, alors ils partiront. Pour les riches, un pays est comme une grande surface, rien de plus.

            « Et si vous me répondez qu’il y a des armées privées pour ça, de nos jours, je rétorque qu’on devrait justement les interdire. »

            Pourquoi ? Il n’y a pas de police en USA, Japon, suisse, GB, Irlande etc ? Si ? Et avec 2 fois moins d’impots !


          • MagicBuster 23 juillet 2007 17:52

            Après la vente des autoroutes, France Telecom, SNECMA, THOMSON, ADP, EDF, SNCM, GDF, constructions navales...

            Allons jusqu’au bout de cette démarche Simpliste.

            Le président n’est qu’un employé. Délocalison la France.

            Pourquoi, ne pourrait-on pas prendre un président du tiers monde à la tete de notre état ( pour réduire les frais de bouches, les frais de représentations aussi ).

            Délocalison l’assemblée nationale.... dans un pays ou il n’y a pas de problème immobilier.

            Vendons tout , ruinons tous.

            Si quelqu’un vous demande pourquoi ?

            C’est simple , suffit de répondre que c’est l’héritage des socialos-communistes. smiley


            • armand armand 23 juillet 2007 18:35

               smiley smiley smiley smiley


            • NPM 24 juillet 2007 06:08

              « Pourquoi, ne pourrait-on pas prendre un président du tiers monde à la tete de notre état ( pour réduire les frais de bouches, les frais de représentations aussi ). »

              C’est tres exactement ce que faisait les cité-Etats de la renaissance Italienne.. Le Podesta, qu’il se nommé.


            • Plus robert que Redford 23 juillet 2007 19:18

              C’est quoi cette empoignade à la con dans les commentaires, au sujet du bien fondé ou pas des « parachutes dorés » ?

              J’avais cru comprendre que le fond de la remarque était le non respect des promesses de campagne de qui vous savez ! Et ce, en commençant par celles qu’il avait promis d’appliquer au plus vite dès son élection !

              Reculade aussi sur le fameux « service minimum » !

              Que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, on le savait depuis longtemps, encore que celles concernant le célèbre bouclier fiscal seront effectivement tenues au plus vite, au gran dam de ceux des députés de l’UMP qui trouvaient que ça faisait réellement un peu goinfre, toutes ces libéralités offertes aux plus riches !!!

              Ramenons le débat sur Sarko et ses promesses, pas sur la justification ou non des différents « GOLDEN » : Parachutes, Hellos, Balls, et j’en passe !


              • patroc 23 juillet 2007 20:13

                Bon article... Sarko0 représentant les grands patrons, croyiéz vraiment qu’il allait interdire les golden parachutes ?... Le croire relève de l’ignorance et l’ignorance, malheureusement, est le pain quotidien de beaucoup avec Sarko0, dictature médiatique oblige !... Merci pour ce rappel de faits : Le mensonge de Sarko0 et la « légalisation » des golden parachutes, même pour un patron aux mauvais résultats. Derrière la belle façade, une autre « réalité »...


                • Benoit Adam adam0509 23 juillet 2007 22:02

                  énorme les récit de l’assemblée nationale.

                  Simplement énorme !


                  • Christophe Christophe 24 juillet 2007 12:31

                    @L’auteur,

                    Qui a cru, un instant, la promesse émise en pleine campagne électorale ? Sachant que c’est sur un cas particulier, celui de Forgeard, que cette position a été prise à la hâte devant les grondements. Il faut savoir que ce parachute doré de l’ex PDG d’EADS a été enterriné en Conseil d’Administration avec l’aval des représentants de l’Etat ; avec un présidentiable membre de ce gouvernement.

                    Que des primes de résultat soient instaurées pour les PDG compte tenu des résultats, aucun problème. Que cela se transforme en prime quelque soit le résultat est typiquement franchouillard ... le respect entre gens du monde ; et Forgeard entre dans cette catégorie avec l’aval du gouvernement UMP de l’époque.

