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Accueil du site > Actualités > Santé > Le phénomène « nolife », la pathologie de demain ?

Le phénomène « nolife », la pathologie de demain ?

Le terme « nolife », que l’on peut traduire en français par « sans vie », apparu il y a quelques années sur internet, désignait au départ les mordus des jeux vidéo en réseaux tels le mondialement célèbre World Of Warcraft offrant des univers parallèles en constante évolution. Mais depuis quelques temps, le terme « nolife » revêt une tournure beaucoup plus préoccupante puisqu’il définit un individu totalement accro à son ordinateur et partiellement ou entièrement « déconnecté » de la réalité. Le phénomène qui se cantonnait auparavant aux adolescents s’est progressivement élargi à toutes les classes et catégories sociales de la population. Quelles sont donc les causes et les conséquences de ce nouveau phénomène d’asservissement ? Existe-t-il des traitements adaptés ?

Le phénomène "nolife" implique comme l’agoraphobie un mécanisme de défense par évitement des situations stressantes générées par le monde extérieur. Cependant, si l’agoraphobe souffre d’une peur panique des espaces libres et des lieux publics, il sera soulagé d’engager une conversation alors que les cas les plus extrêmes de nolife refusent toute implication relationnelle et préféreront ainsi sortir en pleine nuit pour éviter tout contact et possibilité de communication même gestuelle.

Les causes d’un tel phénomène trouvent comme souvent leurs sources dans l’enfance. Les traumatismes familiaux, les brimades vécues à l’extérieur, une sensibilité exacerbée, la pression sociale et familiale exercée dès la scolarisation, les normes esthétiques, sociales à respecter sont autant de raison qui peuvent pousser un individu à se retirer complètement de la société. L’individu ainsi privé de confiance en soi va alors s’isoler, à l’abri des regards et des jugements, s’enfermer dans sa chambre des heures durant et trouver dans les jeux vidéo en réseau sur internet, un moyen privilégié de communication anonyme, un exutoire à sa souffrance, un univers parallèle bien plus rassurant que le monde extérieur.

En effet, ces jeux dont le but est de devenir le meilleur vont permettre au nolife de prendre sa « revanche » sur sa vie en lui offrant en quelque sorte une nouvelle naissance comme dans Second Life où il peut non seulement choisir l’apparence physique de son avatar, mais aussi retrouver une forme de sociabilité par l’entremise des clans et tribus qui existent dans de tels jeux. Sa vie par procuration, dont il a toutes les cartes en mains, va alors peu à peu remplacer sa véritable existence. Par le biais des épreuves qu’il réussit, il va chercher à briller et à obtenir la reconnaissance, voire l’admiration des autres joueurs, en compensation de la considération non obtenue dans la vie de tous les jours. Il va même pouvoir accumuler des "richesses" virtuelles en grande quantité (pièces d’or, objets rares) qui vont lui accorder une importance accrue.

Mais ces heures passées devant l’écran de l’ordinateur ne sont pas sans conséquence et affectent à la fois l’entourage et l’individu "nolife". Cette coupure du réel va ainsi engendrer des incompréhensions, voire une implosion de la structure familiale, susciter des interrogations, des moqueries, des échecs scolaires ou professionnels. Les liens affectifs, amicaux, sociaux risquent de se dissoudre. La santé de l’individu est également en jeu puisque, tout à ses parties, il va négliger son hygiène pour ne pas perdre de temps et même mettre parfois en péril son équilibre alimentaire en oubliant, volontairement ou non, de se nourrir. Des comportements agressifs vont aussi se développer accentués par la souffrance et la solitude. Enfin, le nolife retranché sur lui-même va peu apporter à la société, consommant peu et ne produisant rien pendant de longs mois pour se consacrer à sa passion maladive, son énergie accaparée par un passe-temps finalement peu constructif pour son développement personnel.

Le cas extrême du nolife est incarné par les hikikomori, jeunes Japonais, vivant quasi perpétuellement enfermés dans leur chambre, volets fermés (jusqu’à plusieurs années d’affilée pour les plus touchés !) et refusant toute communication avec leurs proches. Ces jeunes, souvent qualifiés d’enfants rois ou tyrans, coupés de la réalité et n’allant plus à l’école seraient ainsi près d’un million au Japon ! Les Japonais, pionniers des jeux vidéo, sont en effet confrontés plus qu’ailleurs à une pression excessivement forte dès leur plus jeune âge que ce soit à l’école où les classements et les concours d’entrée sont légions, ou dans la vie active depuis la récession économique et la fin du « système d’emploi à vie ». Plutôt que d’échouer aux examens ou de faillir dans leur emploi et de subir des humiliations, ils préfèrent ainsi se réfugier dans un monde virtuel, et le "nolife" est considéré au Japon comme une alternative au suicide.

Pour aider le "nolife" à réintégrer la société, une thérapie de longue haleine est nécessaire. Les spécialistes japonais préconisent ainsi une aide psychologique à domicile et la présence d’assistantes sociales pour soutenir des parents souvent totalement désorientés. Les Occidentaux sont, quant à eux, plus enclins à une consultation psychiatrique externe et une approche à la fois sociale et médicamenteuse.

Pour éviter d’avoir à affronter une telle épreuve, il faudrait imposer des horaires stricts de jeu aux adolescents ou les inciter à aller consulter dès les premiers symptômes de mal-être. Le plus préoccupant néanmoins reste l’expansion de ce phénomène qui témoigne d’un malaise général de la société actuelle.


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94 réactions à cet article    


  • Iceman75 Iceman75 16 août 2007 12:49

    Ce phénomène a plusieurs nom et plusieurs « pathologies » . Dans les années 90, on parlait des Otaku (cf un excellent livre portant le même titre) et la source essentielle de ce phénomène venait de l’éducation japonaise.

    Mais petit à petit le phénomène s’est étendu avec l’arrivée des MMORPG et autres jeux en ligne. Maintenant on trouve des accros des forums, des blogs, des Demian West....pardon, je divague.

    Une chaine vient même d’être lancée sur la Free TV, par des passionnés de jeux vidéos et de japanimation. Ce qui montre qu’il s’installe finalement un réseau social parrallèle, un réseau virtuel à distance qui remplace l’ami que l’on cotoit physiquement par un ami que l’on cotoit en Tchats et autres fils de discussion en ligne.

    En fait il s’agit plus du phénomène de cyberdépendance, similaire à la dépendance de drogue. L’individu a besoin de savoir ce que fait untel, ce qu’il se passe sur le sujet qui le passionne, un besoin de s’exprimer derrière la cuirasse que représente le clavier et l’ordinateur.


    • Rälph128 16 août 2007 14:26

      Ne mélangez pas le marketting d’une chaine télé avec un phénomène réel. La chaine Nolife n’en a que le nom, elle passe des mangas (moins que la chaine Manga) et parle de jeux vidéo (moins que la chaine Game One). Seul son nom laisse penser qu’elle est particulière.


    • Iceman75 Iceman75 16 août 2007 14:46

      Et que voulez vous qu’elle fasse ? Qu’elle filme des nolife ? Oui les nolife regardent MTV ou autre chaine musicale, les émissions sur la technologie, les jeux...d’où cette programmation adaptée par une chaine qui curieusement n’a pas été lancée par un gros network avide d’argent ou n’a pas le support d’un constructeur friand d’hardcore gamer ou autre geek.


    • Rälph128 16 août 2007 14:47

      World of Warcraft n’accentue absolument pas le phénomène, il l’a juste mis à jour de par son succès (9 Millions d’abonés actifs à ce jour). Il se pourrait même que ce soit le MMORPG qui, de par sa façon de jouer, l’incite le moins (le phénomène « nolife »). Des jeux plus anciens et moins connus (par la télé ?) sont bien plus destructifs de par leur système de jeu (gameplay) qui sont, il faut le dire, implémenté par le développeur à dessein. Je pense entre autre a la génération Everquest ou Dark Age of Camelot, dont la puissance du personnage était directement basée sur le temps de jeu. Implémenter un mini jeu (style Tétris) a Everquest pour faire rester le joueur dans le jeu dans ses rares moments d’inactivité est révélateur des buts « nolifiques » du développeur. Et que penser de la possibilité de gagner certains objets rares uniquement si l’on possède plusieurs comptes (donc on paye plus) ? En gros, plus vous payez, plus vous êtes fort. Et pour rentabiliser ces dépenses supplémentaires, il faut jouer plus encore. Rien de tout cela dans World of Warcraft, il ne doit son coté « nolife » qu’à son succès et son incroyable qualité.

