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Accueil du site > Actualités > Economie > Retour sur le krach de 1929

Retour sur le krach de 1929

Parce que les crises du capitalisme peuvent aussi être déclenchées par les aléas de la politique publique, cet article se propose de revenir sur un épisode oublié, et pourtant fondamental, du krach de 1929.

A l’occasion de la crise actuelle, il est régulièrement fait usage d’une imagerie populaire du krach de 1929 : la crise de l’époque trouverait son origine dans le fonctionnement débridé du capitalisme et ne pouvait être solutionnée que par l’intervention de l’Etat. Comme pour la crise actuelle, cette imagerie oublie volontiers les erreurs de politique publique qui sont bien souvent une cause majeure de la crise (mais aussi de son aggravation), à côté des erreurs de marchés. Il est donc important de rappeler certains éléments historiques pour que certains mythes ne se propagent pas et que des erreurs ne soient pas répétées.

Il ne faut jamais oublier l’importance des anticipations des acteurs face à la politique publique. Cette dernière génère en effet des incitations, des « règles du jeu », et ne laisse donc pas les agents économiques sans réaction. Les changements de politique publique entraînent des changements d’incitations, auxquels les acteurs répondent logiquement par des changements de comportements. La préparation d’une nouvelle législation qui surtaxe l’investissement dans tel secteur X entrainera par exemple que les investisseurs y anticipent des baisses d’opportunités de profit et se détournent de ce secteur. Partant de cette réflexion, il se trouve un point essentiel qui est très souvent omis sur les origines de la crise de 1929.

Comme l’a expliqué Alan Reynolds (1), en 1929 les acteurs des marchés financiers ont été affolés par les perspectives d’une loi protectionniste, le « Smoot Hawley Act ». Cette loi entendait augmenter les droits de douanes sur des centaines de produits et de marchandises importés aux Etats-Unis, dans le domaine agricole comme ailleurs. Elle a été discuté durant l’été et trois jours avant le Jeudi noir (24 octobre 1929), le Sénat rejette une demande de limitation des augmentations de droits de douanes agricoles, indiquant clairement sa position protectionniste. La nouvelle est relayée le 23 octobre, veille du Jeudi noir. Le 28 des sénateurs en appellent au Président Hoover pour faire passer la loi protectionniste et les journaux financiers titrent sur les reflux massifs de capitaux européens : le lendemain sera le mardi noir. En dépit d’une pétition de plus de 1000 économistes et d’une soirée à la maison blanche passée par Henry Ford à inciter le Président à opposer son veto, Hoover signera finalement le Smoot Hawley Act le 17 juin 1930. La bourse baissera alors de plus belle.

La logique protectionniste du Smoot Hawley Act était contre-productive et les investisseurs le savaient bien. Avant que l’Amérique ne s’effondre du fait de cette loi, ils ont préféré retirer leurs investissements financiers, précipitant d’ailleurs de ce fait encore plus la chute américaine et mondiale. Même si l’économie n’était pas à l’époque aussi mondialisée qu’aujourd’hui, il était évident qu’au-delà des effets positifs visibles et à court terme (pour les industries sélectionnés qui allaient être protégés), se profilaient logiquement les effets pervers de cette loi, bien plus considérables.

En effet, d’abord les autres nations allaient bientôt engager des représailles protectionnistes, entretenant ainsi une spirale de montée des protectionnismes : Canada, Suisse… ce sont trente cinq pays qui ont réagi. Ensuite les entreprises américaines important des biens intermédiaires surtaxés par les nouveaux droits de douanes allaient voir leurs coûts s’envoler, ce qui n’était bon ni pour leurs embauches, ni pour leurs consommateurs.

Enfin un argument, rarement mis en avant, est fondamental pour comprendre l’effondrement. C’est que le degré de spécialisation dans une économie, et par conséquent la rentabilité des investissements caractéristiques de ce niveau de spécialisation, dépendent de l’étendue du marché (la demande). En effet, on n’utilise par exemple pas le même nombre d’intermédiaires et de machines pour produire 100 voitures ordinaires et pour en produire un million. Dans le deuxième cas, le degré de spécialisation ou de division du travail, est bien plus élevé : on utilise des machines plus complexes, avec des procédures de production plus complexes faisant appel à une division du travail plus élevée. Ainsi, des investissements importants en machines et/ou en sous-traitance (reflétant un degré élevé de spécialisation) sont rentabilisés pour un marché très étendu, mais pas pour un petit marché : il ne serait pas rentable de monter une usine très complexe pour fabriquer 100 voitures ordinaires pour alimenter seulement le « petit marché » que représente un village.

Or, le fait d’augmenter les barrières commerciales réduit par définition la taille du marché. Tout à coup des entreprises dont le capital reflétait un degré de spécialisation et de division du travail adapté à un marché mondial relativement libre, se retrouvaient avec un marché qui avait été rétréci par les mesures protectionnistes réciproques. Très clairement, elles n’étaient plus rentables pour ce marché, elles n’étaient plus « économiques » : leur capital était inadapté. Avec les discussions sur le Smooth Hawley Act, les investisseurs financiers ont donc anticipé que nombre d’entreprises, comme l’économie US, allaient se trouver dans cette situation. La seule préparation de cette loi a déjà donc induit des anticipations de la part des investisseurs, qui se sont exprimées à l’occasion de krachs.

D’autres politiques publiques peuvent expliquer le déclenchement de la crise de 1929, telle que la politique monétaire - expansionniste puis soudain restrictive (comme pour la crise actuelle). Et d’autres politiques publiques peuvent expliquer l’aggravation de la dépression, notamment certaines politiques très interventionnistes qui ont eu pour effet d’empêcher l’économie de s’adapter : augmentation des impôts et de la progressivité de l’impôt sur le revenu (extrêmement nocive pour les incitations des entrepreneurs), gels des salaires, introduction de mesures de planification. Il faut noter, contrairement à l’imagerie populaire encore, que ces interventions ont eu lieu sous les présidents Hoover comme Roosevelt : la philosophie du « New Deal » a en réalité commencé sous Hoover.

Il faut donc conserver en mémoire les faits historiques pour éviter certaines interprétations simplistes de la crise de 1929, mais aussi de la crise actuelle. Les politiques publiques ont dans chaque cas leur part de responsabilité, à côté de celle des marchés. L’épisode du Smooth Hawley Act est un exemple à méditer. En particulier à l’heure où certains, en Russie mais peut-être aussi aux Etats-Unis, sont tentés par le protectionnisme.

(1) Alan Reynolds : "What do we know about the great crash", National review, novembre 1979.


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80 réactions à cet article    


  • Tonton Tall 24 janvier 2009 17:41

    Complètement faux...

    Hoover était un libertarien ( comme l’auteur de ce billet ? ) ce qui a fait perdurer cette crise jusqu’à ce que Roosevelt le remplace 4 ans + tard ( en 1934 ) et lance le new deal ( intervention massive de l’état à divers niveaux ).

    Quand à la cause essentielle de la crise de ’29, elle est du même type que celle des subprimes, à savoir : une bulle de crédits accordés sur des valeurs censées monter indéfiniment, sauf que que là, c’était pour acheter des actions qu’on prêtait, et non de l’immobilier.

    Le marché est un animal stupide, myope et ammoral. Il doit être absolument régulé et on en est très loin.
    Pour l’instant c’est du pur Las Vegas. La spéculation, je la vois tous les jours à l’oeuvre.


