Une purge stalinienne dans l’US Air Force ?
Vous l’avez appris comme vous et moi : la semaine dernière, deux généraux de haut rang de l’US Air Force, Michael W. Wynne, et le Général T. Michael Moseley, ont été proprement et simplement virés, par l’administration de Georges Bush via son représentant Robert Gates, au prétexte d’avoir mis en danger la nation avec des pratiques un peu légères concernant les armes nucléaires. Il faut bien se rendre à l’évidence : en même temps qu’une réelle surprise, cette annonce sonne assez comme l’établissement d’un rideau de fumée destiné à camoufler autre chose. Les deux généraux ont des airs de lampistes, dans une histoire bien tortueuse qui a commencé il y a quelques mois et dont nous avions évoqué quelques mots déjà dans ces colonnes. En mettant clairement en cause un homme, Dick Cheney, celui qui clame depuis des années maintenant qu’il faut à tout prix bombarder l’Iran, et qui est prêt à y parvenir par tous les moyens possibles, y compris ce qui peut ressembler à un coup d’Etat déguisé et une opération "noire" destinée à lui offrir l’occasion rêvée d’aboutir à ses desseins. Les deux généraux ont été démis pour ne pas vouloir suivre cette folie meurtrière, et ce ne sont pas les seuls à subir les foudres de cette administration qui devient hors contrôle sur la fin de son exercice.
Deux autres gradés de haut rang avaient auparavant déjà fait les frais des récriminations de Cheney : le général Peter Pace, remplacé à la tête du Joint Chiefs of Staff par l’amiral Mullen le 28 juin 2007, et l’amiral William Fallon, démissionné par le même Robert Gates le 12 mars 2008, pour avoir accepté une interview au magazine Esquire dans lequel il critiquait à mots plus ou moins couverts la politique de W. Bush au Proche-Orient, notamment l’Iran. Ce à quoi on vient d’assister n’est donc rien d’autre que la fin d’un nettoyage et une reprise en main commencés il y a de nombreux mois, et consistant essentiellement à se débarrasser de ceux qui pourraient encore mettre des bâtons dans les roues à une intervention armée en Iran. Chez les militaires américains, il existe donc bien une forme de résistance aux faucons bushiens et cheneyesques, et la démission forcée des deux derniers en cause en est la preuve flagrante. La nomination d’hommes liges à la place des nommés est aussi flagrante : Fallon a été remplacé par Petraeus (surnommé "Betray US"), dont la prestation lors de l’oral de la commission du Sénat le 8 avril dernier avec l’ambassadeur Ryan Crocker est restée comme un grand moment de langue de bois et de réponses allusives aux questions pressantes des congressmen.
Rappelons tout d’abord que bien avant cette fameuse commission, Crocker avait remis en 2002 un memo sur l’intervention en Irak qui préconisait... de ne surtout pas intervenir : "The six-page memo, titled "The Perfect Storm", stated that toppling Saddam Hussein could unleash long-repressed sectarian and ethnic tensions, that the Sunni minority would not easily relinquish power, and that powerful neighbors such as Iran, Syria and Saudi Arabia would try to move in to influence events. It also cautioned that the United States would have to start from scratch building a political and economic system because Iraq’s infrastructure was in tatters". Lors de l’audition, on a semble-t-il oublié de lui rappeler ce mémorandum... plutôt embarrassant.
Lors de cette même commission, le sénateur Carl Levin, n’avait pas été très tendre non plus avec Petraeus, marquant les fortes divergences entre le Sénat et l’administration Bush : "the president just a few weeks ago said that we absolutely are winning in Iraq ; that is not facing reality at all. The vice president said just a few weeks ago we should go "full-steam ahead" with our policy in Iraq ; that is not reality either". "Our policy is not working in Iraq. We’ve got to change course. This whole mantra about staying the course, staying the course, and if you suggest anything else, you’re somehow or another unpatriotic, you’re cutting and running, that no longer works, because the American people resoundingly rejected that kind of a stay-the-course approach".
