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Accueil du site > Actualités > Politique > Le capitalisme sauvage est mort, vive le capitalisme régulé (...)

Le capitalisme sauvage est mort, vive le capitalisme régulé !(?)

De tous côtés la rumeur médiatique enfle : le capitalisme financier se serait suicidé par excès boulimique de ses dirigeants. Partout et d’abord en en son cœur états-unien, la politique est appelée à la rescousse pour rétablir le capitalisme sur des bases économiques industrielles saines qu’il n’aurait jamais dû abandonner, au service d’un taux de croissance et de développement durable raisonnable en richesses réelles de quelques %.


Un tel retournement idéologique laisse sans voix ceux-là mêmes qui avaient annoncé la crise, sinon pour dire qu’ils l’avaient bien dit et qu’il conviendrait maintenant de réguler le capitalisme pour sauver sa dynamique fondamentale en le socialisant. Mais ils sont en cela accompagnés par ceux-là mêmes qui quelques temps plus tôt disaient que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Plus de conflit entre libéraux hyper et libéraux sociaux. Le libéralisme n’est libéral que par une régulation politique qui rétablirait le jeu normal des acteurs qui suppose la confiance dans la valeur et le crédit que l’on s’accorde les uns aux autres grâce à des institutions politiques capables d’assurer les équilibres économiques et sociaux et à la vertu de dirigeants financiers soucieux de mettre leur compétence supposée au service du bien public en renonçant à faire de leur pouvoir un lieu d’enrichissement privé personnel et collectif illimité.

Face à une crise potentiellement mortelle, cette unanimité plus ou moins honteuse (voir l’abstention du PS) pour sauver le système, se comprend de par l’absence de tout autre alternative à court terme : il faut sauver de toute urgence le système de crédit et restaurer la confiance sur laquelle repose les fondamentaux de toute économie de production et d’échange. Il faut voler au secours des institutions financières par la seule garantie qui vaille : celle des Etats dont on sait qu’ils ne peuvent être en faillite grâce au pouvoir de lever l’impôt. Il faut d’abord mettre la finance sous perfusion pour seulement ensuite envisager un traitement de fond de sa boulimie délirante. Soigner un malade déjà mort serait une absurdité manifeste.

Mais cette boulimie du profit pour le profit disent les anti-capitalistes patentés n’est-elle pas l’état normal de toute économie capitaliste et l’impérialisme du capitalisme financier que l’on rend responsable de la crise n’est-il pas inscrit dans la logique même de l’économie capitaliste mondialisée ? Certainement, mais la forme de cette mondialisation et l’autonomie exorbitante de la sphère financière qui en est résultée a précisément instauré une dictature économico-politique d’autant plus despotique qu’elle est anonyme et sans lieu de pouvoir centralisé, dictature baptisée par une anti-phrase ultralibérale, au mépris de toute l’Histoire, très conflictuelle sur ce point, de la pensée libérale. Le libéralisme ultra est précisément suicidaire et liberticide telle est la première conclusion que l’on doit tirer de la crise.

Or, il y a en a une seconde : cet ultralibéralisme despotique ne peut l’avoir temporairement emporté que parce qu’il a secrété une idéologie anti-politique et que cette idéologie a conquis le pouvoir politique lui-même par la voie formelle de la démocratie en faisant du capitalisme hyper-libéral une extension fantasmatique de la démocratie individualiste... C’est là que réside précisément le nœud de la manipulation politique du despotisme pseudo-libéral, à savoir avoir su masquer, à coup de fausses promesses libertaires ou libertariennes et en stimulant l’hystérie consommatrice narcissique et compétitive, toute la contradiction irréductible entre la démocratie politique qui vise la solidarité et la réduction des inégalités réelles en vue de la concorde civile et la logique du profit privé en tant que seul but possible de l’économie et de l’idéologie capitaliste. (Travailler et/ou investir plus pour gagner plus comme seul principe de la politique économique et sociale.)

Ce qui est en cause dans cette unanimité anti-capitaliste financier que notre gouvernement voudrait voir avaliser par le PS au nom de l’unité nationale, c’est bien la délégitimation de cette idéologie politique dite ultralibérale. Le capitalisme n’est pas démocratiquement légitime, sauf au prix d’un mensonge qui est aujourd’hui défait et sans effet politique. Reste au PS et à tous ceux qui se réclament de la démocratie de proposer une alternative politique qui restitue la légitimité sociale à la démocratie. Or, c’est bien là que la bât blesse : l’ultralibéralisme délégitimé ne suffit pas à restaurer la confiance dans la démocratie parlementaire. Celle-ci subit nécessairement le contrecoup de sa défaite face à l’idéologie ultralibérale. Sauf à soumettre le capitalisme à des normes sociales plus justes, tout en sachant que ces normes, le capitalisme n’aura qu’un but : les détourner, la légitimité de la démocratie subit le même sort que celle du capitalisme dérégulé. Ce que les citoyens savent d’expérience, c’est que la confiance relative dans l’économie, y compris capitaliste, suppose d’abord la confiance dans la démocratie égalitaire ; or, celle-ci ne peut s’imposer que dans un conflit politique et social permanent contre la logique du capital livré à lui-même.

Le capitalisme pacifié est un mythe anti-démocratique. L’économie étatique administrée et antilibérale ayant conduit et conduisant nécessairement au totalitarisme politique et social, la régulation démocratique internationale du capitalisme sera un combat social et politique perpétuel ou ne sera pas ; il ne laisse aucune place à l’unanimisme national que la droite, toute honte bue au regard du bouclier fiscal et de la quasi-suppression des droits de succession, prétend mener au nom d’un libéralisme régulé afin de préserver la logique et de restaurer la légitimité compromise du profit privé comme seule fin de la vie sociale.

Le capitalisme n’est pas mort, ce qui est mort c’est l’idée d’un capitalisme autorégulé spontanément démocratique.

Capitalisme et désir
Capitalisme et éthique
Economie et politique


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83 réactions à cet article    


  • Newtoon 16 octobre 2008 09:48

    Ce que vous exposer est sûrement ce qu’a évoqué en substance le prix Nobel d’économie 2008 lors de son discours.

    Personnellement, je suis arrivé à la conclusion que le capitalisme, fondé sur la recherche perpétuelle de croissance et alimentée par un crédit (avec taux d’intérêt), est "mort-né" car nous conduit dans le mur.

    A "court-terme" (plusieurs siècles en fait car je prends l’échelle de la naissance des échanges commerciaux), elle a été plutôt bénéfique car elle a fait exploser la science et la technique dans sa fuite en avant.

    Notre espérance de vie est monté en flèche par exemple.
    Nous pouvons même espérer avoir les moyens d’éviter des catastrophes mettant en péril l’humanité toute entière (dévier un astéroïde géocroiseur par exemple).

    Reste que le système est vérolé à la base quand même et nous conduit au mur car il exploite son capital (ressources naturelles) qui ne peut pas se reconstituer.

    C’est la démonstration que je mène ici de manière illustrée et divertissante dans un essai :
     

    — > http://www.sp-wiki.com/dotclear/index.php?2008/10/14/202-essai-sur-la-crise

    Il est possible qu’on arrive à retomber sur nos pattes comme lors des crises précédentes (j’inclus la crise de 1929) mais le problème se reposera.


    • jako 16 octobre 2008 09:55

      Bel article de Sylvain, merci à lui et merci à vous pour le lien vers votre très interessant article aussi


    • Marcus 16 octobre 2008 10:50

      Bonjour,

      Je ne pense pas que l’on soit à l’aube d’un nouveau capitalisme, ni d’une prise de concsience...rien ne va fondamentalement changer, car c’est comme cela depuis que les échanges commerciaux existent...ce n’est que la "quantité" et les "moyens" pour réaliser ces échanges qui ont évolué. C’est bien plus facile de ramener de la soie ou du sel en avion qu’a dos de chameaux, et en plus on peut en transporter 1000 fois plus en 1000 fois moins de temps ...

      Je pense seulement que nous sommes dans un mauvais cycle, comme dirait Mr Schumpeter (http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter), enfin mauvais...seulement pour certains, pour d’autre c’est surement une période faste, c’est la toute la "beauté" de ce système...enfin "du" système car c’est le seul qui existe.

      Enfin séparer la politique de l’économie est pour moi un non-sens. La politique "est" l’économie et inversement, cela depuis tous temps aussi...donc rien de fondamentalement different depuis au moins...plusieurs milliers d’années.

      Pourquoi voulez-vous que cela change aujourd’hui ? Pourquoi pensez-vous que cela va changer aujourd’hui ?

      Le point sur lequel je vous rejoins est sur l’exploitation des ressources naturelles, elles ont certes une limite, et les économistes (politiques) l’ont compris aussi depuis bien longtemps, c’est pourquoi la bourse et les banques existent.

      Enfin, pour que quelque chose change, il faudrait d’abord mettre tous le monde d’accord...bon courage.



    • Lisa SION 2 Lisa SION 16 octobre 2008 10:28

      " Il faut sauver de toute urgence le système de crédit et restaurer la confiance sur lequel repose les fondamentaux de toute économie de production et d’échange " avez vous écrit, Sylvain.

      Le système de crédit variable sous-entend que louer peut et est devenu plus cher qu’acheter, à condition que l’immobilier ne chute pas. C’est ce crédit variable qui a entrainé la chute de l’immobilier touchant donc aussi les acheteurs...C’est lui le fautif à abattre puisqu’il donne aux banques le pouvoir de toucher l’essentiel des intérêtrs en cinq ans et de déstabiliser l’immobilier à leur profit... puisqu’elles mobilisent déja tous les centre villes.

      Il ne faut pas sauver n’importe quel système de crédit mais rétablir le plus simple, celui qui ne donne pas tant de pouvoirs aux banques et qui autorise encore à choisir l’achat plutôt que la location.

      ce système de crédit a accélèré avec Internet et la rigueur du contrat diminué, permettant tous les non initiés de se faire pièger. L’Etat a encore été devancé par l’outil ultra rapide qu’est le web et tardé à légiférer dans ces domaines...ou alors, laissé faire ! Hier encore, certains hommes d’Etat déclaraient n’avoir pas pris conscience de la crise assez tôt ! La confiancene sera pas rétablie tant que ne sera pas expurgée du marché cet argent trop facile et sale...