    • Emmanuel Martin 24 janvier 2009 17:49

      Bonjour,
      Votre réaction est un peu rapide.
      1. Je ne dis pas que les marchés n’ont pas de rôle à jouer dans la crise, comme cela est précisé dans l’introduction et dans la conclusion. Le marché est amoral, ce qui peut parfois s’avérer immoral, je ne le cache pas. Les acteurs de la finance peuvent se révéler être des escrocs de Las vegas, absolument. Cela ne remet pas en cause mon analyse, qui n’est pas plus partiale que ça.
      2. Hoover n’était pas libertarien sinon il n’aurait jamais signé une loi aussi protectionniste entre autres.
      Pourriez-vous prendre la peine de démontrer que ce que j’’écris est "complètement faux" avec des arguments historiques et théoriques SVP.
      Merci
      EM


    • Tonton Tall 24 janvier 2009 18:13

      Le fonctionnement du marché est forcément multi-causal, mais toutes les causalités n’ont pas le même poids, loin s’en faut.
      Vous avez cité des facteurs peut-être pas faux mais assez secondaires, dans le sens que s’ils avaient été absents, le krach aurait eu lieu quand même. Car la bulle du crédit sur l’achat d’actions devait éclater....
      et elle l’a fait et s’est prolongée 4 ans à cause de ces imbéciles de libertariens qui conseillaient Hoover.

      Mais pour un lecteur non-averti, votre billet brouille un peu cette vision synthétique et réelle des choses.
      Voilà, c’est tout ce que je voulais dire.

      Bon w-e.


    • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:38

      Je ne propose pas une vision synthétique sur la crise de 29. Je rappelle juste un point, en expliquant qu’il y a d’autres facteurs. Et j’ai pris le soin de mentionner en introduction et en conclusion que les marchés sont aussi fautifs.
      Hoover n’a pas été "libertarien". La crise n’a pas été "solutionnée" par le New Deal.
      Je pense qu’une des causes importantes à l’époque a été la politique monétaire d’argent bon marché jusqu’en 1928, qui comme qujourd’hui a nourri des bulles spéculatives. Effectivement les discussions sur le Smoot-Hawley ont sans doute précipité le crash qui aurait sans eu lieu, mais peut-être les corrections auraient-elles été moins brutales... (je me pose la question).
      bon dimanche


    • Tonton Tall 25 janvier 2009 23:17

      désolé, mais c’est une technique de propagande tout-à-fait classique que de souligner et développer certains points de détails pour soutenir une antithèse et passer très laconiquement sur l’essentiel de la thèse afin de pouvoir dire ensuite "j’en ai parlé"...
      mais que reste-t’il dans l’esprit de la personne qui vous a lu et qui ne connaît pas la crise de ’29 ?
      une idée globale passablement embrouillée, voire complètement fausse
      et vous le savez...


    • pallas 24 janvier 2009 18:13

      C’est article ininteressant, car la crise que nous subissons est pire que celle de 1929, donc il n’est pas besoin de lire un manuel d’histoire pour savoir ce qui c’est passé, car nous la vivons et en mieu, car les tensions internationales, sont bien pire

      J’aime l’histoire et je suis heureux de vivre dans la Periode clée de l’humanité, la periode la plus importante de toute l’histoire humaine, tellement de chaos, de haine, de destruction, de folie, avec la terre qui se meurt, c’est un magnifique tableau




      • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:32

        Je ne sais que répondre...
        La crise actuelle n’est, pour l’instant, pas pire que celle de 29. Il n’y a pas encore de fascites dans les rues d’Allemagne et d’Italie.


      • ARFF 29 janvier 2009 07:02

        les fascistes ne sont plus dans la rue parce qu’ils ne savent plus marcher, les fascistes sont aujourdhui en voiture ! :)
        en italie : recrudescence des actes de violence racistes et ostentatoirement fascistes) , et surtout ils sont au gouvernement et à la municipalité de Rome, il vous en faut plus ?


      • Forest Ent Forest Ent 24 janvier 2009 18:37

        A chaque fois je lis ce genre de trucs, je suis content d’être PhD en math et pas en éco. smiley

        Ca doit être pour ça que ce genre d’économiste n’a pas vu venir la crise de 2007.

        M l’auteur, vous n’avez pas compris grand chose à cette histoire, pas plus qu’à ce qui se passe aujourd’hui. A votre avis, pourquoi ces pays se sont-ils soudain pris du besoin de protectionnisme ? Et à votre avis, quelle autre solution va avoir la nouvelle administration démocrate pour sauver Ford et GM ?

        Vous vous attachez aux seuls symptômes et ne voyez pas le déséquilibre massif capital/travail que permet la mondialisation et qui asphyxie la demande. Le rôle principal de la mondialisation (Urugay round et totale liberté de circulation du capital) est justement d’annihiler le rôle régulateur des états.


        • Emmanuel Martin 24 janvier 2009 18:52

          Des économistes ont vu venir la crise et annonçaient que la politique monétaire irresponsable aux USA aurait des conséquences néfastes. En fait, ce qu’on appelle la théorie autrichienne du cycle prédit exactement ce qui s’est passé et des économistes de cette obédience, marginaux, avertissaient du risque d’écroulement du chateau de cartes.

          Comme je ne suis pas mathématicien mais économiste, j’ai justement fait des recherches sur le sujet avant de m’exprimer, ce qui m’a permis de "comprendre quelque chose" justement, et de vouloir le partager.

          Je ne m’attache justement pas aux symptômes. Les déséquilibres générés par certaines politiques (politique monétaire notamment qui a voulu financer la croissance avec du crédit et non pas de l’épargne, ou politique sociale d’accès à la propriété via Fanny Mae et Freddie Mac) sont d’ailleurs en cause.

          Oui il y a un déséquilibre capital/travail. Est-il du uniquement à la mondialisation ? je vous invite à y réfléchir.


        • Forest Ent Forest Ent 24 janvier 2009 19:08

          politique sociale d’accès à la propriété via Fanny Mae et Freddie Mac

          Vous aussi allez nous resservir le vieux plat du CRA ? Ca manquait... Les GSE étaient 100% privées. D’aucuns ont cru en une garantie implicite ? C’est tout le libertarianisme : bénéfices privés et pertes publiques. Et surtout pas de sanctions : aucun administrateur de GSE n’a été inculpé.


        • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:29

          Elles étaient effectivement chapeautées par le Housing and Urban Department, avec des objectifs précis en termes de couverture hypothécaire. (voir par ex http://online.wsj.com/article/SB122298982558700341.html)


        • gdm gdm 25 janvier 2009 14:47
           
          @Forest Ent
          Les libertariens ne demandent aucune intervention étatique dans l’économie. Vous ne pouvez donc pas valablement dire que les libertariens voudraient que l’Etat rembourse la perte des investisseurs. Vous confondez une "société d’économie mixte" et une entreprise commerciale privée. Les actionnaires d’une entreprise commerciale privée perdent leur mise. Une société d’économie mixte est renflouée par l’Etat, puisqu’il en est le véritable commanditaire.

          C’est ainsi que l’Etat américain était le véritable commanditaire des garanties données par Freddie mac et fanny mae. Il était légitime que l’Etat US honore son engagement et paye pour éviter la déconfiture de ces deux institution para-étatiques. Cet argent versé par l’Etat US est allé, in finé, aux pauvres, principalement noirs, que l’Etat US avait décidé d’aider.

          Votre formule "bénefice privé, pertes publiques" est ici bien mal choisie0. En effet, les vrais beneficiaires de cet argent étatique furent des américains pauvres, et non pas des entreprises. Cela était une décision purement politique.

