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Accueil du site > Actualités > Economie > Pour comprendre la crise financière...

Pour comprendre la crise financière...

Fièvre à la bourse, sueurs froides au sein des banques, panique chez les investisseurs, inquiétude des épargnants… Si les experts économiques et financiers se comprennent entre eux, dans leur langage technique sur la volatilité, la liquidité, la solvabilité, le plan Paulson…, on peut sérieusement se demander si le citoyen lambda y comprend quelque chose sur l’origine de cette crise, ses réactions en chaîne quasi nucléaires et ses impacts potentiels. A vrai dire, tout cela le dépasse un peu !

Que faire ? De mes comptes, de mes économies, ai-je un risque de perdre mon boulot ? Ai-je un risque de ne pas récupérer mes avoirs en banque et ai-je intérêt à retirer mon argent en compte à ma banque ? Telles sont les questions concrètes que se pose le Français ou l’Européen moyen aujourd’hui.

Pour essayer de résumer en quelques mots simples l’origine de cette crise, il faut comprendre quelques notions :
 
1- Le monde bancaire et financier a considérablement évolué ces dernières années

Autrefois, les marchés financiers étaient réglementés nationalement (contrôle des changes, contrôle du crédit et de la masse monétaire...) et cloisonnés (marché boursier, marché monétaire, marché obligataire...). Sous l’influence du FMI, de la Banque mondiale (Consensus de Washington, en 1989), ainsi que de la Communauté européenne (les « quatre libertés » de l’Acte unique, en 1986) les marchés ont subi une triple évolution (parfois nommée « les 3 D ») :
- déréglementation, abolition du contrôle des changes et des restrictions aux mouvements de capitaux ;
- désintermédiation ou accès direct des opérateurs aux sources de financement sans passer nécessairement par des banques ;
- décloisonnement, c’est-à-dire éclatement des compartiments.
Une nouvelle logique financière s’est instaurée, se traduisant au-delà des aspects géographiques, c’est pourquoi les spécialistes parlent plutôt de « globalisation » financière que simplement de mondialisation. Cette globalisation financière a favorisé le financement des entreprises, de l’économie, mais contrairement à la logique industrielle la logique financière privilégie le court terme. De nouveaux produits et de nouvelles techniques financières ont vu le jour, qui confirment cette tendance, la priorité donnée à la rentabilité immédiate, à court terme, notamment car la valeur des flux futurs anticipés est évaluée en valeur nette présente, raccourcissant ainsi le temps d’un point de vue financier. Cette valeur tient compte aussi de la probabilité d’envol des taux et des cours ou de défaillance des acteurs impliqués, donc d’une valeur spéculative parfois divergeant de la réalité économique.

- la sophistication des marchés financiers s’est considérablement accrue, permettant un libre accès aux capitaux, une désintermédiation des acteurs entre les investisseurs et les emprunteurs de capitaux au travers des bourses et du marché. Les actions, obligations et créances négociables, ainsi que les nouveaux instruments financiers de dérivés de taux ou d’actions, se sont progressivement substitués aux traditionnels crédits pour subvenir au financement de l’économie et les crédits sont eux-mêmes devenus négociables, « titrisables », transformés en titres, accentuant la volatilité des marchés, leur sensibilité aux variations d’aléas externes. Les banques sont devenues aussi des « brokers de dettes ». Nous sommes passés d’un capitalisme industriel d’entreprenariat et d’une économie financée par le crédit (dont la rentabilité était évaluée sur un long terme) à un capitalisme financier de marché, où non seulement les entreprises, leur risques, leurs crédits, mais aussi des ensembles d’entreprises (fonds d’investissement), des indices boursiers ou de prix de matières premières énergétiques, de métaux ou de denrées alimentaires et même des indices climatiques, des variations de taux, se négocient comme des marchandises. Le prix d’équilibre du marché n’étant pas forcément le reflet d’une réalité économique d’ensemble, mais de résultats de spéculation, d’anticipation du prix futur, accentuant les tendances haussières ou baissières et amplifiant les variations de cours et se propageant entre secteurs et entre instruments financiers.
 
- de nouveaux produits ont vu le jour, toujours plus sophistiqués.

Citons quelques exemples :
- La multiplication des opérations de LBO à effet de levier (« Leveraged Buy Out »), visant à faire acheter sans recours (avec prise de risque très limitée) une entreprise par un fonds spéculatif, sponsor financier, en finançant le rachat de l’entreprise par un emprunt gagé sur les actifs de l’entreprise, puis offrir une perspective d’amélioration de la rentabilité par restructuration, délocalisation, changement du management, en vue de revendre l’entreprise en faisant une plus-value (d’où l’intérêt de viser un profit à court terme) ;
 
- Les nouveaux produits de titrisation (« securitization » en anglais), technique financière qui transforme des actifs peu liquides, c’est-à-dire pour lequel il n’y a pas véritablement de marché, en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations. Chaque investisseur acquiert en quelque sorte une fraction du portefeuille d’actifs « titrisés », sur la base des flux financiers futurs des actifs, qui garantissent le remboursement des obligations.
 
- Les CDS (Credit Default Swaps), permettant d’acheter et de vendre du risque sur un acteur, une entreprise, ou un ensemble d’entreprises.
 
