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Le social en récession

La loi Dalo va fêter son premier anniversaire dans deux mois et c’est l’échec. Les coups de boutoir de Boutin contre le logement social, appuyés par le gouvernement, sont mauvais signes pour l’avenir du social qui souffre aussi dans ses autres aspects.

La politique du logement ? Sabrée ! La politique de la ville ? La réforme MAM a failli passer qui prévoyait de favoriser les communes riches et UMP au détriment des communes de gauche ou particulièrement mobilisées pour le logement social ! Les personnes âgées, les personnes handicapées ? Des crédits détournés par l’Etat à son seul profit et pour d’autres fins ! A propos de crédits détournés, le détournement de sommes collectées sur le 1 % logement a fait grand bruit, la tentative de Fillon de prendre sur les surplus du livret A (qui finance le logement social) a ému l’opinion. La crise économique va s’amplifier et mettre des gens à la rue, mais le gouvernement dit qu’il n’y a plus de crédits pour le social, même si cette affirmation est démentie par le fait qu’il peut débloquer des sommes astronomiques en extrême urgence pour ses amis banquiers. Alors, le RSA sera sous-doté financièrement et ratera son objectif initial. De toute façon, le RSA ne concerne que les travailleurs pauvres. C’est une réforme essentiellement économique qui ne changera rien pour les non-travailleurs, les "assistés" comme on doit dire désormais.

Illustration symptomatique de la récession du social : la loi Dalo :

Le raz-de-marée redouté n’a pas eu lieu ! Mais ce qui n’est pas plus rassurant : les collectivités, craintives, sont restées sur la réserve. Du coup, alors que 600 000 ménages sont potentiellement concernés, le dispositif mis en place en janvier 2008 n’a fait remonter que 40 247 demandes. Il faudra en outre déduire de ce nombre les refus qui seront notifiés pour se faire une idée du piètre effet de la loi qui va fêter son anniversaire dans deux mois.

La Fondation l’Abbé Pierre essaie de convaincre un gouvernement sourd et méprisant de l’urgence de la situation qui ne va faire que s’aggraver avec la crise et les crédits à la baisse. Notons au passage que, si les logements se font plus rares, cela n’est pas le cas des expulsions qui ont battu le triste record de 10 719 en 2006. Et cela n’est qu’un début puisque la loi cyniquement dénommée "loi de mobilisation pour le logement" de Mme Boutin a prévu de renforcer les expulsions.

La loi Dalo est un échec, mais on le savait dès le début. Le rapporteur du projet du Sénat, le sénateur Philippe Dallier (apparenté UMP) écrivait, dans son rapport publié en juillet : "L’Etat n’a pas mis les moyens pour informer le public concerné et il a eu tort d’écarter les communes et de ne pas motiver les associations, notamment en les rémunérant, pour assurer le suivi des demandes." Résultat : les demandes émergent peu.

Les "commissions de médiation" sont méconnues du public visé et elles manquent de formation juridique.

Le comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable a rédigé son deuxième rapport annuel (www.hclpd.gouv.fr.) qui a été rendu public lundi 20 octobre. Il y affirme que "L’Etat doit assumer pleinement son obligation pour être en mesure de mobiliser ses partenaires sur l’ensemble du territoire". Autrement dit, le sénateur Dallier avait raison de dire que l’Etat n’avait pas mis les moyens.

L’Etat n’est tenu à aucune obligation de résultat. C’est donc aux collectivités territoriales et aux acteurs du logement et de l’insertion de se mobiliser sans quoi l’Etat pourra se voir condamné, à partir du 1er décembre 2008 (date d’entrée en vigueur du recours contentieux prévu par la loi du 5 mars 2007). Pour ne pas payer une facture trop salée, l’Etat va mettre la pression sur les collectivités locales et sur les collecteurs du 1 % logement (prélèvement opéré d’1,05 milliard d’euros).

Les pouvoirs publics devront produire leur effort sur le plan budgétaire pour tenir les objectifs.