On le voit, Petraeus, comme Crocker, n’ont donc pas le soutien des élus, mais celui de Bush et de Cheney uniquement. Pour en revenir à ce que fomente le second, il faut revenir en arrière encore, pour un événement relié, nous allons le voir aux deux démissions du jour. Le 21 novembre 2007, une dépêche d’agence nous annonce qu’un B-52, aux Etats-unis, avait traversé le pays du Nord au Sud avec 6 têtes nucléaires armées à bord, une histoire qui remontait au 30 août 2007. La version officielle de l’affaire évoquait alors une simple "erreur de procédures". L’explication plutôt oiseuse étant donnée par le secrétaire à l’armée de l’air en personne, Michael Wynne (celui-là même "démissionné"), et il faut bien l’avouer, elle ne convainc aucunement. Pour faire décoller un engin muni de têtes prêtes à exploser, il faut une chaîne de décisions qui n’est pas du ressort d’un simple armurier ou d’un servant de piste isolé. En France, Nicolas Sarkozy lui-même ne peut enclencher seul le feu nucléaire (ouf, diront certains !). L’histoire est d’autant plus étrange que les explications données et échelonnées sont nettement contradictoires. Et qu’elles sont suivies de non moins étranges décès dans la base d’où était parti le B-52, alimentant facilement les thèses complotistes. Les décès plus étonnants étant le cas de John Frueh, 33 ans, marié, deux enfants, retrouvé mort dans l’Etat de Washington en septembre 2007 à côté de son GPS, d’une caméra et d’un appareil photo, et celui de Todd Blue, 20 ans à peine, responsable de la sécurité à Minot. Un sommet étant atteint le 14 octobre 2007, avec la mort de Charles D. Riechers, retrouvé suicidé dans son garage, au gaz d’échappement de sa voiture. Lui, était acheteur pour le Pentagone, et aurait été lié davantage au trafic d’armes déjà longuement évoqué ici dans notre saga des cargos qu’à un quelconque lien avec le nucléaire, mais qui sait. Sans oublier le décès du général Russell Elliot Dougherty, ancien dirigeant en retraite du Strategic Air Command en charge des armes nucléaires, suicidé (à 87 ans !) lui aussi le 7 septembre 2007. Bon vivant, grand copain du chanteur Tennessee Ernie Ford, joueur de trompette à ses heures, il aura piloté tous les grands bombardiers depuis le B-17 en passant par le B-36 et le B-47 (et même le SR-71 !) et était un franc partisan de l’arme nucléaire... et de son contrôle obligatoire. Un homme qui avait pris ses distances avec l’intelligence supposée de ses dirigeants, en déclarant il n’y a pas si longtemps encore "our military must continually evolve, and we must have people who think about it all the time. I’m not sure we have enough people thinking about it.” Sa dernière mission était d’informer le grand public sur le rôle de l’Air Force : "After he retired from the Air Force, Dougherty did not take a full-time job until 1980, when the Air Force Association recruited him to be its executive director.The organization fit him like a glove. Its mission was to inform the public-including the news media and Congress-about airpower and national defense." Se sentait-il trop vieux où s’apprêtait-il à dire des choses compromettantes, on ne le saura jamais. Ce n’aurait pas été le premier à vouloir se révolter contre les dirigeants de son armée : Rumsfeld avait fait les frais déjà d’une véritable révolte des généraux de haut rang. Le mélange politique et armée déplaît, c’est évident. Une révolte gronde, et on essaie de l’étrangler par des purges. Les Etats-Unis, contrairement à ce qu’on peut imaginer, sont des habitués du genre. A l’époque de la guerre froide, c’était entre armes différentes que l’on s’opposait. La Navy contre l’Air Force. Les armes traditionnelles ou le feu nucléaire. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des armées contre les politiques, jugés irresponsables.