      • wuwei 16 octobre 2008 10:37

        Régulé, par qui, par quoi ? Je suis peut être un brin soupçonneux mais je n’arrive pas à m’imaginer un seul instant un capitalisme "bisounours" acceptant que lui soit retiré ce qui est son horizon indépassable, à savoir marchandiser l’ensemble de la planéte afin de gagner énormément de fric dans le laps de temps le plus court possible.Je sais qu’avec la crise actuelle il est de bon ton parmi les (ex) fidéles zélotes du libéralisme d’essayer de masquer la pourriture du capitalisme financier derrière le soi-disant vertueux capitalisme entreprenarial. Même Mme Royale naguère admiratrice inconditionnelle de Sir Tony Blair n’y croit plus (http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/10/15/). Comme quoi au bal des faux derches tout le monde se précipite pour danser. A les écouter les sieurs Bolloré, Pinaud, Bouygues Arnaud... et les politiques menées depuis 25 ans, seraient exempts de reproches et n’auraient aucune responsabilité dans le bordel actuel ! A ce niveau de foutage de gueule faut quand même oser. Nos politiques, plutôt que d’essayer de nous enfumer avec des propos lénifiants et totalement abscons, feraient mieux de s’inspirer de ce que disait Roosevelt en Janvier 1944 devant le congrés américains :
        « La liberté, dans une démocratie, n’est pas assurée si le peuple tolère que la puissance privée grandisse au point qu’elle devienne plus forte que l’État démocratique lui-même, ce qui est fondamentalement le fascisme. »

         

        • Francis, agnotologue JL 16 octobre 2008 11:32

          Bonne réflexion et bonnes questions, merci Sylvain Reboul. Les pragmatiques contempteurs de l’interventionnisme seraient-ils devenus interventionnistes et idéologues par pragmatisme ?

          Wuwei écrit ci-dessus : "" La liberté, dans une démocratie, n’est pas assurée si le peuple tolère que la puissance privée grandisse au point qu’elle devienne plus forte que l’État démocratique lui-même, ce qui est fondamentalement le fascisme. "

          Ce à quoi nous assistons est proprement renversant en effet, et confirme deux thèses, celle de Jacques Généreux :

          "Il n’y a pas de retour de l’Etat parce qu’il n’a jamais reculé. Son poids n’a pas cessé d’augmenter aux Etats-Unis. Simplement, il a changé de nature. Ce n’est plus un Etat-providence qui redistribue, c’est un Etat privatisé, au service des marchés, des profits. Il n’a cessé de donner plus de liberté à la finance, aux entreprises. Quand celle-ci débouche sur la crise, il doit intervenir en urgence."

          Et celle de Frédéric Lordon :

          "De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Avant l’Etat fiscal, il y a eu la servitude féodale… et après lui il y a la prédation actionnariale. …Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’Etat – dont on rappellera au passage qu’il restitue en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations

          Loin d’être contradictoires ces deux affirmations se confirment mutuellement dans la crise : ce que l’État devrait "restituer en prestations collectives ", il va le donner aux banques, afin de leur permettre de satisfaire la prédation actionnariale.

           

          J. Généreux Frédéric Lordon


        • geko 16 octobre 2008 15:37

          Pour étayer les commentaires de wuwei et jl, à l’annonce du plan de sauvetage trois grandes banques britanniques (HBOS, Lloyds TSB et RBS) ont chuté mercredi à Londres, les actionnaires craignant de ne pas recevoir avant longtemps leurs dividendes !! (source AFP) Ces mêmes actionnaires qui réclament des taux de rentabilité à 2 chiffres ! Ces mêmes comportements qui ont induit le dumping social, des cotation à la hausse lorsqu’on annonce des licenciements.....

          Pour rester courtois "Nous devrions arrêter de regarder les cours de Bourse comme la souris regarde le chat et penser au moyen terme" Juncker.
          Traduire que l’humanité soumise cesse d’être pendue aux règles fixées par la minorité des tocards du "après moi le déluge", encensés au rang de seigneurs par les prêtres de l’Economie !

          Bien conscient que l’urgence est d’éteindre le feu, j’espère que les paroles sur la régulation, le contrôle des banques, les paradis fiscaux....ne sont pas des paroles en l’air. Je suis prêt à descendre dans la rue c’est quand vous voulez !



        • JPC45 16 octobre 2008 16:02

          des taux de rendement à 2 chiffres !? mais ou avez vous cela ? Revenez à la réalité, ça n’existe pas !

          En revanche des actionnaires qui revendent parce qu’ils veulent limiter la casse ça existe surout sur les valeurs financières.


        • Barth 16 octobre 2008 11:05

          Opposer le mauvais capitalisme financier et le bon capitalisme entrepreneurial comme le fait "le 1er d’entre nous" est bien évidemment une supercherie.
          Et cela n’a rien d’étonnant puisqu’il utilise là son arme préférée.
          Il s’agit bien du même capitalisme et des mêmes acteurs qui ont les mêmes objectifs courtermistes pour l’utilisation optimale des effets de leviers financiers et fiscaux, au détriment de l’emploi et du pouvoir d’achat.
          La somme d’objectifs individuels forme rarement l’intérêt général.
          Alors oui bien sûr, il faut réguler et c’est la seule pression sociale qui pourrait pousser à la régulation.
          Ils doivent nous craindre car ils ne comprennent que le rapport de force.
          Ce n’est pas la poursuite "des réformes" qui peut apporter des solutions.
          On régulerait le capitalisme financier et on dérégulerait l’emploi !
          On travaillerait le dimanche !
          On retournerait au 19ème siècle !


          • Forest Ent Forest Ent 16 octobre 2008 11:57

            Il est vrai qu’il est amusant de voir les libertariens empêtrés dans leur grand concours de pieds au mur. Mais vous M Reboul ne vous en tirerez pas non plus à si bon compte. Comme la plupart du PS, vous avez soutenu ce qui a constitué la sève de l’explosion actuelle : mondialisation, dérégulations, "libéralisations", privatisations ...

            A titre personnel, vous avez regardé l’économie réelle d’un oeil philosophique distrait. Vous n’avez jamais pris la peine de plonger dans les chiffres et les basses réalités économiques. Nous vous avons posé de nombreuses fois la question explicitement : pour ou contre la libéralisation de l’énergie, du transport, les délocalisations, ... Vos réponses n’étaient pas sensiblement différentes de celles des libertariens. Je peux vous les retrouver une par une si vous voulez.

            Comme le PS, vous n’êtes pas crédible pour proposer un nouvel équilibre, car vous avez contribué à le rompre. Ou alors, vous aurez à faire un méchant agiornamento que je ne vois pas s’esquisser ici.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 octobre 2008 12:19

              Je pense que vous caricaturez ma position : j’ai toujours dénoncé les dérives du capital financier via une mondialisation dérégulée qui n’est en rien libérale mais mercantiliste.

              J’ai toujours dénoncé le pseudo-libéralisme que j’appelle depuis toujours despotisme financier, au nom du libéralisme régulé sur le plan social.

              Les libertariens ne sont pas libéraux car il refuse l’égalité dans la liberté. C’est la liberté des forts d’exploiter et de dominer les faibles.

              Pour moi il n’y a de libéral que le socialisme démocratique. En cela je suis stuartmillien
              Pour preuve mes textes sur la pensée libérale sur mon site




            • Forest Ent Forest Ent 16 octobre 2008 12:33

              Mercantiliste ???? smiley

              Je ne vois pas ce qui pourrait être plus ricardien que la mondialisation de ces 15 dernières années.


            • Francis, agnotologue JL 16 octobre 2008 13:23

              @ Forest Ent, loin de moi l’envie de prendre la défense de SR, je n’en ai ni la mission ni l’envie, bien au contraire, mais ce n’est pas en jouant sur les mots savants que vous aiderez les participants candides à y comprendre quelque chose. Et si Candide ne comprend pas, ce n’est pas compréhensible.


            • ZEN ZEN 16 octobre 2008 13:50

              Forest
              Lu et approuvé


            • Forest Ent Forest Ent 16 octobre 2008 14:05

              @ JL

              ce n’est pas en jouant sur les mots savants que vous aiderez les participants candides à y comprendre quelque chose

              C’est lui qu’a commencé, msieur. smiley

              M Reboul maîtrise le langage et les concepts de la philosophie et de l’histoire. En ce qui concerne la philo je ne me permettrai jamais de le reprendre. Il a par contre du mal avec le business réel actuel quand on ne le ramène pas au corps de doctrine officiel.

              Ca fait un moment que l’on joue sur les mots, ici. "Liberté", "Libéralisme", "Libre-échange", "Libertarianisme", ... J’ai plusieurs fois demandé à M Reboul d’expliciter sa compréhension de l’économie. Il est toujours revenu à des concepts du 18/19ème siècle. Pour être bien certain, je lui ai demandé s’il était en faveur de la "libéralisation" du marché de l’énergie. Il m’a répondu "oui". Le PS était également pour. C’est cohérent.

              Admettons qu’un certain nombre se soient laissés aveugler par l’illusion naïve du vocable "liberté" contenue dans un tas de néologismes destructeurs. Ce ne peut être le cas de gens comme DSK, Jouyet, Besson, qui savaient parfaitement ce qu’ils faisaient.


            • Marcus 16 octobre 2008 14:48

              Bonjour à tous,

              Voilà un exemple précis de ce que je dis plus haut...avant de changer quoi que se soit, il faut d’abord arriver à se mettre d’accord, et vu le nombre d’avis differents que l’on trouve rien que sur cette page, et quand on pense qu’il faudrait mettre au moins la moitié de l’humanité d’accord...c’est pas gagné.

              Pendant ce temps, le business continue.



            • ronchonaire 16 octobre 2008 12:07

              Voici quelques réflexions très intéressantes, même si je ne suis pas d’accord sur tout.

              Pour commencer, affirmer que l’Etat ne peut jamais être en faillite grâce à l’impôt est une contre-vérité historique en même temps qu’un non-sens. L’impôt est calculé sur l’économie réelle ; si cette dernière s’effondre, l’impôt chute et l’Etat s’effondre avec elle. Imaginons que subitement le PIB de la France soit divisé par deux entre 2008 et 2009 (simple hypothèse de travail) ; l’impôt et donc le budget de l’Etat auront tendance à diminuer dans plus ou moins les mêmes proportions. Augmenter les taux d’imposition n’y changerait d’ailleurs pas grand chose car plus personne ou presque ne paierait ses impôts. L’Etat français serait bel et bien en faillite si un tel cas de figure se présentait ; c’est pourquoi une politique de relance serait cruciale en ce moment.

              Ensuite, l’opposition que vous faites entre capitalisme et démocratie ne me semble pas aussi évidente que cela. Le capitalisme n’est qu’un mode d’organisation économique, la démocratie un mode d’organisation politique. Les deux sont beaucoup plus indissociables qu’incompatibles ; nous trouvons beaucoup plus d’exemples où les deux systèmes ont cohabité que d’exemples où l’un allait sans l’autre. En particulier, si nous pouvons trouver quelques exemples de pays capitalistes non démocratiques (Chili de Pinochet, Chine actuelle, voire URSS qui était finalement plus un pays de capitalisme d’Etat qu’un pays communiste), j’attend encore qu’on me trouve un seul exemple de pays démocratique non capitaliste.

              En d’autres termes, liberté politique et liberté économique vont de pair et le problème est donc ailleurs. A mon avis, il vient du fait qu’il manque le pendant économique du "contrat social". Notre organisation politique et sociale, y compris nos institutions politiques elles-mêmes, reposent sur ce contrat. Notre organisation économique ne repose quant à elle sur rien de comparable, et c’est là que le bât blesse car nous en sommes réduits à en contrer les dérives potentielles au cas par cas (et au fur et à mesure que ces dérives apparaissent), sans vision d’ensemble.

