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Accueil du site > Actualités > Economie > Belem vs Davos : De quel côté penchera la Terre ?

Belem vs Davos : De quel côté penchera la Terre ?

Forum social mondial à Belem (Brésil) et Forum économique mondial de Davos (Suisse) se sont déroulés parallèlement sous des latitudes si opposées, comme un reflet parfait de ces mondes que tout sépare. D’un côté tout ce que compte la planète d’altermondialistes et de l’autre tout ce que le globe peut réunir en matière de décideurs économiques et financiers. L’un s’est déroulé dans la chaleur tropicale exubérante d’un Brésil coloré et bigarré, alors que l’autre se tient chaque année dans le silence blanc et feutré d’une Suisse coffre fort du monde. Outre ces différences symboliques fortes, comment ne pas constater combien la ligne de fracture qui délimite les deux univers n’est pas en mesure de se réduire tant les deux modèles proposés sont incompatibles. Mais alors, si la terre devait pencher, de quel côté son axe de rotation inclinerait-il ?

Ils étaient environ 100 000 participants réunis à Belem pour ce 9e Forum social mondial alors qu’ils étaient 2500 à participer au 39e Forum économique mondial de Davos, réunion annuelle des « grands de ce monde ». Si la loi du nombre est déjà clairement établie en faveur des altermondialistes réunis en pleine Amazonie, force est de constater qu’il est inversement proportionnel aux richesses détenues par les participants rassemblés dans les montagnes grisonnes. Pour autant, un sujet était commun, imposé par l’actualité des mois écoulés, soit l’expression massive depuis le krach financier de septembre 2008 d’une crise qui fait désormais loi pour toute la planète, même si les nations occidentales se voient d’autant plus fragilisées car disposant d’un volant de croissance bien moindre en comparaison des systèmes économiques des pays émergents.

Les deux rassemblements ont pris fin ce dimanche 1er février avec des conclusions diamétralement opposées, même si les participants au Forum helvète se sont fait bien moins triomphants qu’à leur habitude, prônant la moralisation du capitalisme financier tout en rappelant son indiscutable suprématie. De leur côté, les altermondialistes ont clôt leurs travaux sous la forme de 22 assemblées générales dont les conclusions s’apparentent à une condamnation sans équivoque du système dominant actuel, constatant son échec cuisant et les dangers absolus vers lesquels il conduira inéluctablement. Même si les contributions de chacun ne feront pas l’objet d’un texte synthétique, il en est un que tout le monde pourra retenir, signé par un conglomérat de réseaux intitulé « mettons la finance à sa place ». Il résume parfaitement la philosophie des participants à la rencontre en terre brésilienne. Ce texte propose huit pistes de réflexion et d’action afin de nettoyer le système financier planétaire de tous les abus qui l’ont alimenté et perverti, pour aboutir à la crise systémique que nous connaissons aujourd’hui. Par ailleurs, les tenants de l’altermondialisme ne se sont pas privés de fustiger le vide sidéral du Forum de Davos qui ne fait aucune proposition concrète, si ce n’est de proposer de graisser les rouages de la finance par un peu plus de morale et d’État, autant dire un comble pour un Forum qui se veut l’apôtre du capitalisme depuis bientôt quarante années.

Les altermondialistes proposent l’abolition des paradis fiscaux et des fonds spéculatifs ainsi que la mise en place de mécanismes de contrôle financier drastiques, tout en établissant un véritable système monétaire international. Soit les mécanismes d’une finance alternative accouplés à une alterfiscalité afin de lever beaucoup plus de fonds pour financer le développement des pays les plus pauvres.