                    Donc, pourquoi être surpris de cette législation qui, finalement, ne change absolument rien (sauf la modification fiscale qui ne changera rien) ? smiley


                    • Ylles 24 juillet 2007 13:17

                      @Christophe,

                      Il est vrai qu’il fallait être dupe pour croire en cette promesse ; c’était assez gros. De plus, juste après son élection, Sarkozy a annoncé la couleur en ne parlant plus de suppression, mais de réaménagement de la règle.


                    • (---.---.112.65) 24 juillet 2007 16:43

                      Les golden parachutes sont des pratiques scandaleuses, comment parler de performances du dirigeant d’entreprise, ce n’est pas lui qui crée le chiffre d’affaire, ce n’est pas lui qui crée la plus value, ce n’est pas lui qui assume le risque de la non réussite du « plan marchand », ce sont les salariés qui en définitive en ont la responsabilité. Le PDG d’une entreprise intervient uniquement pour lancer ces plans marchands et définir les stratégies de l’entreprise. Les golden parachutes sont là uniquement pour assurer au PDG sa place dans le temps. Comme aujourd’hui les PDG ne sont plus propriétaires des moyens de production mais sont juste des salariés, les actionnaires peuvent le sanctionner plus facilement en le remplaçant s’il ne parvient pas à accroitre la rentabilité financière (et non économique) de l’entreprise. Les golden parachutes sont en fait juste une protection immorale et injustifiée de ces salariés privilégiés. L’Etat doit veiller à la moralité des pratiques dans les entreprises, les entreprises ne sont pas des lieux de non droit où reigne la loi du plus fort. Apparemment, l’action politique de notre chef bien aimé consiste uniquement à ne plus faire participer financiérement l’Etat dans ce type d’agissement, il ne s’attaque pas au principe même du golden parachute en essayant de les faire interdire par la loi. Cela confirme bien l’idée que notre démocratie est en dans un état lamentable, autoriser de tels agissements tout en les combattant par des discours démagogiques c’est reconnaître d’une certaine manière que l’Etat est impuissant voire même complice.

                      PS : +1 pour généraliser les golden parachutes à tous les salariés (y compris les travailleurs précaires et les travailleurs « qui n’ont pas d’importance »)


                      • NPM 24 juillet 2007 16:52

                        « ce sont les salariés qui en définitive en ont la responsabilité. »

                        Bein non, la preuve, on peut les remplacer par des machines.

                        « L’Etat doit veiller à la moralité des pratiques dans les entreprises, les entreprises ne sont pas des lieux de non droit où reigne la loi du plus fort. »

                        C’est domage, parce que c’est justement le principe de l’entreprise : on te paye, tu es aux ordres.

                        "Cela confirme bien l’idée que notre démocratie est en dans un état lamentable, autoriser de tels agissements tout en les combattant par des discours démagogiques c’est reconnaître d’une certaine manière que l’Etat est impuissant voire même complice.

                        PS : +1 pour généraliser les golden parachutes à tous les salariés (y compris les travailleurs précaires et les travailleurs « qui n’ont pas d’importance »)"

                        Ce n’est pas ton probléme, occupe toi de tes affaire au lieu de fourré ton nez dans la propriété des autres. Si tu jaloux, tu n’as qu’à devenir PDG, aprés tout, la culture est gratuite en France, et c’est à chacun ses talents à l’école !


                      • Le Chacal Le Chacal 28 juillet 2007 11:49

                        « Bein non, la preuve, on peut les remplacer par des machines. »

                        Ah, simplicité d’esprit.. et tes machines, tu les laisses aussi s’entretenir toutes seules ? Ce que les gens n’ont pas compris avec la mécanisation de l’industrie, c’est que ça remplaçait des postes inintéressants et mal payés par des postes bien plus intéressants et mieux payés.

                        C’est là où personnellement je me réjouis pour ceux qui ont un CAP ou un BEP de mécanique : les 30 dernières années ont tellement critiqué la nullité de faire un boulot manuel qu’ils se font des gonades en métal précieux avec toutes les opportunités d’emploi qui se créent, et ne manqueront pas de se créer avec de telles décisions de tout mécaniser et automatiser...