Les chiffres attestent d’un contexte de "crise" en région parisienne, dans les départements d’outre-mer et sur la quasi-totalité du pourtour méditerranéen. L’Île-de-France concentre 67 % des demandes prioritaires et six régions - les plus urbaines - cumulent 90 % des dossiers. Les commissions de médiation ont examiné environ la moitié des dossiers adressés entre janvier et fin août : elles ont rendu un avis favorable dans 47 % des cas. Un peu plus de 2 100 propositions de logement ou d’hébergement ont pu être faites. Des "moyens d’exception" doivent être attribués à ces territoires, préconise le Comité de suivi, et la réduction des délais anormalement longs d’attribution d’un logement social constitue aussi "un enjeu qui appelle des mesures d’urgence".

En attendant, la Fondation Abbé Pierre est obligée de suppléer la carence de l’Etat et des collectivités. Elle lance un nouveau programme de réalisation de 2 000 logements très sociaux pour remédier à la politique régressive du gouvernement qui est mal parti pour tenir son objectif de 20 000 logements très sociaux par an. 

Ce programme vient "au moment même où l’Etat se désengage en baissant son budget logement de 6,9 %", déclare Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. "On va mettre 10 millions d’euros pour montrer que nous, on se mobilise", ajoute-t-il.

Alors, oui, on peut dire que le social est en récession puisque l’Etat se désengage et que c’est aux associations caritatives de faire face.




 


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16 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 23 octobre 2008 12:04

    @taverne

    tout n’est pas si noir , notre prince Pipole 1er a engueulé ses ouailles qui voulaient sucrer la prime transports ! ça va venir un de ces jours ......


    • Forest Ent Forest Ent 23 octobre 2008 12:32

      Je ne crois pas que quiconque ait pensé que le DALO pouvait servir à quelque chose. Il y avait aussi avant un rapport de la cour des comptes disant que ça ne servirait à rien, car les SdF ne peuvent pas faire valoir leurs droits, et que le seul vrai sujet est le logement social, surtout en IdF. Ca occupe TF1.

      Il serait instructif aussi de faire le bilan de 7 ans de Sarkozy en matière de sécurité.


      • Gilles Gilles 23 octobre 2008 14:45

        Mais le bilan de la politique sécuritaire de Sarkozy a été fait !

        Il est largement positif puisque c’est suggéré un peu partout dans les média qui "comptent"


      • La Taverne des Poètes 23 octobre 2008 15:34

        "les média qui comptent" : les medias gouvernementaux, comme la télé publique bientôt gouvernementale...


      • Gilles Gilles 23 octobre 2008 15:43

        Oui c’est ça.

        Tient des sondages, qui comme chacun sait, sont l’âme de la politique. Même quant le contexte n’est pas jugé si bon....Sarkozy est quand même le meilleur

        TF1 de 2007

        • 45% des Français estiment que la sécurité s’est "plutôt dégradée" et 52% que les relations police-population se sont "plutôt dégradées".
        • Sarkozy apparaît loin devant les autres candidats (43%, Royal est à 15%) pour "garantir la sécurité des personnes et des biens".
        CSA 2006

        Vous sentez-vous plus en sécurité, moins en sécurité ou ni plus ni moins en sécurité depuis que Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur ?
        Plus en sécurité 25   - Moins en sécurité 11   - Ni plus ni moins en sécurité 62   - Ne se prononcent pas 2


      • La Taverne des Poètes 23 octobre 2008 15:31

        A Brest, la communauté urbaine a anticipé les situations d’urgence en créant une commission de médiation dès janvier 2008. Plus que de la médiation, cette commission (la CASAL) fait de l’accompagnement des ménages en sortie des logements d’insertion ou d’hébergement d’urgence pour leur trouver un logement en 6 mois. 


        • aquad69 23 octobre 2008 15:52

          Bonjour Taverne,

          Mais non, la loi DALO n’ est pas un échec : elle a servi, comme les autres, à occuper les écrans, à faire parler d’elle et à nous endormir et nous faire patienter encore un peu.

          Toute la comédie politique actuelle n’a d’autre fonction que de jouer un rôle soporifique pour la grande masse des gens comme vous et moi.