        • Forest Ent Forest Ent 25 janvier 2009 21:03

          @ M Martin & gdm

          J’en ai assez de ce vieux mythe auquel les libertariens se raccrochent et qu’on est obligé de démonter ici article après article. Normalement, les lecteurs réguliers d’AV devraient être vaccinés depuis le temps. Ca ne fait jamais que deux ans qu’on en parle ici. Et je n’ai jamais vu les libéraux ni les libertariens s’en émouvoir avant la faillite de fin 2007.

          Elles étaient effectivement chapeautées par le Housing and Urban Department, avec des objectifs précis en termes de couverture hypothécaire.


          Ok, faisons semblant d’y croire. Vous venez de démontrer qu’un marché financier libre ne peut pas exister. Les GSE n’évaluaient pas leurs risques ? Axa, qui n’est pas américain et possédait 8% de FNM ne s’est jamais posé de question sur sa valeur quand il a acheté ? C’est la diatribe la plus violente contre le capitalisme que j’aie lue. smiley

          Les libertariens ne demandent aucune intervention étatique dans l’économie.


          Si, si, ils sont tous à pleurer au secours maintenant.

          Vous ne pouvez donc pas valablement dire que les libertariens voudraient que l’Etat rembourse la perte des investisseurs.

          Je n’ai pas encore vu de banquier refuser une aide d’état. C’était pourtant les mêmes qui gueulaient comme des putois il y a 2 ans parce qu’on ne les laissait pas tranquilles.

          Vous confondez une "société d’économie mixte" et une entreprise commerciale privée. Les actionnaires d’une entreprise commerciale privée perdent leur mise. Une société d’économie mixte est renflouée par l’Etat, puisqu’il en est le véritable commanditaire.


          Les états renflouent actuellement des entreprises 100% privées. Il est dans la logique du libertarianisme de finir en collusion avec le staff politique. Comme dans le nazisme. Il n’y a pas une si grande différence avec les soviets.

          Cet argent versé par l’Etat US est allé, in finé, aux pauvres, principalement noirs, que l’Etat US avait décidé d’aider. Les vrais beneficiaires de cet argent étatique furent des américains pauvres.


          Je rigole, mais au fond cette phrase est écoeurante. C’est une "aide" de pousser au surendettement à taux usuraires ? C’est une "aide" que les pauvres payent leur maison beaucoup plus cher que les riches ? En France, à la place, on avait le logement social. C’était vraiment étatique. Vraiment interventionniste. Et au fond infiniment moins pourri.

          Désolé pour vous, le libertarianisme a encore une fois fait ses preuves. Mais surtout désolé pour tous les pauvres clampins qui vont payer la note.


        • Olga Olga 25 janvier 2009 21:18

           Juste une question : J’ai entendu parler d’un plan de 10 milliards pour injecter des liquidités (afin d’obtenir des fonds propres suffisamment solides pour relancer l’attribution de crédits par les banques ? ) dans les banques. D’où vient cet argent ? Qui le génére ? 


        • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 21:39

           Vous "démontez" article après article ? L’orgueil vous fait une tête comme une baudruche. Quels sont "les libertariens" qui pleurent après l’état ? Des noms.... vite.


        • gdm gdm 25 janvier 2009 22:33
           
          @Forest Ent
          vous prétendez que les libertariens demanderait le secours de l’Etat. Votre affirmation n’est pas fondée. Aucun directeur de banque est libertarien. Vous ne verrez aucun libertarien demander que l’Etat donne de l’argent aux banque. Vous vous trompez donc sur ce point.

          Vous vous étonnez que les libertariens n’aient pas dénoncé ces subventions nommées "subprime". Un libertarien ne dirige pas une banque. Ce n’est pas son role de verifier la valeur de chaque actif, parmi des millirs d’actifs. Seul un banquier peut savoir ce qu’il achète. C’est sa responsabilité de banquier. Votre étonnement est donc hors de propos.

          Vous confondez libertarien et banquier. C’est une erreur. revoyez votre vocabulaire.

          Vous ignorez tout des libertariens. Et vous confondez l’intrusion la plus obsence de l’Etat dans les entreprises avec la doctrine des libertariens. revenez sur Terre. ne confondez pas les acteurs que vous croyez voir dans cette crise. sachez qu’il n’y a pas de libertariens. Ils sont principalement universitaires. et pas banquiers.

        • MarcDS MarcDS 25 janvier 2009 23:06

          Il faut donner raison aux vrais libertariens sur ce point, c’est qu’ils ne demandent pas l’aide de l’Etat. Il y a eu quelques sénateurs états-uniens, libertariens convaincus, pour trouver scandaleux que leur gouvernement intervienne dans le sauvetage des banques. Ce sont des disciples de Friedman, adeptes du choc économique qui balaie une économie "impure" pour la remplacer par une économie totalement libérale. Les dictatures chilienne et argentine des années 70, entre autres, sont à mettre à l’actif des friedmaniens.
          Bref, ce sont des fous dangereux capables de prétendre qu’un système basé sur la cupidité et laissé à lui-même peut engendrer une société meilleure, les dégâts politiques et sociaux étant passés par pertes et profits.


        • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 23:29

           Ca, c’est le brouet de "la stratégie du chocolat".


        • Forest Ent Forest Ent 26 janvier 2009 00:23

          @ Peripate

          L’orgueil vous fait une tête comme une baudruche.

          L’orgueil ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Mais l’écoeurement, certainement. Le plus grand sinistre en 80 ans, et bizarrement aucun responsable. Tous cachés derrière de grands mots.

          Nous savions pour beaucoup que le système financier était pourri. Nous l’avons dit. Pas vous. Vous l’avez défendu. Vous vous êtes cachés comme vous continuez à le faire derrière des mots et des idées générales et somme toute oiseuses. Il ne fallait pas critiquer le "libéralisme". Maintenant le "libertarianisme"....

          Derrière vos grandes théories, vous semblez n’avoir aucune idée de comment fonctionne le monde réel. Un monde de bisounours sans état et avec du business propre, on n’y croit déjà plus en CM2. Supprimer le rôle de l’état, c’est dans un premier temps favoriser les mafias, seule organisation des communautés sans lois, dans un deuxième temps permettre qu’elles achètent les dirigeants politiques, ce que nous venons de voir grandeur nature aux US.

          A critiquer l’existence de l’état plutôt que la manière dont il est géré, vous évitez soigneusement le monde réel et les choses sérieuses. Et finalement, tout ça pour dire "c’est la faute aux noirs", oui, ça m’écoeure.

          Que l’on juge les administrateurs des GSE. Que l’on juge Bush et Cheney. Après on parlera théorie.



        • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 00:37

           J’ai défendu le système financier ? Première nouvelle. Et contrairement à ce que vous affirmez, j’estime que l’état a un grand rôle à jouer : assurer la liberté, faire respecter la propriété, assurer la sécurité, et faire barrage à l’oppression. Sauf que ce rôle, il le remplit très mal. Il étouffe les libertés, l’imposition excessive est un déni du droit de propriété, la police n’est pas sur le terrain et préfère faire peur aux gens et plier des cocottes en papier. De deux choses l’une, soit il remplit ce rôle et il est légitime, soit il ne le remplit pas, et vous voyez la conclusion.

          La question est que l’état démocratique n’existe que le temps que les électeurs s’aperçoivent qu’ils peuvent se voter des rentes. J’ai encore la faiblesse de penser que l’état peut être sauvé, s’il fait ce pour quoi il est nécessaire.Le reste doit être dépolitisé.