      « Le phénomène »nolife« implique comme l’agoraphobie un mécanisme de défense par évitement des situtions stressantes générées par le monde extérieur. »

      C’est la définition du Nolife la plus exacte que j’ai jamais lue/vue. Pour en cotoyer pas mal depuis quelques années, il n’y a rien de plus juste.

      PS : A la relecture, j’ai l’air d’un pro wow, alors que je ne travaille pas chez Blizzard (L’éditeur) smiley, ni même ne joue au jeu (j’ai arrété, je me soigne smiley.


    • passetemps 17 août 2007 13:58

      le système de récompense de wow a des répercussions directes sur l’implication nécessaire du joueur et donc sur sa « dépendance », chaque jeu en fait a son propre système de récompense et dans le cas de wow je doute fort que ce système ait été pensé dans l’unique but de plaire aux joueurs


    • Forest Ent Forest Ent 16 août 2007 12:54

      Info très intéressante. Est-ce que ça touche plus les garçons que les filles ? Si oui, pourquoi ?


      • Iceman75 Iceman75 16 août 2007 13:03

        Le Nolife dans le sens le plus courant du terme serait plus masculin que féminin. En effet, on pense beaucoup plus au fanatique de jeux vidéos et la population de gamers est majoritairement masculine, malgré les Sims, les Nintendogs et autres casual games.

        Mais je ne vois pas le nolife comme uniquement un fan de jeux vidéos. Comme je le disais dans un précédent commentaire, il peut tout aussi bien passer sa vie à écrire dans des forums, des blogs, se créer ainsi un réseau social parralèle et virtuel. Et là la population féminine me semble beaucoup plus importante. Bien sur, tous les forumeurs et bloggeurs ne sont pas des no life... smiley


      • wangpi wangpi 17 août 2007 10:54

        et qui se souciera des nolife que sont les mêmes dix douze trolls qui nourissent agoraphox chaque jour, chaque heure, chaque article ?

        sont-ils encore en contact avec un quelconque réel ?


      • ehryx 16 août 2007 13:21

        Il ne faudrait quand même pas tout mélanger, on peut être adepte de la japanimation, ou des jeux vidéos, ou des chat internet, voire des trois à la fois, sans être un cas pathologique ’no life’. Voir dans le lancement d’une chaîne de télé un réseau « parallèle », c’est exagéré...

        Si on devait définir un ’no life’, je crois que ce serait celui qui fait passer sa vie ’en ligne’ avant sa vie ’hors ligne’.

        Les problèmes psychologiques qui se traduisent par ce phénomène ont sans doute toujours existé, mais avant internet et les jeux-univers (principalement les mmorpg), il n’était pas possible de s’immerger complètement dans un monde secondaire court-circuitant le monde réel.

        L’auteur de ce très bon article, comme tous ceux qui étudient les addictions aux jeux vidéo et au net, en évoque les sources de satisfaction, de gratification... C’est une erreur car les no life recherchent une vie complète, avec ses échecs, ses soucis, ses charges, ses corvées. Ils ne sont pas dans une posture strictement infantilisante qui ne rechercherait que le plaisir et l’insouciance : ils veulent un monde dont ils puissent s’approprier les règles et les repères.

        Dernière remarque je crois que les no life sont des cousins des dépressifs. Comme la dépression, la vie du no life est pathologique mais peut être source de maturation et de développement personnel... Cela peut sembler incongru à qui ne s’est jamais immergé dans un jeu en ligne, mais les qualités qui y sont requises peuvent être transcrites au monde ’irl’ : capacités de gestion et d’organisation, capacités d’analyse, de créativité, relationnel.


        • Iceman75 Iceman75 16 août 2007 14:23

          Le cas du nolife, comme celui de l’otaku en son temps sont exagérés par les médias qui ont justement tendance à montrer du doigts les personnes fans de japanimation et de jeux vidéos. Mais comme vous le précisez, un nolife fait passer la vie virtuelle avant la vie réelle, se renferme dans un monde qu’il maitrise, se renferme dans des codes qu’il partage avec d’autres. La communication en devient donc plus difficile par la traditionnelle parole qu’il subit comme une agression.

          Là où un bloggeur ou un forumeur peut lui aussi basculer dans le nolife c’est quand sa vie n’a d’autre sens que de rejoindre ses amis lointains et virtuels que d’oublier le fait que ce qu’il raconte là, il pourrait le raconter dans le réel. Il ne s’agit pas d’une simple cyberdépendance qui pousse à avoir un ordinateur pour chercher constamment quelquechose sur le net. Cela tient à la communication avec les autres, et au regard que les autres peuvent avoir de son avatar virtuel.


        • Halman Halman 1er septembre 2007 18:11

          Tout à fait Ehryx, certains logiciels de réalité virtuelle sont même utilisés par des psychiatres pour traiter les phobies (avions, araignées, etc), les agoraphobes, les dépressions.


        • Marsupilami Marsupilami 16 août 2007 13:33

          Très intéressant...

          « Le phénomène »nolife« implique comme l’agoraphobie un mécanisme de défense par évitement des situations stressantes générées par le monde extérieur ».

          Jusqu’à plus ample informé, un ordinateur fait encore partie du « monde extérieur »... qu’il ne faut peut-être plus confondre avec le monde réel, quoique... le cyberespace est aussi un monde réel si l’on se réfère à cette interrogation de Parrochia dans son bouquin Le Réel (éd. Bordas) : « Qu’est-ce qui échappe au réel, en effet ? Ne doit-on pas reconnaître à l’irréel (possible, illusoire, fictif), non seulement quelque degré de réalité mais peut-être, comme le veulent certains philosophes, une qualité d’existence tout aussi »réelle« que le réel, se fondant notamment sur l’idée que le désordre, par exemple, est une autre forme d’ordre ou que le néant est une autre forme d’être ? ».

          Qu’est-ce qui est « intérieur », qu’est-ce qui est « extérieur » ? Avant l’irruption du cyberespace, la frontière entre les deux semblait nette et précise sauf pour quelques poètes, délirants et contestataires des extrême-limites. Dans le cas du cyberespace, on assiste à une « intériorisation » massive de l’extériorité de l’ordinateur, que l’on peut modeler à sa convenance pour se mettre à l’écart ou à l’abri du « monde extérieur », alors même qu’on y rencontre les mêmes dispositifs structurels. Même avec un avatar de fashionista gratifiant sur Second Life, on y retrouve quand même du bizness, de la pub, des ennemis, des contrariétés diverses.

          Je pensais parfois à tout ça en cheminant sur les sentiers côtiers bretons de grande randonnée ces deux dernières semaines, sans ordi, sans ADSL, dans la vraie nature « extérieure » et « réelle ». Le cyberespace ne me manquait absolument pas (mais j’ai 54 balais au compteur, et j’ai toujours côtoyé de près la nature, et j’imagine comme ça doit être différent pour des ados tombés dans le cyberespace dès la fin du dernier biberon).

          Dans les moments où je ne faisais plus qu’un avec le ciel, la mer et les rochers fracassés, la frontière entre « extériorité » et « intériorité » s’abolissait... mais c’était... comment puis-je dire, « naturel ».

          Le cyberespace est-il « naturel » ? Non, à première vue. On ne peut pas y trébucher sur une racine comme on le fait sur un vrai chemin, on ne peut pas y choper un coup de soleil. Est-il purement « culturel » et artificiel ? Oui, dans une large mesure et pourtant... La culture et les artifices étant les fruits de la nature humaine, on retrouve celle-ci dans le cyberespace, ce gigantesque vortex où l’on peut se trouver ou se perdre comme dans la nature.