Mais Davos est là, pas encore enterré, les puissants de ce monde ne l’entendent pas d’une même oreille partageuse. Pourtant, un semblant d’humilité de rigueur aura conclu la réunion de Davos et c’est le moins que l’on était en droit d’attendre. D’autant que Frédéric Lelièvre, journaliste pour « Le Temps », ne manquera pas de rappeler que lors de la précédente édition du Forum économique de Davos, Jacob Frenkel, un des vice-présidents du géant de l’assurance AIG, pérorait en affirmant que les fondamentaux de l’économie étaient « sains » ! Il en coûte aujourd’hui au contribuable américain 85 milliards de dollars, une addition aux dimensions vertigineuses, notamment si on l’éclaire à la lumière des 100 milliards de dollars annuels versés au titre de l’aide publique au développement.
Recapitaliser les banques, tel était le mot d’ordre répété à l’envie lors des débats alpins ; il en va de la pérennité du système constataient les participants dans les salons (cal)feutrés de la station Suisse, même si cela doit se faire à la faveur d’un mécontentement social dont ils oublient bien rapidement qu’il pourrait se muer en véritable révolution globale incontrôlable. Mais l’incertitude planait encore largement dans les méandres d’un système victime d’une secousse tellurique dont les répliques ne sont pas à exclure.

Pour autant, aucun bouleversement, si ce n’est une orientation incontournable vers les pays émergents faisant office de bouée de secours pour les naufragés du Titanic de la finance qui vient de se fracasser contre l’iceberg de la cupidité. Mais, au fond, ils ne rêvent que d’assembler un autre navire du même genre, plus grand encore, puisque devant inclure les nations en devenir. Nul doute que la Suisse saura faire une place plus grande sur ses sommets enneigés à la nouvelle élite économique des pays émergents, juvéniles complices du système économique dominant. Mais, qu’en sera-t-il l’année prochaine lors de la quarantième édition ? Bien fin qui pourra le deviner tant la planète capitaliste donne de la gîte alors que la météorologie économique mondiale annonce un avis de tempête persistant pour les mois à venir.

En attendant, les altermondialistes reprennent vigueur et se projettent dans l’avenir comme force de propositions radicalement différentes, et non plus seulement comme mouvement d’opposition au système hégémonique capitaliste. Ils organisent désormais une résistance constructive en s’opposant à la domination du G20 qui se met en place progressivement, dont la prochaine réunion se tiendra le 2 avril à Londres, mère du capitalisme moderne autrefois triomphant, mais aujourd’hui agonisant.

Un autre monde est indispensable pour la survie de l’ensemble du genre humain, la planète, au sens écologique, l’exige haut et fort, faut-il être sourd pour ne pas l’entendre ? La gestion écologique, au sens premier du terme, s’imposera car la planète, et tout ce qui la compose, n’est pas un simple gâteau à partager, mais plutôt un jardin que chacun devra cultiver avec la plus grande attention responsable si on souhaite persister sur cette sphère. L’arrogance occidentale serait bien inspirée de méditer cet « appel pour bien vivre » lancé par les peuples Indigènes réunis à Belem qui mesurent avec une acuité remarquable combien notre modèle est en fin de vie.

Dés lors, sans équivoque possible, la Terre penchera vers Belem, ce petit coin du monde situé au cœur de l’Amazonie, son poumon en voie de disparition.

Photo : AFP/Getty Images


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34 réactions à cet article    


  • bek 3 février 2009 10:36

    Tout ce que je retiens de Davos, c’est de regarder les pseudo-sauveurs de la planète applaudissant le boucher des palestenien, le criminel Pérès.
     


    • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 13:24

      Un moment fort que vous évoquez là, et je ne pense pas que Péres en soit sorti grandi !


    • herve33 3 février 2009 10:55

      Davos est un rassemblement dont la moitié sont des criminels d’après Jean Ziegler . ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler )


      Jean Ziegler a critiqué les frais de dépenses effectuées par les participants du Forum de Davos. Par exemple, les délégués de l’UBS (United Bank of Switzerland) séjournent dans des hôtels de luxe à Davos. UBS a été l’une des institutions financières les plus durement touchés par la crise obligeant même le gouvernement suisse à sauver la banque en y injectant 64 milliards de francs suisses (42,94 millions d’euros) pour la sauver de la faillite. « Les contribuables suisses payent pour ce luxe. C’est dégoûtant ! », s’est indigné Ziegler qui estime que « la moitié des banquiers et des industriels à Davos aurait dû être envoyé en prison depuis bien longtemps. Pendant toutes ces années, le Forum de Davos a fourni la base idéologique de ce piller dans le monde ».