                      • (---.---.112.65) 24 juillet 2007 20:05

                        « Bein non, la preuve, on peut les remplacer par des machines. » De quelle preuve parles tu ? Tu as déjà vu des entreprises fonctionner sans salariés ? La production découle toujours d’une combinaison d’une certaine quantité de travail et de capital, et en définitive ce sont les salariés qui créent la richesse.

                        « C’est domage, parce que c’est justement le principe de l’entreprise : on te paye, tu es aux ordres. » Expliquer le « principe de l’entreprise » uniquement par cela est terriblement réducteur. L’engagement des travailleurs dans l’entreprise capitaliste dépend de beaucoup plus de critères que de la rémunération, je crois que les suicides intervenus dans l’entreprise peugeot illustre bien cela, on attends de son travail plus que sa rémunération. Si tu lisais des livres tu pourrais lire « Le Nouvel Esprit du Capitalisme » de Boltanski et Chiappello ils analysent cela très bien. De mon point de vue professionel je peux te dire que les organisations de travail où il n’y a que cette conception du « fais ce que l’on te dit, tu gagnes ton chèque et tu fermes ta gueule » ne marchent pas où fonctionnent très mal (turn over très importants, « accidents du travail », absentéisme, engagement dans l’organisation de travail très faible,...)

                        « Ce n’est pas ton probléme, occupe toi de tes affaire au lieu de fourré ton nez dans la propriété des autres. Si tu jaloux, tu n’as qu’à devenir PDG, aprés tout, la culture est gratuite en France, et c’est à chacun ses talents à l’école ! » 8 fautes en 2 phrases, je crois que toi du devrais y retourner à l’école... Bon, puisque tu m’agresses je ne vais pas prendre de gants. Ce que je dénonce n’est pas du à une quelconque jalousie de ma part, tu vois, moi, j’ai fais des études supérieures (pas vraiment gratuites), et travailler comme patron ne m’intérese pas le moins du monde. Je ne pense pas avoir à recevoir de ta part des injonctions du type « ferme ta gueule et occupe toi de tes affaires ». Les golden parachutes représentent une injustice sociale et morale ignoble financés et par le fruit du travail des employés et par l’Etat, donc en définitive ce ne sont pas des affaires privées ne concernant que les patrons et les actionnaires mais ce sont des affaires éminement publiques. L’Etat est donc pleinenement concerné et il doit y apporter des éléments de régulation. Même les Etats Unis qui sont souvent cités en exemple du modèle libéral ont imposé un cadre juridique strict, la France se distingant par son inaction et sa complaisance envers ces pratiques révoltantes.


                        • seigneur_canard seigneur_canard 28 juillet 2007 09:48

                          Je ne suis pas vraiment étonné du manque de « motivation » évident du président du MED... heuu de la république. Après tout, on ne se retourne pas contre ceux qui vous ont fait roi. Mais, bon visiblement, ça ne choque pas, en France, certains préfère qu’on continue a distribuer tranquillement des primes à l’incompétence aux montant faramineux plutôt que de supprimer ce système bancal. Qui, au final coute de l’argent à l’état mais, aussi, aux entreprises. Est-il rentable, dans un système économique ou l’on prétend faire la chasse au gaspi’ et à la « mauvaise graisse » (que représente les employés lambda) de refourguer à un incompétent notoire de quoi faire fonctionner un service entier pendant une bonne décennie ? Parce qu’après tout, si le parachutiste se retrouve dans cette situation, c’est que son apport à l’entreprise n’a pas été satisfaisant. en général, on cherche à garder les bons éléments. Mais, ce qui est le plus choquant finalement derrière tout cela, et en particulier en France, c’est que ces personnes retrouveront assez rapidement un poste à haute responsabilité dans une autre entreprise. Le patronat français étant une caste de plus en plus fermée. On préfère refiler le job a un mec qui a sabré les compte de deux ou trois boites, mais qu’on connait parce qu’on a fait la même grande école que lui, plutôt que tenter de recruter quelqu’un de compétent ailleurs (jeunes, étrangers etc...). Ce phénomène est vraiment très étonnant. Il faudra qu’on me trouve la « loi économique » qui justifie cet état de fait.

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