- de nouvelles normes comptables ont été imposées :
pour favoriser une autorégulation des marchés financiers et du système bancaire, l’efficacité et la stabilité de la profession repose sur des codes de bonne gouvernance (compliance) et des normes comptables internationales inspirées des normes américaines (IFRS), des normes d’évaluation des risques (Bâle2). Ces normes ont généralisé le « mark-to » model : elles visent à valoriser les actifs et les passifs des institutions financières au prix de marché, ce qui a renforcé la volatilité de leurs comptes, la sensibilité aux paramètres qui sont utilisés par ces modèles (cours, ratings, probabilités de variation de cours ou de défaillance de clients...), leur dépendance à l’égard des analystes financiers, des agences de ratings, des « scoops »...
Avant 2005, les banques comptabilisaient des actifs à leurs cours historiques, respectant des règles de provisionnement en cas de moins values latentes, alors qu’à partir de 2005, avec la nouvelle norme IFRS, tous actif négociable doit être valorisé au bilan et même hors bilan au cours du marché.
 
Ainsi, lorsqu’il n’y a plus de marché ou qu’il est bloqué et que les prix s’effondrent anormalement, de façon temporaire ou sous l’effet d’une spéculation, le bilan de la banque peut s’en trouver très affecté, nécessitant un besoin de liquidité pour couvrir la perte (temporaire ou supposée) mesurée à l’instant T. Or, le marché étant moutonnier, la moindre rumeur de problème de liquidité est interprétée comme un potentiel problème de solvabilité (risque de ne pas pouvoir honorer le remboursement de ses dettes)...
 
Les normes comptables alignées sur le « mark-to » model, tout en valeur de marché (IFRS pour la compta, Bâle2 pour les risques...) ont tendance à donner une grande volatilité aux résultats des banques, des entreprises, et à privilégier le court terme au détriment du long terme, de l’investissement durable. Cette méthode est logique dans la théorie, si la valeur potentielle est réalisable (mais ce qui est douteux s’il n’y a plus de marché, plus de liquidité, donc plus de prix de marché réaliste pour les actifs à valoriser) et à condition que le prix de marché reflète la réalité. Autrement dit, la méthode de valorisation comptables des actifs (et des passifs) des banques est contestable, privilégiant une situation instantanée et la référence à des paramètres sous-jacents qui peuvent être erronés ou contestables, à une vision pérenne et stable, reflétant l’activité réelle de la banque.
 
2- L’illusion du prix de marché
 
A force de prôner les vertus de l’économie libérale, de l’autorégulation des acteurs, de la fameuse « main invisible » d’Adam Smith qui au travers du marché parfait apporte prospérité et croissance, on a oublié que les marchés étaient en fait imparfaits, la concurrence faussée, et que l’illusion dominait la réalité. Que les prix de marché pouvaient sérieusement s’écarter des « fondamentaux », des valeurs économiques de la vie réelle. Ainsi, pendant de nombreuses années, la bourse enregistrait des taux de rendement bien supérieurs au taux de croissance des économies, ce qui était anormal. On croyait à une augmentation de valeur alors qu’elle était illusoire, autrement dit c’était de la « fausse monnaie ». Le prix de marché ne représente pas le prix réel d’un bien, d’une entreprise, mais la valeur espérée compte tenu de la valeur future anticipée et de la tension entre l’offre et la demande du bien, de sa liquidité instantanée. Le prix de marché, attisé par la spéculation, un déséquilibre momentané entre l’offre et la demande, un alignement sur un prix « marginal » de l’offre ou de la demande excédentaire, fait que la valeur de bourse, de marché, peut dériver de la réalité.
 
3- Le contexte : un défaut de régulation et de surveillance

On réalise a posteriori le défaut de surveillance et de régulation, qui aurait permis de réagir plus tôt au phénomène :

- même si les banques sont soumises à un strict contrôle, les entreprises d’investissement, fonds d’investissement, Hedge funds, qui sont de gros investisseurs ne le sont pas ;
 
- les agences de notations, garantes de l’évaluation des risques des acteurs financiers, ne sont pas non plus soumises au contrôle. Or, elles se sont trompées, ont coté AAA (sans risques) des fonds basés sur les crédits dits « subprimes », sans prendre la mesure du risque sous-jacent, donnant ainsi blanc-seing aux établissements qui désiraient acquérir ces fonds ;
 
- certains avaient alerté sur la dérive du marché immobilier américain, spéculant sur un marché haussier, et les banques, incitées par le gouvernement à distribuer des prêts ont accepté de prêter à des gens ayant des capacités limitées de remboursement, car elles bénéficiaient d’une caution sur un bien dont la valeur augmentait... On pressentait le danger et d’aucuns avaient donné des alertes.
 
4- La cause première de la crise financière a été la bulle immobilière,
 
entretenue par les créances hypothécaires valorisées au prix de marché, permettant aux particuliers propriétaires d’emprunter de plus en plus, y compris en crédits à la consommation, au fur et à mesure que le prix de l’immobilier montait, servant de garantie à leurs emprunts. Quand ils n’ont plus fait face aux remboursements et que les banques ont voulu effectivement faire jouer l’hypothèque et revendre les biens, en masse, faisant baisser les prix, la bulle a éclaté. Ces crédits ne valaient plus la valeur que l’ont croyait car la probabilité de remboursement s’était dégradée et le prix de l’immobilier, sur lequel ils étaient gagés, avait chuté.
 