              La solution n’est donc certainement pas dans une "régulation" décidée ex abrupto par nos dirigeants politiques actuels ; cela empêcherait peut-être que la situation actuelle ne se reproduise à l’avenir mais cela ne réglerait absolument pas le problème de fond. Il nous faut un véritable "contrat social" économique, avec des règles claires, simples et justes ; bref, il nous faut retrouver l’esprit des Lumières à la base de notre organisation politique et sociale. C’est loin d’être gagné...


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 octobre 2008 12:30

                Le conflit est permanent entre le capitalisme dérégulé (livré à la seule recherche du profit privé) et la revendication égalitaire de la démocratie (justice sociale). Ce conflit (de classe) est au coeur de la vie politique dans tous les pays démocratiques

                Il est vrai qu’il peut y avoir un bon usage du capitalisme dans le mesure ou l’on oblige poltiquement son dynamisme à servir les intétêts du plus grand nombre et qu’un sytème non capitaliste ou étatique ne peut être démocratique (relisez, c’est ce que je dis) . C’est pourquoi je suis pour un libéralisme socialement régulé qui seul peut être universellement libéral ...

                Nous sommes donc moins en désaccord que vous ne le croyez


              • ZEN ZEN 16 octobre 2008 13:03

                "Il est vrai qu’il peut y avoir un bon usage du capitalisme dans le mesure ou l’on oblige poltiquement son dynamisme à servir les intétêts..."

                Qui est le " ON" ?
                Le FMI ? 
                On peut toujours attendre...


              • wuwei 16 octobre 2008 13:51


                "Il est vrai qu’il peut y avoir un bon usage du capitalisme dans le mesure ou l’on oblige poltiquement son dynamisme à servir les intétêts du plus grand nombre et qu’un sytème non capitaliste ou étatique ne peut être démocratique"

                On peut toujours réver ! Le petit souci c’est qu’il faut que vous me disiez quand et ou il y a eu un bon usage du capitalisme qui a servi les intérêts du plus grand nombre ? Le capitalisme en plus de porter la guerre comme la nuée porte la pluie (Jaurès), est exactement le contraire de ce que vous espérez, la main mise d’un petit nombre sur l’ensemble des richesses . Peu importe le terme derrière lequel il se cache : social-démocratie, libéralisme,... il n’est que l’arme absolue d’un féodalisme qui ne veut pas dire son nom, parce que trop soucieux de se faire une virginité à bon compte en distribuant quelques maigres miettes du festin à des serfs trop soumis pour voir les chaines qui les attachent.

                "et qu’un sytème non capitaliste ou étatique ne peut être démocratique"

                Qu’est ce qui vous permet d’être aussi aventureusement affirmatif ? En dehors du capitalisme et (ou) de l’état pas de salut,. Ce serait semble-t-il, pour vous, l’horizon indépassable pour l’humanité ? Ainsi pour représenter la démocratie (le pouvoir par le peuple) il nous faudrait soit une noblesse d’argent, soit une noblesse d’isoloir ou éventuellement les deux à la fois, car le citoyen bien trop puéril, non éclairé et ne sachant que faire de sa liberté aurait nécessairement besoin de s’en remettre à quelques "savants" en l’art de gouverner et de mener à bien les affaires de la communauté. Si tel devait être le cas, les marchands de chaînes en tous genres n’ont aucun souci à se faire la récession ne les guette pas.


              • JPC45 16 octobre 2008 14:27

                La COB n’existe plus depuis qq années.

                Pour le secteur que je connais bien, l’assurance, l’ACAM a un gros pouvoir et en use donc pour que je vois, ce que vous dites des organismes de contrôle est sans fondement (j’imagine que l’AMF joue son rôle également).

                En revanche, j’aurais tendance à voir du coté de Bale 2


              • ronchonaire 16 octobre 2008 14:43

                @ Sylvain Reboul,

                La question de l’accumulation des richesses est un peu plus complexe que cela ; cette dernière ne peut en effet se faire que grâce à un minimum de coercition, exercée par ceux disposant du pouvoir politique (appelez ça l’Empire, les Pharaons, l’Etat, peu importe, la logique est la même). En ce sens, l’accumulation capitalistique n’a rien de "sauvage" ; elle est au contraire parfaitement organisée par l’appareil administratif.

                C’est à ce niveau, je pense, que nous sommes en désaccord. L’accumulation capitalistique est pour moi indissociable du déséquilibre de pouvoir au profit du politique. Donner encore plus de pouvoir au politique n’éliminerait pas les vices du capitalisme, cela les exacerberait.

                @ Léon,

                J’ai moi aussi ma petite idée sur les raisons pour lesquelles ces institutions ne fonctionnent pas : elles sont inféodées à l’appareil politique et ne peuvent donc pas, par définition, aller à l’encontre de l’intérêt de l’Etat (qui ne se confond pas, loin s’en faut, avec l’intérêt général). Dans le cas des associations de consommateurs, c’est le phénomène inverse qui se produit : ne représentant pas l’Etat, elles n’ont pas la moindre légitimité à ses yeux.

                Le cas le plus flagrant, en France, est à mon sens celui de la Cour des Comptes : cette institution est des plus utiles en théorie ; c’est même, à bien y réfléchir, une des institutions les plus démocratiques qui soit dans le sens où elle permet aux citoyens-contribuables de contrôler l’utilisation des fonds prélevés autoritairement par l’impôt, ce qui devrait être la base de toute relation saine entre un individu et le pouvoir politique. Sauf qu’en pratique, elle est tout juste bonne à pisser dans un violon en essayant de jouer le dernier album de Carla Bruni.

                Je ne pense donc pas que nous ayons besoin d’être "désinfectés" et j’ai personnellement tendance à me méfier de ces solutions qui consisterait à créer un homme nouveau ; la nature humaine est ce qu’elle est, autant faire avec. Simplement, tout comme le capitalisme a tendance à "dériver" de temps en temps, le pouvoir politique dérive lui aussi et nous avons atteint un point où ce dernier est beaucoup trop puissant. Et ça va être très difficile d’inverser la tendance...


              • xa 16 octobre 2008 14:54

                Leon, la cob est l’amf, ce n’est pas tout à fait la même chose. 

                L’AMF, créée en 2003, regroupe les prérogatives de la COB, du CMF et du CDGF. A ce titre, non seulement elle controle la régularité des opérations en bourse (role de la cob), mais donne son autorisation à la mise sur le marché des produits financiers (role du CMF), controle et sanctionne les spécialistes de la gestion financières sur le respect de leurs obligations, leur loyauté vis à vis des clients, etc... (role du CDGF).

                L’AMF dispose de plus de pouvoir que feues ces trois institutions réunies.


              • Internaute Internaute 16 octobre 2008 18:12

                « j’attend encore qu’on me trouve un seul exemple de pays démocratique non capitaliste. »

                On n’en trouvera pas car il n’existe pas d’autres formes d’organiser l’économie que celle qui a conduit au capitalisme. Il existait le communisme et la collectivisation des moyens de production. Celui-là a disparu. Il existait une forme d’auto-gestion en Yougoslavie qui elle aussi a disparue. Il faut aller les chercher dans les régimes autarciques des sociétés limitées à l’agriculture vivrière, la chasse et la cueillette par exemple dans les tribus d’indiens. Donc, pour rester réaliste, tous les systèmes existants sont capitalistes.

                Le problème à mon avis et de bien différencier le capitalisme entreprenant, celui qui crée de l’innovation et de la richesse, du capitalisme financier dont nous voyons aujourd’hui les excès destructeurs.

                Il me semble qu’une société plus juste irait vers un capitalisme de masse en laissant le champ libre au développement de l’épargne et à la constitution de patrimoines familiaux pour financer les affaires. Au lieu de cela on taxe à mort celui qui a 50% de plus que le plus pauvre tout en laissant à quelques privilégiés le soin de remplacer l’épargne par le crédit, le droit de créer de la monnaie et de détourner des sommes immenses des circuits de l’économie réelle vers des bulles spéculatives.


              • xa 17 octobre 2008 09:44

                ce n’est pas vraiment du pinaillage.

                Les pouvoirs de l’AMF sont grandement accrus par rapport aux institutions précédentes. De ce fait, l’AMF a autorisé certains produits financiers de grandes banques francaises reposant sur la titrisation des subprimes.

                La COB n’en aurait pas eu le pouvoir, et le CMF non plus puisque les dérivés n’étaient pas surveillés par le CMF.

                L’AMF a donc une responsabilité bien plus grande que feue la COB.


              • Croa Croa 17 octobre 2008 14:57

                Ronchonaire tu as TOUT faux !
                C’est bien la haute finance qui détiens le pouvoir . Les politiques sont pour partie des fantoches, pour partie des complices. La coercition s’exerce par le crédit.


              • zelectron zelectron 16 octobre 2008 12:26

                C’est la malhonnêté quasi-généralisée qui est en cause : qu’elle soit communiste, socialiste, capitaliste et autres "istes" ne change rien à l’affaire.



                • R.L. 16 octobre 2008 12:33

                  Vous ne faîtes pas la différence entre Capitalisme et Libéralisme, ce qui est très révélateur. Ce dernier est contre les monopoles et oligopoles, y compris lorsqu’ils sont aux mains des capitalistes. Pour les vrais libéraux (que je ne suis pas du tout non plus), la concurrence de Bruxelles et de Wall Street n’est pas libre et est totalement faussée, pour se moquer de leur déclaration. Même A. Smith cherchait l’équilibre capital-salarié, et n’était pas opposé à un État aux attributions non négligeables...
                  En outre, parler du Capitalisme et faire abstraction du rôle de la monnaie et de sa création conduit déjà à l’impasse, tellement les dés sont pipés dès le départ ! Le transfert du pouvoir monétaire (par trahison jamais dénoncée) des États vers les banquiers conduit à la dette perpétuelle aberrante et monstrueuse !

                  Vous écrivez que "Le libéralisme ultra est précisément suicidaire et liberticide telle est la première conclusion que l’on doit tirer de la crise."
                  Alors il existe aussi un communisme ultra ! Peut-être celui de Staline ?
                  Et ne me répondez pas que le Capitalisme a fait moins de mort. En ne partant que des guerres de l’opium (entre 120 et 140 millions de morts) et des famines coloniales (Mike Davis) pour arriver aux guerres actuelles (Socrate : "Toutes les guerres ont pour objet l’argent.") pour l’énergie et la suprématie américaine...

                  Conclusion à tirer ? Nous sommes nombreux à l’avoir déduit de ce qu’on vit, depuis longtemps !
                  Rien ne résume mon état d’esprit que la phrase de Lewis H. Lapham : "Le génie du capitalisme consiste justement dans son manque de moralité. Par définition, le capitaliste ne peut pas se permettre de se fier à autre chose qu’aux résultats financiers".