Sans en arriver là, on peut en déduire, via les bribes d’infos existantes sur l’affaire, qu’il semble bien que le B-52 avait comme destination finale le Proche-Orient, et qu’une véritable fronde du haut commandement militaire en aurait empêché l’envoi au dernier moment. Les Etats-Unis auraient profité d’une attaque préliminaire contre l’Iran de la part d’Israël pour finir le travail. L’opération Orchard, décrite ici par notre ami Charles Bwele, contre un site présumé nucléaire syrien avait été pressenti et analysé par la CIA comme une attaque possible contre l’Iran. Fausse information, et problème en ce cas pour faire marche arrière avec un B-52 muni de têtes nucléaires. Pour cela, l’administration Bush "déclassifie" donc rapidement l’affaire en simple "Bent Spear", à savoir une erreur de manipulation, alors qu’au départ on était bien en présence d’un "Nuc Flash", selon la terminologie assez absconse de l’US Air Force. Des journaux, dont le Washington Post, viennent ensuite à la rescousse pour "expliquer" que des "employés" de la base de Minot ont "enlevé" 6 missiles AGM 129 neufs d’un hangar sécurisé sans s’apercevoir des identifiants (dont des petites bannières - "remove before flight" -, comme il en existe partout en aviation) sur les missiles, les transportent en camion à l’air libre et les attachent tels quels sous les ailes aux pylônes d’un B-52 qui passe toute la nuit (15 heures) sur le tarmac sans même être gardé. C’est un peu gros comme "explication", et cela laisse un fort goût d’inachevé ou de coup tordu, tant la sécurité nucléaire imposée depuis quarante ans sur toutes les bases américaines est vigilante. Le lendemain, l’avion s’envole pour Barksdale, en Louisiane, ultime étape vers la traversée de l’Atlantique... Même au sein de l’Air Force, on a du mal à le croire : "I have been in the nuclear business since 1966 and am not aware of any incident more disturbing", déclare au Washington Post le général Eugene Habiger, à la tête du Strategic Command de 1996 à 1998. Les AGM cités ne faisaient pas partie d’un lot de 400 AGM 86 décomissionnés (sur 1 140 fabriqués), dont 200 datant de 1982 ont déjà transité entre les deux bases pour y être détruits, l’histoire intrigue. Les derniers modèles d’AGM 86, l’ AGM-86D CALCM Block II, qui date de 2001 seulement, sont eux toujours en activité, car ils ont été modifiés pour s’attaquer à des bunkers enterrés, ceux de Saddam Hussein, en 2003. Quand bien même ils n’auraient pas pu servir, ces anciens modèles, leurs têtes nucléaires de 5 à 150 kilotonnes demeurent une menace réelle. L’équivalent de 60 Hiroshimas auraient donc survolé les Etats-Unis sans qu’on s’en aperçoive ou que personne ne soit au curant ? Tout le monde peut dans ce cas activer ces missiles sans en référer à une autorité compétente ? Difficile à imaginer : le code d’activation est en deux parties, et la deuxième appartient au président... ou à son vice-président. Et c’est bien pourquoi dans cette affaire les regards convergent avant tout vers Dick Cheney. Pire encore : partis 6, les missiles ne sont plus que 5 à l’arrivée. Un chiffre réévalué le lendemain par l’Air Force, qui parle alors de 6 présents, alors que des observateurs présents continuent à maintenir 5, fait inhabituel sur ces engins disposés trois par trois sous les ailes du B-52. Le cafouillage sur le nombre intrigue tout autant. On a bien retrouvé les missiles, mais il manque visiblement un à l’inventaire. A cette date, nul ne sait où il a bien pu passer.