      Ziegler rappelle qu’il y a vingt ans, le Forum de Davos a célébré la déréglementation, la libéralisation des marchés, les privatisations et l’âge d’or des profits. L’ancien président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, a même inventé l’expression : « La fin de l’histoire sera un gouvernement mondial sans Etat », une déclaration qui a été vivement applaudie par les participants au Forum de Davos. « Leur idéologie néolibérale débridée a plongé le monde dans la pire crise économique depuis 1929 et les responsables de cette catastrophe sont les mêmes personnes qui sont ici à Davos et qui continuent de gaspiller de l’argent », a conclu le militant altermondialiste.
       


      • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 13:27

        Merci pour votre apport hervé, et inutile de vous dire que j’adhère tout à fait à la pensée de ce cher Jean Ziegler !


      • Parpaillot Parpaillot 4 février 2009 01:05

        @ hervé33 :

        En France, chaque fois ou presque, lorsque l’on aborde le thème de la Suisse et des banques, on évoque Jean Ziegler et on le repasse sempiternellement en boucle fermée comme si l’individu était le chevalier blanc, le "Master Proper", le détergent susceptible de nettoyer les "Ecuries d’Augias" de la finance et le repère de ces affreux financiers capitalistes cupides qu’il faut à tout prix débusquer de leur trou et à qui il faut faire rendre gorge ...

        A peine sort-il un nouveau brûlot, au contenu toujours aussi explosif qu’approximatif, pour qu’aussitôt il soit invité sur les plateaux des chaînes de TV françaises, lui la "référence", la seule, la vraie, à croire qu’il n’existe personne d’autre pour parler de ces problèmes avec objectivité.

        Jean Ziegler l’omniprésent, un peu comme le sont en France BHL ou Attali, mais c’est faire beaucoup (trop ?) d’honneur au premier.

        Jean Ziegler qui possède un égo très développé, se prévaut de connaître la plupart des dirigeants du tiers monde ou presque, y compris ceux qui ont dû passer l’arme à gauche, la main de gré ou de force, de ceux qui s’incrustent, tels les très peu reluisants Robert Mugabé ou Mouammar Kadhafi, etc. Pour un peu, on pourrait dire de Jean Ziegler qu’il est le faiseur et défaiseur des régimes politiques du tiers-monde, lui n’inoxydable ...

        Jean Ziegler a écrit, Jean Ziegler a parlé, Jean Ziegler a dit, Jean Ziegler s’est exprimé, immédiatement l’affaire est entendue, ficelée, empaquetée, plus question de la remettre en cause ... Et voilà que je te mets un lien sur Wikipedia, etc.

        Mais diversifiez donc vos références !!!

        Si Jean Ziegler amuse encore la galerie hexagonale, il n’en va pas de même en Suisse où l’homme est beaucoup mieux connu pour ce qu’il est réellement, où il commence à lasser, à nous fatiguer avec ses affirmations erratiques, ses éructations et approximations.

        L’obstination de Jean Ziegler : être visible partout, se mettre au premier plan, pas une manifestation, ou presque, où il ne soit présent devant les caméras de TV ...

        Non, Jean Ziegler n’est pas le Zorro pourfendeur de l’oligarchie - un terme qu’il adore par ailleurs - il en serait plutôt le Zozo.

        Et pour terminer mon "Ode à Jean", paraphrasons de Gaulle :

        Ziegler critiqué,
        Ziegler vilipendé,
        Ziegler dénigré,
        Oui mais Ziegler acclamé ...


        Dernière remarque : son dernier livre "La Haine de l’Occident" n’a pas reçu en France l’accueil flatteur tant attendu, si l’on en juge par la critique du Monde où l’on parle de lui comme le "Savonarole suisse" (voir ici)

        Merci de m’avoir lu et cordialement quand même !


      • Francis, agnotologue JL 3 février 2009 10:55

        Bonjour, vous écrivez : ""… les participants au Forum helvète se sont fait bien moins triomphants qu’à leur habitude, prônant la moralisation du capitalisme financier tout en rappelant son indiscutable suprématie.""