          Je ne sais pas s’il faut aider les « nolife » à réintégrer le monde « extérieur » par des moyens « psy ». Par contre je suis persuadé qu’en les rebranchant concrètement et activement sur la dure nature rétive et rocailleuse on aurait de bons résultats ni intérieurs, ni extérieurs mais réels.

          Car le réel n’est ni « intérieur » ni « extérieur », mais un effet de la réception de l’extériorité par l’intériorité et vice-versa.


          • ka 16 août 2007 15:47

            Salut Marsu

            Comment va ta vie réelle ?


          • Marsupilami Marsupilami 16 août 2007 16:54

            @ Ka

            Ma vie réelle va très bien. La nature bretonne et atlantique est sublime. J’ai pas rencontré une seule musulmette voilée sur les chemins côtiers. Normal, le vent de l’Atlantique arrache tout ça sans pitié. Vive le vent. Je t’embrasse quand même, chastement, même si j’arrache outrageusment ton voile de merde histoire de faire rire les mouettes autour de tes cheveux nus.


          • ka 16 août 2007 18:50

            Putain Marsu lâche l’affaire avec mon voile, tu ne le vois pas alors arrête d’y faire constamment référence ça saoûle et puis je savais pas que les cheveux ça faisait rire les mouettes elles seraient pas un peu défoncées tes mouettes bretonnes ?


          • Halman Halman 1er septembre 2007 18:50

            « Je ne sais pas s’il faut aider les »nolife« à réintégrer le monde »extérieur« par des moyens »psy« . Par contre je suis persuadé qu’en les rebranchant concrètement et activement sur la dure nature rétive et rocailleuse on aurait de bons résultats ni intérieurs, ni extérieurs mais réels. »

            En lisant cela vous donnez l’impression de ne pas avoir remarqué que les accrocs du « virtuel », mot impropre pour désigner l’informatisé à outrance, sont présents partout, aussi bien à la ville qu’à la campagne. Hors, ce phénomène est extremement présent chez lez citadins et rare chez les ruraux, bien plus occupés aux choses de la nature que ne peuvent l’être les gens des cités.

            Que faire d’autre dans une cité que de jouer au foot et à la console ? Avez vous vu des jardins, des fermes, des champs, des chemins de grande randonnées dans le 75 et le 93 ?

            Vous me répondrez qu’il y a les bois, Boulogne, Clamart, la Coulée Verte. Mais si c’est pour y rencontrer du citadin avec le balladeur sur les oreilles, des gamins perdus dans leurs consoles de jeux, des encostardés avec l’ordinateur portable sur les genoux en train de finir un boulot urgent pour la veille...

            Les jeunes des villages sont plus occupés à courir la campagne sur leurs motos cross qu’à jouer à la console.

            Il est vrai que beaucoup de villages n’ont pas encore le haut débit, les FAI ayant un tantinet la flemme de s’y déplacer pour installer les réseaux.

            Et que penser de ces agriculteurs, de plus en plus nombreux à être équipés Internet et logiciels de visualisation et de traitements de leurs champs, disposant même de tracteurs capables de suivre le rayon de leur champs par simple suivi gps en automatique ?

            Ils sont pourtant bien resté des fermiers bien les pieds sur leurs terres, bien en accord avec la Nature, mais pourtant bien branchés sur la globosphère dite virtuelle.

            Alors, sont ils perdus dans le virtuel ou bien ancrés les pieds sur terre ?


          • Halman Halman 1er septembre 2007 19:31

            « Le cyberespace est-il »naturel«  ? Non, à première vue. On ne peut pas y trébucher sur une racine comme on le fait sur un vrai chemin, on ne peut pas y choper un coup de soleil. Est-il purement »culturel« et artificiel ? Oui, dans une large mesure et pourtant... La culture et les artifices étant les fruits de la nature humaine, on retrouve celle-ci dans le cyberespace, ce gigantesque vortex où l’on peut se trouver ou se perdre comme dans la nature. »

            Ne vouliez vous pas dire réel dans le sens physiquement existant au lieu de naturel ?

            Pour vous donc ce qui est dans la mémoire d’un ordinateur ou affiché sur l’écran n’est pas réel, virtuel comme disent les bobos à qui on lâche un mot et qui le répètent partout sans comprendre.

            Donc votre pensée est réelle tant qu’elle est dans vos neurones mais virtuelles si restituées sur un écran, celui d’AgoraVox par exemple.

            Pourtant vos mèmes qu’ils soient présents sous formes de différences de potentiels dans vos axones et de transferts de neurotransmetteurs entre les ponts synaptiques ou bien de trains d’electrons dans les transistors de votre ordinateurs sont pourtant bien tout autant physiquement existants.

            Un livre, qu’il soit sous forme de papier ou bien sous forme d’électrons rassemblés en ebook sont aussi bien physiquement existants. De même que le texte et les pensées qu’il vous inspirent. Les livres de Proust vous inspirent les mêmes émotions qu’ils soient en ebook ou en papier.

            Le mème à la mode virtuel=non physiquement existant pour parler des données informatiques est inaproprié.

            « Que notre métabolisme soit basé sur le carbone ou le silicium ne fait pas de différence fondamentale. Les uns et les autres méritent d’être traités avec respect. » Dr Chandra, 2010 Odyssée Deux, A.C. Clarke.

            Et ça date de 1982.


          • Gasty Gasty 16 août 2007 14:44

            Article intéressant en effet.Mais je me pose parfois des questions sur ce qui était auparavant.Car ce que nous découvrons actuellement est un nouveau mode de communication avec un renouvèlement continuel et non figé.

            En d’autre temps, des femmes passaient des journées entières à tricoter, d’autre à bigoter. Les monsieur à bistroter ou à jardiner. Certes il y avait des aspects pratiques.

            Est-ce que l’informatique chez soi, n’a qu’un aspect ludique ? On peut s’inquiéter effectivement de certaines dérives.


            • Gasty Gasty 16 août 2007 15:00

              @ marsupilami

              J’ai eu l’occasion de croiser des groupes d’ados. Le premiers arrivant sont reconnaissable, tous avec un lecteurs MP3 et des écouteurs dans les oreilles, les derniers éclatés de rires et de bonne humeurs avec un bout de bois à la main et dans les yeux une nature retrouvé. Gardons espoir !


            • Rälph128 16 août 2007 14:57

              Ce qui me gène dans votre phrase, c’est que vous assimilez la chaine Nolife a une culture parallèle. Je ne vois pas en quoi la programation de cette chaine est parallèle. Les autres chaines que j’ai cité et sur lesquelles Nolife reprend (copie ?) les programmes sont anciennes, presques classique, il faudrait commencer a accepter que le monde change. C’est plutôt W9 qui fait office de chaine étrange dans notre paysage TV sencé représenter notre société (mais c’est un autre débat).


              • Iceman75 Iceman75 16 août 2007 15:14

                Trouvez moi une chaine en france qui diffuse de la J Music (musique japonaise) et des musiques de jeux vidéos. Trouvez moi une chaine qui diffuse de vieilles démos technologiques des années 90 et 2000 ? Vous avez regardé un peu rapidement la chaine pour ne pas vous apercevoir que derrière une forme similaire se cache un contenu bien différent et une sorte de « culture parallèle »


              • Rälph128 16 août 2007 15:23

                Si vous savez mieux que moi ce que je fais, alors soit. Continuez seul votre autodébat, je retourne regarder Poker TV, chaine hautement parallèle car nulle part ailleurs il y en a autant (je compte C+).