                  Par veulerie et démission (au mieux), les socialo-bobos-libéraux, squattant la rue Solférino depuis 25 ans, ont trahis depuis leurs électeurs, comme Jospin lorsqu’il sortit cette insannité : « Ce n’est pas par la loi qu’on va réguler l’économie ».
                  Mais alors par quoi ?!


                  A partir de ce constat, de ce postulat, je laisserai la parole à Dávila Nicolás Gómez :
                  "Si l’on aspire seulement à doter d’un nombre croissant de biens un nombre croissant d’êtres, sans se soucier de la qualité des êtres ni de celle des biens, alors le capitalisme est la solution parfaite."
                  A moins de citer John Maynard Keynes, dont la pensée avait permis le compromis, l’équilibre entre capital et salariat, période qu’on appela "Les trente glorieuses", incarné par le programme du CNR et que le chien de Kessler et bien d’autres de ses semblables appelent à la destruction :
                  "Le capitalisme est cette croyance étonnante que les plus mauvais des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tous".


                  • JPC45 16 octobre 2008 13:49

                    lier colonisation et capitalisme reste a prouver : l’URSS avec ces dépendance, comment appelez vous cela ?

                    La dette est due à une mauvaise gestion, point à la ligne : les collectivité qui ne peuvent emprunter que sous certains conditions sont faiblement endettées alors que ce sont elles qui assurent en France l’essentiel des investissement.

                    De plus la dette ne serait pas une mauvaise chose si cela était pour l’investissment : ce n’est pas le cas.
                    D’autres pays ont pris conscience et on fait ce qu’il fallait pour réduire la dette.


                  • Barth 16 octobre 2008 13:53

                    Cela me rappelle Parisot avec sa très fa(u)meuse "charte éthique du MEDEF".
                    Le prix 2008 du plus bel oxymore !


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 octobre 2008 13:57

                    Vous m’avez mal lu : pour moi la capitalisme est un mode de production et d’échange économique centré sur le profit privé maximum et le libéralisme un mode d’organisation de la cité et des rapporte entre l’état et les citoyens qui universalise leurs libertés et leurs droits.

                    Ce qui est indissociable c’est la démocratie et le libéralisme dont le libéralisme économique n’est qu’un aspect et qu’il ne faut pas confondre avec le capitalisme financier monopoliste mercantile (donc anti-libéral).

                    je suis libéral au sens nord-américain, c’est à dire socialement progressiste ou socialiste démocratique, mais pas du tout ce que les français (et ce sont les seuls à faire cette confusion) appellent hyper ou ultra-libéral, réel despotisme de la finance, qu’ils confondent avec son contraire sur la plan économique et politique , le libéralisme politique et social


                  • CANAAN 16 octobre 2008 13:34

                    L’Europe avec SARKO à sa tête...c’est pas mal...


                    • Plum’ 16 octobre 2008 14:09

                      Il est cocasse de voir Sylvain Reboul, chantre du Oui à la constitution européenne et à son dogme de la « concurrence libre et non faussée », nous présenter sa volonté de réguler (donc fausser) la liberté de la concurrence...

                      Ce qui se passe aujourd’hui montre à quel point les Français ont eu raison de refuser de marquer dans le marbre d’une constitution un dogme aussi pervers.


                      • antitall antitall 16 octobre 2008 14:11

                        Le capitalisme sauvage est mort, vive le capitalisme régulé ?.....NON,NI L’UN NI L’AUTRE.....ni capitalisme,ni communisme,la monnaie doit redevenir ce qu’elle était à sa création,un élément d’échange et c’est tout,le prêt d’argent doit se faire à 0%,tout intérêt doit être considéré comme de l’usure donc du vol pur et simple !les banques n’ont que le rôle de "coffre-fort"et de la gestion des avoirs des dépositaires,la valeur reposant exclusivement sur le travail des "dits" dépositaires,en aucun cas les banques ne doivent faire de l’argent avec de l’argent.La spéculation y serait totalement interdite et sévèrement punie....



                        • Triodus Triodus 16 octobre 2008 14:49

                          ..petite question : même si une banque prêtait à 0% et fasse 0% de benef’, elle couvrirait ses frais fonctionnement comment ?

                          Avec des bénévoles, du materiel, de l’énergie est des bâtiments offerts par qui ?


                        • Triodus Triodus 16 octobre 2008 14:50

                          Pardon pour la coquille :

                          .petite question : même si une banque prêtait à 0% et fasse 0% de benef’, elle couvrirait ses frais de fonctionnement comment ?

                          Avec des bénévoles, du materiel, de l’énergie et des bâtiments offerts par qui ?


                        • JPC45 16 octobre 2008 14:55

                          sans compter que dans le taux d’interet il y a aussi la prime de risque et l’usure de la monnaie. Un taux ne se regarde qu’en tenant compte de tout ces éléments. Proner du 0% est un non sens économique.


                        • antitall antitall 16 octobre 2008 16:30

                          jusqu’à présent ,où les banques prennent -ils l’argent ? elle le crée de nulle part,non seulement elle fabriquent l’argent virtuel mais elle le prêtent avec de forts intérêts,c’est ça le non-sens économique !!alors qu’elle ne devrait prêter qu’une partie de la valeur réelle à disposition ! Dans notre cas présent,les banques ont prêté jusqu’à un ratio de 50 et plus.....ce qui veut dire qu’elle joue avec 50 fois plus de fric qu’elle en a....un non-sens évident smiley 


                        • JPC45 16 octobre 2008 16:46

                          vu comme ça, ça devient plus clair...

                          Mais pourquoi, si elle crée de l’argent comme elles veulent, y a t’il uen crise de liquidité ?

                          Des ratios de 50 !!! mais ou avez vous vu cela ?

                          J’ai l’impression que vous reprenez des discours mais que vous ne maitrisez pas le sujet, ou du moins n’avez pas le recul pour affirmer cela.


                        • antitall antitall 16 octobre 2008 18:02

                          http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20964
                          une vidéo vaut mieux que de longs discours.....à voir absolument !


                        • Philippe D Philippe D 16 octobre 2008 16:08

                          Il faut sauver le soldat Capitalisme !

                          Nous sommes enfin au point de départ d’un gigantesque Brainstorming planétaire sur les nouvelles définitions à donner à l’économie, ses prochaines règles, ses limites, les pouvoirs de contrôle...

                          Nul ne peut savoir ce qui sortira en définitive de tout cela :
                          Du positif (nouvel équilibre) ou du négatif (nouveaux conflits) ?
                          Tout semble possible, au moins au niveau des idées car dans la réalisation les blocages et les lobbies divers ressurgiront bien vite pour essayer de ne rien changer, ou le moins possible.
                          Mais, trop de gens à l’intérieur du système (banquiers, managers, politiques) ont senti le vent du boulet et ont bien compris que les risques pris ces dernières années étaient suicidaires, trop suicidaires pour que les choses puissent rester en l’état.

                          Sur les plans de la réflexion, de la philosophie, de la politique, les prochains mois risquent d’être passionnants et passionnés.
                          Sur le plan de la réalité vécue par tout un chacun ils seront certainement parmi les plus durs que nous ayons connus. ( mis à part la joie de redécouvrir les règles du jardinage potager )


                          • antitall antitall 16 octobre 2008 16:35

                            Faudrait mieux l’achever une bonne fois pour toute,......mais je crois qu’il n’a pas encore fait assez de dégats pour en prendre réellement conscience.......


                          • frédéric lyon 16 octobre 2008 16:15

                            Lu dans le Nouvel Observateur :

                            "Il n’y "aura pas de programme de relance généralisé" de l’économie en Europe, a déclaré le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, jeudi 16 octobre, à l’issue d’un sommet des dirigeants européens.
                            "Il n’y aura pas de programme de relance généralisé en Europe", puisque lancer un tel plan "nous amènerait à prendre congé" dans certains pays avec "les règles saines du Pacte de stabilité" européen, qui prévoit des limites à ne pas dépasser en termes de déficit et de dette, a souligné Jean-Claude Juncker.
                            Par ailleurs, les "expériences" passées ont montré les "insuffisances" de ce type de mesures, a-t-il ajouté"

                            ..............................

                            Traduisons : Il n’y aura pas de relance Keynesienne. Ces fameux "plans de relance" chers aux socialistes Français, qui consistent à donner de l’argent aux fonctionnaires du parti, en l’empruntant à nos arrières-petits enfants.

                            Il est bon que l’Europe nous protège enfin de toutes ces dérives qui doivent tout à l’idéologie socialiste et rien à la science économique. Et il n’étonnera personne que la frange marxisto-trostko-facho-machinchosiste de la gauche Française s’élève contre cette Europe qui leur rogne les ailes et les ravale au rang de dinosaures confinés dans le Jurassic Park hexagonal.

                            Encore un effort Camarades ! Et demain vous serez déjà bien contents de parler, et de parler seulement, de "réguler le capitalisme" comme le fait Sylvain Reboul. 

                            Si l’Economie ralentie sa croissance, ce que certains craignent mais qui demande être prouvé et mesuré, il faudra rendre du pouvoir d’achat aux Français en diminuant les impôts. Notons à ce propos que Mr Delanoé vient de se glorifier de n’avoir augmenté les impôts locaux des Parisiens QUE DE 8% !!

                            Il n’y aura pas non plus de "régulation du capitalisme financier", qui est en soi une expression totalement dénuée de sens, car comportant au moins deux mots, ou expressions, qui n’en ont pas :
                             
                            "Régulation" : De qui s’agit-il ? Régulation de quoi ? Par qui ? Dans quel but ?

                            "Capitalisme financier" : De quoi s’agit-il ? A quoi peuvent bien servir tous ces mots finissant en "isme" ? Quel différence entre le marché libre des crédits, et le marché libre des pots de yaourts ? Parle-t-on de "capitalisme laitier" ?

                            Il faut en fait traduire cette expression malencontreuse par : "manipulation des conditions des marchés".

                            Et il s’agit de manipulations effectuées par une caste qui a besoin de justifier les prêlèvements qu’elle opère sur les richesses produites par les agents économiques (50% des richesses tout de même !) en prétendant agir dans l’intérêt général.

                            Une prétention assez comique lorsqu’on songe qu’on serait bien surpris si cette caste avouait agir seulement pour défendre ses intérêts particuliers de caste !

                            Des intérêts de caste qui ont très peu de chance, ne serait-ce que d’un point de vue statistique et probabiliste, de coincider avec l’intérêt général.

                            Personne ne s’attendrait à autant de franchise de sa part !

                            Quant à des modiifcations éventuelles des règles de fonctionnement des marchés financiers, il convient de rappeler qu’elles seront décidées par leurs autorités de tutelle, à Londres, New-York, et Tokyo.

                            Ces marchés ayant eu la prudence de s’établir très loin de la rue de Solferino.