        De deux choses l’une : ou bien capitalisme et capitalisme financier c’est du pareil au même, et alors nous sommes tous anticapitalistes, vive le NPA ! Ou bien ce n’est pas la même chose, et dans ce cas il est erroné sinon manipulateur d’évoquer la suprématie du capitalisme financier.

        Le capitalisme (financier) c’est la séparation des pouvoirs et des conséquences : c’est responsables mais pas coupables, et encore moins victimes, c’est le beurre, l’argent du beurre, et les grâces de la fermière, avec en prime les excuses les plus humbes du fermier.

        Le capitalisme (financier) c’est le cancer de l’humanité, une machine à remplacer la pauvreté par la misère : rappelons que la misère c’est la pauvreté sans les moyens de subsistance.
         


        • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 13:36

          En théorie je vous rejoins sur la différenciation entre capitalisme et capitalisme financier, outre le fait que dans la réalité les interpénétrations de l’un dans l’autre sont aujourd’hui inextricables, ce qui nous conduit à la crise systémique que l’on connaît aujourd’hui. Regardez Davos, tous à la même table, financiers, grands patrons et autre larbins du système. Comment sortir de ce mode de fonctionnement porté à son paroxysme ?


        • John Lloyds John Lloyds 3 février 2009 11:02

          Est-il raisonnable ... que dis-je, réaliste, d’opposer sur une balance deux entités dont le rapport d’ordre de grandeur est abyssal, le premier ayant à son actif la finance, les décideurs, les médias, les forces de l’ordre et la reconduction systématique aux urnes - la dernière, consacrant haut-la-main le nain, étant le jackpot - , et le second un vague projet alter pour lequel les adeptes arrivent à s’entretuer par l’existence de 1000 variantes défendues chacune avec férocité.

          Entre Belem et Davos, il y a eu Madrid, totalement occulté, et la grave crise alimentaire qui se profile rappelle à souhait que pendant que les seconds, incapables de s’imposer démocratiquement, se gargarisent entre eux, les premiers poursuivent tranquillement leurs travaux au rouleau compresseur.


          • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 13:40

            @John Llyods, le principe de réalité rappellera tout le monde à l’ordre, c’est un peu la teneur de la fin du billet. Le sens du vivant s’imposera à l’ensemble du monde !


          • appoline appoline 3 février 2009 13:44

            @ John,
            Vous êtes dans le vrai. Deux entités qu’il ne faut pas confondre, d’autant que l’une d’elles oeuvre depuis pas mal de temps pour créer ce climat d’insécurité mais en fin de comptes, elle seule, sortira gagnante à moins, que ça ne bouge avant cela. La faim fait sortir le loup du bois, là, il y aura une sacrée meute.


          • John Lloyds John Lloyds 3 février 2009 14:24

            @l’auteur
            Non, je ne pense pas, le principe de réalité rappelle à l’ordre depuis très longtemps, et les réactions, quand elles existent, sont epsilonesques. Quand bien même adviendraient des camps de concentration, les internés se battraient encore pour avoir le lit près des douches. Le principe du bocal contenant une grenouille, et que l’on chauffe progressivement, est beaucoup plus efficace qu’on ne le croit.

            @Appoline
            Oui, il sort du bois, mais pas en groupes, car surveillés, puis noyautés, tout au plus en solo et en desespoir de cause. Le pouvoir sait trop bien doser la chauffe du bocal pour pouvoir éviter une trop criarde discontinuité. L’écrevisse cuite à feu doux reste anesthésiée, car les petits changements lui paraîssent tenir du normal, de l’acceptable, et lissé sur des décennies, le cumul passe très bien.


          • nco71 3 février 2009 11:03

            Article interessant qui met en lumiere les differences entre les deux sommets. Cependant il aurait ete interessant de voir plus en details et plus concretetement ce qui a ressorti de ces deux sommets : projets, accords ou idees.