Or, comme expliqué précédemment, ces crédits ont été « titrisés », transformés en titres vendus à des fonds, à des compagnies d’assurances, à des acteurs non seulement américains, mais aussi étrangers, européens, à des taux de rendements attractifs et très bien notés par des agences de notations. Ces actifs ont été enregistrés et valorisés à leur prix de marché. Lorsque le prix de marché s’est effondré et que les notations ont été revues à la baisse, le phénomène de contagion s’est enclenché.
 
5- L’impact sur les fonds propres, la liquidité et la solvabilité des banques

Dès lors que les bilans et les résultats des banques s’en trouvèrent impactés, au travers des règles de valorisation comptables que nous avons expliquées, les banques, soumises aux contraintes de ratios de solvabilité, c’est-à-dire à la nécessité de mettre en face d’engagements plus risqués et de pertes potentielles croissantes, un niveau de fonds propres minimum, se sont vite retrouvées en manque de fonds propres, d’où la nécessité de lever des fonds chez leurs actionnaires ou en bourse, par augmentation de capital.
 
6- La crise de confiance

Les rumeurs attisées par l’annonce des pertes, des risques potentiels portés par les banques, ont entraîné une défiance générale entre banques. Alors qu’en temps normal les banques prêteuses et emprunteuses s’échangent des prêts interbancaires pour équilibrer leurs positions, les banques prêteuses n’osent plus prêter, si ce n’est à la banque centrale. La banque centrale, la Banque de France, et même la BCE, se sont mises à être le pivot central entre les banques prêteuses et emprunteuses.
 
L’incertitude sur les marchés augmente l’impression du risque par rapport au risque réel et accentue donc le problème de liquidité et la chute des cours. Comme on ne sait pas exactement dans quelle mesure les banques sont exposées aux subprimes au travers des fonds dans lesquels elles ont investi, et qu’on ne sait pas non plus quelle est vraiment la valeur de ces subprimes, le marché imagine le pire..., les cours reflètent cette angoisse, cette incertitude, amplifiant les mesures de risque et donc les fonds propres à allouer en face de ces risques. Ces produits ont intoxiqué le marché telles des métastases cancéreuses.
 
C’est pourquoi le plan Paulson propose de cantonner tous les actifs de bases subprimes dans une structure dédiée, dite de défaisance (comme le CDR du Crédit lyonnais, garanti lui-même par l’Etat au travers du contrôle de l’EPFR) en garantissant leur valeur à la base, afin que le doute tombe et que leur valeur puisse être garantie en aval au sein des actifs portés par les acteurs détenteurs directs ou indirects de ces produits. Même si ce plan paraît injuste en faisant payer au contribuable les frais d’un système incendiaire dont certains avaient bénéficié sans se trouver ensuite appelé à payer, c’est vraisemblablement le moyen de contenir au mieux une catastrophe pour l’économie, donc pour tous les contribuables sollicités...
Bien sûr, on pourrait penser à un impôt taxant les classes aisées et notamment celles qui avaient bénéficié des bonus des marchés financiers, des cours de bourse passés. De même, il faudrait également penser à tous ces ménages entraînés dans le surendettement des subprimes par les banques, en trouvant des solutions pour reprendre leur dette par exemple. Ce serait mieux compris car plus juste.
 
7- De la crise financière à la crise économique

Le resserrement des fonds propres et des liquidités des banques oblige ces dernières à prioriser sélectivement l’affectation de leurs fonds propres désormais devenus rares et chers aux activités les plus rentables et les moins risquées. L’enveloppe allouée au financement des entreprises et des particuliers baisse, impliquant un resserrement du crédit.
 
C’est par cet effet contagion que la crise va se répercuter sur les entreprises et les ménages. Moins de crédit, et crédit plus cher !
 
CONCLUSION

La main invisible est devenue violente et a donné une grande gifle.
Le particulier et l’épargnant ne doivent pas paniquer ni s’affoler.
Il est vrai que nous sommes entrés dans une période de crise, voire de récession, qu’il faut s’attendre à une stagnation, voire une récession, une hausse du chômage, une baisse du pouvoir d’achat. Disons la vérité.
Les dépôts dans les banques françaises font déjà l’objet de garanties par la loi et sont protégés en cas de faillite des banques. Retirer massivement et brutalement ses dépôts ne ferait qu’accélérer les problèmes de liquidité et de solvabilité des banques.
 
Dans un contexte d’incertitude boursière, il faut privilégier le livret A, les dépôts à terme rémunérés, à taux de plus en plus attractifs et préservant l’épargne à court terme tout en assurant une liquidité.
Les plus audacieux profiteront de la crise et des cours qui ont chuté sur des établissements donc la valeur réelle, économique, est bien supérieure au cours du marché, pour acheter et envisager des profits futurs, ce qui en même temps contribuera à soutenir ces établissements.
 