        • ZEN ZEN 24 janvier 2009 18:54

          @Forest

          Tout à fait
          Beaucoup économistes ont le nez dans le guidon


          • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:27

            Absolument d’accord avec vous. Mais pas tous les économistes. Le conseiller de Ron Paul par exemple, avertit depuis 2002 de l’imminence de la crise aux USA dans une économie fondée sur le crédit. Il s’inspire de la théorie autrichienne du cycle. Vous pouvez le voir par exemple ici contre Arthur Laffer dans un débat très intéressant l’été 2006 : http://fr.youtube.com/watch?v=2I0QN-FYkpw
            Rares sont les économistes qui comprennent les effets réels des politiques monétaires.
            Vous pouvez lire Von Mises sur la théorie autrichienne du cycle : http://www.unmondelibre.org/node/522


          • Alain-Goethe 27 janvier 2009 12:42

            +1

            Bonjour Zen !

            Nous habitons tous 2 dans le 62 .. J’ai déjà apprécié certains de vos CMTS

            Je vous invite à consulter l’article 50560, paru dans " Citoyenneté "  : " Crise de la démocratie : Responsabilité et Collusion des partis politiques

            Bonne journée


          • rofo 24 janvier 2009 19:26

            Monsieur l’auteur

            C’est justement parceque vous êtes docteur en économie que je ne crois pas un mot de ce que vous racontez...

            Et vous verrez que les frontières se fermeront très bientot, que les ouvriers seront moins en concurrence avec d’autres ouvriers payés 20 fois moins ... alors que les grandes entreprises ont les lois pour se protéger car elles ont l’argent pour acheter "l’honneteté" de nos politiques.

            rendez vous dans 2 ans .


            • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:08

              Je vois que vous êtes un nostalgique des années 30... J’espère que cela ne se passera pas ainsi justement, sinon dans deux ans justement le rendez-vous risque d’être encore plus triste.


            • murie 25 janvier 2009 02:17

              Ironiquement et selon l’historien américan Scott Reynolds Nelson, cette crise ressemblerait davantage à celle de 1873 ! Voir les articles suivants (liens) :

              1873, la véritable grande dépression (Traduction)
              La dépression de 1929 n’est pas le bon modèle pour la crise économique actuelle.
              La référence en matière de crise est aujourd’hui fournie par 1929. L’historien Scott Reynolds Nelson, dont la mémoire est par nature plus longue que celle des médias, nous rappelle le précédent de 1873, qui pour lui est l’archétype de la grande dépression née d’une bulle de crédit, et dans laquelle il voit de nombreux parallèles avec la situation actuelle. Reynolds met également en garde contre les conséquences de ces crises dévastatrices. A l’époque, la recherche de boucs émissaires avait provoqué une recrudescence de l’antisémitisme et allumé des pogroms en Europe de l’est. (ContreInfo, 20 Nov. 08).
               
              Sources :
              Contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2357
              The Chronicle : http://chronicle.com/temp/reprint.php?id=477k3d8mh2wmtpc4b6h07p4hy9z83x18
              (The depression of 1929 is the wrong model for the current economic crisi
              , S. R. Nelson, from the issue dated October 17, 2008)



              • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 10:05

                Merci pour ce commentaire constructif.
                Mon but n’était pas de dire que la crise d’aujourd’hui est exactement la même que celle de 29. Il était juste de démontrer que ce n’est pas simplement les "marchés" qui peuvent être à l’origine de la crise mais aussi, à côté d’eux, certaines politiques et les incitations qu’elles génèrent.
                Cependant, il y a eu es erreurs de politique monétaire qui expliquent en partie la crise de 29 et la crise actuelle, ainsi que des bulles spéculatives, même si ces deux crises sont très différentes.


              • MarcDS MarcDS 25 janvier 2009 10:56

                Je vous accorde qu’il est toujours intéressant d’aller chercher en amont les causes réelles d’un problème. Je vous propose donc de ne pas vous arrêter aux changements de politique publique que vous citez, mais de nous expliquer aussi pourquoi ces décisions ont été prises. A moins que vous ne craigniez que ce que vous qualifiez de causes majeures des crises de 29 et d’aujourd’hui n’apparaissent dès lors plus que comme des réactions, sans doute tardives, peut-être maladroites, à l’évolution "naturelle" du capitalisme vers toujours plus de marchés et toujours moins de contraintes sociales et environnementales ?


                • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 11:04

                   Un article d’économie sur Avox ! Bravo. De la confiture autrichienne pour des cochons marxo- keyneisiens, c’est un peu du gaspillage, mais c’est méritoire quand même. smiley


                  • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 14:53

                    Evitons ce genre de qualificatifs. L’idée est de faire avancer le débat.


                  • Olga Olga 25 janvier 2009 15:08

                    par Le péripate (IP:xxx.x23.208.195) le 21 janvier 2009 à 19H17 

                     
                    Je le dis et le redis : insultes et moqueries me sont indifférentes. Elles ne révèlent que la vacuité de ceux qui y ont recours.

                  • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 16:59

                     L’expression "donner de la confiture aux cochons " est un vieil adage populaire. Les quelques personnes de bonne foi qui voudraient bien faire l’effort d’une réflexion sont vite dissuadés par les aboiements des chiens de garde de la rente étatique qui s’emploient à faire taire toute pensée dissidente, par insultes, moqueries et attaques personnelles. Ce sont toujours les mêmes, ils sont tous en désaccord entre eux, mais se retrouvent comme un seul homme pour vomir sur le libéralisme. Pensez que la Bible ici est "La stratégie du choc" de Klein, et vous aurez une idée du crétinisme économique régnant. 


                  • antireac 25 janvier 2009 17:44

                    Vacuité non
                    la certitude c’est plus sûr


                  • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 15:11

                    Je tentais au contraire d’avoir une vision équilibrée (voir introduction et cnclusion). Je développais simplement un aspect. Oui, l’intervention peut parfois générer des perturbations. Il n’y a rien de machiavélique à dire ça.


                  • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 17:43

                    Oui je suis libéral, oui j’écris sur www.unmondelibre.org (j’ai fourni des liens vers ce site et vers cato). Mon article porte sur un élément de la crise de 29, et oui mon introduction est équilibrée. J’y reconnais que les marchés ont leur part de responsabilité. Mais actuellement ce n’est pas "le problème" puisque tout le monde est d’accord là-dessus. Peu de monde ne veut parler des responsabilités publiques par contre. Eh bien moi j’en parle. Et j’en discute ouvertement.


                  • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 17:56

                     Là, vous avez un exemple de la technique : faute de pouvoir valablement fournir une critique cohérence du message, c’est le messager qui est attaqué en comptant sur des réflexes pavloviens acquis de longue date. Par association d’idée, écrire "Friedman" fait automatiquement penser à Pinochet. Ils sont très forts à ce jeu là.


                  • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 18:39

                    Je suis libéral, au sens classique du terme. Je ne suis pas "anarcho-capitaliste". Je m’occupe de la publication et je contribue à www.unmondelibre.org. J’ai un doctorat en économie, économie qui comprend divers courants qui vont de la "droite à la gauche. Je signerai plus clairement mes prochaines contributions.
                    Cet article n’est pas "idéologique" : je ne nie pas qu’il y ait des erreurs de s marchés comme je le rappelle en intro et en conclu. Je veux juste rappeler, à un moment où tout le monde se concentre sur les erreurs de marchés, qu’il y a aussi des erreurs de politique publique, en 29, comme dans la crise actuelle. Vous pouvez y voir de l’idéologie : je tente juste de faire que le débat soit plus équilibré, encore une fois sans nier l’importance des erreurs de marchés. Il me semble que les éléments historiques sont plutôt intéressants.
                    Parce que je suis libéral on ne pourrait pas discuter avec moi et je n’aurais que des mensonges à la bouche ?
                    Où est donc l’idéal de débat prôné sur ce forum ?
                    J’ai la sensation que certains ont justement une position idéologique en jetant à la poubelle ce que j’ai à dire tout simplement parce que cela remet en cause leurs a priori. C’est bien dommage.