            Je pense qu’il est facile de critiquer un systeme qui fait faillite. Les altermondialistes ont beaucoup etes critique pour ne pas au final proposer de solution ou alternative concrete.

            Cependant a notre epoque les choses ont changes. Les multinationales par exemple se doivent de travailler en collaboration avec les gouvernements et les ONG afin de prevenir et comprendre les risques qu impliquent leur activites economiques. Ils tentent de respecter le contrat social si cher a Rousseau et ce sans forcement passe par la corruption ou l’opacite du pouvoir.

            Ce que je trouve dommage c’est de voir ces deux sommets se passer en meme temps. Selon moi il s agit d une volonte forte d opposition et non de dialogue entre nos dirigeants economiques et financier et les differents acteurs du development social , ecologique mondial. Les uns discutant en quasi secret du futur de leurs institutions et les autres tentant de faire entendre leur voie.

            La crise est surement lies au manque de transparence des activites et a aux formes d’abstraction mathematique qu est devenu la finance. Pour moi l’argent ayant disparu est simplement le gain de la speculation. Moins d argent et de credit equivault bien sur a moins d activites economiques, moins d emplois, mais aussi a moins de gachis de nos resources naturelles dues a la surconsomation de masse.





            • geko 3 février 2009 11:08

              Davos c’est un peu comme le MEDEF, ils vont sortir une charte éthique ou comment exploiter son prochain avec humanisme !

              Un point très important à retenir c’est qu’Obama n’était pas à Davos. Premier signe vers un protectionisme affiché ? Le bateau Davos coulerait-il les rats quittant le navire ?

              A mon sens les altermondialistes sont la seule force d’opposition politique qui tient la route face à la pensée unique loin des opportunistes et arrivistes nationaux de touts bords !



              • Tzecoatl Tzecoatl 3 février 2009 11:42

                Il est vrai que les alter-mondialistes empêchent la rengaine néo-libérale de tourner en boucle, logghoré hégémonique servie il y a peu matin midi et soir.

                En réponse au titre de l’article, l’alter-mondialisme risque d’être pour longtemps encore une force d’opposition.

                Car pour l’heure, un léger ravalement de facade étatique dans les discours suffit à assouvir le contentement populaire.


              • geko 3 février 2009 12:33

                Bonjour Tzecoalt,

                Content de lire tes commentaires qui invitent au débat !

                Ma réflexion sur le mouvement altermondialiste porte sur son caractère transnational qui semble une bonne réponse en opposition au libéralisme frénétique et suicidaire !

                Deuxième point les alters ont été parmi les premiers à mettre en relief la causalité entre capitalisme sauvage et crise environnementale !

                Troisième point ils vont sur le terrain et ont des propositions très concrètes !

                Evidemment ils sont très gênants pour les forces politiques "historiques" qui n’ont, à mes yeux, d’autres prétentions que d’y être et pour seuls objectifs la pérennité des partis politiques et la réussite personnelle de quelques uns !


              • Mouche-zélée 3 février 2009 13:17

                Geko

                Contre les altermondialistes les discours sont toujours les mêmes :

                - C’est des anarcho-gauchistes  smiley

                - On n’arrête pas le progrès en marche smiley (si ils osent appeler ça le progrès ....)

                - Il n’y a pas de système de remplacement .  smiley

                Pourtant des gens dont les mondialistes se réclament les héritiers politiques étaient convaincus de l’importance de l’indépendance des états au poinnt de faire des guerres pour rester indépendant .

                De Gaulle était Européaniste, pour une France forte et indépendante, mais absolument pas Atlantiste ou mondialiste, ça c’est clair ...


              • Tzecoatl Tzecoatl 3 février 2009 15:57

                Salut Gecko :

                Ma critique ne porte pas contre l’alter-mondialisme, qui me semble largement plus adéquat à notre époque que l’idéologie libérale, dont la caractéristique principale est d’avoir été usurpée pour des intérêts essentiellement matériels.

                Mon raisonnement repose sur le fait que l’alter-mondialisme est trop beau pour être appliqué. Le meilleur n’est pas le plus probable.


