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Sortir de la crise ?

Le Traité de Lisbonne va-t-il voler en éclats ?

L’article 107 du traité de Lisbonne proscrit les aides des Etats, ce qu’ils font actuellement, en sauvant les banques menacées de faillite (DEXIA) :
«  sont incompatibles avec le marché intérieur (…) les aides accordées par les États (…) qui menacent de fausser la concurrence ».
La loi « naturelle » des marchés consisterait pourtant à ce que ces organismes fianciers assument entièrement leurs risques.

Précisons que selon l’article 130 suivant du traité de Lisbonne, il est interdit de solliciter une aide de la BCE :
« Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions et des devoirs qui leur ont été conférés par les traités et les statuts du SEBC et de la BCE, ni la Banque centrale européenne, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. »

Pourtant c’est bien la BCE qui a apporté des garanties ou des liquidités au système bancaire en perdition !

Par ailleurs on peut rappeler que des articles du traité de Lisbonne proscrivent toute régulation des mouvements de capitaux, qui sont bien à l’origine de la crise actuelle :

Article 63
« Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres, et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. »
Article 206 :
«  Par l’établissement d’une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l’Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres. »

Les messages du « sauve qui peut », du « chacun pour soi », que Sarko vient de recevoir de l’Irlande et de l’Allemagne pour le sauvetage des organismes financiers, les projets de régulations futures des mouvements de capitaux, des excès du capitalisme débridé issu du consensus de Washington et des traités de Maastricht suivi de celui de Lisbonne montrent par l’absurde que les discours actuels des gens qui nous gouvernent, ne sont qu’impostures.

Il est curieux que les commentaires des ténors de gauche du PS ne font pas état de ces articles. Il est vrai que les parlementaires de gauche ont voté en majorité la ratification du traité de Lisbonne. Pompiers pyromanes, ils ont la mémoire courte ! Les marges de manœuvres des gouvernements sont courtes, entre respecter ces articles et réguler le marché financier international.


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1 réactions à cet article    


  • Botsu 18 octobre 2008 18:10

    On est plus à une contradiction près en ce moment, mais vous faites bien de la relever.

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