Parler de l’éventualité de l’équivalent d’un plan Paulson à l’échelon européen n’a pas vraiment de sens. Les actifs dits « toxiques » d’origine ont été créés aux Etats-Unis et le plan Paulson s’applique directement à ces actifs à cantonner. Agir à la racine au travers de ce plan permettra de rétablir la confiance entre établissements bancaires en Europe de manière à enrayer la crise de liquidité et donc de solvabilité, évaluer moins de risque dans les bilans, donc requérir moins de fonds propres couvrant ces risques, donc redonner de l’oxygène à l’économie au travers des crédits aux entreprises et aux particuliers.
 
L’intérêt d’un plan européen pour faire face à la crise consiste plutôt à :
- fournir de la liquidité banque centrale à taux bas aux systèmes bancaires pour résoudre le problème de liquidité ;
- créer un fonds commun européen pour prendre des parts dans les banques et entreprises qui, en situation temporaire d’insolvabilité pour cause de liquidité, ont un besoin urgent de fonds propres ;
- mettre en place un système d’aides aux entreprises, de cautions permettant aux banques de débloquer des prêts à l’économie à moindre risque, éventuellement garanti par ce fonds européen ;
- mettre en place un régulateur européen.
 
Et si la crise permettait une refondation salutaire de l’Union européenne ?


Article également publié sur Mediapart

Moyenne des avis sur cet article :  4.68/5   (111 votes)




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25 réactions à cet article    


  • Internaute Internaute 3 octobre 2008 14:19

    L’article est un peu long pour être commenté et je me limiterai au paragraphe sur le prix de marché. Vous critiquez la valorisation des actifs au prix du marché en l’accusant de rendre trop volatils les bilans des entreprises et d’être trop éloignée de la réalité.

    Quel est le prix réel si ce n’est celui auquel on peut raisonnablement transmettre un bien ? Il est vrai que tant que la transaction n’a pas eu lieu il ne s’agit que d’une estimation mais c’est quand-même mieux que la valeur comptable.

    Souvenons-nous de la faillite de Boussac et du dépeçage de ses biens par les frères Villot, appelés à l’époque "les Daltons". L’immeuble entier de l’avenue Montaigne où se trouve Christian Dior a alors été vendu pour 30.000Fr, sa valeur comptable, soit le prix de la porte d’entrée. A tout prendre, le "mark-to-market" est nettement préférable.


    • Marianne Marianne 3 octobre 2008 16:53

      Le problème du prix "réel", c’est lorsqu’il n’y a plus de marché, plus de liquidité, pour donner une référence de prix réaliste. C’est une chose de vendre réellement sur le marché lorsqu’on est obligé de vendre, et c’en est une autre de vouloir simplement une référence pour comptabiliser des résultats potentiels ...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 15:11

       Message d’intérêt général avec mes excuses à l’auteur du présent article


      J’ai un article qui concerne Demian West en modération depuis le 29 septembre. J’invite tous ceux qui veulent s’exprimer quand à l’opportunité de sa publication à le faire rapidement.

       Pierre JC Allard

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 15:15

       @ L’Auteur : Excellent ! Mais se souvenir du contexte : un système moribond qu’on se prépare à euthanasier dès qu’il aura signé la donation de ses biens...

      Pierre JC Aklard


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 15:15

       @ L’Auteur : Excellent ! Mais se souvenir du contexte : un système moribond qu’on se prépare à euthanasier dès qu’il aura signé la donation de ses biens...

      Pierre JC Aklard


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 15:16

       @ L’Auteur : Excellent ! Mais se souvenir du contexte : un système moribond qu’on se prépare à euthanasier dès qu’il aura signé la donation de ses biens...

      Pierre JC Allard


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 octobre 2008 22:26

       Désole pour ces doublons bien involontaires

       PJCA


    • taktak 3 octobre 2008 14:34

      Analyse intéressante, qui explicite bien certain terme technique. Merci à l’auteur pour ce travail.
      Il me semble cependant que l’on n’explique toujours pas les mécanisme de la spéculation, et surtout les caractéristiques même du systeme qui empeche de réguler ces bulles.

      Le mécanisme est pourtant relativement simple. Sans révolution technologique majeur et sans réforme structurelle (ou augmentation de l’exploitation du travailleur), l’augmentation du taux de profit ne peut que diminuer.
      De ce fait, les débouchés où le capital peut s’investir diminue, conduisant le marché à se deconnecter de la valeur réelle, notamment par la formation de bulle spéculatives, qui sont le point de départ de la crise.

      La crise est aujourd’hui comme par le passé, un choc financier. Et elle est constitutive du capitalisme.


      • millesime 3 octobre 2008 15:42

        Les C.D.S prochaine crise en gestation autrement plus importante que la crise des "subprime"...nous verrons alors que les banques françaies sont "dans le coup"
        Sauve qui peut... !
        lire mon blog


        • Laurent_K 3 octobre 2008 16:31

          D’abord merci pour cet article détaillé et argumenté.

          Je crois comprendre que vous attribuez la crise à un problème temporaire de liquidités mais le fonds du problème me paraît plutôt être un problème de solvabilité. Vous avez très bien décrit le processus par lequel les marchés financiers ont gonflé au delà des fondamentaux de l’économie réelle et il y a aujourd’hui un "rattrapage". La bulle explose et détruit de la monnaie. Des gens qui se croyaient avec une certaine capacité d’achat et s’étaient endettés en se basant sur ce pseudo-patrimoine découvrent que leur capacité d’achat est inférieure à ce qu’ils croyaient et ne peuvent plus payer.

