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Accueil du site > Actualités > Environnement > Le procès de l’Erika : les responsabilités

Le procès de l’Erika : les responsabilités

Peut-être devrait-on faire un petit rappel sur les grands oubliés du procès...

Je pense que tout le monde se rappelle du naufrage de l’Erika en 1999...

Je pense que tout le monde sait que le procès est actuellement ouvert à Paris...

Je pense que tout le monde sait que la société Total est la principale accusée...

Mais ce que personne ne semble savoir c’est que Total n’est sûrement pas le seul coupable !!

Parce que Total fait des profits records et parce que la société a aujourd’hui un portefeuille bien garni, on a décidé de lui faire payer la totalité de la catastrophe de l’Erika !! Rien de plus facile, Total a de l’argent, elle peut payer, donc pourquoi chercher des coupables plus loin ? Pourquoi s’intéresser plus en profondeur aux vrais coupables ?

Quand il s’agit de cracher sur une société parce que "oh malheur" elle fait des profits (c’est vrai que les sociétés ne sont pas là pour faire des profits, c’est bien connu...) tout le monde est présent et très véhément mais quand il s’agit d’aller voir que derrière toute cette histoire il y a peut-être une vraie histoire de corruption, et bien non, personne ne s’y intéresse.

Un rapport des experts, communiqué au tribunal de Dunkerque en 2005, ne considère pas TOTAL comme un coupable. En se basant sur les faits et en évitant de laisser l’émotion prendre le pas sur les faits, le rapport des experts montre que l’Erika a coulé à cause des pratiques frauduleuses et des négligences flagrantes des autres et en particulier du RINA - l’autorité italienne chargée de certifier la navigabilité du bateau - et de l’inspecteur indépendant chargé de superviser les travaux structurels qui n’ont jamais été effectués sur le bateau... mais pour lesquels le propriétaire a payé.

On oublie que, juste avant son naufrage, l’Erika avait subi des travaux. Sur les 209 tonnes d’acier à ajouter à la structure du bateau prévues dans le contrat de réparation, seulement 34,5 tonnes d’acier ont été ajoutées à la structure du bateau. Le montant du devis pour la structure en acier était de 715.000 dollars américains mais seulement 157.000 dollars américains ont été facturés. Quasiment 500.000 dollars américains ont été payés mais n’ont pas servi à payer les travaux. Où ont-ils disparu ?

L’inspecteur Paolillo, chargé de superviser les travaux et de surveiller qu’ils soient bien réalisés, n’a pas touché mot de cette erreur... Etrange quand même...

Rappelons que si le bateau avait subi les travaux initialement prévus il n’aurait pas coulé et rappelons que M. Paolillo (comme par hasard) ne peut fournir aucune preuve que son travail a été bien effectué puisque son ordinateur a été volé (sic).

M. Paolillo refuse toujours d’être interrogé par qui que ce soit. S’il n’avait rien à cacher, ne serait-il pas plus enclin à répondre aux questions ?!

Retour à la justice médiévale... c’est tellement mieux de ne pas juger les coupables...

Pour plus d’informations : www.changingtheclimate.be

et http://disastro-erika.blogspot.com/


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5 réactions à cet article    


  • amelia 21 mai 2007 06:27

    C’est très intéressant ce que tu dis mais il me semble que tu fais vraiment la part belle à Total... Tu ferais presque de la société un non-coupable... Il faut peut etre rappeler que la société n’est pas un ange, il ne faut rien exagérer. Et puis, ben après tout, puisqu’ils peuvent payer, on s’en fiche un peu du reste, moi tout ce que je veux c’est qu’ils payent et qu’ils remboursent les victimes !

    La justice, ben ça sert pas à grand chose et c’est surement pas ce qui nous ramènera ce qu’on a perdu donc si on peut gagner un peu d’argent dans l’histoire et ben tant mieux ! Je ne vois pas où est le problème. Pourquoi se casser la tête à trouver un coupable dans ce M. Paolillo qui ne sert à rien...

    Moi je pense que vivement la fin du procès, que Total paye et qu’on soit débarassés !