                            Si la place financière de Paris n’a jamais pu rivaliser avec Londres, on peut se douter qu’il y a des raisons !

                            Merci Monsieur Juncker de défendre les contribuables européens en tant qu’Européen et de défendre la liberté et la privauté des opérations financières et patrimoniales, loin de l’inquisition fiscale, en tant que Luxembourgeois. 



                            • Barth 16 octobre 2008 16:55

                              Souhaites-tu rejoindre Monsieur Juncker dans son paradis ?
                              Euh... fiscal !


                            • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 16:26
                              Un texte de Susan George, politologue, présidente d’honneur d’Attac France

                              Des nouvelles règles pour sortir d’un système toxique

                              Panique à bord !
                              Péril en la demeure !
                              Feu au lac !
                              La situation est-elle devenue suffisamment dramatique pour qu’enfin les dirigeants européens prêtent l’oreille à ceux qui dénoncent depuis de longues années l’économie-casino, le tout-marché et l’empire de la finance déchaînée ?
                              Ceux qui ont gobé l’idéologie, affirmé comme Mme Thatcher qu’il n’y avait "pas d’alternative", ou cru pouvoir "humaniser" le néolibéralisme en sont pour leurs frais.
                              Ecouteront-ils à présent ?
                              Les partis sociaux-démocrates qui ont choisi d’accompagner ce système se sont rendus complices de son projet : enrichir indécemment une minorité, augmenter substantiellement la part du capital dans le partage de la valeur ajoutée, mettre les salariés partout sur la défensive, se faire aider des Etats, de la Commission et de la Banque centrale européennes (BCE).

                              La crise vient de l’explosion du crédit, surtout aux Etats-Unis, de "l’effet de levier" permettant la création de 40 dollars et plus pour chaque dollar "réel". Elle résulte des "innovations" des banques, débarrassées de toute entrave.
                              Leur métier ?
                              Mélanger toutes sortes de dettes, en faire des saucissons, les trancher et vendre les tranches à d’autres avec l’aide des agences de notation accordant des labels AAA de complaisance.

                              Se lançant dans le jeu de la patate chaude, les banques croyaient se dégager de tout risque. Elles ont si bien manoeuvré qu’à présent nul ne sait qui doit quoi à qui, combien valent les tranches pourries de saucissons-dettes ni combien la banque voisine a réellement en caisse.
                              Du coup, personne ne veut prêter à quiconque, d’où le gel du crédit, ce sang vital au système circulatoire financier. Ce ne sont pas hélas les 700 milliards de dollars (513,7 milliards d’euros) de M. Paulson qui vont changer la donne.

                              La solution est ailleurs.
                              D’abord imposer des règles que tout le monde ou presque préconise à présent : pas d’opérations bancaires hors bilan, ratios de crédit strictement imposés, fermeture des marchés de ces produits dérivés dont on se passait parfaitement il y a dix ans.
                              Soutenir les ménages et les PME et PMI qui ont emprunté plutôt que ceux qui leur ont prêté.
                              Mettre fin au socialisme pour riches qui privatise les profits et fait payer les pertes aux contribuables. Accepter qu’une banque qui est "too big to fail" - "trop grande pour faire faillite"- est aussi trop grande pour rester aux mains du secteur privé. La FED, la BCE, les gouvernements qui trouvent instantanément des milliards pour renflouer telle ou telle grande maison n’ont rien obtenu en retour : c’est là le vrai scandale. Il est temps de se servir du pouvoir politique pour sortir de ce système toxique et saisir l’occasion que cette crise nous offre.

                              Car elle ouvre en effet une piste pour résoudre deux autres crises reléguées, à tort, au second plan.
                              La crise de la pauvreté et des inégalités s’aggrave avec l’augmentation des prix de l’énergie et des aliments.
                              Le réchauffement planétaire deviendra vite irréversible avec son cortège de catastrophes - tempêtes, sécheresses, inondations, millions de "réfugiés climatiques".

                              Nous pouvons résoudre les trois crises à la fois à condition de changer de regard et d’échelle.
                              La Grande Dépression bis n’est pas inévitable, mais il faut se servir immédiatement de la crise financière pour l’empêcher de s’installer.
                              Souvenons-nous du New Deal du président Franklin Roosevelt et de la conversion de l’économie américaine à une économie de guerre dans les années 1930-1940.
                              C’est d’un effort de cette envergure dont nous avons besoin.

                              Il faudrait réduire rapidement nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 90 %.
                              Impossible ?
                              Pas du tout, à partir du moment où la conversion à une économie verte est adoptée comme grande cause nationale et européenne. Il s’agit d’éliminer la dépendance énergétique de l’Europe, estimée actuellement à 54 %, en investissant massivement dans les énergies alternatives non polluantes (vent, vagues, marées, solaire...)
                              Les bâtiments existants seraient réaménagés pour devenir moins gourmands en énergie ; les nouveaux répondraient à des normes strictes ; les particuliers et les propriétaires auraient accès à des prêts avantageux pour effectuer ces transformations et la possibilité de revendre tout excédent de courant au réseau électrique.

                              L’amélioration et l’extension des transports en commun seraient prioritaires.
                              La recherche industrielle s’axerait sur les matériaux légers pour la construction aéronautique et automobile ; l’agriculture tendrait vers la production à dose faible ou nulle d’intrants à base de pétrole.
                              Un pot de yaourt ne voyagerait plus 7 000 kilomètres avant de rencontrer le consommateur - et il serait emballé plus économiquement.

                              La liste est évidemment non limitative et chacun aura la sienne.
                              L’essentiel est de comprendre que techniquement parlant, rien de tout cela ne pose de problème insurmontable : nous savons déjà prendre la plupart des mesures nécessaires, et le coût des produits jugés pour l’instant "trop chers" le serait bien moins une fois ces derniers fabriqués à grande échelle.

                              D’où viendraient les moyens pour une telle conversion ?
                              Les banques, sous la tutelle des pouvoirs publics, devraient consacrer une part importante de leurs portefeuilles aux particuliers et aux entreprises s’engageant dans une démarche écologique.
                              On pourrait réduire les impôts sur le travail pour les augmenter sur le carbone.

                              Comme la fiscalité s’arrête aux frontières, les gouvernements n’ont pas tiré parti d’un gisement financier important : la taxation internationale.
                              Attac propose depuis longtemps l’instauration d’une taxe minime sur les transactions financières : échanges de monnaies, achat d’actions ou d’obligations, etc.
                              Les entreprises transnationales seraient assujetties à la "taxe unitaire sur les profits" sur la base de leurs ventes dans chaque juridiction pour les empêcher de recourir aux paradis fiscaux, où passe la moitié des financements liés au commerce international.
                              Ces paradis font prospérer les criminels et subir aux gouvernements un manque à gagner d’au moins 250 milliards de dollars par an en recettes fiscales.

                              Quant au Sud, la dette publique que le G8 promet d’annuler depuis dix ans le serait enfin, contre l’obligation de participer à l’effort écologique.
                              Les élites africaines qui depuis trente-cinq ans ont fait s’envoler plus de 400 milliards de dollars vers les paradis fiscaux seraient surveillées et leurs avoirs illégaux saisis au profit de leurs peuples.

                              Ce scénario serait politiquement gagnant. Il fournirait aux salariés des emplois de qualité, aux entreprises de nouveaux débouchés et aux gouvernements de nouvelles recettes.
                              La santé publique serait améliorée tout comme la cohésion et la justice sociales.
                              Les responsables politiques ayant le courage de proposer un tel programme aux citoyens et de l’imposer aux industries financières se feraient élire.

                              Deux obstacles de taille : l’actuel statut d’indépendance de la BCE avec sa politique monétaire ultraorthodoxe et l’orientation résolument néolibérale de la Commission européenne.
                              Un seul remède : que les Etats membres reprennent ces institutions en main et remettent à l’ordre du jour John Maynard Keynes et le keynésianisme vert.
                              Il nous faut faire revivre une période comme celle de la seconde guerre mondiale - la guerre en moins.


                              • JPC45 16 octobre 2008 17:08

                                il faut être cohérent : on ne peut pas dire que l’argent crée par les banques n’est pas réel, que c’est de la spéculation complètement déconnecté du réel et de l’autre vouloir asseoir une taxation sur ces transactions pour améliorer le quotidien.
                                ça ne tient pas la route


                              • frédéric lyon 16 octobre 2008 17:41

                                J’ai bien peur que la cohérence ne soit pas la préoccupation de nos amis socialistes. Ce qui les préocupe c’est de mettre la main sur du pognon, et peu importe la cohérence des argumentaires !

                                C’est amusant comme nos philosophes humanistes sont parfois plus obsédés par le fric que les "capitalistes" ! Si vous écoutez bien leurs discours, ils ne parlent que de ça.

                                C’est parce qu’ils en manquent, comme nous tous qui essayons bêtement de le gagner, tandis qu’ils essayent de légaliser et de légitimer le vol à la tire !

                                Par ailleurs, je pense qu’il est inutile d’essayer d’expliquer à certains que faire un crédit à quelqu’un c’est créer de la monnaie !

                                Pour eux créer de la monnaie, c’est imprimer des billets de banque.

                                Ni de tenter de leur apprendre que le taux d’intérêt c’est seulement la prise en compte du fait qu’un Euro qu’on vous donne aujourd’hui n’a pas la même valeur qu’un Euro qu’on vous donnera dans un an.

                                Nos amis vont nous réformer le monde avec la connaissance qu’ils ont des phénomènes économiques, qui sont les connaissances des enfants de dix ans.


                              • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 18:00

                                							par JPC45 (IP:xxx.x3.185.107) le 16 octobre 2008 à 17H08 							
                                							

                                															
                                							
                                								il faut être cohérent : on ne peut pas dire que l’argent crée par les banques n’est pas réel, que c’est de la spéculation complètement déconnecté du réel et de l’autre vouloir asseoir une taxation sur ces transactions pour améliorer le quotidien.
                                ça ne tient pas la route

                                Ah bon ? 
                                Ce n’est pas de l’argent créé pour la spéculation, indépendamment de l’économie réelle  ? 
                                Et on ne peut pas crééer une taxation sur ces transactions ? 
                                Vous nous expliquez pourquoi ? 

                                							

                              • ZEN ZEN 16 octobre 2008 18:09

                                @ Sisyphe
                                Bonne analyse de Susan George
                                As-tu un lien ?


                              • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 18:36

                                @ Zen

                                C’est un article publié tel quel dans le Monde d’aujourd’hui
                                Sinon, je sais qu’elle a fait une conférence de presse dans le cadre du Forum social européen (FSE) à Malmö le 20 Septembre dernier, dont un ancien article du monde a rendu compte...
                                 smiley


                              • Francis, agnotologue JL 16 octobre 2008 19:28

                                Ah, JPC45, enfin une réflexion intelligente. smiley

                                Cela me rappelle, mais en creux si vous êtes capable de comprendre, une réflexion d’un partisan de la peine de mort dont j’ai oublié le nom - il vaut mieux pour lui parce que c’est ce que j’ai entendu de plus idiot dans ma vie, et j’en ai entendu beaucoup ! - il disait : "s’il faut respecter la vie humaine, que messieurs les assassins commencent."

