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Entrepreneur, « écoute bien », il n’est pas impossible que ton salut vienne du Web

Depuis maintenant quelques années que j’arpente les macadams et les terre-pleins d’accueil de la Caravane des entrepreneurs, des bords de mer aux quais de Seine, des hôtels de ville aux places de marché, de Saint-Nazaire à Nice en passant par Strasbourg, Lyon ou Toulouse, je rencontre des dizaines et des dizaines d’entrepreneurs, «  porteurs de projets », créateurs, candidats repreneurs, futurs franchisés.

Dans leur grande majorité, sans faire défaut aux statistiques officielles, toutes ces personnes agissent d’abord seules et seulement seules. Les chiffres sonnent comme une évidence, plus de 70 % des créateurs « ex-nihilo », c’est-à-dire ceux qui sont «  tout nouveau, tout propre », sont des entrepreneurs en solo.

On sait aussi, et beaucoup de monde le répète à l’envi, que le taux d’échec des ces « start-hope » avoisine 50 %, dès les premières années d’existence, ce qui n’est pas sans conséquences pour ceux qui ont eu le courage de se lancer, car se « casser la gueule », en France notamment, est loin de vous laisser indemne. Je ne me risquerai pas dans une tentative d’explication « des pourquoi et des comment », car ce n’est pas le sujet ici et les raisons sont multiples et variées.

Ainsi donc le néo-entrepreneur est presque par définition un « homme » seul, quand il n’est pas en plus, un « homme » isolé. A partir de là, ses chances de trouver sa place et de réussir économiquement sont extrêmement réduites.

... car il n’est pas impossible que ton salut vienne du web

Avec internet, ce qui m’intéresse, c’est de proposer une perspective de développement aux « Tout Petits Entrepreneurs » (la grande majorité d’entre nous) et qui, même si elle ne résout pas toutes les difficultés, ouvre des opportunités réelles, aide à limiter les risques d’échec, en définitive et à coup sûr apporte à tous un très sérieux coup de booster.

Cet angle, ou ce « point de vue », trouve son ancrage dans les nouveaux usages qui sont faits des technologies de l’information et de la communication qu’on appelle encore TIC (ou NTIC pour signifier que ces technologies sont nouvelles). Aujourd’hui, vous entendez parler de web 2.0, de marketing 2.0, d’entreprise 2.0, de « tout ce qu’on veut 2.0 » comme pour marquer un décalage entre l’avant et l’après, le figé et le mouvement.

J’affirme que des transformations profondes et irréversibles, quels que soient les noms qu’on leur donne, sont maintenant bien en place et sont en train de bouleverser les règles du jeu de l’économie de marché telles que nous les connaissions jusque-là
. Ces outils prennent pour noms, au hasard : blogs professionnels, micro blogging, widgets, agrégateurs, wikis, podcasts, réseaux sociaux, places de marché virtuelles, espaces collaboratifs, géolocalisation et j’en oublie...

Ces transformations «  venues » de, et par les internautes, blogonautes, arpenteurs de réseaux sociaux ou avatars de Second life, appréhendées et intégrées avec clairvoyance, peuvent être tout bénéfice pour les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain.

Bien sur, cela ne vaut pas pour toutes les activités, ni avec le même impact ou la même ampleur. Il n’y a pas non plus de recettes miracles, pas de tours de passe-passe de la «  réussite », mais comprendre les mécanismes qui se jouent sur le terrain du web et au-delà, se mettre en écoute, expérimenter les nouveaux outils, c’est comprendre ce qui se prépare pour l’avenir, avoir une chance d’être en phase avec les autres, ses futurs partenaires, fournisseurs, prospects, clients et consommateurs.

Car, nous passons dans ce XXIe siècle de l’ère des mass média à celui des médias de masse, avec une redistribution des pouvoirs, restitués à leurs dépens, de quelques-uns au profit du plus grand nombre, dans un espace par définition sans frontières physiques (ceci dit, il ne faut pas trop rêver quand même, notre espèce est ainsi faite que les prédateurs ont toujours tendance à vouloir occuper le terrain).

Vous n’êtes pas convaincus, lisez-vous donc The Clue Train Manifesto, le manifeste des évidences en 95 axiomes où la fin du commerce est annoncée, du moins, tel qu’on le connaît aujourd’hui.