          C’est là aujourd’hui le seul objectif gouvernemental concernant les Français de niveau moyen et au dessous : qu’ils se tiennent tranquilles et continuent d’accepter ce qui leur est offert, et celà le plus longtemps possible.

          Mais, à observer les pays du Monde, du Nord au Sud, on se rend compte que c’est partout pareil : on cherche à gagner du temps, au besoin en lâchant quelques concessions indispensables.

          Et, emprisonnés dans le filet de l’ordre libéral américaniste actuel, les gouvernements dans leur majoritén’ont guère le choix ni les moyens de faire autrement, sauf à entamer, comme en Amérique Sud, de terribles bras de fer qui sont loin d’être gagnés, contre les classes dominantes.

          Et pendant ce temps, après la tempête et les règlements de comptes sanglants, les milieux financiers et des grandes fortunes mondiales, ainsi que les dirigeants politiques qui nagent au milieu, se repositionnent autours des vainqueurs pour participer aux gains, ou du moins y perdre le moins possible.

          Et pendant ce temps aussi, on réorganise discrètement un peu partout les forces de l’ordre : aux USA, notamment, pendant que l’on joue la comédie et le suspense des "élections", on en profite pour rapatrier des troupes d’Irak dont la vocation est clairement de servir en cas de troubles civils ; à tous hasards...

          Contrairement à ce que l’on nous raconte, l’ordre économique actuel dont la vocation réelle, à travers un chaos apparent, est de refonder le Monde autours de certaines "élites" et de dominer les masses de manière plus serrée, n’est pas près de s’effondrer.

          Il ne fait que se radicaliser un peu plus à chaque fois, et cet aspect de "crise" n’est qu’une manifestation du fait que sa véritable nature, qui n’a rien de "démocratique", devient de plus en plus visible : le masque glisse peu à peu ...

          Cordialement Thierry




          • melanie 23 octobre 2008 16:48

            @ Aquad 69

            Oui, il y a le grand cinoche des médias
            - où certains comme Yves Calvi sur "C’est dans l’air" ou Patrick de Carolis PDG de France Telévision ont compris le message présidentiel :tu faisdu consensuel et tu évites les sujets explosifs et tout ira bien...- et le "Dessous des cartes" où comme l’a si bien démontré Noam Chomsky aucune propogande ou aucune préparation de contrôle d’explosion sociale potentielle résultant de politiques iniques, n’est plus puissant qu’en Démocratie et plus encore en démocratie ...libérale .

            Tout débordement est pensé,prévu et préparé comme effet collatéral de politiques indigestes et indécentes socialement : En Amérique du Sud dans les années 70 ou en Grande Bretagne sous Thatcher , toutes les émeutes sociales et les révoltes sont réprimées dans la violence .

            Mettre en danger les projets de concentrations maximales des richesses entre les mains des mêmes est un crime qui se puni cher .

            Reste à savoir, qui sera le plus fort, les "Bastillais" Européens révoltés ou les armées de Robocop arnachés et dotés de Taser ....

            Mais un jour, les émeutes de la Faim et du Mal Logement seront dans nos cités ...


          • La Taverne des Poètes 23 octobre 2008 17:01

            La loi DALO a été créée pour faire écran au donquichottisme devenu trop voyant avec ses tentes et la haute stature de son leader. Ce qui est trop voyant est toujours rattrapé par Sarkozy qui doit être le seul à s’autoriser les coups médiatiques, avec le concours d’une presse servile. Il n’y a qu’une chose que Sarko ne peut récupérer, ce sont les blogs des mécontents, les papiers d’Agoravox et les commentaires de leurs lecteurs.


          • CHARMET 23 octobre 2008 15:53

            Cet article s’ajoute à tous ceux qui montrent chaque jour le travers que l’Etat a développé chez tous les Français pour accroître son pouvoir : Chacun doit tendre à bout de bras, au dessus de sa tête, un grand entonnoir pour recueillir la manne qui tombe du ciel. La loi Dalo en est un exemple parfait : c’est le parapluie sans la manne.