              • ka 16 août 2007 15:44

                Dans le cyberespace, il y a moins de barrières que dans la vraie vie, le virtuel peut être plus attractif que le réel parce qu’on a de plus en plus l’impression de subir le réel alors que dans le virtuel on est dans la création et l’intéraction facile et rapide, on décide, on se crée un personnage tel qu’on le veut alors que dans la vie réelle on ne choisit pas ses origines, sa famille, ses gènes, etc... Le personnage virtuel n’a pas d’origine, il est en quelque sorte vierge de tout passé, il est modelé à volonté. Les relations avec les autres sont également facilitées dans le virtuel, il n’y a pas de contact direct, le manque d’assurance, la timidité et la peur du regard des autres n’existent pas. On ose certaines choses qu’on oserait pas dans la vraie vie parce qu’on n’a pas de compte à rendre on n’a pas à se justifier comme dans la vraie vie, on a un certain pouvoir, on a l’impression d’être protégé, d’être libre et quelque part ça peut être excitant. Ca peut être amusant pour certains de jouer à être quelqu’un d’autre dans le cyberespace ou à être vraiment eux-mêmes tant que la vie virtuelle ne prend pas le pas sur la vie réelle. Sinon c’est peut-être foutu parce que si la personne préfère sa vie virtuelle à sa vie réelle ça peut l’amener à faire des conneries, soit il reste scotché à son ordinateur et sa vie se limite à ça, soit, sous la pression de l’entourage il peut décider d’en finir avec sa vie réelle et l’abus est aussi une façon de se détruire. Le cyberespace est donc une drogue qui peut rendre dépendant au même titre que l’alcool, la cocaïne et toutes les autres drogues et le manque de courage pour affronter les difficultés, pour affronter la vraie vie, peuvent inciter les personnes dépendantes à choisir la facilité.


                • Halman Halman 1er septembre 2007 19:36

                  Pourtant dans les forums de discussions générale, les intervenants, tout en ayant l’impression d’être dans un monde virtuel, se comportent exactement de la même manière que dans la vie courante.

                  Leurs réactions à un message, leurs émotions, leurs comportents de colère ou d’étonnement, de manipulation même se retrouvent aussi bien sur le fil de la conversation que dans leur comportement dans la « vraie » vie.

                  A partir de ce moment là, peut on vraiment parler de virtuel ?


                • La mouche du coche La mouche du coche 16 août 2007 15:50

                  Je ne parlerais qu’après avoir l’avis de Demian West sur ce sujet dont il est la preuve vivante du phénomène. Vie au quotidien, avenir du processus : est-ce que quelqu’un pourrait lui passer le micro ? smiley


                  • Gasty Gasty 16 août 2007 18:39

                     smiley Il est aux toilettes !


                  • Philippe VIGNEAU 16 août 2007 16:12

                    Est ce que l’on peut considerer qu’une personne qui ne fait que consommer (tourisme, cinema, restaurant, TV, etc...) est un « nolife » ?...

                    je serais tente de dire oui...


                    • Bruno 16 août 2007 16:17

                      bonjour Carole,

                      D’abord, je souhaiterai connaitre « l’étendue des dégats ». Tu parles d’un million au Japon mais en France ou en Europe ? Où en est le « phénomène » ?

                      Ensuite, tu parles d’une « pathologie de demain » ? Mais est ce bien une nouvelle pathologie ? Ne serait ce pas une addiction, une forme de dépression, une conduite à risque de plus... ? dans la description de la conduite « asociale » du « nolife » si je remplace ordi par « héroine ou crack » quel est la différence ? Qu’y a t’il de vraiment nouveau ? A part la forme ?

                      Par ailleurs, je trouve un certain manque de regard médical ou scientique dans ton article : tu cites l’existence de spécialiste japonais pour n’accorder que deux lignes au sujet. Les questions que tu poses dans l’intro sont à peine effleurées (existe t il un traitement). Si tu titres sur la « pathologie » il serait « honnête » de développer un point de vue plus scientifique... dans la rubrique santé ou science je m’attends à de la vulgarisation scientifique plus qu’à de l’opinion(cf la phrase de conclusion).

                      Enfin, peut on distinguer ceux qui subissent et qui souffrent ; de ceux ayant fait un choix de « Life » ? S’il existe des gens souhaitant se retirer du monde « réel » et rester cloitrer, c’est une alternative « de demain » au médiéval monastère ou à la condition d’ermite ? Il ne faudrait pas déclarer pathologique tout comportement s’éloignant de la norme...

                      Sur la forme je trouve l’article bien écrit mais sur le fond je reste sceptique.

                      Bruno


                      • ka 16 août 2007 16:40

                        « Enfin, peut on distinguer ceux qui subissent et qui souffrent ; de ceux ayant fait un choix de »Life«  ? S’il existe des gens souhaitant se retirer du monde »réel« et rester cloitrer, c’est une alternative »de demain« au médiéval monastère ou à la condition d’ermite ? Il ne faudrait pas déclarer pathologique tout comportement s’éloignant de la norme... »

                        Les ermites choisissent de s’éloigner de la vie en société mais gardent une seule et même vie celle d’ermite alors que le « nolife » subit comme un dédoublement de personnalité : il a une vie réelle celle qu’il vit concrètement quand il est en contact avec ses proches (même s’il y a très peu de contact) ou s’il est seul celle qu’il vit quand il va s’acheter à bouffer par exemple s’il n’y a pas quelqu’un pour le faire à sa place, et celle qu’il vit dans le virtuel. Il s’agit de deux personnes distinctes et c’est ce qui est dangereux pour le « nolife » : vivre deux vies différentes ou substituer la vie virtuelle à la vie réelle. Contrairement à l’ermite le « nolife » reste en contact avec les gens issus du monde extérieur et pratiquement qu’avec les gens et pas avec tout ce qui constitue le monde extérieur, puisqu’il interagit avec d’autres personnes réelles mais en même temps il est seul face à son ordinateur. C’est ce paradoxe qui est étrange, le « nolife » n’a pas fait le choix de fuir la société il a fait le choix de fuir sa vraie vie.


                      • Barbathoustra Barbathoustra 16 août 2007 17:16

                        On ne choisit pas d’être un nolife, c’est un mensonge ! Ca on s’en rend malheureusement compte quand on croit savoir se maitriser et qu’on se dit : je suis assez fort, demain j’arretes si je veut ... Exactement comme n’importe quelle forme d’addiction du reste, vous avez raison de le souligner. C’est ce que je me suis dis pendant près de 4 ans ! Le pire, c’est que moi j’ai 35 piges et que j’ai véritablement commencé à être accro il y’a un peu moins de 10 ans. Mais qu’en sera t’il de ceux aujourd’hui qui commencent dès 10 - 12 ans a ne plus avoir d’autre activité que de jouer à la console ou au PC ?

                        http://fr.youtube.com/watch?v=MZEmtAyh_wE


                      • ka 16 août 2007 17:57

                        « On ne choisit pas d’être un nolife, c’est un mensonge ! »

                        C’est vrai on ne choist pas « d’être » un nolife mais la fuite que ce soit dans le monde virtuel ou dans l’alcool est un choix, la dépendance elle est indépandante de la volonté du nolife, l’alcoolique choisit de noyer son chagrin ou son désespoir dans l’alcool mais ne choisit pas d’être alcoolique c’est la dépendance qui en décide. Le fait de se rendre compte de cette dépendance non choisie est peut-être un premier pas vers la guérison, c’est peut-être ce qui vous a fait quitter petit à petit cet engrenage, vous avez eu conscience que vous n’aviez plus le contrôle, comme vous le disiez ya eu un déclic et une envie d’en sortir malheureusement c’est pas le cas pour tout le monde.


                      • jamesdu75 jamesdu75 16 août 2007 23:26

                        Barbathoustra

                        Votre video est totalement fausse fait par un gaùin pour se foutre de la gueule des no life. C’est un hoax connu dans le milieu informatique.

                        Moi ce qui me fait peur c’est plutot ça :

                        http://mycrazyworld.canalblog.com/archives/2007/06/04/5184226.html

                        un tissus de mensonge qui passe au 20h et personne n’en parle pas, car c’est un arriviste aux cheuveux plastique qui en parle.

                        Ce que j’aime dans le phénome no life, c’est que les chaine de Tv se casse la gueule et que la nouvelle génération, ne vas plus se faire bassiner par des connards qui dirigent notre rythme. Etre 24/24 sur le net permet de faire son propre rythme (voir l’audience du nullissime Heroes)


                      • Bardamu Bardamu 16 août 2007 16:40

                        Bon article. Clair, interessant et instructif.