Il intrigue d’autant plus que quelques mois après l’incident, un bien étrange exercice militaire auquel assistait personnellement Dick Cheney avait eu lieu, du 15 au 19 octobre 2007, entre l’Oregon, l’Arizona (territoire d’essai des explosions nucléaires américaines avec le Nevada) et la base de Guam (ou s’est crashé le B-2). Baptisées Top Off 4 et Vigilant Shield 08, l’exercice consistait à simuler une attaque terroriste nucléaire sur le territoire américain. Exactement comme le jour de l’attaque du 11-Septembre, ou Cheney supervisait ce jour-là l’exercice Vigilant Guardian, avec le Norad, qui ce jour-là est resté bien étrangement figé, on le sait. De bien étranges nuages s’élevaient aussi depuis quelques temps au-dessus du Nevada, comme en 2004 à Pahrump, près de Las Vegas, après trois explosions consécutives entendues alentour. On est en droit de tout imaginer, à voir ces champignons apparaître sans que les populations avoisinantes soient averties. Super bombe conventionnelle ou mini-nuke, on ne sait. En tout cas, Dick Cheney, célèbre pour ses hauts faits de chasse, s’intéresse de près aux champignons, et sa cueillette semble loin d’être pacifique.
Un deuxième autre incident étrange apparaît alors, qui lui fait davantage penser à un piège grossier pour se débarrasser de responsables devenus trop critiques envers ces inquiétants dirigeants et leurs coups fourrés. Celui des boîtes de fusibles de missiles taiwanais. En mai dernier, on apprenait qu’en 2006, soit deux ans auparavant, au lieu d’envoyer des batteries pour hélicoptères à Taiwan, les militaires du Pentagone avaient envoyé par mégarde des contacteurs destinés à l’armement des têtes nucléaires. On a déjà évoqué ici à quoi ça ressemblait, puisque ce sont les mêmes qui équipent les têtes pakistanaises. C’est le système Pal (Permissive Action Links). L’enquête démontrait que la boîte originaire de la base de Warren Air Force Base (AFB) dans le Wyoming avait transité par celle de Hill AFB, au nord de Salt Lake City, dans l’Utah. Aussitôt, l’administration se précipitait pour dénoncer je cite, une baisse de vigilance dans la gestion du stock nucléaire : “marked decline in the level and intensity of focus on the nuclear enterprise and the nuclear mission”... Une belle histoire qui tombait bien deux ans après les faits, et sans une seule plainte de Taiwan qui ne s’était plaint que de ne pas avoir ses batteries, sans jamais citer l’exemple des déclencheurs nucléaires présumés reçus. Bref, une histoire qui tombait à point nommé. Une fois encore on trouvait au milieu du chapeau de magicien de quoi effacer d’un coup d’éponge médiatique la pseudo-méprise de Minot : tout ça, c’est à cause de ces responsables incompétents de l’Air Force, bien entendu, et non pas du détenteur des codes d’armement, en l’occurrence Dick Cheney. Le piège a parfaitement fonctionné et se referme sur deux opposants au vice-président, son lobby militaire et à ses tentations ubuesques. Comme responsables, autant fondre sur ceux à l’esprit critique, tant qu’à faire, en effet. Le coup de la boîte de déclenchement tombe à pic pour se débarrasser de deux hommes encombrants pour un pouvoir qui veut garder ses histoires sombres pour lui seul.
Cette boîte est celle de Pandore. L’US Air Force est en mauvaise posture, néanmoins, surtout quand on révèle aujourd’hui qu’un crash de B-2 est dû à une erreur technique connue mais jusqu’ici non corrigée... Des milliards partis en fumée pour simplement un peu de condensation dans un tube de pitot, avouez que c’est grotesque. On savait, mais on n’a rien dit "The result was that by the 2008 deployment, the information was passed on by word of mouth so that ’some people knew about it and some people did not’.” Au vu des raisons du crash, il était bien inutile d’inventer cette histoire de boîtier taiwanais. Mais le crash du B-2, dont Gates connaissait probablement les raisons, l’enquête étant bouclée depuis des semaines, n’avait aucun lien avec le détournement possible d’une arme nucléaire. Il ne présentait donc pas un argument valable pour exonérer le vice-président de sa tentative de déstabilisation de sa propre armée. L’histoire des batteries d’hélicoptères, elle, mettait le doigt sur une mauvaise gestion des stocks liés au nucléaire. Mal gérés, les missiles peuvent s’évaporer. Mal entretenu, un bombardier peut s’écraser. Cheney avait besoin de la première version, pas de la deuxième. Ni vu ni connu. La pilule à avaler, pour les généraux américains, est trop grosse. Le vice-président les fait passer pour des imbéciles, et s’exonère ainsi de ce qu’il a été tenté de faire à l’insu de tous.