                                Plus explicitement pour ce dont on parle ici : "Que les messieurs spéculateurs commencent à ne pas tranformer leur argent virtuel en argent réel, au moment où ils veulent, et pour la quantité qu’ils veulent ! :- ((


                              • finael finael 16 octobre 2008 17:08

                                "L’économie étatique administrée et antilibérale ayant conduit et conduisant nécessairement au totalitarisme politique et social"

                                Pourquoi nécessairement ?

                                J’imagine que vous voulez parler de l’URSS de la Chine ou de la Corée du Nord par exemple

                                Voyons les choses autrement :

                                Coup d’état d’octobre 1917 : Guerre civile et réaction immédiate des "grandes puissances" : la Russie se trouve attaquée simultanément par les anglais, les français, les américains, les japonais et ... les allemands avec qui les précédents sont nominalement en guerre.

                                - > Résultat une dictature

                                1945 - 1949 en Chine, Guerre Civile, intervention massive des USA aux côtés des nationalistes de Tchang Kaï Chek

                                - > Résultat une dictature

                                1950 - 1951 en Corée : Refus des américains sur le vote d’une réunification d’où invasion du sud par le nord et guerre "civile" se soldant par un match nul

                                - > Résultat une dictature

                                On peut aussi citer Cuba ou le Vietnam : mêmes causes mêmes effets

                                On peut donc dire que l’intervention et les guerres menées au nom du capitalisme conduisent nécessairement à des dictatures totalitaires.

                                Vous dites être philosophe, or, en théorie marxiste, le coeur du système est l’abolition du salariat et la mise en commun des moyens de production sous forme de coopératives. Ce qui doit, en théorie, mener au dépérissement de l’état.

                                 Ceci est censé se produire au sein de sociétés capitalistes avancées, ce qui n’était pas le cas des pays inévitablement cités en exemple.

                                 En réalité on ne sait rien de ce que pourrait donner un tel système : il n’a jamais existé à part dans quelques petits endroits localisés, où il a très bien fonctionné.


                                • ronchonaire 16 octobre 2008 18:56

                                  Si je comprends bien, tous les pays que vous citez sont devenus des dictatures uniquement pour se protéger des agressions extérieures ; comme c’est pratique...

                                  Il faut être sérieux deux minutes : ces pays sont devenus des dictatures car leurs propres populations ne voulaient pas du système économique qu’ils souhaitaient mettre en place, et qu’ils ont donc dû employer la force pour obliger leurs peuples à coopérer.

                                  Regardez donc la Chine : depuis qu’ils se sont convertis au capitalisme, le nombre d’opposants a chuté de manière spectaculaire ; bizarre, non ? Pourquoi diable se plaignaient-ils plus sous Mao que dans l’enfer capitaliste actuel ? Même parmi les opposants actuels, vous n’en trouverez aucun pour vous dire qu’il faisait meilleur vivre dans la Chine de Mao que dans la Chine actuelle. Pourtant, les libertés politiques n’ont quasiment pas progressé ; la seule chose qui a changé, c’est le système économique.


                                • finael finael 16 octobre 2008 20:26

                                  Vous ne pouvez pas nier que ce fut le cas (en tout cas si vous prenez la peine de vous documenter quelque peu).

                                  Je m’élève contre une interprétation unique, une pensée unique.

                                  J’explique qu’on peut interpréter les choses différemment. Ceci étant je ne prétends pas détenir l’Absolue Vérité Révélée. Au contraire de nos zexperts zélés !

                                  Et je m’appuie sur des faits bien réels. Ce que je dis à la fin c’est que balayer d’un revers de la main une théorie qui n’a jamais eu l’occasion de s’exercer au nom d’arguments pour le moins partiels, c’est ça qui est bien pratique !


                                • impots-utiles.com 16 octobre 2008 17:32

                                  Le docteur Sarkozy a rédigé son ordonnance, le 13 mai dernier, en présentant sa fameuse loi de modernisation de l’économie. Il faut "rendre du pouvoir d’achat aux Français en créant les conditions de la concurrence pour faire baisser les prix".
                                  Cette très orthodoxe déclaration de confiance dans les vertus du marché se heurte cependant à la résistance de secteurs entiers de l’économie qui s’organisent pour échapper à la sacro-sainte "libre concurrence". De subtiles stratégies commerciales, fondées sur la complexité et le caractère inextricable des propositions, conduisent à empêcher toute comparaison entre divers fournisseurs.

                                  http://www.impots-utiles.com/operateurs-telephoniques-compagnies-aeriennes-concurrence-ou-connivence.php



                                    • antitall antitall 16 octobre 2008 18:09

                                      Des opportunistes cupides sans idéaux.......si les us optaient pour le collectivisme ,ils feraient pareil,ces gens ont perdu en 15 jours le peu de crédibilité qui leur restait,cette crise est vraiment extrèmement révélatrice de la grande comédie qui se joue sous nos yeux,et le pire ,c’est que c’est loin d’être fini !! leurs nez vont tellement s’allonger ,qu’il ne pourront même plus les cacher !.... smiley


                                    • geko 16 octobre 2008 19:01

                                      Ce ne sont que des effets d’annonce ayant pour seul but de couper l’herbe sous le pied de l’opposition et visant à calmer la colère qui gronde dans les foyers !


                                    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 16 octobre 2008 18:09

                                      Jean-Claude Juncker : "il n’y aura pas de plan commun" pour nous sortir de la récession, mais bien sûr pour sauver mon pote banquier...

                                      A lire :

                                      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2256



                                      • Kalki Kalki 16 octobre 2008 18:48

                                        Un jour en France, un jour en Amérique, un jour dans le monde ?
                                        Quand tout le monde est à la rue à cause du système

                                        Il n’y a que celui qui ne veut pas voir qui ne l’as pas vus, cette réalité.

                                        http://www.dailymotion.com/swf/k61w7qTgN1oGZ3Fe1C&related=1

                                        Synopsis
                                        John Nada parcourt les routes à la recherche de travail comme ouvrier sur les chantiers. Embauché à Los Angeles, il rejoint un bidonville où il va entrer en possession d’une paire de lunettes hors du commun. Elles permettent de voir la réalité telle qu’elle est : le monde est gouverné par des monstres cupides, la terre ne serait qu’une entreprise, les médias ne servent qu’à manipuler !



                                        Ils nous bercent avec de vaines paroles, il vous trompe, ils nous trompent, ils espèrent nous endormir

                                        Leur bouche crache du venin mortel
                                        de leur passage il ne reste que ruine désolation
                                        Ne croyez pas que la colère de notre seigneur les effraie, bien au contraire

                                        à présent ils règnent sur le coeur et l’esprit de nos dirigeants

                                        Prenez garde, ni vous ni moi ne sommes a l’abris que vous soyez riche ou pauvre
                                        ils s’emparent de notre ame, ses creaturesn de Satan ne veulent que nous corrompe

                                        Nous sommes comme le peuple juif devant le veau d’or
                                        nous idolâtrons la cupidité
                                        pourquoi ?Pourquoi ? Parce que PARCEQU’il nous guettent
                                        Ils sont là comme des prédateurs devant leurs proies
                                        Car nous sommes des proies, ils nous réduiront a l’état de larves
                                        dieu se vengera lors du jugement dernier

                                        Alorsreveillez vous mes frères réveillez vous, avant que la colère de dieu n’envahisse notre terre
                                        réveillez vous.

                                        /..../

                                        Toutes nos impulsions ne sont plus sous notre contrôle

                                        Nous sommes maintenus artificiellement dans un état de conscience proche du sommeil

                                        Le mouvement a été formé il y a 8 mois environ.

                                        “Toutes ces foutaises, ça me fou mal au crâne. Tu l’a dit,le pire c’est qu’il pense qu’on gobe tout ce qu’ils racontent... ”

                                        La place des malheureux, des défavorisés ne cessent de grossir
                                        la justice est racial
                                        les gouvernements de ce monde piétinent les DROITS DE L’HOMME

                                        il ont créé une société basée sur la répression, et nous nous sommes complice sans le vouloir, de leur méfait

                                        Leur règne repose uniquement sur la destruction de la conscience, nous avons été endormis, comme hypnotisé.
                                        Ils ont fait en sorte que nous que nous devenions indifférents aux autres
                                        nous ne sommes plus bon qu’a nous focaliser sur nous même

                                        NOUS ...

                                        Comprenez, ils sont en sécurité tant qu’ils ne seront pas découverts

                                        Les 3 premières règles de leur plan de survie sont :
                                        Nous maintenir dans une torpir
                                        et
                                        nous maintenir dans notre égocentrisme........



                                        Ils sont en train de nous démanteler, la petite bourgeoisie endormie

                                        Notre société produit de nouveaux pauvres.
                                        Nous sommes leurs bétails !
                                        Nous sommes élevés pour devenir des esclaves !

                                        “sans blague, moi je crois que les gens ont la pétoche d’affronter l’avenir ”

                                        La face cachée du monde, voire la réalité à travers d’autre lunette :

                                        Une publicité pour de la technologie = Obeit et peut ETRE que tu pourras t’acheter des choses qui vont faciliter ta vie ! OBEIT !

                                        Une publicité pour le tourisme passé vos vacances aux carabes : Marrie toi et fait des enfants, et n’oublie par d’obéir pour réaliser tes rêves qu’on te vend.

                                        Une ancienne de magasin pour homme “Armisi’s tout pour l’homme ”, “Non à la libre pensée ”
                                        Fermé pour cause d’achat = Consomme

                                        Regarde la télé
                                        Dors 8 h par nuit
                                        Amuse-toi le jour (consomme)

                                        Sur l’étal d’un vendeur de journaux

                                        “ACHETE !”

                                        OBEIT, RESTE ENDORMIE, OBEIT, ACHETE, NE CRITIQUE PAS LES AUTORITÉS, REGARDE LA TELE, N’AI PAS D’IMAGINATION !

                                        “ Un problème ?” “ Est ce que vous avez un problème ?”

                                        De l’argent sous forme de billet = “ CECI EST TON DIEU “ IN GOD WE TRUST

                                        DORS DORS DORS DORS

                                        Dans un salon de coiffure :
                                        OBEIT SUIT LA MODE ! CONSOME

                                        C’est tellement plus agréable de vivre sans soucis,
                                        Ah oui vivre passer sa vie a s’amuser, quel délice.