« the Internet is unlike the ordinary media used in mass marketing as it enables people to have “human to human” conversations, which have the potential to transform traditional business practices radically.”
Je vous la fais à peu près en français : L’Internet à la différence des médias classiques... rend possible des conversations d’humain à humain, avec le potentiel de transformer radicalement les pratiques commerciales traditionnelles...
Cette réalité est déjà opérationnelle.
(Pour en savoir plus, jetez un oeil sur wikipedia, http://en.wikipedia.org/wiki/Cluetrain_Manifesto)

Comme le dit très bien Frédéric-Michel Chevallier sur son blog (www.e-marketing-management.fr), je cite « ... la personnalisation prévaut à nouveau. Le consommateur a déjà pris l’ascendant par rapport au prix. Pour optimiser son pouvoir d’achat et satisfaire ses besoins, il achète "malin" (comparatifs de prix, low cost, hard discount, achat en ligne, ventes privées, etc.). Mais ses exigences vont bien au-delà. Il veut une offre personnalisée et recherche les facteurs de différenciation ».

Dans cet univers, Pareto se meurt et que vive la « longue traîne ». Encore un concept aux effets surprenants dont la courbe de distribution montre comment se transforme la donne commerciale et qui énonce en substance, parlant des marchés culturels : « Arrêtons d’exploiter les quelques Mégatubes au sommet des hit-parades pour gagner des millions. Le futur des marchés culturels réside dans les millions de marchés de niche cachés au fin fond du flux numérique. »

Pour les curieux, je vous invite à suivre le lien ci-après, traduit de l’anglais sur Internetactu.net : http://www.internetactu.net/index.php?p=5911. Je ferai d’ailleurs à ce sujet, un billet tout particulier.

Comment tout cela est-il arrivé et comment cela a t-il été rendu possible ? Peu importe car, au final, c’est arrivé.

Je fais donc la prédiction que dorénavant, il y aura de la place en économie pour tous ceux qui sauront plus que jamais se différencier, se marquer, « se nicher ». Jusque-là rien de nouveau, ce qui le devient, c’est que pour aller plus loin, il va falloir aux entrepreneurs se construire une identité, mais pas n’importe quelle identité : une identité « numérique ».

(Avec mes remerciements à Kty et JFG)

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9 réactions à cet article    


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 janvier 2008 12:00

    Bonjour,

    L’article n’est pas inintéressant, loin de là, seulement pour une bonne part des néo-entrepreneurs comme vous les appelez, un certain nombre est totalement ignorant des outils informatiques ou n’en maîtrisent qu’une infime partie. Et toute activité sur Internet esrt perçue dès le départ comme une dépense avec un retour sur investissement des plus aléatoires.

    N’oublions pas aussi que la bulle Internet de 2000 a laissé des traces dans les esprits et que bien des esprtis restent rétifs à s’invester dans le net.

    Cordialement


    • judas 23 janvier 2008 12:01

      Article et liens très interessants. C’est positif, ca fait reflechir...

      Ca nous change de la soupe quotidienne de frustrés sur AgoraVox. smiley

      Je vais me mettre à guetter vos articles.


      • tvargentine.com lerma 23 janvier 2008 12:59

        Votre article ne veut rien dire

        Il s’appui sur le fait que l’évolution de la technologie apporte un +

        Oui,pour communiquer mais pas pour avoir des contrats de sous-traitances pour les créateurs qui viennent de démarrer une activité de service

        Savez vous ce qu’es le DC5,le DC7 et les contraintes de différentes normes d’accès aux appels d’offres ?

        Le problème est ICI,car ces normes ont été misent en place pour limiter les sous-traitants ,prendre les plus riches afin de s’en servir comme deuxieme banque

        La 1ere des choses que fait une grosse structure,c’est de réduire les facturations de ses sous-traitants

        Des grosses sociétés informatiques en viennent ainsi à mettre "gratuitement" du personnel durant une période de 15 à 20 jours gratuitement à leur "gros" clients.

        Comment voulez vous qu’une petite structure puisse se mettre en concurrence ?

        Vous pourrea avoir le plus beau des sites web pour présenter votre société,cela ne vous apportera jamais l’accès aux grands comptes

        Votre article,c’est de la poudre aux yeux et je rappelle ici,que la création d’entreprise représente un marché (un bizness) pour des gens comme vous

         


        • Yves Chabert Yves Chabert 23 janvier 2008 14:24

          Votre commentaire est plus que surprenant et comment dire ? pour être court, et même courtois, il est complètement "à côté de la plaque". Je dirai que, soit vous avez mal compris le sens du contenu de l’article, soit vous avez une volonté délibérée de lancer une polémique qui n’ a pas lieu d’être. Dommage d’avoir une telle approche si tel est le cas !