                  • Olga Olga 25 janvier 2009 19:10

                    Il paraît que le Cato est financé par le Qatar, en catimini. smiley 


                  • Baltar 5 février 2009 15:46

                    Ben voyons, lorsqu’un socialiste fait l’apologie de l’Etat c’est du journalisme citoyen et lorsqu’un libéal ou un libertairien présente ses idées c’est de la propagande. Et ça vient donner des leçons sur la manipulation du language...


                  • gdm gdm 25 janvier 2009 12:02
                     
                     
                    @Emmanuel Martin
                    Vous dites que "les crises du capitalisme peuvent aussi être déclenchées par les aléas de la politique publique". Votre expression "crise du capitalisme" est contestable. Le capitalisme est une théorie décrivant les principes d’un système de production. Cette théorie, fondé sur le respect de la propriété et du contrat, est immuable, quelle que soit l’époque.

                    Cette expression "crise du capitalisme" est un abus de langage. C’est un "mot-virus". C’est à dire un terme faux, et qui véhicule un message faux à chaque fois que qq ’un l’utilise. La confusion est entretenue entre une théorie intellectuelle et ce même qualificatif pour désigner un système économique dominé par les actions aléatoires de l’Etat. L’Etat confisque la moitié de la production des citoyens pour prétendument la redistribuer. L’Etat est l’agent économique majeur et, par nature, spoliteur donc anti-capitaliste.

                    Vous pouvez parler d’une "crise du marché", voire même d’un "échec du marché", mais pas d’une "crise du capitalisme". A chaque dysfonctionnement du marché, il faut en rechercher la cause dans un dysfonctionnement de l’Etat. Invariablement, on trouve la cause de ce dysfonctionnement soit dans une loi contestable, soit dans une décision étatique.

                    Lorsqu’il existe des droits de propriété suffisamment bien définis, c’est à dire exclusifs et cessibles, les défaillances du marché ne proviennent que de l’action de l’Etat. La raison en est que, lorsqu’ils sont libres d’agir, les individus eux-même sont les mieux informés pour agir dans le but d’accroître leur satisfaction et leur richesse. Plus le client est demandeur, plus grande est la création de valeur pour le vendeur et pour l’acheteur. La main visible de l’Etat contrarie, par sa nature spoliatrice, la main invisible du marché.

                    Votre thèse sur un projet de loi protectionnisme est très intéressante. Si elle est confirmée par les faits, elle serait un élément important de compréhension de l’enchaînement des causes de la crise de 1929. La thèse explicative de la crise de 1929 la plus solide est la thèse, que vous mentionnez, de la restriction soudaine du crédit. Cette restriction du crédit par la FED fut d’autant plus stupide que l’activité économique était saine et prospère. Les économistes d’aujourd’hui confirment qu’il n’existait aucune bulle spéculative.

                    Il est probable que ce projet de loi protectionniste inquiéta ceux qui savaient les méfaits du protectionnisme. Mais, un financier n’est pas un économiste. Les financiers d’alors avaient-il une connaissance suffisante des lois de l’économie pour avoir une telle crainte ? Que disaient les analystes financiers dans les journaux sur le protectionisme ? De plus, la loi était encore en débat. Certes, l’incertitude juridique effraie les investisseurs, qui peuvent alors renoncer à leurs projets. Mais une loi en projet n’est pas une loi votée.

                    Vous ne mentionnez aucune source pour étayer votre thèse. Que disait les analystes financiers dans les journaux ? Que disaient les journalistes ? Votre thèse est sûrement utile. Mais elle exige encore des recherches pour évaluer son importance relative dans l’effondrement soudain de la bourse de 1929.


                    • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 15:03

                      Merci pour votre commentaire. J’ai employé le terme de "crise du capitalisme", j’aurais pu choisir "crise de la société d’économie mixte". On parle de "crise du capitalisme" un peu partout et je voulais montrer que les causes ne sont pas forcément endogènes à ce système, en tant que "libre marché" si vous voulez, justement parce qu’il y a des interventions qui peuvent l’empêcher de mener à bien son processus permanent de corrections, voir le perturber.
                      Il y a une référence en bas d’article.


                    • MarcDS MarcDS 25 janvier 2009 15:51

                      "L’Etat est l’agent économique majeur et, par nature, spoliateur" : au contraire, sans doute, des entreprises privées qui, par nature, sont redistributrices et, toujours par nature, respectent l’homme et l’environnement ?
                      Enfin, il vaut mieux lire ça que d’être aveugle.
                      Quoi que...


                    • gdm gdm 25 janvier 2009 22:21
                       
                       
                       
                       
                       
                      @Emmanuel Martin
                      Il y a une autre cause structurelle de la crise de 1929 et de la crise de 2008, c’est, à mon avis, le monopole étatique de la monnaie. A l’époque, chaque billet s’analysait comme étant un titre financier indexé sur l’or. Aujourdhui, chaque unité monétaire s’analyse comme étant un titre financier indéxé sur un indice des prix. Bien que l’indice de reference de l’unité monétaire différe, le principe de fonctionnement monétaire est le meme.

                      vers 1920, le monopole du dollar était presque achevé. Il restait encore, dans deux Etats US, deux banques qui tardaient à accepter la FED. Depuis 2000 ans, le monopole des monnaies européenne est presque achevé. En 1929, la betise du directeur de la FED, c’est a dire, l’erreur d’un seul homme engendra la crise. Une entreprise peut se tromper. heureusement, ses concurents en profitent pour l’avantage des clients et des usagers. Lorsqu’il existe une seule entreprise monopolistique, son erreur bloque toute l’activité économique. Une banque centrale s’est trompée dans la nature des regles du marché interbancaire qui seraient suffisantes pour la confiance entre banque. Et le marché interbancaire s’est bloqué durablement.

                      Les Banques Centrales sont inutiles puisque chaque banque est capable d’émettre des titres financiers indexés sur un l’indice des prix. ou meme sur un autre indice. voire sur une devise quelconque.

                      mais, en outre, la banque centrale coute tres cher aux banques commerciales. En echange de ce cout, la banque centrale prétend etre preteur en dernier ressort. mais l’année 2008 a démontré qu’il est souvent impossible de savoir si une banque illiquide est seulement en manque de liquidité, ou plutot en faillite. Le role de preteur en dernier ressort se confond ainsi avec un transfert d’argent aux actionnaires des banques commerciales en difficulté. C’est qui est un gaspillage illégitime.

                    • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 23:08

                       Quoi qu’il en soit des raisons précises de la crise de 29, il est remarquable qu’elle a fourni pour le 20ème siècle écoulé la "preuve" du caractère cyclique et erratique du capitalisme. Mère de toutes les crises, elle est devenu le paradigme central des pensées étatistes et collectivistes. Dogme justifiant la croissance apparemment sans fin de l’intervention politique, le questionner c’est précisément appuyer là où ça fait mal.