          A moins de leur donner de l’argent pour payer -autrement dit payer à la place des emprunteurs défaillants-, inonder la marché de liquidités ne fera que deux choses :

          1. Limiter le credit crunch (ce qui n’est déjà pas mal)
          2. De l’inflation
          3. Par contre cela ne traitera pas la cause du problème : l’insolvabilité des emprunteurs.
          Par ailleur, faire un plan contre la crise au niveau européen aurait un sens en terme d’échelle mais reste un voeux pieux. L’UE est en train de démontrer à quelle point elle n’existe pas en cas de crise grave :le seul dénominateur commun ces dernières années a été l’ultra-libéralisme économique (du point de vue politique, c’est plutôt de l’autoritarisme) et il est statistiquement improbable qu’on arrive à trouver à 27 (ou est-ce 28 ? je ne compte plus) des règles sur lesquelles tout le monde s’entende. A part de belles paroles bien sûr...



          • Marianne Marianne 3 octobre 2008 17:00

            D’accord avec vous. Il faut distinguer dans cette crise ce qui est conjoncturel, la perte globale liée aux "subprimes" qui ont été à l’origine de la déroute, et ce sui est plus structurel, l’objectif irréaliste des ROE à au moins 15% exigés par la bourse et les fonds, alors que la croissance moyenne mondiale est de l’ordre de 5% depuis plusieurs années et même moindre dans les pays occidentaux.
            Les subprimes n’ont été qu’un catalyseur, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
            Il y a d’autres bulles en latence, comme les LBO et les titrisations de LBO (cf article du Canard Enchaîné du 24 septembre, qui en parle).
            De même en France, la crise immobilière qui s’installe, avec les milliers de gens des classes moyennes piégés par les investissements "Robien" et par les crédits-relais.


          • Jason Jason 3 octobre 2008 17:46

            Très bonne mise au point où l’on constate que l’ampleur du désastre est à la hauteur des risques sans freins pris par les divers acteurs, et ce avec la bénédiction de l’Union Européenne qui fut fière d’emboîter la pas à la démence états-unienne.

            Je crois que les acteurs financiers vont faire le gros dos pendant quelques années, et puis la dance recommencera, plus lentement peut-être, mais ça recommencera. L’économie-casino n’est pas morte, à preuve les tergiversations des deux chambres du parlement US qui prônent le laisser-faire.

            De plus, ce n’est pas l’Europe qui orchestrera le bazar ambiant. L’économie mondiale restant la chasse gardée des US, jusque-là, vu que le monde entier est pris dans la machine infernale de la dette américaine sous forme d’engagements que sont les emprunts d’état (les government bonds) des USA.

            Désolé, mais je vois la suite comme étant grise, chaotique, et sujette à des récidives multiples.


            • Daniel Roux Daniel R 3 octobre 2008 19:47

              Bravo pour ce travail de vulgarisation, ce n’est pas facile d’expliquer les arcanes de la finance avec les mots de tous les jours.

              Je souhaiterais revenir sur les CDS. Ces contrats d’assurance sur des risques financiers passés de gré à gré entre deux entreprises ainsi que sur les réhausseurs de crédits.

              Les CDS représentent 6000 milliards de dollars environ. Le chiffre est énorme et donne la mesure du risque boule de neige dû aux faillites en chaîne que personne ne pourra plus arrêter si elles atteignent un seuil critique.

              Quand aux réhausseurs de crédits, c’est un peu la même chose. Prêter sa bonne notation en garantissant un crédit qui sans cela serait mal noté, un cache-nez en quelque sorte, peu entraîner ces bons camarades intéressés dans des faillites en chaîne, cas de Dexia par exemple.

              En conclusion, l’Europe est loin d’être à l’abri du chaos car nos établissements financiers ne se sont pas privés de ces opérations "lucratives tant que tout va bien". La cupidité entraîne l’imprudence puis la faute.

              Pouvons nous espérer que les procureurs accepteront les plaintes de ceux qui auront subi des préjudices et que justice passera ?

              En tout état de cause, reconnaissons que les gouvernements ont une grande part de responsabilité. Ils n’ont rien fait pour empêcher les financiers de joueur aux apprentis sorciers.



              • non666 non666 3 octobre 2008 20:29

                Sur les agences de notation, une seule remarque : elles dependent toutes d’interets anglo-saxons.

                Or ici, dans notre toute nouvelle crise/banqueroute/krach ce que nous avons, finalement c’est une enorme arnaque sur la valeur reelle de creance titrisées proposées sur les marchés internationaux.

                En proposant son plan de sauvetage , l’administration US rembourse en fait les creances pourries achetées par les banques US. Il ne rembourse surtout pas les creances PRODUITES aux etats unis.

                La diffrence est enorme puisque cela revient au final a avoir exporté des creances insolvables en les maquillant dans des produits compliqués. C’est au sens strict une escroquerie puisque le produit vendu ne correspond absolument pas au produit acheté.

                Les agences de ratings ont participé très clairement a cette escroquerie.
                L’argument des Yankees sera surement qu’elle avait "sous-évalué" le risque et passeront au pire pour imcompetente.

                Nous n’avons pas voulu payer pour leur invasion de l’Irak ?
                Ils nous arnarquent "pour se rembourser"....