          Cordialement


        • Nemo 24 janvier 2008 09:51

          @ l’auteur,

          Si vous vous étonnez d’un commentaire "à côté de la plaque" de Lerma, c’est que vous n’êtes pas encore familier d’Agoravox. Il pollue tous les articles. Certaines communes en France ont leur paysage défiguré par une grosse décharge d’ordures, moche et qui sent mauvais. Nous, on a Lerma.

          En dehors de cette explication de contexte, merci de nous avoir fait profiter de vos connaissances sur les évolutions marketing qui s’annoncent, cela fait du bien d’avoir des artciles d’un certain niveau.

          Cordialement,


        • LoOpinG 23 janvier 2008 13:11

          C’est vraiment dommage que cet article ne parraisse pas dans un média qui touche cette catégorie d’entrepreneurs.


          • morice morice 23 janvier 2008 13:27

            On vient d’inventer la minibulle internet là ; Les grosses qui ont dégonflé ne suffisaient pas ?


            • Tristan Valmour 23 janvier 2008 13:35

               

              Article très intéressant, mais qui n’évacue nullement les difficultés traditionnelles auxquelles un créateur est invariablement confronté ; et ce n’était d’ailleurs pas l’objet de cet article.

               

              Le nerf de la guerre, sur Internet comme ailleurs, c’est l’argent. Vous pouvez vouloir travailler 36h/24, 8j/7, si vous n’avez pas une trésorerie suffisante, alors il y a de fortes chances que votre activité ne dépasse pas les 2 ans. Il est d’ailleurs regrettable que les néo-entrepreneurs doivent payer au moins 4000 euros de charges sociales annuelles. On pourrait quand même leur offrir une couverture gratuite sur 5 ans, et demander un remboursement si les affaires vont bien. De même, il est curieux qu’il n’existe pas d’équivalent au RMI pour un entrepreneur désargenté. Christine Lagarde, si tu me lis, vas-y ma cocotte, incite ceux qui veulent travailler plus !!!

               

              Ensuite, il faut avoir accès aux bonnes informations, et rapidement. C’est capital. Aux différents maux existent de nombreux remèdes quasi-inconnus.

               

              De même, il faut être bien entouré et ne pas hésiter à solliciter des professionnels. Cela grève le budget trésorerie, mais il ne faut pas croire que l’entrepreneur a des compétences égales dans tous les domaines. Il convient d’abord de recourir aux services d’un excellent expert-comptable ; il est sans doute l’une des charnières de l’entreprise, même individuelle.

               

              Enfin, il faut savoir communiquer. Disposer d’un savoir-faire, c’est beau. Mais il n’y a rien de mieux que le faire savoir. Il peut être utile de fréquenter assidûment les chambres de commerce, et pour les plus jeunes, la JCE (jeune chambre économique). Cela ouvre pas mal de portes. Le relationnel est l’une des clefs du succès.

               

              Autres précisions : s’il existe quelques aides (et il y a des spécialistes dans la « chasse aux aides »), il ne faut pas compter sur elles. D’une part, c’est un très mauvais calcul – une entreprise doit compter sur le marché - , d’autre part, elles arrivent souvent trop tard. Le plus souvent, il est plus facile de reprendre une entreprise que d’en créer une, quand on veut se lancer dans le bain pour la première fois. Il faut accepter de se remettre en question tous les jours et ne pas croire qu’on va tout révolutionner et faire mieux que ce c.. de voisin. L’excès de confiance, comme l’excès de défiance, est un mauvais ennemi. Prendre garde aussi à sa compagne/compagnon. Si il/elle n’est pas d’accord, alors cela peut nuire à l’entreprise. Eviter aussi de monter une entreprise avec des amis… sinon il y a de fortes chances qu’on les perde. Quand on monte une entreprise à plusieurs, il faut Un dirigeant. Les gérances égalitaires n’apportent que des ennuis et paralysent l’entreprise.