            Ce n’est pas des lois qu’il faut pour loger les gens, c’est des maçons. On les empêche de travailler. Toute personne qui veut construire sur son terrain est dans l’illégalité sauf - cas de plus en plus rare - si elle décroche un permis de construire. Le gel des terrains crée la pénurie de logements et maintient des prix anormalement élevés malgré la récente baisse. Et, au cas où on parvient à construire, les taxes et cotisations sur les salaires (la vache à lait de l’Etat et de la protection sociale) qui, dans les métiers du bâtiment, sont la principale source de coût, se chargent d’augmenter la facture.

            Quant au logement "social", qu’on cesse enfin de nous mentir ! Il y en a plus de quatre millions en France dont les deux tiers sont occupés par des gens qui ne sont pas du tout dans le besoin (parmi eux, il y a beaucoup de fonctionnaires, chacun de nous en connaît). Il suffirait de leur vendre leur logement et on en tirerait largement assez pour loger TOUS les pauvres, qu’ils travaillent ou non, sans que nos impôts (et/ou notre dette) n’augmentent d’un centime. Ils diminueront même car on n’aura plus besoin de louer des chambres d’hôtel à prix d’or pour y entasser des familles.

            Mais il y a un hic, un seul : le POUVOIR des fonctionnaires et des élus serait amoindri s’ils perdaient le monopole d’attribuer des logements - denrée rare et chère - à qui ils veulent. Alors, on continuera à nous raconter des histoires et à vouloir nous berner avec des lois incantatoires. Jusqu’à quand ?


            • foufouille foufouille 23 octobre 2008 18:38

              le logement social est tres peu social. il sert a engraisse les partis et a faire bien vivre les fils de haut fonctionnaire incompetent
              les HLM sont des dortoirs temporaires volontairement mal construits pour parquer les pauvres
              les maisons en ruine sont nombreuses en campagne. les renover permettrait de vider en parti les villes
              mais le but est de controler et non de loger
              ce sont aussi tous les francais qui ont paye les HLM
              il est donc inutile de faire partir les classes "moyennes" trop connes pour acheter
              l’etat devrait plutot garantir le payement des loyers du prives. gratuitement. en echange les proprios bourgeois seraient obliges de faire les reparations locatives et inspectes annuellement
              on peut aussi imaginer une sorte de loterie gratuite ou les pauvres pourraient gagner soit un appart ou une maison appartenant a l’etat
              dans tous les cas l’etat pourri doit cesser de faire des cites dortoirs avec "espaces verts"
              plutot construire des logements durables, bien penses, avec jardin potager suspendue


            • Marc Bruxman 23 octobre 2008 19:13


              les maisons en ruine sont nombreuses en campagne. les renover permettrait de vider en parti les villes mais le but est de controler et non de loger

              Ben le problème c’est que souvent en campagne il n’y a pas d’activité. Et la ou il y a de l’activité c’est cher. Effectivement le gros des logements vacants sont situés (source EDF) en zone fortement rurale et en cours de désertification. Ce genre de logement se rachéte pour très peu, mais au final peu de monde voudrait y habiter. Et au final le problème est de pouvoir travailler une fois installé la bas. 

              Peut être qu’une petite partie de la population voudrait vivre d’autoproduction, mais beaucoup de gens n’en sont pas capables. Les premiers peuvent déja le faire vu que virtuellement une vieille baraque pourrie en campagne peut se négocier pour quasiment rien. Après supporter ce mode de vie plus de 6 mois c’est difficile pour beaucoup de monde. A moins d’avoir été élevé comme cela. (Genre prenez un francilien et amenez le dans ces conditions et il ne tiendra pas longtemps. On pourrait d’ailleurs faire un vis ma vie dans les deux sens !). 