                                        Dans un supermarché :
                                        “Prends ces yaourts, tout le monde en est content
                                        Puisque tu le dis”
                                        Regarde ils ont encore de cette eau gazeuse, vas y prends en

                                        “Je suis déprimé, je ne sais pas quoi faire.”
                                        “Defonce toi, ça vaut le coup”
                                        “Tu dis ça, mais tu as eux une promotion”
                                        “Ton tour viendra, ne t’en fais, pas”

                                        L’Amérique change, on le sent bien
                                        Notre pays est à l’aube d’une ère nouvelle, une aire de dynamisme
                                        Ce vieux monde cynique et dépassé, NOUS n’en voulons plus

                                        Nous avons fois en nos dirigeants, et nous sommes optimistes quant à l’avenir
                                        Nous leur faisons confiance, car c’est le seul moyen de vivre EN PARFAITE HARMONIE AVEC NOUS-MÊMES, et NOS CONS CITOYENS

                                        Vous pouvez hotter vos lunettes, il n’y a que des humains ici.

                                        Les rues grouillent de flics,
                                        Ceux qui sont encore humains pensent que nous sommes un groupe de communiste venue détrôner le capitalisme, ils sont du côté de ces ... créatures.

                                        Avez-vous fait attention à l’environnement dans lequel nous vivons. Certains scientifiques ont étudié cette question, et ont déduit que de leur recherche que depuis un certain nombre d’années nous le taux de C02, du fluorocarbonne et du méthane ont augmenté.

                                        Pourquoi ils se conduisent en ennemi envers nous ?

                                        LA TERRE EST UNE VASTE ENTREPRISE QU’IL FAUT CONQUÉRIR,
                                        C’est ce qu’ils font.

                                        Dépeupler notre univers pour en reconstruire un autre, voilà ce qu’ils veulent et font.
                                        Je vous l’ai déjà dit, nous devenons leurs réserves, leurs colonies.

                                        Aussi je vous demande de redoubler de prudence,
                                        Merci de m’avoir écouté avec autant d’attention.


                                        • Dzan 16 octobre 2008 19:29

                                          Au lieu de nous le mettre bien profond à sec, la dose de vaseline sera doublée !!!!!!!!!!!!!!!


                                          • Le péripate Le péripate 16 octobre 2008 19:58

                                             Je propose une nomination pour le prix du maire de Champignac pour Sylvain Reboul, pour cette phrase magnifique :
                                            Le libéralisme n’est libéral que par une régulation politique (une chose devient elle même en devenant son contraire) qui rétablirait le jeu normal des acteurs (le jeu normal, c’est quand il n’est pas normal) qui( qui qui ) suppose la confiance dans la valeur et le crédit que l’on s’accorde les uns aux autres grâce à des institutions politiques capables d’assurer les équilibres économiques et sociaux et à la vertu de dirigeants financiers soucieux de mettre leur compétence supposée au service du bien public en renonçant à faire de leur pouvoir un lieu d’enrichissement privé personnel et collectif illimité (sans reprendre son souffle, c’est remarquable).
                                            Parfois les maires de Champignac font plus court : Il faut se déterminer entre la peur d’oser et le crainte d’entreprendre ou aussi l’antimilitarisme ne date pas d’aujourd’hui, ce qui est nouveau c’est qu’il s’en prend à l’armée.
                                            C’est beau la langue de bois.



                                            • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 21:10

                                              Je vois que Peripate reprend l’idée du prix de maire de Champignac : sur ce point-là, au moins, nous pouvons trouver un accord !
                                               smiley


                                            • Le péripate Le péripate 16 octobre 2008 21:55

                                               Merci mes "amis" socialistes pour ce que je prends pour une sorte de compliment.

                                              Je tiens aussi à dire que ce texte verbeux et emphatique en rajoute sur la confusion à propos de ce qu’est le libéralisme.
                                              Pour reconnaître une attitude libérale, que ce soit au niveau individuel ou au niveau collectif, il n’est que de vérifier si il y a accord complet et sans compromis avec les quatre préceptes suivants :

                                              Tu ne voleras pas.
                                              Tu ne convoiteras pas le bien d’autrui.
                                              Tu n’assassineras pas.
                                              Tu ne mentiras pas.

                                              Le reste, c’est de la merde en boîte.


                                              • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 21:58

                                                par Le péripate (IP:xxx.x65.139.20) le 16 octobre 2008 à 21H55 				
                                                				

                                                								
                                                				
                                                					
                                                Pour reconnaître une attitude libérale, que ce soit au niveau individuel ou au niveau collectif, il n’est que de vérifier si il y a accord complet et sans compromis avec les quatre préceptes suivants :

                                                Tu ne voleras pas.
                                                Tu ne convoiteras pas le bien d’autrui.
                                                Tu n’assassineras pas.
                                                Tu ne mentiras pas.

                                                Pétard !
                                                Ca va singulièrement éclaircir les rangs, chez les libéraux ! smiley
                                                Peripate va se retrouver, pour de bon, sur son île déserte !

                                                Et, sinon, on peut convoiter la femme de son voisin, quand même ? 
                                                 smiley

                                              • Le péripate Le péripate 16 octobre 2008 22:28

                                                 La femme de ton voisin, Sisyphe, est une personne, et tu auras besoin de son consentement.

                                                On pourrait ajouter à ces préceptes une capacité à comprendre ce qu’est capable d’engendrer la complexité, c’est à dire un ordre spontané.
                                                La circulation aux heures de pointe place de l’Etoile en est une assez bonne métaphore. La règle absurde de priorité à droite devrait, en toute rigueur y engendrer le bloquage le plus total. Les automobilistes, par l’apprentissage y ont acquis une intuition de ce qu’il faire. La condition de cet apprentissage est la responsabilité de ses actes. Le désordre apparaît dans trois sortes de cas : un agent se mêle de "réguler" la circulation ; une proportion exceptionnelle de vacanciers inexpérimentés s’y trouvent ; lorsque les conditions (pluie, rues bloquées) changent brusquement, et que des conducteurs expérimentent de nouvelles manières de faire.
                                                Un système hyper- complexe peut donc, c’est vrai, se dérégler. L’essentiel, c’est de ne pas le priver de sa capacité d’apprentissage, ce que l’on fait toujours en prétendant le "réguler".


                                              • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 22:38

                                                Un système hyper- complexe peut donc, c’est vrai, se dérégler. L’essentiel, c’est de ne pas le priver de sa capacité d’apprentissage, ce que l’on fait toujours en prétendant le "réguler".

                                                Ah !
                                                Et s’il n’y avait aucune priorité à droite, ça se passerait comment ??
                                                Il faudrait juste un peu plus de temps pour "l’apprentissage" ? 
                                                Avec, au passage, quelques milliers de morts ? 

                                                Finalement, comme sur la route, c’est quand même moins meurtrier, quand c’est..... régulé, hein ?? 


                                                Et puis, tu ne tueras point, tu ne voleras point, etc.... c’est pas de la "régulation" ?? 
                                                 smiley


                                              • Le péripate Le péripate 16 octobre 2008 23:13

                                                 La place de l’Etoile ne fonctionne pas comme les ronds points "rationnels", où la priorité est à celui qui est dans le rond- point. Tu as ton permis, Sisyphe ?
                                                Dans régulation, il y a, sous-jacente, l’idée d’un dispositif extérieur au système même. Là, il s’agit du droit, droit dit naturel parce que il se découvre, et non s’invente. Le droit qui s’invente est dit droit positif. Alors, régulation, oui, mais alors, auto-régulation, interne au système, dérivant de l’intelligence du système même, et non provenant d’un improbable deus ex machina.
                                                Bon, je doute que ces réflexions t’intéressent vraiment, et il est tard.


                                              • sisyphe sisyphe 16 octobre 2008 23:24

                                                J’ai mon permis, et j’ai vécu 25 ans à Paris : je connais donc parfaitement l’Etoile, et la circulation.
                                                Maintenant, je relèverai juste ceci :

                                                Alors, régulation, oui, mais alors, auto-régulation, interne au système, dérivant de l’intelligence du système même, et non provenant d’un improbable deus ex machina.

                                                On se demande vraiment parfois si tu crois à ce que tu écris, ou si tu ne fais que régurgiter des dogmes, une théorie, un enseignement des plus fumeux, et dont la réalité prouve, chaque jour, l’échec le plus total. 
                                                L"’intelligence intrinsèque du système", hein ?? smiley
                                                C’est donc le système lui-même qui serait le deus ex machina, in abstracto, sans aucune référence à ce à quoi il est censé s’appliquer !
                                                Ce n’est pas de l’animisme : c’est du systémisme : une nouvelle religion, quoi... D’où la cohérence, avec les commandements divins, of course...
                                                Saint système, priez pour vous... smiley

                                                Tu as quel âge, Péripate ? 
                                                Je te disais que tu as loupé ta vocation : tu aurais dû être amuseur ; finalement, ce n’est pas loupé : tu y es à fond... Le tout, c’est que tu arrives à l’admettre ; tu as déjà essayé de tourner des films comiques ? 
                                                 smiley


                                              • frédéric lyon 17 octobre 2008 02:18

                                                Sisyphe, soit gentil avec Le Peripate qui essaye de t’apprendre des notions qui sont nouvelles pour toi et dont tu n’avais jamais entendu parler auparavant.

                                                Bien entendu, tu n’y comprends rien du tout, comme lorsque tu étais plus jeune, assis près du radiateur à l’école. Et donc tu insultes Le Peripate, comme tu insultais la maïtresse, alors qu’il essaye de te rendre plus intelligent que tes parents t’ont conçu.

                                                On ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif, n’est-ce pas ?

                                                Allez retourne dans ta chambre et médite sur la proposition suivante : L’ordre peut-il surgir spontanément du chaos, sans l’intervention régulatrice de Sylvain Reboul, de Sisyphe et du Politburo.

                                                Nous ramasserons ta copie demain.


                                              • sisyphe sisyphe 17 octobre 2008 04:52

                                                Tiens !
                                                Il ne manquait que l’autre, pour s’en mêler !

                                                le Paco Rabanne des prévisions ! smiley

                                                Vas y, Lyon ; explique nous l’intelligence intrinsèque d’un système qui s’auto-régule sans intervention externe.....jusqu’à imploser ! smiley


                                              • ZEN ZEN 17 octobre 2008 07:30

                                                Péripate a inventé le mouvement brownien autorégulé
                                                Etonnant, non ?


                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 octobre 2008 13:22

                                                Excellente réponse à laquelle il faut ajouter que tout système de pouvoir auto-régulé qui n’autoriserait aucun pouvoir de régulation, d’arbitrage et de recours extérieur, donc absolu, est par définition anti-libéral et despotique du point de vue même des acteurs du système (pas de séparation des pouvoirs) . Il détruit le fondement des échanges qu’est la confiance

                                                Nous sommes bien là au coeur du despotisme de tout système prétendument hyper-libéral qui instaure nécessairement la dictature de ceux qui ont le pouvoir de commander le marché au mieux de leurs intérêts privés.

                                                Tout pouvoir absolu s’auto-détruit par défaut de limites que lui impose une réalité extérieure qui, comme toujours, "se venge" du délire d’un pouvoir absolu qui ne peut être confondu avec la liberté comme maîtrise du monde et de soi.