                • Marc Bruxman 3 octobre 2008 21:10


                  Je partage "en partie" cet avis. Oui les agences de notations sont très très coupables dans cette crise. Plus que les banques. Mais moins que Greenspan et Bush (taux d’intérêt trop bas de façon aberrante). 

                  Mais oui les agences de notations en foutant un triple A ont aggravés la crise de façon significative. Disons que sans cela, la fin de la récréation aurait été sifflée beaucoup plus tot. Et on aurait pris notre baffe quelques mois plus tot. Mais une moins grosse baffe ! ! !

                  En proposant son plan de sauvetage , l’administration US rembourse en fait les creances pourries achetées par les banques US. Il ne rembourse surtout pas les creances PRODUITES aux etats unis.

                  Effectivement, si le reste du monde n’avait pas racheté ces produits foireux, les américains l’auraient eu beaucoup plus profondément dans le cul. Mais l’exposition des banques européenne est largement moindre que celle des banques américaines. 

                  La diffrence est enorme puisque cela revient au final a avoir exporté des creances insolvables en les maquillant dans des produits compliqués. C’est au sens strict une escroquerie puisque le produit vendu ne correspond absolument pas au produit acheté.

                  Plus exactement :

                  • On a un produit qui est conforme à celui acheté si l’on s’en tient à sa définition compliquée. 
                  • On a un tiers "de confiance" (l’agence de notation) qui ment sur ce produit. 
                  Le client commet l’erreur d’acheter en faisant confiance à cet intermédiaire. C’est une erreur grossiére. D’autant plus que les acheteurs de ces produits étaient outillés techniquement et intellectuellement pour les comprendre. Ils n’ont pas effectué de travail de controle sur le boulot de l’agence de notation. C’est une faute grave ! Pour mettre en considération, cela revient à signer un contrat sans le lire (alors qu’il avait les moyens de le faire) parce que quelqu’un a priori de confiance vous a dit que c’était bien. Dans cette histoire le quelqu’un de confiance a déconné mais celui qui n’a pas lu le contrat mérite également un bon coup de pied au cul. Les agences de ratings ont participé très clairement a cette escroquerie.
                  L’argument des Yankees sera surement qu’elle avait "sous-évalué" le risque et passeront au pire pour imcompetente.

                  Un autre argument c’est que va virer le triple A d’un GSE (Govenement Sponsored Entity comme Fanny Mae ou Freddy Mac). Tout PDG d’agence de notation que tu es, tu es convoqué dans l’heure à la maison blanche ou tu va recevoir une bonne grosse fessée au martinet. 

                  Nous n’avons pas voulu payer pour leur invasion de l’Irak ?
                  Ils nous arnarquent "pour se rembourser"....

                  Ils ont plus à perdre que nous dans cette histoire. Je ne crois pas qu’il faille aller chercher si loin. Les 700 milliards seront bien payés par le contribuable US. C’est COLOSSAL ! Et cela va entrainer une hausse brutale des impôts sur le territoire US sans hausse des services fournis par l’état. Ce qui signifie clairement : Une récéssion potentiellement violente. Par ailleurs, les marges de manoeuvre budgétaire de l’état US se retrouvent réduite comme peau de chagrin. A tel point que McCain a intérêt à laisser Obama se faire élire. Parce que le retrait des troupes américaines d’Irak risque d’être un peu forcé par les événements. De même les municipalités US, qui avaient déja du mal à se financer se retrouvent complétement étranglées par la baisse de l’activité. 

                  Cela condamne également à plus ou moins court terme des géants comme Ford et GM qui vont avoir du mal à se refinancer dans ces conditions de marché déplorables. Or GM pour les américains c’est un symbole. Mais c’est aussi un fait : Les états unis risquent de finir cette crise en ayant anéanti leur industrie automobile. Ce qui va faire en cascade un désastre chez les sous traitants dont certains sont communs avec l’aéronautique. Bref un désastre qui ne servira que les investisseurs étrangers qui reprendront à prix bradés les parties "rentables" de Ford et GM. 

                  Enfin, le plus grave c’est que les états-unis plus que tout autre pays sont dépendents de l’accés au crédit pour le bon fonctionnement de leur économie car culturellement ils font un usage abusif (voir maladif) du crédit. La prochaine victime de la crise est l’industrie de la "carte de crédit" qui fait l’objet d’une titrisation furieuse. Cette industrie n’est pas capable de prendre le relai des "home equity loans" est la capacité maximale des cartes va bientot être atteinte pour de nombreux américains. Cela va créer :
                  • Une explosion des faillites personelles, tout les surendettés vont bientot toucher le mur. 
                  • Une contraction soudaine de l’économie, les gens devant vivre avec ce qu’ils gagnent. (Ca fait des années que les américains ne l’ont pas fait). Avec à la clef, une véritable catastrophe pour le secteur de la distribution. Les "malls", ces centres commerciaux gigantesques que l’amérique compte par centaine risquent de bientot se retrouver désertés avec à la clé, d’énormes licenciement. 
                  • Cette contraction de l’activité risque alors de mettre dans la merde et de jeter dans le surendettement un nombre croissant d’américains qui ne pourront plus rembourser leur carte de crédit. Et la ca va être le troisiéme round de la crise des subprimes. Cela sera aussi le moment de tous les dangers car c’est à ce moment la que les américains risquent de comprendre que leur pays, il y a peu si puissant et prospére a été ruiné par la mauvaise politique de Bush. C’est à ce moment aussi que le maintient dans l’état actuel de l’US Army risque de se poser. D’ou un risque important pour la démocratie. 
                  Bush a pris en 2000 le pays le plus puissant et le plus prospére du monde. Il l’a transformé en 8 ans en un pays du tiers monde. Les américains ne le savent pas encore. Bientot leur armée dans sa forme actuelle ou leur accés à l’espace risquent d’être compromis ce qui terminera "l’empire" comme Emmanuel Todd l’a prévu. Mais c’est un peuple très fier et lorsqu’ils vont se réveiller et demander des comptes, il y en a à Washington qui risquent de trembler très fort. Surtout si l’affaire du 11 Septembre refait surface au même moment. Espérons en tout cas que Obama réussisse à redresser le pays. 