                        Ca devient une habitude avec Carole ! :D


                        • Barbathoustra Barbathoustra 16 août 2007 16:47

                          Je pense être pleinement touché par ce phénomène. Et je pense au contraire de ce qui a été dit précédemment que ce phénomène est largement sous estimé. D’autant que les PC addict ( geeks ) ne se plaindront que rarement, voir nieront carrément l’être ou encore s’en amuseront. Ils ne le ferront qu’après une prise de conscience ou a un évenement déclencheur.

                          Pour ma part, je me considère comme véritablement accro et à ce titre, je suis en voie de guérison. Aujourd’hui je ne passe plus que 5 à 6 heures par jour derrière mon PC comme 10 à 12 h il y’a 2 ans. A une époque j’étais tellement désespéré que j’avais finit par demander à ma copine de cacher ma carte graphique chez elle de façon à ce que je ne puisse plus allumer mon PC ! Inutile de préciser d’ailleurs que celà affectait ma vie de couple d’une manière considérable. Encore aujourd’hui avoir une activité autre que l’informatique me demande beaucoup d’efforts. C’est petit à petit par exemple que je me remet au piano, activité que j’adorais par le passé.


                          • Barbathoustra Barbathoustra 16 août 2007 17:05

                            Le pire, c’est que le phénomène n’est pas près de s’arreter, bien au contraire. Les jeux sont de plus en plus réalistes et impliquent de plus en plus le joueur pour mieux se substituer au réel.


                          • Gasty Gasty 16 août 2007 18:45

                            @ Barbathoustra

                            Beau témoignage, merci.


                          • talife 16 août 2007 16:48

                            juste une petite précision, la Corée du Sud premier concepteur de mmorpg est beaucoup plus touché encore que le Japon par le phénomène de « nolife ». d’autre part l’économie clandestine liée à ces jeux, en Corée du Sud, tout jeu confondu est bien supérieur à la centaine de millions de $ par an.


                            • Shyankar 16 août 2007 17:26

                              Bon arretons un peu les conneries faut quand même pas abuser... Il est vrai que beaucoup de jeunes passent leur vie sur le pc. Rien n’implique qu’ils soient pour autant no life. Je passe perso beaucoup d’heure sur mon ordi, pourtant c’est pour regarder des documentaires, des partitions de musique, des films de temps à autre mais aussi pour suivre l’acru du mieux possible, chercher des données à droite à gauche et écrire des articles. Je pense avoir été un vrai no life au sens ou je passais environ 8h par jour sur un jeu. Sa a dut durer deux ans. Cela fait environ 2 mois que je ne joue à aucun jeux et cela du jour au jour sans « sevrage » comme dirait ce qui nous voient comme des toxicomanes... Je rejette entièrement l’idée que nous soyons « malades ». Combien de gens, de tous ages passent 2 à 3h par jour devant leur TV ? Qu’est ce qui est le mieux ? C’est surtout ça la question... Bon j’avoue les jeux et compagnie ça m’a passé mais il n’en reste pas moins que mon pc est indispensable. De la a nous déclarer cousins des dépréssif j’en doute. Regarder vos heures passé devant la TV, au cinéma, à lire des magazines stupides. Vous n’avez rien de plus que le divertissement que vous trouvez dans un jeux vidéo ultra-réaliste. Vous allez me dire « oui mais la télé on apprend un minimum ». Quand vous passez 3h par jour devant vous etes obligés de mater 1h de pub et plus d’une heure de navets stupides et insipides à la star ac... Alors cogitons un peu avant de jeter la pierre. Beacoup de ce que vous appelez no life on une vie en dehors de leur pc. Elle est surement plus superficielle mais il en est de même pour les jeunes sportifs de haut niveau. alors bon...


                              • Barbathoustra Barbathoustra 16 août 2007 17:57

                                Parce que vous croyez quoi ? Que je suis plus bête que vous ? Que moi je passais mon temps derrière mon PC pour regarder des vidéos débiles sur youtube ? Justement, c’est parce que j’avais des trucs plus interessant à y faire qu’ailleurs que je suis devenu accro ! Et si je ne me permettrais pas de faire de mon cas une généralité, je n’accepterai pas non plus que vous en fassiez vous dans l’autre sens.

                                Après tout ; il existe bien des gens qui sniffent de temps en temps de la cocaïne et qui ne sont pas accros pour autant ( disons même, la majorité ). Doit on pour autant dire que ce n’est pas dangeureux au point de balayer d’un revers de manche tout ceux qui demanderaient de l’aide en les renvoyant à leur seule responsabilité ?


                              • Zord 16 août 2007 18:04

                                Bonjour, j’ai passé 2 ans sur un mmorpg (everquest) et je peux vous affirmer que l’effet sur votre vie est similaire à l’addiction a un drogue dure. Plus d’amis, plus aucune réussite dans mes études (en fait j’y allais meme plus), dégradation physique enorme sur 2 ans (malbouffe+pas de sport+pas de sommeil), completement déconnecté de la societé. Et je tiens a dire une chose, j’étais pas dépressif ni rien quand j’ai commencé le jeu, aujourd’hui ils sont tellement bien concus et tellement prenants que n’importe qui peut devenir accroc. Pour moi la dépression elle est venue APRES, quand on se rend compte de l’effet du jeu sur sa vie, et c’est cette dépression qui vous y enfonce encore plus.


                                • ka 16 août 2007 18:27

                                  @ Zord

                                  Comment vous en êtes-vous sorti ?


                                • Zord 17 août 2007 09:42

                                  Lorsque j’ai échoué ma 2e année de fac consécutive, j’ai eut peur (heureusement qu’il me restait encore quelques neurones pour réagir et penser à mon avenir ;) !!)


                                • Halman Halman 1er septembre 2007 19:53

                                  Moi j’en étais arrivé à un tel point que non seulement la nuit je révais de Doom, de Duke Nukem et surtout de Half Life, mais le pire c’est que même la journée, souvent je m’arrétais dans la rue et je me disais « oh la vache mais cet endroit on dirait Half Life dans telle partie du jeu ! »

                                  Mais ces jeux ont aussi eu la conséquence positive de me rapprocher de mes neveux, qui y jouaient aussi en réseau.


                                • socribe 16 août 2007 19:30

                                  Il me semble important de faire une distinction entre internet et les jeux vidéos. Il y a internet, les jeux vidéos, puis les jeux massivement multijoueurs qui utilisent internet, et les mondes persistants, qui ne sont pas forcément des jeux, mais des lieux qui sont une imitation de la vie telle qu’on la perçoit avec nos cinq (voir six ou plus smiley )sens ; ou des mondes qui proposent d’autres type d’expériences que ce que nous expérimentons dans notre quotidien. Internet, peut être utilisé d’une manière tout à fait indépendante des jeux ou même des communications avec d’autres personnes, par exemple il peut être juste un outil d’information, de connaissance. Donc l’addiction à internet et l’addiction aux jeux ne sont pas forcément le même type d’addiction. On peut être un compulsif de la connaissance smiley ! Le jeu, est principalement, par rapport à la « réalité » une représentation du monde, qui permet de s’exercer à interagir avec le monde, sur un mode sécurisé, qui ne remet pas en question vraiment notre intégrité physique. J’ai l’impression qu’il y a confusion pour les personnes qui sont accros, entre le modèle et « l’original ». Le modèle est un moyen, non une fin. Ce qui est dommage dans cette dérive compulsive, c’est que le jeu est important dans le développement de notre psychisme, pour sa structuration. Qu’il nous laisse une forme de liberté importante et qu’il nous permet de nous renouveller constamment. Mais pour cela, à mon sens il doit être productif, et pour cela, un passage hors du jeu est nécessaire. Ce qu’on a appris dans le jeu, doit servir dans nos interactions avec le monde ( d’où la problématique des jeux violents ). Sinon, il n’y a pas intégration des acquis. S’il n’y a pas d’intégration, il n’y a pas d’évolution et donc stagnation. L’addiction aux jeux produit donc la stagnation, et donc effectivement l’arrêt de la vie.