    • Cecilia 21 mai 2007 07:38

      Tu sais... il n’y a pas que l’argent qui compte dans la vie ! Moi je suis révoltée par ce qui se passe actuellement dans ce simulacre de procès mais c’est sur que si tous les gens pensent et réagissent comme toi on ne risque pas de connaitre la vérité au contraire.

      Je pense qu’il est temps d’arreter de se voiler la face et de lire ce qui est intéressant. A savoir que Total n’est pas le seul responsable et d’autres personnes l’admettent autant que moi. Je trouve ça inadmissible qu’on punisse une société seulement parce qu’elle fait des profits.

      Mais bon, c’est clair que si tout le monde pense comme toi et ne songe qu’au fric on ne risque pas d’améliorer les choses et ce genre de catastrophes risque de se reproduire... mais bon, après tout tu t’en fiches peut etre que d’autres navires polluent nos océans puisque l’important comme tu dis est de « récupérer l’argent »...

      Quel bel engagement... Je ne sais pas quelles sont tes motivations dans la vie mais en tout cas elles ne doivent pas etre bien profondes.


    • Pierrot Pierrot 21 mai 2007 10:28

      Bonjour Cécilia, pouvez nous nous en dire plus sur « les autres responsabilités » dans cette catastrophe ? Bonne journée.


      • Cecilia 24 mai 2007 06:58

        Pour obtenir de plus amples informations, tu peux lire le rapport des Experts de 2005 qui montre bien que Total n’est pas une partie coupable dans ce procès. Tu peux le lire en suivant le lien ci dessous : http://www.changingtheclimate.be/Erikaexpert’sreportconfidentielwithred.pdf

        S’il fallait résumer les responsabilités dans ce procès, on pourrait mettre le RINA et l’inspecteur Paolillo en tête. Au risque de me répéter, il est impossible que le RINA ait correctement inspecté le bateau avant de délivrer les certificats car les niveaux de corrosion de l’ERIKA étaient inacceptables. Le RINA a mal fait son boulot, elle n’a pas inspecté correctement le bateau et n’a pas suivi les recommandations d’un de ses experts qui lui conseillait de refuser d’accorder certification à l’ERIKA. Ensuite, l’inspecteur Paolillo, chargé de controler les travaux qu’a subi l’Erika en 1998, a mal fait son travail et meme on peut le dire n’a pas été honnete. Il déclare avoir fait des mesures qu’il n’a pas pu faire, il évalue mal l’état de dégradation avancé du bateau, il établit que les travaux ont été fait alors qu’ils ne l’ont pas été, il déclare avoir effectué un travail qu’il n’aurait pas pu faire... Le pire, c’est que son rapport a disparu donc on ne peut vérifier son travail...

        C’est quand meme assez louche je pense cette attitude... et si tu rajoutes les problèmes de détournement de fond dont je parlais dans mon premier article, ce bonhomme est vraiment malhonnete !!

        Si tu veux un résumé plus détaillé des responsabilités, rends toi sur le site suivant : http://disastro-erika.blogspot.com/2007/04/rsum-rapport-dexperts.html

        Le résumé met bien en avant toutes les responsabilités. Moi tout ce que je trouve à dire c’est qu’il est temps de réagir parce que vu comme on est partis, d’ici la fin du procès les vrais coupables ne seront pas jugés et Paolillo sera toujours en train de se dorer la pillule tranquillement au soleil...


      • Isabella 6 juin 2007 05:40

        Je voudrais ajouter des éléments à ceux apportés par Cécilia. A savoir que de nouveaux rebondissements ont eu lieu dans le procès : Le capitaine de l’Erika s’est porté partie civile dans le procès mais pas contre Total. Cela tendrait à confirmer le fait que Total n’est pas le seul coupable de l’affaire et même n’est pas vraiment un coupable ! Le RINA lui fait partie des personnes contre qui le capitaine s’est porté partie civile.

        Deuxième élément, l’état de déliquescence de l’Etat italien tend à nous faire penser que le RINA n’était pas effectivement contrôlé et que les actions de corruption dans ses rangs n’étaient pas spécialement chose incongrue pour eux. Il parait douteux de penser que le RINA a pate blanche...

        Moi, je serai tentée de dire que le RINA cache des choses et que la diffusion du rapport d’experts dans les journaux permettrait de mettre en lumière de nombreux éléments.

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