                    • energieverte 25 janvier 2009 13:47

                      @Emmanuel Martin
                      Je trouve votre article intéréssant et je compte me renseigner plus en détail sur cet aspect de la crise de 29. Je ne peux que vous apporter mon soutient dans vos efforts pour défendre ouvertement le libre-échange surtout aujourd’hui ou la tentation est forte de nous isoler les uns des autres. Notre économie ne peut survivre et progresser que si nous lui donnons le monde comme marché et nous la confrontons tous les jours aux économies du monde. Pire encore le protectionnisme est un facteur de guerre lorsqu’en étouffant les pays industriels ayant besoin de l’export pour vivre il les amène à transformer (c’est rapide et facile) leurs usines de métiers à tisser en usines de mitrailleuses pour employer leurs ouvriers et aller chercher par la force les marchés et les ressources naturelles dont on les prive. Pourquoi croyez-vous que l’Allemagne et le Japon ont attaqués leurs voisins dés 1931 pour le Japon ? Quelle est la vraie justification de la guerre de Secession ? Avant de recommencer les même scénarios, réfléchissons à deux fois.


                      • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 14:58

                        La montée du protectionnisme a de quoi nous inquiéter effectivement. Certains nationalistes jubilent en voyant cela, mais ils n’ont visiblement pas conscience d’où cela peut nous mener. Comme si l’histoire ne comptait pas.


                      • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 14:56

                        Merci pour votre commentaire chaleureux. Ce n’est une interprétation de la crise de 29, mais la présentation d’un élément causal parmi d’autres. Il est rappelé en introduction et en conclusion qu’il y a plusieurs éléments explicatifs. Il m’a paru intéressant de rappeler que toute les fautes ne reposent pas uniquement du côté des marchés. Effectivement la crise actuelle est grande partie due à des erreurs politiques, notamment monétaires. N’en vous déplaise.


                      • Olga Olga 25 janvier 2009 14:59

                         Et le rôle de la FED dans tout ça ( créée en 1913 par des banquiers internationaux ) ? 


                      • Emmanuel Martin 25 janvier 2009 15:09

                        Sur le rôle de la Fed en 29 vous pouvez consulter l’histoire monétaire des Etats-Unis de Friedmann et Schwartz pour une vision monétariste. Pour une vision autrichienne, Murray Rothbard, America’s Great Depression.
                        Sur le rôle de la Fed dans la crise actuelle, vous trouverez de nombreuses références : http://www.unmondelibre.org/node/505 ou www.cato.org


                      • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 17:46

                         Voilà quelques exemples d’absence de politique publique pendant la période Hoover :
                        15 juin 29, Agricultural Marketing Act, moi de protection de l’agriculture et des agriculteurs.
                        Octobre 29, il fait doubler la quantité de bons du Trésor par la Fed, fait injecter des sommes astronomiques, en une semaine la masse monétaire augmente de 10%. Les taux d’intérêts passent de 6% à 4,5%.
                        17 juin 30, Hawley Smooth, dont il est fait mention dans l’article.
                        2 decembre 30, 116 millions de dollars pour les chômeurs.
                        22 janvier 32, création d’une agence de prêt aux institutions financières avec un capital de 2000 milliards de dollars.
                        25 septembre, il augmente les impôts.

                        Mais il se trouve un professeur d’économie pour parler d’absence de politique publique. Il faut dire que le même nie la validité de la "courbe de Laffer", voire prétend que une augmentation du taux d’imposition est susceptible de motiver les acteurs économiques à produire plus pour compenser. Un Lyssenko de l’économie.


                      • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 19:49

                         Ne me donnes pas d’ordres.


                      • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 20:31

                         On n’excuse pas l’arrogance et la morgue. Quant au tutoiement, je le trouve plus fraternel que les noms d’oiseaux et les diminutifs moqueurs.
                        Tu as tort d’avoir parler d’absence de politique publique de Hoover. Loin de le reconnaître, tu trouves malgré l’évidence le moyen de dire que c’était peu de chose.
                        C’est le fond de cet article, et je ne vois pas l’utilité de divaguer.


                      • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 23:19

                         Argument stupide. C’est effectivement peu par rapport à la catastrophe de Roosevelt (deuxième récession en 37), mais c’est beaucoup par rapport à la situation préexistante qui a assuré à l’Amérique le fantastique décollage des années 20. Le taux de chômage ne s’est mis à baisser qu’après guerre, quand les dépenses publiques baisseront, avec Truman.


                      • Le péripate Le péripate 25 janvier 2009 23:51

                         Tu n’es pas le propriétaire de ce lieu. Si je te fatigue, casse toi.


                      • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 00:15

                         Sur les "emplois" Roosevelt, Harry Hopkins chef de l’agence gouvernementale Civils Work Administration, déclara un jour : " J’ai donné du travail à quatre millions de personnes, mais pour l’amour de Dieu ne me demandez pas ce qu’elles font." C’était l’époque des ponts qui se perdaient dans le vide. De cet époque date le vocable boondoogle, travailler sans raison. Au Kentucky, les employés de l’agence recensèrent 350 manières de préparer des épinards. L’agence employait 6000 comédiens. D’autres furent utilisés pour recueillir des fonds pour les Démocrates. Alors les chiffres "officiels " du chômage sous Roosevelt sont à prendre avec les mêmes précautions que ceux qui avaient cours en URSS.


                      • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 10:04

                         Tu as tort, point.


                      • Olga Olga 25 janvier 2009 16:14

                        Je lis ce qui suit dans un article publié sur le site que vous donnez :

                         " ...ou l’échec d’un Etat pas assez libéral 

                        La cause essentielle de cette crise provient en effet de l’extraordinaire variabilité de la politique monétaire américaine au cours des années récentes. Or celle-ci est bien évidemment décidée par des autorités publiques et non déterminée par le marché. C’est ainsi que la Fed est passée d’un taux d’intérêt de 6,5 % en 2000 à un taux de 1 % en 2003. Il y eut ensuite une lente remontée à partir de 2004 jusqu’à atteindre 4,5 % en 2006. Pendant toute la période de bas taux d’intérêt et de crédit facile, le monde a été submergé de liquidités. Afin de profiter de cette magnifique occasion de profits faciles, les établissements financiers ont accordé des crédits à des emprunteurs de moins en moins fiables, comme l’a montré la crise des « subprimes ». Lorsque l’on est revenu à des taux d’intérêt plus normaux, les excès du passé sont apparus au grand jour. C’est l’éclatement de la « bulle financière ». "

                        Un article qui nous dit donc que : Politique monétaire américaine = décision des autorités publiques = FED

                        Sauf que la FED sert des intérêts privés (ceci étant déjà rappelé dans mon précédent commentaire) et ce ne sont pas des dirigeants élus qui contrôlent la politique monétaire américaine mais un "cartel" de banquiers :

                         
                         

                        • gdm gdm 26 janvier 2009 09:50
                           
                          @Olga
                          La FED est mandataire de l’Etat US. Il exécute le mandat de l’Etat US. En France, on désignerait ce mode de fonctionnement par "délégation de service public", ou alors "sous-traitance". L’Etat US est le mandant, le client, le donneur l’ordre, le patron, le décideur. Vous pouvez utiliser le vocabulaire qui vous convient. Mais la structure juridique de la FED n’influe pas sur le mandat de gestion du dollar. Ce mandat de gestion est donné par l’Etat US.

                          Le statut de fonctionnaire, a la mode franco-francaise, n’est pas la seule maniere, pour un Etat de controler l’exécution de ses ordres. Un donneur d’ordre controle parfois mieux ses sous-traitant que ses salariés. Tout dépend de la nature du contrat entre l’Etat US et la FED. Il n’est pas douteux que la FED exécute fidelement la missiopn donnée par l’Etat US.

                          C’est l’Etat US qui a décrété le monopole monétaire légal. Le dollar US appartient à l’Etat US. Le FED ne fait qu’un gérer sa production sous le controle de l’Etat US. Le dollar est une monnaie étatique. 