            • Marc Bruxman 23 octobre 2008 19:07

              Le probléme en France n’est plus le manque de logement mais leur attribution par des politicens. Ce qu’il faut vraiemnt faire pour assurer le droit au logement c’est :

              • Réserver réelement le HLM aux personnes à bas revenus. 
              • Demander aux gens qui gagnent plus que le plafond de sortir du parc HLM. 
              Or la mode derniérement était de construire des hlm "de luxe", de filer ca à des copains de l’office hlm en échange d’un vote "du bon coté" (changeant selon les mairies). Si des HLM sont jugés trop luxueux pour servir d’hébergement d’urgence pour des personnes qui ne peuvent pas se loger dans le privé autant les revendre au prix du marché et réinvestir dans du logement adapté. 

              Enfin il conviendrait de gérer les HLM au niveau régional plutot que par ville. En Ile de France par exemple il y a une mauvaise collaboration entre les différents offices. 

              Le logement social doit être vu comme une réponse à un problème social pour des gens qui seraient à la rue sinon, il ne doit pas être vu comme une béquille pour la classe moyenne "méritante". Si on fait ca, on s’appercevra rapidement que la loi DALO devient applicable et que dans les faits il n’y aura plus de personnes sans logements. 

              Et pour ceux qui se plaindraient de payer des loyers plus chers dans le privé parce qu’ils dépassent le plafond qu’ils se disent que c’est la même chose que les resto du coeur. Ca ne vous viendrez pas à l’idée d’aller aux restos plutot que d’acheter votre bouffe à Franprix ? Bien le logement c’est pareil, il y a le logement privé pour tous ceux qui sont solvables et le logement social pour la petite minorité qui a de vrais difficultés de logement. 

              • Marc Bruxman 23 octobre 2008 23:16

                En désaccord avec M. Bruxman :" il y a le privé pour ceux qui sont solvables et le logement social pour ceux qui ont de vrais difficultés..."

                Ben non : le privé, achat ou locatif, a tellement explosé ces dernières années qu’il est hors de portée de plein de salariés y compris de petits fonctionnaires (hein foufouille !) .Et puis à quarante balais comment envisager de s’endetter pour 25 ans ?


                Oui le privé a augmenté et salement, j’en sais quelque chose, je me suis également endetté pour une longue période. Il y a aussi des disparités géographiques, mais même en ile de france (clairement le pire cas), on parvient généralement à se loger. Ca coute cher, ca fait très mal au cul, ca c’est vrai. Mais on y arrive. 

                Pour faire baisser ces prix il y a plusieurs pistes :

                • La libéralisation du foncier comme vous le suggérez plus bas. Il n’y a pas que les mobiles homes, il y a plein de terrains constructibles qui ne le sont pas. Et pleins d’immeubles qui ont été classifiés en "bureaux", qui sont vacants et que le proprio ne peut pas (d’après les réglements) reconvertir en logements. 
                • Construire de nouveaux logements. Et la justement, il y a des gens qui gagnent beaucoup d’argent et qui vivent en HLM . Pourquoi ? Parce que certains HLM dans le VIème arrdt de Paris (par exemple) sont très bien (vous ne vous douterez d’ailleurs pas qu’il s’agit d’un HLM) et que le loyer est tellement inférieur au prix du marché qu’il faudrait être con pour même envisager acheter. Du coup, le schéma est classique, un jeune couple qui démarre dans la vie demande un HLM à une époque ou ils ne roulent pas sur l’or et viennent d’avoir un enfant. Puis 20 ans plus tard, ce couple plus vieux gagne beaucoup d’argent mais reste dans son HLM. Or, si ce même couple devait payer le prix du marché pour se loger, peut être qu’il n’habiterait pas dans le VIème, mais il aurait surement acheté et donc financé la construction de logements. Et plus de logement, ca finit par vouloir dire, moins de rareté et donc baisse des prix. (Pour les non parisien, le VIème est l’arrondissement le plus cher avec des prix à la vente qui dépassent les 11 000 € du m2. La mairie de Paris a acheté de quoi y mettre des HLM. Bien entendu le lecteur aura compris que ces HLM la sont très convoités et ne comptent que très peu de pauvres). Le lecteur notera aussi que je ne reproche pas ca spécifiquement à Delanoe, que c’était pareil sous Tiberi et Chirac et que c’est pareil dans plein d’autres villes. 
                Après s’endetter tard pour acheter une baraque, mes parents l’ont fait et ca leur fait une belle sécurité pour la retraite. Après la dessus il y a des banquiers plus cool que d’autres. (Je suppose que le pbm est la). Lorsque vous êtes locataires, tout votre loyer part en fumée, si vous avez un crédit au cul, au moins une partie de votre budget logement devient une épargne. (A risque certes, mais une épargne). 