Des personnes évincées, donc, mais d’autres nominées, dont James Rodney Schlesinger, vétéran de l’administration Carter, chargé semble-t-il de faire le nettoyage et chaud partisan de l’usage de l’arme nucléaire (il était contre les accords SALT !) Durant le Watergate, pendant les problèmes d’alcool de Nixon, il avait chaudement recommandé à son entirage de lui éviter de s’approcher de la valise contenant les codes nucléaires (notre président ne boit pas, paraît-il, nous n’avons donc rien à craindre, oups !) En juin 2003, il demandait déjà d’être un peu plus "cohérent" sur la question irakienne "U.S. Should Provide Iraqis and Americans With a More Coherent and Compelling Vision for Iraq’s Political Future. Experts Urge President to Deliver Major Address to the Nation on Importance of Getting the Job Done Right in Post-War Iraq." Ce par quoi avait répondu Bush en atterrissant sur un porte-avions en déclarant comme un fanfaron que "le job avait été fait".
Quand on cherche pourquoi les deux personnes ont été poussées vers la sortie, il ne faut pas aller très loin. La première pour avoir trop cafouillé sur l’incident de Minot et de Taiwan, qui n’aurait jamais dû sortir du cercle restreint de la base, c’est clair, l’autre pour avoir tout simplement attaqué de face le lobby de l’industrie militaire, qui selon lui a entretenu une flotte aujourd’hui dépassée. Selon une source, en effet, ses propos n’ont pas été tendres :"Although Moseley did not specifically reference any Air Force weapons or aircraft programs, he said the Air Force’s inventory of aircraft was the oldest in history, battered by 17 years of continuous combat. That figure included the decade that Air Force jets spent patrolling Iraq’s no-fly zones". Pour avoir dénoncé les carences d’un système qui n’a que fort peu prévu l’avenir, Moseley devait être sacrifié sur l’autel de l’image d’une force aérienne moderne et capable d’assumer les prochains conflits mondiaux. Ce qui n’est pas le cas de l’Air Force, minée par ses choix d’appareils neufs calamiteux (Osprey, F-22 et F-35) et ses déboires actuels de vieillissement d’appareils (F-15). Moseley aurait pu faire la même remarque à propos de l’armée française, remarquez, pour des raisons radicalement différentes.
C’est un règlement de comptes interne auquel on vient d’assister : Bush sait pertinemment que ces choix militaires ne sont pas les siens, mais le simple reflet d’un lobby industriel, mais il ne souhaite pas qu’on évente l’affaire, étant lié étroitement lui-même à ce lobby, via des hommes tels que Donald Rumsfeld, par exemple, auteur de l’invasion de l’Irak et en même temps à la tête de Grumann, ou même Colin Powell, l’homme de l’énorme mensonge onusien. Son vice-président, pris la main dans le sac à Minot, en est aujourd’hui réduit à fomenter autre chose. Il ne lui reste que peu de temps désormais, l’élection approche, et l’homme qui aura été derrière deux présidents, père et fils, ne peut plus espérer rester à la tête du pays. Car inutile de croire que W. Bush puisse n’être autre chose que sa créature obéissante. Le maître des Etats-Unis, c’est bien lui. Et c’est pour cela qu’on peut encore tout craindre avant l’avènement du prochain président des Etats-Unis. Tant que Dick Cheney, surnommé désormais "the vice-president for torture", sera à la tête du pays, le monde de la paix peut tout craindre. Un commentateur de la campagne électorale actuelle, Larry Sabato, récemment, ajoutait "L’exemple de Dick Cheney garantit que les deux candidats ne voudront certainement pas que leur vice-président soit aussi puissant". Sous Staline, spécialiste incontesté des purges, l’impression de toute-puissance était strictement la même.
PS : vidéos additionnelles du crash du B-2 ici et ici.
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