                        • lebonga 26 janvier 2009 18:43

                          "...La FED est mandataire de l’Etat US..." >> Pouvez-vos citer une source FIABLE SVP




                        • Tonton Tall 25 janvier 2009 23:38

                          Pour se rendre compte de la connerie ( et/ou hypocrisie ) monumentale de la philo libertarienne, il suffit de boursicoter un peu soi-même et d’observer attentivement les fluctuations de certains cours pednant quelques temps, tout en lisant les "médias" financiers sur le sujet ....
                          C’est à pleurer de rire !
                          A côté de ça, le Paris Turf passerait presque pour une gazette caustique du Tiercé.... smiley
                          Car en fait, la bourse, c’est encore pire que Las Vegas
                          C’est un Las Vegas sans flic, ou presque ; et avec avec des millions à la minute joués à toutes les tables
                          Et puis on s’étonne que rien ne va plus...


                          • gdm gdm 26 janvier 2009 00:08
                             
                             
                            @Tonton Tall
                            La philosophie libertarienne est récente et peu répendue aujourdhui. Non, elle n’existe pas chez les politicens au pouvoir. Vous ne pouvez donc pas la voir à l’oeuvre.

                            vous dites que la Bourse serait un casino. Ce n’est pas exact. La Bourse est le lieu ou se font les émissions de nouvelles actions, celles qui sont nécessaires pour que les entreprises investissent. Et la seconde fonction de la Bourse est d’etre un marché de l’occasion pour les actions déja existantes.

                          • Tonton Tall 26 janvier 2009 14:28

                            libertarisme = plein de fric tout de suite sans rien fiche et sans contrainte
                            donc, c’est pas récent du tout, c’est au contraire très ancien
                            quant à ta "définition" de la bourse, elle est non seulement très incomplète, mais en plus, elle n’est pas contradictoire avec le casino réel qui en résulte

                            et toi, t’es le mec qui me prend pour un cave parce que je la joue "imagée" et du coup t’’essaies de la jouer "intello" alors que tu n’as rien compris du tout au fond des choses
                             


                          • gdm gdm 27 janvier 2009 09:09
                             
                            @onton Tall
                            Votre définition du libertarisme n’est pas exacte. On dit aussi libertarianisme. Le libertarianisme est une theorie politique récente. Elle date de la fin du 20eme siecle. ce sont principalement des universitaires et des intellectuels. Le but du libertarianisme est une reflexion sur la société, sur le Droit, sur l’économie.

                            Vous avez raison de dire que ma définition de la Bourse est incomplete. Mais c’est l’essentiel. Le reste des activités sont des activités complémenatire à cette activité essentielle. La finance est le sang qui nourit l’investissement des entreprises.

                          • ZEN ZEN 26 janvier 2009 08:55

                            @ Le Furtif

                            S’agirait t-il du dénommé Le Péripate ?
                            Cohérent avec lui-même..
                            Je salue son courage


                            • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 10:01

                               En lieu et place des solidarités coercitives, il y a la solidarité volontaire : mon congélateur est plein des provisions des voisins et amis moins chanceux. 
                              Je remarque que le soupçon et la paranoïa sont des caractéristiques mentales courantes chez les individus atteints du syndrome de délire revendicatif. La région a été durement touchée par la tempête, certes, mais de là à dire que toute la Gironde est privée d’électricité, il y a un pas que les légumes de canapé hallucinés par la parole dramatisante du petit écran ne devraient pas franchir. Ca s’appelle le sens critique.


                            • Emile Red Emile Red 26 janvier 2009 10:10

                              Il ne les applique pas, il a juste le temps peut-être de s’appliquer à réparer les gouttières, parcequ’avec sa politique de riche il n’a plus les moyens depuis la dernière crise et la dernière tempète pour se payer un couvreur.
                              Finalement le libertarien Girondin ressemble furieusement dans son inutilité au libéral nanique Hongrois :
                              " Que de la gueule "... 


                            • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 10:16

                              Le libéralisme n’est pas favorable aux riches, qui eux souhaitent se protéger de la concurrence et sont les mieux placés pour bénéficier des faveurs de l’état. Quant à ta remarque raciste sur les Hongrois et les nains, elle démontre l’état de délabrement intellectuel d’un gauchiste mesquin. Sans intérêt.


                            • Emile Red Emile Red 26 janvier 2009 10:24

                              Bien évident que toute la Gironde n’a pas subi les coupures, mais le mixage entre les coupures EDF, celle de FT, la peur, l’aide aux proches, la protection des biens etc... fait qu’il s’est trouvé peu de gens inactif et penché sur leur PC à dégoiser sur l’imposture libertavaurienne.

                              Mais il est des cas où l’importance des proches, la pleutrerie, et les acquis matériels n’ont que peu de valeur face au militant qui pédale sur son téléphone et fait pétarader le groupe électrogène.

                              A vous lire votre congélo n’était plein que de vos illusions pour pouvoir y entasser la pitance voisine, preuve s’il en faut que votre idéologie devant une bonne bouffe a bien peu d’épaisseur. Quant à la solidarité coercitive c’est celle là même qui envoie les pompiers scier les arbres qui vous empêche d’avancer sur la route de la bétise crasse.


                            • Emile Red Emile Red 26 janvier 2009 10:38

                              Le libéralisme n’est pas favorable aux riches, mais il est bougrement défavorable aux pauvres qui font vivre les riches dans l’oppulence. 

                              Et avant de dénoncer mon délabrement intellectuel, veuillez réexaminer vos capacités linguistiques, montre d’une faiblesse avérée, je ne savais pas qu’ être Hongrois dénotait l’appartenance à une "race" spécifique, non plus le nanisme. Permettez moi donc de douter de vos compétences à distinguer une idée d’une autre quand vous n’êtes pas apte à utiliser les bons vocables ni à manier la perspicacité dans vos jugements triviaux d’adolescent boutonneux. A cette fin je vous indiquerai que "gauchiste" ne me convient pas vraiment et "mesquin" vous vêt à merveille.


                            • Le péripate Le péripate 26 janvier 2009 11:52

                               Continuez à vous vautrer dans votre fange. Rien de ce que vous dîtes ne fait avancer d’un iota un débat qui est pourtant nécessaire.


                            • Emile Red Emile Red 26 janvier 2009 13:19

                              Bien sûr que je fais avancer le débat en dénonçant votre dangerosité idéologique, vos mensonges, votre fanatisme.

                              J’ai appris dans ma longue vie que s’appuyer sur les pensées d’un tiers c’est démontrer sa propre vacuité intellectuelle, alors débattre par l’entremise d’un serf bellant me semble vain autant qu’insipide.

                              A votre affirmation je citerai Aristote :

                              " Toute chose nécessaire est par nature ennuyeuse "

                              Je rajouterai :

                              " Toute personne ennuyeuse est par nature inféconde "


                            • frédéric lyon 26 janvier 2009 09:51

                              Enfin un bon article économique sur Agoravox, qui nous change de la soupe infecte que nous servent tous les défenseurs de l’économie administrée par une caste de fonctionnaires, censés connaitre les intérêts des acteurs économiques mieux qu’ils ne les connaissent eux-mêmes, puisqu’ils sont dotés de la science infuse et armés d’une moralité à toute épreuve.

                              Il est évident que la crise des subprimes et que la crise de 1929 ont été largement provoqué par l’interventionnisme étatique, et non par le fonctionnement naturel des marchés.

                              L’auteur a raison de relever et de dénoncer le rôle joué par les menaces de mise en place de politiques protectionnistes dans la crise de 1929.

                              Une crise qui, de plus, ne s’est nullement résorbée grace à la politique interventionniste du New Deal, instaurée par Roosevelt, comme le prétend la vulgate Keynésienne qui sert de substitut au Marxisme à nos bons esprits, mais bien plutôt grace à la politique libérale de baisse de la dépense publique et de la pression fiscale menée par la suite par Truman.

