Le web étend sa toile à la vente en ligne de chaussures
Il est des domaines dans lesquels vous pourriez penser que la vente en ligne sur des sites web n’a aucune chance de se développer. Détrompez-vous, la vente sur la toile avance régulièrement au détriment du petit commerce de centre-ville. Desertifiés par l’implantation des supers et des hypers en périphérie de nos villes, on peut craindre en effet que ceux-ci ne deviennent bientôt qu’un alignement d’agences bancaires.
Je fais allusion ici à une activité commerciale, la vente de chaussures, dont vous pourriez penser qu’elle est protégée par l’obligation d’essayer lesdites chaussures. Rien de plus important en effet, pour ne pas avoir mal aux pieds, que d’essayer le modèle et la taille avant d’acheter. Eh Bien, détrompez-vous, la vente en ligne existe bien et se développe avec succès.
Le modèle est américain, il s’appelle Zappos et a été fondé il y a déjà huit ans en Californie ; il réalise désormais 600 millions de dollars par an de chiffre d’affaires en employant plus de 1 300 personnes. Les secrets ? Un site web attractif, un centre d’appel ouvert 24 heures sur 24, des livraisons en 48 heures maximum et une logistique particulièrement affûtée. Au point qu’il a déjà été imité par shoebuy.com, une émanation de fonds d’investissements ou encore PiperLine, un site lancé par Gap.
Et, en France, me direz-vous ? Le modèle Zappos a également été reproduit par les trois fondateurs de Sarenza.com avant de passer la main à trois fonds d’investissement français, Galileo, SG Asset Management et AGF Private Equity. C’est dire que l’affaire est sérieuse et la structure financière aussi. Un site web attractif pour choisir son modèle, un entrepôt qui gère 300 marques dans toutes les tailles et couleurs, une logistique de pointe pour assurer les livraisons, gratuites, le jour même de la commande. Et pour régler le problème de l’essai des chaussures, le retour des chaussures est gratuit. Inconvénient que la vente de chaussure partage avec la vente par correspondance, on ne vous échange pas encore votre paire de chaussures à domicile pour la taille au-dessus ou au-dessous !
Sur le plan des prix, ces sites ne semblent pas, pour l’instant, vouloir "casser les prix". Pourtant, sans la charge de milliers de boutiques partout en France et de leur personnel, ils ont sans aucun doute le potentiel pour pratiquer des prix très bas et faire souffrir le petit commerce traditionnel.
Il faut savoir que, ça y est, le commerce en ligne a débarqué dans des domaines dont on pensait qu’ils ne lui seraient pas accessibles. Pour l’attractivité de nos centres-villes, espérons néanmoins que le commerce traditionnel saura lui résister...
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