              • geko 3 février 2009 21:46

                Soyons positif au regard de la jeunesse de ce mouvement politique qui a déjà fait l’objet de destabilisations mais reste debout et bien actif  ! Le meilleur est peu probable mais peut constituer une force de négociation !

                Bzz bzz vous avez oublié crypto entre anarchiste et gauchiste c’est pas sérieux  smiley D’ailleurs en évoquant le mot "anarchiste" dans son sens populaire les "davosiens" ne sont pas en reste puisqu’ils préconisaient la disparition des états il n’y a pas longtemps !

                @ l’auteur la Terre penchera pour Davos dans le sens ou la souche maligne ira se cacher dans des blockhaus quand la Terre se débarassera du "cancer humain" !


              • Mouche-zélée 3 février 2009 12:12

                Un forum réservé à la mégalomanie  !

                Comme disait Boris Vian en chanson "l’important dans une bombe ce n’est pas sa portée mais l’endroit où elle tombe" ...


                • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 13:54

                  Sur le fond, la voie indiquée par les altermondialiste apparaît comme celle de l’avenir, même si le modèle est largement perfectible et devra se défaire des tentations egocentrées en cas de réussite. L’humanité doit se décentrer, tout autant que les individus qui la composent. Oeuvrer les uns pour les autres, au service du tout, tels sont les enjeux que doit relever l’humanité qui vient, et c’est sans alternative, la pression du milieu nous modifiera, encore une fois (y voir ici un profond hommage à ce cher Charles Darwin). La vie n’a pas remis ses clés entre les mains du genre humain.


                  • deovox 4 février 2009 00:55

                     La terre ne penchera ni d’un côté ni de l’autre, n’en déplaise à cette tranche de l’humanité pretendant être propriétaire de tout. La terre continuera son chemin pendant encore un milliard et demi d’années, prendra certainement quelques siècles ou millénaires pour réparer les dégats que l’humanité, de passage, lui aura infligés, rien de bien terrible à l’échelle cosmique. Le manque d’humilité qui est le propre de notre espèce risque de nous couter très cher, à nous les humains, ou pire, à nos enfants.


                  • Martin D 3 février 2009 14:22

                    ce monde devra bien changer...il faut qu’il change...sinon, il sera trop tard pour pleurer...si seulement les citoyens des pays occidentaux cessaient de cautionner des gvnmts pro-néolibérale, peut-être que les choses auraient été autrement ?


                    • dom y loulou dom 3 février 2009 15:09

                      "la suisse coffre-fort du monde"...

                      quel stéréotype ridicule


                      Il n’y a pas une seule grande banque centrale en suisse.

                      Ni la FED amerciaine, ni la banque centrale européenne ni la city bank of london n’ont leur siège en suisse. 
                      La valeur refuge de tous temps a toujours été la paix et la suisse la cultive tandis que d’autres veulent absolument se persuader de leur supériorité sur d’autres.

                      vous ne ferez pas oublier que l’infecte guerre sioniste a lieu aussi dans les mileux bancaires tandis que vous voulez faire croire aux bisounours.


                      Tant que les humains prétendront diriger l’univers et croire qu’ils sont des dieux pouvant décider de la marche du monde et des êtres, tant l’univers leur donnera des leçons d’humilité. Ce n’est pas à l’univers d’apprendre des humains et de se plier à leurs caprices, mais aux aom de s’intégrer aux forces harmoniques de l’univers.

                       http://www.ludus.ch/


                      Tant que les humains se comporteront en étrangers à eux-mêmes, en suivant leurs mégalomanies respectives et faisant subir aux autres créatures d’horribles tortures, incapables de se voir dans la souffrance des êtres qu’ils torturent en rigolant, à nos ancêtres les animaux qui ne peuvent ni parler ni se défendre contre cet holocauste abject qui sévit en ce monde contre eux, de la traite du cuir jusqu’à la vivisection en passant par les abatoirs industriels et les cruautés sans fin infligées, dites gratuites, aux créatures sensibles, tant on ne s’étonne plus des catastrophes multiples ni de l’extrême cruauté que les hommes s’infligent entre eux et des éléments naturels leur faisant miroir.