                                  Je pense qu’il en de même pour la connaissance. Ce qu’on apprend, me semble t’il, doit passer par le prisme de notre individualité, pour être ensuite communiqué, partagé etc.. pour maintenir un mouvement, une circulation. Au delà de ces différences entre ces addictions, ce qui en ressort pour moi, c’est que le monde actuel surtout urbain est générateur d’une souffrance et d’une peur intolérablement inhibitrices. Qu’internet et le cyber-espace sont devenus des « poches » de respiration. Que ce sont les rapports entre humains qui visiblement sont les plus douloureux. Il me paraît signifacatif que les japonais grands utilisateurs du virtuel, vivent souvent dans les espaces réduits de mégapoles où les liens avec l’environnement sont avant tout...humains. Le cyber-espace leur permet de respirer et de mettre une distance avec l’autre.%0


                                  • Mango Mango 16 août 2007 20:47

                                    Bonsoir à tous.

                                    D’abords, je voulais rappeler qu’un comportement addictif ne devient « pathologique » qu’à partir du moment où il prend le pas sur les autres au point de négliger jusqu’à ses besoins élémentaires (manger, dormir...). L’auteure le dit très bien.

                                    Ensuite, il faut faire la différence entre passion et addiction. Une passion épanouit, enrichit, et on prend plaisir à la faire partager. Une addiction sert à fuir quelque chose, enferme, isole.

                                    Quand peut-on savoir qu’une passion se transforme en addiction ? Quand elle empêche de vivre en prenant toute la place. Or un être humain est un « animal social », et pour prendre sa place dans la société, il doit en permanence communiquer et interagir avec les autres et avec son environnement.

                                    Et malheureusement, il est très rare que la prise de conscience se fasse par le sujet lui-même. Tous les addictifs passeraient par une période de déni, et ce, quelle que soit l’addiction : stupéfiants, TV, psychotropes, alcool, jeux, et même sport, travail, sexe, nourriture...

                                    De même, nous ne serions pas tous égaux face à l’addiction : certains peuvent fumer 3 cigarettes /jour toute leur vie sans jamais devenir accro et d’autres deviennent dépendants.

                                    Vous me direz que l’addiction au tabac n’empêche pas la vie sociale (mis à part qu’elle tue, quand-même), mais depuis l’augmentation du tabac et la multiplication des interdictions, ça ne saurait tarder !

                                    Effectivement, les enfants qui ont subi ou subissent encore de violents traumatismes qui les rendent plus angoissés que la moyenne, les enfants qui manquent de repères, ont tendance à se réfugier dans des activités répétitives qu’ils maîtrisent et les rassurent.

                                    Mais pas besoin d’être un « parent indigne » pour fabriquer un petit addictif : avec la meilleure volonté et tout l’amour du monde, papa et maman poule, victimes de la pression sociale, enfants de la télé et fils et filles de « pub », sont rassurés « quelque part » que leurs poussins restent au nid, bien au chaud. C’est moins angoissant que de leur laisser courir les fossés, les champs ou les rues... Ils pourraient y faire tant de mauvaises rencontres en plus des risques d’accident ! D’autant que s’il leur arrive qqchose ou s’ils font une bêtise, ce sera de la faute à qui ? Aux parents !!! Ou alors, il faudrait leur apprendre la vie, ses plaisirs, ses dangers, et comment se colleter avec. Or, papa et maman n’ont pas le temps ! On le leur a dit et répété : ils doivent s’é-pa-nou-ir en tant qu’ in-di-vi-dus parce qu’ils « le valent bien » ! Quitte à coller ses mômes devant un écran avec un saladier de chips et un autre de coca. Et s’ils échappent au cocon, pour aller au collège par exemple -tant qu’ils ne sont pas totalement déscolarisés- il y a ce cordon ombilical moderne : le téléphone mobile... Total control !

                                    Après, on pourra toujours geindre et se lamenter parce qu’ils sont accros à l’écran, deviennent obèses, refusent de sortir car ils n’ont plus comme référence que les bimbos et les bad boys des clips de MTV et se désespèrent de ne pas y ressembler, ou explosent leurs forfaits de mobile.

                                    Je caricature à peine. Et mon but n’est pas de culpabiliser les parents (dont je suis), mais il faut bien reconnaître que dans une société où il faut chercher un responsable pour tout, on arrive à ce que personne ne le soit plus de rien !

                                    Enfin, une personne qui a tendance à avoir un comportement addictif peut abandonner une addiction pour ... retomber dans une autre !

                                    C’est en cela que le recours aux psys est utile : il aide à déterminer l’origine de l’angoisse et à la gérer.

                                    Un commentateur (Marsupilami) fait part plus haut d’une intuition : la confrontation à la nature sauvage comme thérapie. C’est une excellente idée, d’ailleurs déjà mise en pratique par nombre de professionnels qui s’occupent de personnes en difficulté, mais plutôt dans le sens du rapport à la Loi. Effectivement, les limites « naturelles », celles des éléments, (une pente escarpée, une mer déchaînée, un vent violent), ne sont pas négociables en pleine nature ! Excellent pour « soigner » l’enfant tout-puissant. Plus délicat avec un psychotique ou un phobique... La crise en haut d’une piton rocheux dans la tempête de neige : j’ai donné ! Cependant je suis d’accord pour dire que ces personnes ont avant tout besoin de « rupture » pour pouvoir « être » autrement, et le contact avec la nature, même « civilisée » (potager, élevage,...) ne peut être qu’enrichissant, surtout s’il permet de partager et d’y trouver du plaisir à faire des choses concrètes, pour soi et pour les autres.

                                    Bonne soirée et merci pour vos témoignages, tous enrichissants.


                                    • moebius 16 août 2007 21:03

                                      ...un bon coup pied au cul...on débranche la console... le gamin est débranché...qu’il se branche ailleurs...il y’a des boites ou l’on peut se brancher, et meme elle vous paie pour cela... vrai ! comme je vous vois...


                                      • Psychopote 16 août 2007 21:35

                                        Tout à fait d’accord avec Mango.

                                        Merci pour ce Comm. éclairé et intéressant.


                                        • socribe 16 août 2007 21:47

                                          Moi aussi, d’accord avec Mango smiley ! Merci Mango.


                                          • Marc Bruxman 17 août 2007 00:24

                                            Il y a toujours eu des gens qui s’enferment sans voir la vie. Autrefois ils étaient moines. La religion fournissait une justification sociale et hop ce n’était pas un probléme.

                                            Aujourd’hui bien ils se paument devant leur ordinateur et on veut « les traiter ». Mais c’est pas en les amenant voir un psy que l’on va changer grand chose.

                                            Par contre je me souviens que dans mon école (ingé info) il y avait quelques cas a l’entrée. Je parle d’étudiants qui parlaient très peu et étaient bien renfermés sur eux mêmes. Et bien du fait qu’ils se sont retrouvés entre passionnés ils ont eu de nouveau des relations sociales et via les contacts avec des gens qui avaient la même passion mais qui étaient « normaux », ils ont beaucoup progressés durant les 5 années qu’ont durées leurs études. Pour certains vous les auriez vu en début de formation vous auriez pu employer le terme « nolife », vous les verriez maintenant le terme ne vous viendrait certainement pas a l’esprit.


                                            • Christoff_M Christoff_M 17 août 2007 04:29

                                              Tu mélanges ermites, moines qui cherchaient la spiritualité avec des gens qui fuient la réalité entre autre et qui n’ont aucune recherche spirituelle...

                                              Moi ce que je note c’est le chaos que créé chez certains l’abus d’internet et l’exclusivité de leur information qui n’a plus aucun support livresque... sans compter le niveau de français ou d’élocution ; je suis en recherche d’emploi et depuis peu, on me parle du niveau de français et des fautes d’orthographe alors que je cherche un travail dans l’industrie ; je pense que ceux qui sont accrocs perdent la notion de communication et d’écriture...

                                              et on sort d’un jeu, d’un espace virtuel ou même des réseaux tel ( je fus addict à cela !!) avec le cerveau essoré et retourné et une grande incapacité à faire des choses toutes simples !! on peut se demander pourquoi certains se réfugient dans les jeux virtuels, c’est peut-être que notre monde n’est pas très enthousiasmant !! je n’aimerais pas avoir vingt ans aujourd’hui...