                • Peretz Peretz 3 octobre 2008 21:16

                  Article bien documenté. L’analyse est bonne Mais les politiques n’ont rien fait quand il était encore temps J.Stieglitz avait prédit une catastrophe en disant que telle qu’était la situation elle était inévitable mais qu’on ne savait pas quand ça se produirait. il avait même proposé un système de fonds de réserve qui devait se situer au niveau de 10.000 millairds de dollars ! Le fonds du problème technique est que l’homme ne maîtrise pas le temps, et que comme on sait c’est de l’argent. Au lieu d’attendre que le travail rapporte en relation avec le temps à l’échelle humaine, il veut gagner de plus en plus vite, sans se fatiguer. D’où une valeur de l’effort-travail qui ne correspond plus à la valeur de la monnaie qui est censée le mesurer. Argent virtuel qui ressemble aux assignats d’un autre temps. Rien d’étonnant donc. Si remède, il y a ils devrait être draconnien, ce qui est peu probable avec les politiques libéraux qui sont au pouvoir depuis longtemps. Faute de quoi il y aura des récidives.


                  • grangeoisi grangeoisi 3 octobre 2008 23:49

                    Article très intéressant, ce qui nous change enfin de ceux faits par de bien étranges spécialistes ayant pignon sur rue ici. J’ajouterais que les commentaires étaient bien éclairants aussi.

                    Dans les termes de raccourcis celui de "fausse monnaie" semble avoir une belle cote, décrivant bien ce faux marché ( non je n’emploierai pas la foutue métonymie na !!!!!!!!!!!).

                    On peut se rendre compte de la toute médiocrité des contrôles, si j’ai bien compris des règles ont été bafouées, des bilans mal présentés ou trafiqués furent acceptés et quant aux produits financiers sophistiqués ils ont surtout été adoptés comme des modes plutôt que comme des outils devant être utilisés avec précaution.Bref la quintessence de la vente : vendre du vent !

                    Espérons, espérons que des cadavres ne soient pas encore à découvrir dans les placards !





                    • vieuxcon vieuxcon 4 octobre 2008 00:42

                      très bon article pour vulgariser et analyser les origines et les raisons de la crise.
                      Et pourtant... Je continue à ne pas être d’accord avec vos conclusions. j’en parle depuis plusieurs mois, avec Michel Santi notament, sur Agora, mais avec plusieurs autres acteurs financiers Suisses, dans la vie quotidienne.
                      Malheureusement ou heureusement, le mal est bien plus profond.
                      Il vient de la déconnection complète de la valeur accordée à divers objets, ou professions et de la valeur réelle que ces objets ou professions apportent à la société.
                      Je disais sur un autre post un autre jour, sous forme de provocation ,que j’étais pour l’effondrement du système. Qu’enfin un joueur de foot, ne serait pas mieux payer qu’un ouvrier chez renault, qu’un acteur n’amasserait plus une fortune bien supérieur à celle d’une infirmière, et qu’un président de la république ou celui d’une grande société, n’envierait plus et ne justifierait plus son salaire en le comparant à celui d’un joueur de foot.
                      C’est une provocation certes ; mais... Mais ce sont là les bases par lesquelles il faudra repasser pour pouvoir redonner au capitalisme une raison d’être. Celle de servir une société.
                      Y sommes nous arrivés ? Non ?
                      Alors je suis désolé de vous le dire, mais la crise n’est pas fini. Vendez tout ce que vous pouver pour le transformer en or (ou à la la limite en or noir), Plantez vos choux et vos patates, l’hivers sera long.


                      • pseudo 4 octobre 2008 08:27

                         

                        La crise financière a été planifié et voulu par les grands banquiers.
                        Les grands banquiers nous ont déclaré la guerre, la direction des banques Française interdise tout emprunt aux particuliers et entreprises. Les conséquences une raréfaction des liquidités, toute l’économie devrait se bloquer en fin de cette année.
                        Le directeur de la Banque central européenne Jean claude trichet a augmenté le taux de l’argent, par solidarité avec les américains, il veut créer une crise majeur en europe.
                        Il est urgent de l’interné dans hôpital afin qu’il se fasse soigner.
                        On vous prête de l’argent qui n’existe pas contre une hypothéque et des intérêts réelles.
                        Alors préparons nous à leur répondre ?
                        Il faut interdire le droit d’usure aux banques, seul l’état doit en avoir le monopole des prêts.
                        Si les banques, les particuliers, l’état, les entreprises n’ont plus d’argent, où ont ils détourné nos euros ? Dans quelle paradis fiscal ?