                              Et on a relevé ici-même le rôle joué dans la crise actuelle, par la politique interventionniste des deux organismes créés par l’Etat Fédéral Américain pour favoriser l’accès à la propriété immobilière des ménages insolvables.

                              Lorsque l’Etat intervient dans le fonctionnement des marchés pour satisfaire à des a prioris idéologiques, quand ce n’est pas, plus prosaïquement, pour des raisons électoralistes, il provoque des catastrophes, car il introduit un biais dans la formation des équilibres sur les marchés qui peuvent entrainer de proche en proche des dérèglement qui échappent rapidement à tout contrôle, comme les phénomènes chaotiques.

                              En d’autres termes, l’Etat provoque lui-même l’émergence de phénomènes chaotiques, alors même qu’il prétend lutter contre le chaos qui pourrait apparaitre spontanément selon lui si on laissait les marchés fontionner librement.

                              L’Etat est un Gribouille qui nous propose sans cesse de sauter dans le lac pour éviter d’être mouillé par la pluie.


                              • lebonga 26 janvier 2009 18:41

                                "...La FED est mandataire de l’Etat US..." >> pouvez-vous citer une source FIABLE SVP ???


                                • gdm gdm 27 janvier 2009 09:09
                                   
                                  @lebonga
                                  "la FED est mandataire de l’Etat US", disais-je. Vous me demandez une source fiable pour confirmer cette affirmation. C’est l’Etat US qui nomme le président de la FED. C’est l’Etat US qui autorise le FED a détenir le monopole monétaire aux USA. C’est l’Etat US qui légifere pour que le dollar de la FED s’impose aux US. C’est l’Etat US qui légifere pour que le dollar de la FED ait un "cours forcé" aux USA.

                                  Il en est exactement de meme en France. L’Etat a mandaté la Banque Centrale Européenne pour gerer la monnaie. En france, la source de cette information est le premier article du Code Monétaire, l’article 111-1. L’Etat francais a confié un mandat à la BCE. Ce mandat de gestion lui interdit d’intervenir dans la gestion de son mandataire.

                                • lebonga 27 janvier 2009 12:03

                                  Je trouve succinctes les infos trouvées en suivant vos sources : (art 111-1 du code monetaire et financier)

                                  http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do ;jsessionid=EFC7E88984F2AC2DB6DC25D3410969FC.tpdjo04v_2?idArticle=LEGIARTI000006643875&cidTexte=LEGITEXT000006072026&dateTexte=20090127

                                  Et à ce que j’ai pu lire (pas trop le temps), ce sont les banques centrales nationales qui mandatent à la BCE.

                                  peut-on dire que les BCN = l’état ?

                                  auquel cas Olga aurait raison...



                                • gdm gdm 28 janvier 2009 18:23
                                   
                                  @lebonga
                                  cet article 111-1 du code monétaire dit seulement que la seule monnaie officielle de l’Etat francais est l’euro. C’est a dire que l’Etat francais mandate la Banque centrale Européenne pour gerer la monnaie de l’Etat. L’Etat est parfaitement libre de choisir une autre monnaie, ou une autre maniere de gerer la monnaie.

                                  Lorsqu’un individu mandate un mandataire pour agir en son nom, c’est son choix. S’il n’est pas content, il peut changer de mandataire. Mais il est absurde de critiquer le mandataire en oubliant qu’il obéit à son mandant.
                                  Il est absurde de prétendre que la banque centrale européenne serait indépendante de l’Etat francais. L’Etat francais a mandaté la BCE. ou si vous voulez, l’Etat francais a sous-traité la gestion de sa monnaie.

                                • nortydal 27 janvier 2009 13:44

                                  J’aimerais bien croire que l’Etat est un acteur indépendant des marchés financiers et qu’il ose prendre des décisions à l’encontre de ceux ci...

                                  Effectivement rare sont les politiques qui se retrouvent dans des conseils d’administration de multinationale, j’aurais du mal a tous les citer.

                                  je vois surtout que "la politique publique" est plutot aux ordres du marché ou plutot de certains acteurs du marché. Sinon pourquoi les Etats donneraient-il autant de milliards a certaines entreprises privés ?

                                  Pour éviter les delocalisations ?
                                  la suppression des parachutes dorés ?
                                  Réapprendre aux banques a faire du crédit ?
                                  Nous éviter un encombrement des hopitaux du a un suicide collectif de banquier ?

                                  Il y aura toujours de bonnes raisons mais quoi qu’il en soit Déréguler le systeme financier pendant 20 ans puis donner de l’argent publique aux financiers en 2008 et continuer en 2009, c’est fort.

                                  On sauve les speculateurs, on ne change rien... Les ETATS redonnent de l’argent a des gens qui ont perdu des milliards, des incompétents notoires qui n’ont plus rien a prouver. 

                                  Mais à ce niveau de complicité je ne crois pas que l’on puisse parler de politique publique, mais plutot de politique privé.

                                  Alors oui vous avez raison l’etat est la cause de cette crise, mais plutot l’etat copain copine du secteur privé. Pas celui que vous nous présentez, tout puissant, sourd et borné.

                                  Si c’etait le cas toutes les bourses seraient fermés et il y aurait une réforme du systeme financier. Et pour commencer la suppression des paradis fiscaux, et de toute cette dette speculative... 

                                  Mais ça au moins c’est sur ça n’arrivera jamais. Les pouvoirs politiques et financiers sont bien trop occupé à nous enfoncer.


                                  • xbrossard 28 janvier 2009 10:48

                                    Libertarien....encore une belle théorie qui marche bien sur le papier....comme le communisme d’ailleurs. Le point commun entre ces 2 théories est d’ailleurs qu’elles n’ont jamais été réellement appliqués et ne sont pas appliquables en l’état

                                    quand les économistes passeront moins de temps à théoriser sans tenir compte de l’humanité des acteurs économiques, peut-être que le monde avancera un peu plus.

                                    Face à toutes les solutions pour définir économique valable, la meilleure sera toujours celle qui limite le plus les pouvoirs de tout les acteurs, que ce soit les états ou les grandes entreprises. Un mot, la solution qui introduit le plus de démocratie possible, qui laisse chacun individuellement face à ces responsabilités. Après tout, une entreprise, c’est un système dictatorial, puisque chaque employé renonce à sa liberté pour un peu d’argent, non ?


                                    • gdm gdm 28 janvier 2009 18:40
                                       
                                      @xbrossard
                                      La theorie liberale est une theorie du Droit. Comment le Droit est-il fondé ? et quelles consequences en tirer ?

                                      La theorie libertarienne va plus loin que le libéralisme. un libertarien considere que l’Etat peut etre réduit a une société commerciale ayant des clients. Chaque client choisit librement sa "Etat libertarien", c’est a dire sa société commerciale.

                                      Cet "Etat libertarien", sorte de société de service et d’assurance, remplit les memes fonction qu’un Etat traditionnel. Mais chacun peut en changer. cet Etat libetraien n’est pas fondé sur une domination sur un quelconque territoire. il est fondé sur la libre acceptation de ses clients, qu’on pourrait ici appelelr client-citoyens, ou citoyen-client.

                                      Oui, vous avez raison de remqrquer que chaque entreprise est "dictariale". l’obeissance du salarié est inscrit dans tout contrat de travail, et inscrit dans la loi. mais, chacun peut changer d’employeur. C’est la que reside la liberté du salarié. Un citoyen ne peut pas changer aussi facilement d’Etat.

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