                                            • Deneb Deneb 17 août 2007 18:30

                                              @ Christoff_M

                                              Qu’est-ce que la spiritualité. Est-il impossible de s’enrichir spirituellement en surfant sur Internet ?

                                              « je pense que ceux qui sont accrocs perdent la notion de communication et d’écriture... »

                                              Et pourtant ils ne font que communiquer en écrivant.

                                              « je n’aimerais pas avoir vingt ans aujourd’hui »

                                              Pour ma part, si le diable me propose d’avoir de nouveau 20 ans en échange de mon âme, je n’hésite pas une seconde - je marche ! C’est bête, je ne crois ni au diable ni au bon dieu, alors c’est fichu ... Qu’avez-vous contre les jeunes, d’ailleurs ?


                                            • Marc Bruxman 17 août 2007 19:35

                                              « Tu mélanges ermites, moines qui cherchaient la spiritualité avec des gens qui fuient la réalité entre autre et qui n’ont aucune recherche spirituelle... »

                                              Chercher la spiritualité n’est il pas fuire la réalité ?

                                              Et pour avoir cotoyé certains de ceux qu’on appelle des no-life je ne dirai pas qu’ils ne recherchent rien.

                                              « Moi ce que je note c’est le chaos que créé chez certains l’abus d’internet et l’exclusivité de leur information qui n’a plus aucun support livresque... »

                                              Support livresque ? Vous pouvez élaborer ? Internet c’est avant tout un média qui promeut l’écrit au détriment de l’oral. Le fait que le support soit électronique plutot que papier ne change rien. D’ailleurs cela fait bien longtemps que dans les sciences par exemple, la plupart des articles publiés par les labos dans les revues circulent quasi a 100% par voie électronique. Et le gros de la connaissance actuelle est justement dans ces publications auquelles chacun peut accéder via internet moyennant paiement d’un abonnement auprès d’un organisme. (Par exemple l’IEEE ou l’ACM).

                                              « sans compter le niveau de français ou d’élocution ; je suis en recherche d’emploi et depuis peu, on me parle du niveau de français et des fautes d’orthographe alors que je cherche un travail dans l’industrie ; je pense que ceux qui sont accrocs perdent la notion de communication et d’écriture... »

                                              Oh Oh. Bien oui des fautes d’orthographe, on a fait tous. Et la vitesse de communication et les idées véhiculées ont aujourd’hui plus d’importance que la forme.

                                              Et il y a une raison toute simple a cela : Aujourd’hui plus de la moitié de mes clients sont étrangers. Sans qu’il y ait d’ailleurs de nationalité plus présente que les autres. La langue de boulot c’est l’anglais et le francais. Et de plus en plus je me dis qu’il va falloir en ajouter d’autres très prochainement.

                                              Alors disons que quand on échange et qu’aucun des deux ne parle dans sa langue maternelle, l’orthographe n’est pas le premier des soucis.

                                              « et on sort d’un jeu, d’un espace virtuel ou même des réseaux tel ( je fus addict à cela !!) avec le cerveau essoré et retourné et une grande incapacité à faire des choses toutes simples !! »

                                              Bien non pas forcément. C’est comme l’alcool tant que c’est consommé avec modération un p’tit jeu vidéo c’est bon.

                                              « on peut se demander pourquoi certains se réfugient dans les jeux virtuels, c’est peut-être que notre monde n’est pas très enthousiasmant !! je n’aimerais pas avoir vingt ans aujourd’hui... »

                                              Ah si le monde est enthousiasmant. Il est juste en train de changer un peu vite et on dirait que les freins ont lachés. Mais tant mieux, on peut beaucoup s’y amuser dans ce monde la. Plus besoin d’être aristo, de se ramener en costume et de jouer sur un statut social acquis. Avec les connaissances vous pouvez renverser le monde et ses anciennes structures. Cela dit pas si étonnant que les plus agés y perdent leurs repères ;)


                                            • Christoff_M Christoff_M 18 août 2007 02:41

                                              je n’ai rien contre les jeunes, j’ai des enfants moi même et quand certains ici comparent l’écrit et l’écran je ris !!! peut être que pour une minorité de gens et les intervenants d’Agoravox représentent une minorité, le net peut être un moyen très intéressant de se cultiver... en attendant il y a l’utilisation style tchatche, blog, sms qui fait qu’il y a un problème certain à écrire, lire ou assimiler un texte un peu évolué...

                                              vous croyez que sur les blogs d’ados on parle de culture, de lecture !! en général, ces blogs sont sponsorisés bourrés de pubs, de liens vers des jeux et des sites commerciaux... pas tout à fait comparable aux livres qui ont bien du mal à se maintenir ; les sites internets ciblés jeunes incitent à la consommation, aux jeux en tout genre, aux dials style sténo ; donc j’y vois un moyen d’accoutumance à beaucoup d’addicts et pas un moyen de se cultiver... et quand je vois la difficulté de ma fille à écrire sans fautes, comme ses cousins du même age, et un gros problème à assimiler un texte écrit, je ne suis pas optimiste... je n’aimerais pas être ado aujourd’hui ni avoir aussi peu de rudiments pour le langage et l’écriture... demandez vous pourquoi la presse écrite s’effondre parce qu’il n’y pas de lecteurs parmi les nouvelles générations ; j’ai travaillé à Bayard et je suis bien placé pour le savoir !!

                                              en tout cas merci pour votre réponse


                                            • Deneb Deneb 18 août 2007 07:08

                                              « quand certains ici comparent l’écrit et l’écran je ris !!! »

                                              Apparemment vous n’avez jamais entendu parler de e-book, livre électronique. Lors du dernier demenagement (de la campagne en ville) j’ai, par manque de place, dû jeter trois quarts de ma bibliothèque. Sans regrets (presque), car pour la plupart des ouvrages (surtout des classiques), j’ai l’équivalent en fichier. En plus c’est plus pratique, car à mon age je commence à avoir besoin de lunettes pour lire, alors que sur l’écran on peut agrandir les caractères tant que l’on veut. Sur mon ordinateur portable j’ai en permanence quelque mille ouvrages, que j’emporte partout. Alors, comme vous, certains me disent : Mais, ce n’est pas pareil, un livre et l’ecran. Un livre est un objet, on peut le toucher, ça a une odeur, une histoire...Je pense tout de même que l’essentiel d’un livre est ce qu’il contient, purement immatèriel, le reste on s’en fiche un peu. En plus, pour avoir cet « objet », on doit abattre un arbre, faire travailler uin tas de gens, de machines, consommer de l’énergie, bref, gaspiller un tas de ressources pour assouvir les caprices de ceux qui veulent « palper du livre ».

                                              « vous croyez que sur les blogs d’ados on parle de culture, de lecture ? »

                                              Quand j’étais ado, j’écoutais Jimi Hendrix, au grand désespoir de mes parents. "Mais ce n’est pas de la musique, c’est du bruit !’ qu’ils me disaient. Une nouvelle culture est faite pour choquer les vieux avec les idées toutes faites, sortir des sentiers battus. Les agissements culturels et les façons de communiquer de vos enfants vous choquent-ils ? C’est qu’ils ont atteint leur but. A vous lire, je me dis : heureusement que vous avez des enfants, parce qu’en matière des idées toutes faites, vous êtes champion !

                                              « quand je vois la difficulté de ma fille à écrire sans fautes, comme ses cousins du même age, et un gros problème à assimiler un texte écrit, je ne suis pas optimiste »

                                              Les jeunes écrivent le langage qui leur est propre - ils ont un code de communication qui n’a pas grand chose à voir avec l’orthographe de Victor Hugo. Et alors. C’est bien leur but, d’avoir une expression propre, pour rendre plus difficile la comprehension par les non-initiés comme vous. Quant au français litteraire, c’est à vous de savoir les motiver pour qu’ils s’y intéressent. Le jour ou ils en auront besoin, ils apprendront, mieux que vous, faites-leur un peu confiance, que diable.