                         


                        • chmoll chmoll 4 octobre 2008 11:51

                          futur gagnant du loto chercher banque étrangère,pour protèger son pognon

                          de préréfence suisse


                          • Antoine Diederick 4 octobre 2008 12:47

                            cet article est un très bon "état des lieux" précédent cette financière.....

                            les banques belges ont peut-être été "attaquées" depuis Londres , là où on connaissait leur faiblesse...(hypothèse de ma part).

                            il y a deux choses à faire et les ’citoyens’ nous tous devons l’exiger : refonder le système financier qui ne fonctionne plus et qui est dangereux, refonder autrement le projet européen, espèrer que les fondamentalistes paléo-conservateur us ainsi que d’autre aux EU, qui veulent reprendre comme valeurs politiques celles des pères de l’Etat fédéral américain puissent se faire entendre un peu mieux....

                            Enfin, la justice doit faire son devoir et instruire pour connaitre les responsabilités.....c’est trop facile de s’en tirer d’une pirouette avec un parachute tout doré soit-il.

                            Très bon article en fait....


                            • Antoine Diederick 4 octobre 2008 12:48

                              correction "cette crise financière" merci pour votre indulgence j’ai perdu un mot en route....


                            • antitall antitall 4 octobre 2008 17:57

                              http://video.google.fr/videosearch?q=L%27Argent+Dette+de+Paul+Grignon&hl=fr&emb=0&aq=-1&oq=#
                               l’argent n’a aucune valeur,si ce n’est la valeur de la dette......à voir absolument !!!


                              • vieuxcon vieuxcon 5 octobre 2008 14:30

                                Reste qu’aujourd’hui il y à une crise et qu’il faudra bien la résoudre. On pourrait dire qu’à partir d’aujourd’hui seule les biens matériels ont une valeur.
                                Les agriculteurs seront ceux qui s’en sortiront le mieux , car ils maitriseront la nourriture. Ceux qui ont un bout de terrain avec une maison dessus devraient aussi s’en sortir, à condition de transformer les pelouses en jardin potager. Mais la majorité de la population va se retrouver totalement exclus et le risque de révolution est énorme. (bon d’accord on à le tazer hier à Nantes, pour le baptême de la crise ..oups pardon du trimaran géant Banque populaire, il y en avait partout, bien visibles. Gendarmes, policiers et même ... Vigiles des fois qu’un péquin se croit autoriser à cracher dans le champagne et les petits fours ou pire encore de s’en octroyer une part) pour la révolution il faudra être rapide de la faux.
                                L’autre problème qu’il faudrait résoudre, c’est l’énergie. Il faudrait du bois pour se chauffer, du vent pour faire avancer nos chars à voile ou des bœufs pour les tirer des bougies pour nous éclairer ou des panneaux solaires etc... ou... du pétrole en attendant mieux, puisque la France à fermer ses mines de charbon.
                                Autre problème, les pays d’Afrique, la Chine, l’Inde, la Russie ont goutés à nos plaisirs raffinés, et ils en veulent aussi leur part.

                                Après ses plaisanteries revenons à la réalité. Tout ce que je vous ai caricaturé plus haut, il va falloir le réaliser au niveau de l’état pour résoudre cette crise : Indépendance alimentaire, et indépendance énergétique. Nous avons le nucléaire, il faudra développer l’éolien, l’énergie marémotrice ou des vagues, le solaire là ou il y a du soleil etc... Et manger les produits locaux, pour éviter d’avoir à payer le camion , le bateau ou l’avion et le pétrole qui va avec.
                                Manger des pommes en automne et des fraises ou des cerises en mai.

                                Et nous voilà soudain fort proche de la taxe carbone, du programme des verts et de son représentant médiatique Hulo. Nous n’avons pas voulu de tout ça préférant un presque avocat qui rêvait d’être acteur. La réalité nous rattrape, la finance et son écran de fumée fait trembler nos dirigeants, et soudain quand le brouillard et les vapeurs d’alcool se dissipent, que nous propose t’on ?
                                Indépendance énergétique et indépendance alimentaire, dans une Europe rétrécie à 4.
                                Et surtout, surtout, empruntez. A taux zéro bientôt vous verrez, surtout éviter l’écroulement brutal d’un système qui nous montrerait que tout ça ce n’est que du vent, du baratin. Si le plus grand dément de l’asile le plus proche de vous n’est pas à la place de Sarkozy, c’est tout simplement par ce qu’il était un moins bon acteur.


                                • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 18:32

                                   mr Bouton toujours en poste alors que mis en examen pour fraude aggravée...

                                  Fortis cleané par l’argent des français et racheté par la suite par BNP une fois que nous épongeons les dettes !

                                  Livret A lancés à coup de pub dans toutes les banques pour ramasser les fonds de tiroirs, afin que nos banquiers aient de l’argent frais !!

                                  privarisation qui permettent à certains de regarnir leurs tiroirs !!

                                  Crise vous avez dit crise !! pour les pauvres cela existe, pas pour les biens placés, les initiés !!

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