                Autre point : qui paiera si les HLM concentrent tous les insolvables et quels ghettos se développeront ? Déja c’est pas la joie .

                Qui paiera ? C’est du logement "social" donc la définition c’est d’aider des gens dans la merde et qui ne peuvent pas payer de toute façon. Mais maintenant si le but des organismes HLM est de faire du bénéfice, alors on m’a menti et ca n’a pour moi rien à faire dans le giron de l’état. Si le but au contraire est d’assurer le logement des gens qui sont sinon la proie des marchands de sommeil voir SDF alors oui c’est un service utile et cela doit être pris en charge d’une façon ou d’une autre. Selon que vous soyez social ou libéral vous voudrez que cela soit financé par l’état ou des associations, mais le service est clairement utile. 

                Maintenant des insolvables réels, il n’y en a pas "20%" (la fameuse loi SRU) et le parc actuel pourrait surement tous les loger. Le budget à investir dans les constructions de nouveaux HLM pourrait alors justement servir à aider ces personnes à s’en sortir et à retourner vivre en dehors de l’assistanat. Cela serait un réel plus, parce que donner un HLM régle un probléme (être dans la rue) mais ne régle pas la cause du problème. 

                Dernière réflexion : notre pays est tellement moderne, réaliste, et généreux qu’on interdit l’installation de mobil home ou de précaires, comme semble-t’il aux USA .Résultat : sans permis de construire tu peux envisager de crever soit dans ta voiture soit en plein air.

                Je ne peux que vous rejoindre sur ce point ainsi que sur les réglementations très strictes qui touchent le foncier et qui font souvent artificiellement monter les prix. 

                Enfin j’ai une bonne amie à moi qui travaille dans un office HLM de banlieue (plutot aisée bien qu’officiellement à gauche) et ce qu’elle m’a racontée est à gerber. Outre les affaires digne du canard enchainé, il y a moultes occupants qui gagnent plus de 6000 € par mois et qui étaient encore sur place (la loi Boutin va y rémédier). Maintenant gagner 6000 € par mois et vivre en HLM c’est pour moi aussi dégeulasse que si j’allais le midi bouffer au resto du coeur alors que je suis solvable et que je peux manger ailleurs. 







              • foufouille foufouille 24 octobre 2008 11:57

                le prive est tout a fait inabordable meme pour ceux qui gagnent 2000
                le proprio veut 600, pour un truc pourri, qu’il refusera de reparer et isoler, et en plus le chauffage est a jouter
                soit des vieux convecteurs, un vieille chaudiere a fioul, etc. il vaut mieux compter 2000/an en plus

                mais je rejoins bruxman sur les hlm, je regarde souvent les offres locative (meme les ventes, au cas ou)
                depuis un certain temps, il y a pas mal d’annonces sur paruvendu des oph, hors ces annonces n’apparaisse pas sur leur site
                il y danc suspicion de magouille

                par contre pour la campagne, il y a peu de boulot car peu de gens. si on fait habiter toutes les ruines, les petites boutiques qui font tout remarcheront
                d’ailleurs certains maires l’on compris
                il y a en qui ont loue a des precaires de nombreux logement renoves
                d’autre on investi dans un bar-cafe-restaurant-epicerie-tabac-journaux.....
                et ca marche
                il manque juste une volonte politique


              • foufouille foufouille 24 octobre 2008 13:01

                http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20081024.OBS7577/le_sen at_fait_le_menage_dans_ses_logements_de_fonction.html

                chez eux aussi le "social" est en recession
                je les pleint pas
                800€ CC le 200m2 de luxe ...............

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