               

              On peut dans de nombreux cas démarrer une entreprise tout en étant salarié, si on ne concurrence pas son patron. On crée son entreprise et on la déclare aussitôt sans activité. Cela permet de travailler pour sa propre entreprise et d’éditer des factures. Mais on ne peut pas encaisser les chèques. Quand on a suffisamment de factures, on encaisse les chèques et on déclare l’activité dans les 3 semaines et on régularise la tva. Cela permet de se constituer une trésorerie. Si on déclare l’entreprise sans activité, on ne peut pas embaucher de personnel

               

              Un créateur sans argent peut aussi passer par l’intermédiaire d’une scop. Il existe des scop qui vont « héberger » votre entreprise. Vous aurez le statut de salarié-entrepreneur, et en échange des services de cette scop, vous devrez lui verser 10% du C.A. Mais elle s’occupe de beaucoup de choses. Il faut auparavant que votre dossier soit accepté. Et vous pourrez voler de vos propres ailes quand vous le souhaitez.

               

              J’espère que cette intervention aidera les créateurs en herbe et n’aura pas trop indisposé les autres.


              • Tristan Valmour 23 janvier 2008 22:07

                 

                Je n’ai pas eu le temps ce midi de retrouver le lien vers le système de coopérative qui permet d’être entrepreneur-salarié. Le voici : http://www.apce.com/pid6093/exercer-autrement.html?espace=1&tp=1 . Il est d’ailleurs très utile de perdre son temps sur le site de l’apce.

                 

                Je tenais également à dire que tout futur entrepreneur veut exposer son projet à son entourage, au-delà du conjoint. Ce n’est pas forcément un bon calcul car l’entourage émettra plus vraisemblablement des avis négatifs. Celui-ci prend en effet moins de risque à adopter une attitude conservatrice, c’est-à-dire à privilégier le statu quo. C’est une façon pour l’entourage de se valoriser.

                 

                Pour la communication, voici 3 pistes supplémentaires : faire du marketing direct en employant les services d’un concepteur-rédacteur (copywriter). Il y en a un très bon sur le net qui tient un blog et donne des conseils gratuitement. Tapez le mot-clef, et vous le trouverez. Ensuite, si on fait du b2b, il peut être très important de sponsoriser une équipe de sport (ce n’est pas forcément très cher) car de nombreuses affaires se traitent dans les tribunes privées. Même démarche pour tel ou tel club intellectuel, de loisir (la chasse par exemple), etc. Il faut identifier le bon club en fonction de son activité. Cela permet de développer des relations et aboutit sur des marchés. Enfin, acheter au moins un livre sur la communication des entreprises. Le livre suivant est très bon et peut-être complété par d’autres (publicitor, etc.) : Communication des entreprises, stratégies et pratiques (édition Armand Colin).

                 

                Budgétiser n’est pas forcément le bon plan quand on commence, car si on se dit « j’ai un budget pour la pub » (ou pour un autre secteur), on sera tenté de le dépenser, même si on n’en n’a pas besoin. Et les commerciaux des agences de pub sont redoutables.

                 

                Tout ex-salarié qui ne dispose pas d’un temps plein peut concurrencer son ex-patron, même si ce dernier a mis une clause de non-concurrence dans le contrat de travail.

                 

                Il faut faire aussi très attention aux aigrefins, notamment à ceux qui dirigent des annuaires privés. Ils vous enverront des TIP avec une lettre vous informant qu’ils vous ont répertorié dans leur annuaire. Ne payez surtout rien ! Si vous déposez le nom à l’INPI, d’autres sociétés qui se font passer pour euridile ou icimarques vont utiliser le même stratagème. Et ces arnaqueurs fleurissent.

                 

                Quand on signe des chèques, il faut toujours mettre du scotch sur le montant. Des escrocs utilisent en effet des lasers pour effacer le montant et en mettre un autre.

                 

                Quand on prend un bail et qu’on le vend ensuite avant l’expiration des 3-6-9, il faut savoir qu’on est solidaire de l’entreprise à laquelle on a vendu le bail. Cela signifie que si cette dernière ne paye pas son loyer, c’est vous qu’on viendra chercher. C’est la loi. Il y a peu de risques en province (les propriétaires ne connaissent généralement pas cette loi, sauf si ce sont des notaires ou des avocats), mais à Paris, c’est autre chose.

                 

                Je m’excuse auprès de l’auteur pour cette intervention hors-sujet, mais comme son article traite aussi des futurs entrepreneurs il m’a paru utile de livrer quelques renseignements à ceux qui viendraient ici chercher leur bonheur. Encore merci pour votre article qui est intéressant et dont je vais utiliser les conseils !

                 

                 

                 

                 

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