                                              • Le péripate Le péripate 17 octobre 2008 16:11

                                                 Cher Sylvain, vous êtes incompréhensible. Qu’est ce qu’un"système de pouvoir" ? Qu’est-ce que cet "extérieur" ? En aucun cas l’obscurité des propos ne peut tenir lieu d’intelligence. Ce que l’on peut comprendre de ce que vous dîtes : vulgaire socialisme, un peu relooké. Effort dérisoire, qui ne convaincra ni les authentiques socialistes, ni les authentiques libéraux. 


                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 octobre 2008 12:16

                                                La réponse est simple : est un système de pouvoir absolu (ex : le fameux pouvoir sans limite des marchés) celui qui interdit tout contre-pouvoir en l’occurrence politique et judiciaire qui ne peut jouer un rôle régulateur que s’il est extérieur au marché comme un arbitre se doit d’être extérieur au jeu , sinon il y a nécessairement risque de corruption.

                                                C’est la séparation des pouvoirs qui garantit la liberté régulée (et non pas sauvage et irresponsable) des acteurs ou participants d’un jeu quelconque et particulièrement des plus faibles. Cela vaut pour le socialisme étatique comme pour le pseudo-libéralisme qui voudrait se passer de l’état ou d’institutions politiques internationales comme contre pouvoir au libre jeu des rapports de forces des acteurs économiques, lesquels visent toujours la situation de monopole qui seule permet de maximiser le profit à sa guise. Il n’ y a pas de libre concurrence et encore moins de justice sociale sans intervention des instances politiques. Aucun système économique libéral ne peut spontanément fonctionner à l’équilibre ; c’est la grande leçon des économistes modernes qui viennent d’être récompensés pour leurs travaux de démonstration de cette thèse, dont le dernier en date cette année.

                                                Il est curieux qu’il faille vous rappeler de tels principes admis aujourd’hui de tous les économistes libéraux et que l’actualité valide avec fracas.

                                                Un marché sans règles communes égalitaires et instances extérieures visant à les faire respecter au bénéfice de tous est nécessairement despotique ; c’est la leçon de la pensée philosophique libérale de ses fondateurs.


                                              • Stoïque 17 octobre 2008 01:13

                                                L’immoralité grandissante de la puissance économique internationale et sa main-mise sur les médias lui permettant de conditionner les peuples pour leur faire accepter les niaiseries d’un libéralisme vicieux, inefficace, corrompu et déjà, à la base naif, dans ses fondements sont à mon sens parmi les causes importantes de notre crise actuelle, en sus du délitement de la résistance populaire.

                                                La puissance économique est prise depuis quelques années de boulimie de gains faciles et est coupable de sa gestion à court-terme se moquant des dégats collatéraux actuels et futurs..
                                                Il faut que la crise actuelle soit suffisamment profonde et marquante pour que les esprits sains de l’économie puissent par les dangers encourus arriver à déboulonner cet état d’esprit

                                                Si les médias avaient été moins soumis à cette minorité malfaisante mise à la tête des états par des peuples souvent insconcients, et s’il y avait plus de restrictions à l’achat de médias par des grands groupes économiques, il y aurait peut-être eu possibilité de faire entendre beaucoup plus tôt et avec beaucoup plus de résultats les opposants à ce système débile libéral qui a même fini par son aspect de rouleau compresseur n’envisageant qu’une seule vérité - la sienne - à même faire basculer de nombreux socialistes vers l’esprit libéral... On peut saluer ceux qui ont résisté aux sirènes et qui à mon sens seront les plus sûrs pour le futur pour faire changer les choses

                                                Une profonde remise en cause du fonctionnement et de la possession des medias est à mettre en chantier, indépendamment du secteur financier, notamment en France, en Italie, aux USA, etc..


                                                • frédéric lyon 17 octobre 2008 02:22

                                                  "Une profonde remise en cause du fonctionnement et de la possession des medias est à mettre en chantier, indépendamment du secteur financier, notamment en France, en Italie, aux USA, etc.."

                                                  ............................

                                                  C’est ça. Allez tu peux aller te coucher maintenant, tu m’as l’air d’être bien fatigué.


                                                • moebius 17 octobre 2008 02:28

                                                   on a plutôt le sentiment que le système actuellement est en train de s’autoréguler tant "la crise" du dit système échappe a toute théorie..et qu’il faille en catastrophe, tragiquement aller chercher précipitamment du coté des spécialistes en représentation sociale un peu du mythe fondateur qui nous réinstallerait dans la confort et la confiance d’une circularité....peine perdu apparemment ça se passe de nous.. et de tout commentaires...et de là a y voir un ordre divin au lieu d’un désordre qui ne peut pas l’étre, divin... et qui donc doit bien etre humain il n’y a qu’un pas.. ... Hé ! mais c’est que c’est peut être en train de s’autoréguler après tout mais certainement pas dans le sens ou l’on voudrait aller..on pourrait méme dire que ça s’autonomise... enfin


                                                  • ZEN ZEN 17 octobre 2008 06:38

                                                    On assiste aujourd’hui à des conversions invroyables !
                                                    L’Amérique devient "socialiste et...JM Sylvestre, défenseur du droit au travail
                                                    Faut-il en rire ou en pleurer ?...

                                                    			 Le directeur adjoint de la rédaction de TF1, connu pour son ultra-libéralisme acharné, a néanmoins trouvé quelques vertus au Code du travail : il attaque son ex-employeur, France-Inter, aux Prud’hommes. 		
                                                    		
                                                    		
                                                    		
                                                    			
                                                    				
                                                    				
                                                    					 				
                                                    A 62 ans, le directeur adjoint de la rédaction de TF1, l’ultra-libéral Jean-Marc Sylvestre, prouve qu’il n’a pas perdu sa capacité d’émerveillement… Après avoir découvert en 2003, à l’occasion d’un accident vasculaire-cérébral, que la sécurité sociale qu’il vilipendait à longueur de chroniques avait du bon, il vient d’avoir une nouvelle illumination : le droit du travail sert à quelque chose ! Au point qu’il l’invoque – après avoir été des années durant le chantre de la flexibilité - suite à la rupture du contrat qui le liait à France Inter depuis 22 ans.
                                                    					 					
                                                    					 Sylvestre-Thibault, même combat
                                                    					
                                                    Sylvestre a mal vécu d’être évincé de son mythique créneaux de 7h20 par Dominique Seux, et a donc décidé de traîner son ex-employeur aux Prud’hommes. « Le fait d’avoir prolongé mon CDD pendant plus de 20 ans est illégal. Je leur demande la requalification de mon contrat en CDI. Ça peut leur coûter cher : j’ai le droit à des congés payés, à une prime d’ancienneté… », explique-t-il. Et les RTT non prises ? Sylvestre n’en dit pas un mot.
                                                    Au bureau des syndicats de Radio France, on est partagé entre le rire et l’indignation : « Après avoir tiré à boulets rouges sur le service public, je ne peux pas croire qu’il réclame à présent un gros chèque tiré de nos impôts ! » s’étrangle Hubert Huertas, secrétaire du SNJ (Syndicat national des journalistes)-Radio-France. Ironie de l’histoire, « si son action aboutit, il fera la trace pour tous les précaires exploités de Radio France qui n’ont jamais réussi à faire requalifier leurs contrats », se réjouissent les syndicalistes maison. Jean-Marc Sylvestre en Bernard Thibault ? Réponse aux Prud’hommes en janvier prochain… (Marianne)
                                                    					 				
                                                    			
                                                    				 			
                                                    			 		
                                                    		

                                                    • frédéric lyon 17 octobre 2008 09:05

                                                      Je suis amusé de constater que les militants du groupuscule fasciste "Solidarités et Progrès" dirigé par Jacques Cheminade, représentant en France du fasciste américain Lyndon B LaRouche, sont les seuls déenseurs des thèses "régulatrices" du socialiste Sylvain Reboul.

                                                      Il est vrai que les socialistes pourront également compter sur le soutien de la communiste Marie-George Buffet, dans leur combat pour la "régulation du capitalisme", effectuée à titre purement gracieux et totalement altruiste, par une poignée de fonctionnaires dotés de la science infuse et armés du soutien populaire.

                                                      La faillite intellectuelle et morale de la gauche Française se confirme tous les jours.

                                                      Il y a cependant un point sur lequel je donnerais raison aux fascistes dirigés par Cheminade et Buffet sur les socialistes "libéraux" :

                                                      Les premiers ont bien vu que les thèses politiques de régulation de la société par les membres du Politburo, assisté des tribunaux populaires chers aux coeurs de Madame Ségolène Royal, n’ont plus guère de chance de triompher dans une France qui est membre de la Communauté Européenne et qui est donc protégée, tant bien que mal, de la maladie idéologique qui frappe une partie du monde politique dans notre pays.

                                                      Il faudrait songer à séparer le bon grain (la France socialiste) de l’ivraie (l’Europe communautaire livrée aux maudits idéologues du Libéralisme à la dictature de Jean-Claude Trichet).

                                                      Cela provoquerait un sauve-qui-peut général, une fuite des cerveaux, déjà largement entâmée, et une fuite des capitaux, déjà largement entâmée aussi, les deux à titre de précaution.

                                                      Mais ce serait plus cohérent. 


                                                      • Croa Croa 17 octobre 2008 09:56

                                                        « Le capitalisme n’est pas mort, ce qui est mort c’est l’idée d’un capitalisme autorégulé spontanément démocratique. »

                                                        Tout à fait hélas !

                                                        J’ajouterai quelques explications salutaires : Le capitalisme n’est qu’un système. Le régime est carrément ploutocrate et non pas démocratique, il faudrait en prendre conscience ! L’idée d’un capitalisme autorégulé était une tromperie dont l’effet était de conforter ce régime ploutocrate. Nous devons absolument entrer maintenant dans le débat car sinon, n’en doutons pas et crise ou pas crise, la haute finance conservera ses pouvoirs quitte à aménager ça à sa façon. Droite & "gauche" confondu, nous n’avons rien à attendre les fantoches élus des diverses assemblées. Il existe toutefois des mouvements, pour le momment plus ou moins muselés prêts à abolir le prêt avec intérêt et sans couvertures. Ces groupes sont également conscients que seul un exécutif politique est qualifié pour gérer une monnaie et qu’il faudra revenir à cet ordre légitime des choses.


                                                        • Croa Croa 17 octobre 2008 14:33

                                                          Et pourquoi faudrait-il « éteindre le feu » ? Ne crois-tu pas qu’il y aurait d’autres urgences, moins chères mais jamais satisfaites ?

                                                          Je salu cependant ton volontarisme dans l’engagement. Encore un petit effort de compréhension et tu y arrivera !


                                                          • Croa Croa 17 octobre 2008 14:41

                                                            Oups, §:o/ je n’ai pas cliqué au bon endroit  ! §:o/

                                                            Le commentaire ci-dessus est une réaction à un commentaire de Geko et non pas une réaction à l’article !

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