                      Je vous invite à visioner ce document qui nous montre la profondeur de l’horreur coutumière en ce monde, thérapie de choc salutaire pour une espèce se croyant au-dessus de tout et à qui le ciel s’apprête à donner ses leçons d’humilité.

                      http://www.youtube.com/watch?v=_kHmS6onJH0&feature=related

                      C’est l’amour qui monte en ce monde et c’est l’amour que les hommes combattent en accumulant les symptômes de destruction. Il serait quand même temps de le comprendre.

                      On ne joue pas impunément avec les forces stellaires ni avec la bonne volonté des autres ni avec la sensibilité des créatures.

                      Cela fut dit il y a 3600 ans déjà et il est minuit moins trois minutes.


                      • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 19:33

                        @Dom, concernant le cliché employé (mais qui ne mange pas de pain), il est aussi lié au sommet de Davos et la concentration des richesses qu’il induit. Bien évidemment, je sais pertinemment que la Suisse ne recèle point tout l’or du monde dans ses coffres. Pour autant, la Suisse demeure une contrée qui symbolise parfaitement la non répartition absolue des richesses qui prévaut largement aujourd’hui, même si cela relève d’un truisme. En outre, concernant votre arguement sur la paix permanente qui règne en Suisse, vous tombez là dans le travers d’un cliché parfaitement éculé et, je vous le demande, ne pensez-vous pas que le dit pays a su acheter sa tranquillité ?
                        Enfin, concernant le fond de vos réflexions, je vous rejoints tout à fait.


                      • Nathan Nathan 3 février 2009 16:12

                        J’apprends ici l’existence de ces 2 événements .. (je mens). Très bon article, et bravo, mais ... don’t push too much the Buton first. Next , don’t touch the tree. Et à long terme, welcome back the eigthies ! smiley

                        ps : enfin, cadeau de noël, souvenez vous bien de la journée d’hier ...


                        • Marc Blanchard Marc Blanchard 3 février 2009 16:41

                          Bravo pour ce merveilleux article.

                          Faire le paralléle entre un congrés de capitalistes véreux et un congrès d’altermondialistes d’ Amérique du Sud tournés vers leurs concitoyens et prônant le partage des richesses et des cultures.
                          Il est a déplorer que leur confrère colombien (sponsorisé par les USA) n’ai rien eu à dire.

                          Toujours est il de constater que ces hommes politiques là, même si ils ne s’habillent pas chez "Gucci" ou un autre ont autrement plus de couilles que d’autres.

                          Comme dirait l’autre "L’habit ne fait pas le moine".

                          La confiance se gagne, elle ne s’achéte ni ne s’acquiert pas par la force. La force et la médiatisation de la peur ne sert qu’à museler et empêcher les gens de s’exprimer.

                          Heureusement que l’Amérique du Sud le fait. pour le monde entier.

                          Merci aux présidents du Vénézuela, du Brésil, de Bolivie, ... de montrer l’exemple au monde entier sans arriére pensées stratégiques et d’enrichissement.

                          Quand pourrons nous voter pour des gens de cet accabit ?


                          • hans lefebvre hans lefebvre 3 février 2009 19:39

                            @Marc, Vos remarques ajoutent parfaitement à la réflexion posée par ce billet.
                            (Merci pour votre compliment qui récompense tout à fait le travail produit).


                          • François M. 3 février 2009 17:13

                            Ces têtes à claque, les artisans de cette débâcle qui ne fait que commencer, se sont rencontrés ces derniers jours à Davos, en Suisse. Avoueront-ils leur culpabilité ? La grande rédemption ? On entend les mouches voler. Pendant que ces clowns déguisés en habit-cravate se demandent quoi faire pour régler cette situation, c’est 25 000 milliards de dollars qui est parti en fumée depuis le début de cette crise. 46 des 50 états américains seront en danger de banqueroute en 2009-2010.

                            L’incontournable problème avec ce système bancaire fondé sur le principe de l’argent-crédit est que plus il y a d’imprimerie et création de monnaie-crédit dans le système, plus il y a d’inflation, causée directement par la perte de valeur relative de chaque billet qui se trouve dilué.

                            http://les7duquebec.wordpress.com/2009/02/03/le-nouveau-scandale-des-commandites/


                            • Parpaillot Parpaillot 3 février 2009 23:41

                              @ Hans

                              " ... alors que l’autre se tient chaque année dans le silence blanc et feutré d’une Suisse coffre fort du monde."

                              Cliché stupide et sempiternellement ressassé, comme si la Suisse se résumait à cela...

                              Pourrait-on une bonne fois en finir avec ce genre de clichés indigents dignes du "Journal de 20h00" sur TF1 ?

                              La France se résume-t-elle aux grèves, au blocage de la Gare St-Lazare, au béret basque ou à Sakozy ?...

                              Pour en revenir à votre article, il est vrai que le WEF de Davos s’est terminé, pour reprendre un cliché (malgré tout le mal que j’ai écrit sur les clichés ...), par un "coucher de soleil sur une mer de brouillard ..."

                              Résumé des entretiens du WEF à Davos en images : voir ici !

                              Cordialement et merci pour votre article quand même !


                              • hans lefebvre hans lefebvre 4 février 2009 11:04

                                @Parpaillot, lire la réponse que j’ai fait un peu plus haut à Dom qui faisait la même remarque que vous concernant le cliché dénoncé. Pour autant, c’est une réalité incontournable, jusqu’à preuve du contraire ! Lorsque la Suisse s’alignera sur la modèle bolivien, je ne manquerai pas de l’indiquer.


                              • Djoz Djoz 4 février 2009 14:00

                                @parpaillot

                                Les choses en Suisse sont souvent assez ambiguë.

                                Il n’en reste pas moins que la lesgilation de ce pays a permis et permet toujours à de nombreuses fortunes, aux origines parfois douteuses, de rester bien cachées.
                                Si la richesse n’est pas ostentatoire elle reste néanmoins présente.

                                Vous avez raison de préciser que pour les suisses la Suisse n’est pas un pays de cocagne même si la répartition des richsses produites y est plutôt satisfaisante.

                                On oublie souvent de dire que c’est, à mon avis, un pays pionnier en matière d’agriculture. En effet les suisses ont choisi de subventionner lourdement une agriculture paysanne. Démarche qui permet d’éviter les excès de l’agriculture productiviste.



                              • hans lefebvre hans lefebvre 4 février 2009 14:42

                                @Parpaillot,
                                J’ai eu la chance de me rendre à plusieurs reprises en Suisse et je confirme les observations que vous faites. Pour autant, la question ne se situe pas à ce niveau, j’ai indiqué que ce pays symbolise la non répartition des richesses non pas au niveau de sa population, mais au niveau des richesses stockées dans ses institutions bancaires ! C’est ici une grande différence, nul besoin d’être citoyen Suisse pour posséder un compte en banque. Quant au charme discret de sa population, j’en conviens parfaitement, le citoyen helvète est fort discret, réservé et courtois, et il tient particuliérement à son ce confort, sans aucun doute !
                                Voilà pour les précisions.


                              • Djoz Djoz 4 février 2009 17:46

                                @Parpaillot
                                Nous sommes d’accord pour dire que la Suisse ne résume ni à sa fiscalité accomodante envers les étrangers fortunés ni au secret bancaire, cependant cela existe bel et bien.
                                Par ailleurs la question des paradis fiscaux ne peut être traitée de manière satisfaisante ni à travers la définition de l’OCDE ni à travers la liste qu’elle fournit. On ne peut pas dire que les questions de jusitce sociale, de fiscalité et de redistribution soient au coeur de la réflexion de cette institution qui fournit néanmoins des statistiques fiables dans de nombreux domaines.

                                La bise.


                              • hans lefebvre hans lefebvre 4 février 2009 18:07

                                @Parpaillot, bien évidemment, mais l’attrait pour le système bancaire suisse réside ailleurs, vous n’êtes pas sans l’ignorer !

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