                                            • thibaut thibaut 19 août 2007 14:17

                                              Bravo pour vos commentaires, trois points que vous abordez très bien et que je soulignerais à nouveau, moins bien ^^

                                              - nolife.. mais : ou quoi ? j’étais alcoolique dès 16 ans par exemple avant d’être un nolife, j’étais squatteur de cages d’excalier. Quel est le meilleur choix sachant que j’ai de toute facon besoin d’exprimer un excès comportemental ? ou peut être un médicament psychotrope légal serait meilleur pour moi que l’internet ? non merci, je préfère garder mon énergie, ma libido et mon libre arbitre.

                                              - Le langage, ce n’est jamais qu’un mode de reconaissance, et je ne pense pas que ce soit le premier argot de jeunes dans ce pays qui fasse peur aux adultes.

                                              - Ou est la vraie life ? si par exemple je passe 80% de mon temps devant mon ordinateur personel, pour mes loisirs et pour mon travail, suis je plus un no life que le gentil socialo-ecolo-anar de l’appartement d’à coté, dont le discours moralisant et les diverses activités militantes seraient apprécié sur ce site, et qui ne passe pas autant de temps devant un PC, mais qui reste RMIste professionel ?


                                            • moebius 17 août 2007 00:54

                                              ...huit heures devant un écran c’est huit heures devant un écran et c’est le plus.« Eux » peuvent tenir 24 heures, quelle prouesse, sont ce des mutants ,ils nous montrent la voie, nous avons tout a fait raison d’en faire un sujet d’étude, accordons leur une généreuse subvention.... Sommes nous en train de déplacer le débat qui glisse insidieusement de la psychologie de bazard de foire vers la production industrielle de groupe mondialiste ultra libérale..certains commentaires lucide vont naturellement dans ce sens.


                                              • moebius 17 août 2007 00:55

                                                ..c’est une partie à jouer...j’emprunte la console de mon fils.


                                              • Magnac 17 août 2007 11:41

                                                Le phénomène « no-life » a toujours existé, ne serait-ce qu’à travers ces personnes qui fuient leur domicile et leur vie en prétextant une surcharge de travail. Ceux là on en parle pas non plus car ils sont « rentables » ou « vaillants », tous ces gens qui ne savent rien faire d’autre que travailler, ils sont toutefois isolés eux aussi.

                                                Alors arrêtez de bosser et allez déjeuner avec votre famille, Bon ap’


                                                • Taupine 17 août 2007 11:49

                                                  On peut dire que globalement au vu des commentaires les caricatures des joueurs de jeux vidéo sont bien passées dans l’imaginaire collectif. Vie social inexistante, mauvaise hygiène, échec scolaire voir péril alimentaire a quand les jeux vidéos responsablent des guerres et famines dans le monde.

                                                  Le monde du jeu vidéo est une culture particulière que la morale bien pensante méprise. Autant aujourd’hui on exaltera les exploits d’une nageuse qui s’enferme 8h par jour dans une piscine à aligner des longueurs alors que dans le même temps on considéra que quelqu’un qui joue 8h aux jeux vidéo nécessite un psy.

                                                  Dans de très rares cas, le jeu vidéo peut avoir un effet désociabilisateur mais dans ce cas il n’est qu’un révélateur ( Au même type que la comsommation de drogue ou d’alcool à déraison) d’un malaise social plus profond. Et dans ce cas les jeux ne sont pas la causes mais la conséquence.

                                                  Les jeux en ligne et internet procurent une vie sociales, virtuelle la majorité du temps mais réelle quand même. Mais comme ca ne rentre pas dans les critères moralistes de la société on les considère comme associaux. Pis c’est vrai qu’un joueur, le temps qu’il passe dans ses jeux vidéo c’est du temps de cerveau qu’il ne donne pas à la publicité .


                                                  • Pierrot 17 août 2007 12:12

                                                    Détrompez vous car la publicité s’invite à grand pas dans les jeux vidéos. Le marketing suit le marché. Je suis d’accord avec vous Taupine sur le fait qu’une activité pratiquée pendant des heures est félicitée et d’autres non. Après tout, travailler 8h par jour n’est-il pas un manque de sociabilité, au vue des activités potentiels que l’on pourrait faire ? De même, la notion de réalité et de virtuelle serait à remplacer par sociabilisant ou non, car finalement, les MMORPG ne sont qu’un loisir de plus, à charge de l’utilisateur de faire attention aux conséquences.


                                                    • Loeko 17 août 2007 13:44

                                                      Tout d’abord, bonjour a tout le monde et mes excuses, vivant a l’etranger, je n’ai pas la possibilite d’utiliser les accents.

                                                      J’aimerais soulever un point qui est malheureusement toujours oublier dans les articles/reportages (Plus ou moins serieux) sur les jeux en reseaux. En effet, ce qui me derange dans l’article en question, et les remarques a venir, c’est souvent l’assimilation du terme « nolife » a une maladie grave, un probleme « mental », et bien plus grave encore, la generalisation de ce terme.

                                                      En effet, dans vos propos, aussi bien que dans celui de l’auteur, et de bien d’autres (Pour citer, l’extremement pitoyable reportage de TF1 sur le sujet), c’est cette impression qu’une personne passant 7 a 8h voir plus sur un ordinateur a un grave probleme, qu’il faut faire quelque chose pour la « sauver ».

                                                      C’est la que je dis « NON ! », absolument pas. J’en parle de ma propre experience, j’ai aujourd’hui 20 ans, c’est jeune encore smiley, mais j’ai grandi dans un entourage accroche a l’informatique. Depuis l’age de 13 ans, j’ai l’habitude de passer 7 a 8 heures par jour sur mon ordinateur, a jouer, a lire toute sorte de choses. Cela ne m’a jamais empeche d’etudier, d’avoir des amis, de sortir, et de m’amuser. Hors dans ce qu’on peut lire dans les dires de certains, on pourrait penser qu’une personne passant ce temps-la devant un ordinateur a un grave probleme dans la vie reelle. Pour ma part, je vis au Japon, j’etudie tranquillement, je sors avec mes amis, et quand je rentre chez moi, des fois je lis un livre, des fois je m’abrutis devant la television (Meme si la television japonaise l’est bien moins que la Francaise smiley), mais souvent je joue, je passe ma nuit sur l’ordinateur.

                                                      Et justement, je vois que depuis presque dix ans, ma culture generale, mes connaissances se sont essentiellement faites grace au temps passer sur mon ordinateur. J’attends bien plus souvent dire « mais qu’est ce qu’il est intelligent, mais qu’est ce qu’il en sait des choses » pour decrire un « nolife », mais ca encore c’etait dans le cadre scolaire ou ceux qui n’etaient pas « nolife » passaient leur temps a faire des concours de vomis en boite le soir, a fumer de la drogue dans un parc l’apres midi, et bien d’autres choses, bref « nolife » ou « pas nolife », je pense qu’il faudrait parfois peser le pour et pas seulement le contre.

                                                      Est-ce que parce que je vis comme ca, je devrais suivre une cure ? Car a en lire certains commentaires, je devrais peut-etre me considerer comme quelqu’un qui a un grave probleme. Je ne pense pas, et je pense egalement que c’est le cas de beaucoup de joueurs (par exemple sur World of Warcraft), passer dix heures par jour a jouer n’est pas forcement synonyme de mal-etre, on peut tres bien avoir une vie reelle que l’on aime.

                                                      Sinon, je vois que le Japon est tres souvent cite dans vos propos. J’ai souvent ete considere comme un « nolife », « otaku », et tous les termes que vous connaissez surement deja par mon entourage. Mais en arrivant au Japon, on ne m’a au contraire absolument pas critiquer pour ca. La mentalite ici est tres differente, le stress (scolaire ou professionnel) n’a tout simplement rien a voir avec ce qu’on connait chez nous. Et pour beaucoup de japonais, passer son temps libre a lire des mangas, regarder des animes ou jouer devant de pc n’est pas une tare loin de la, c’est tout simplement faire quelque chose que l’on aime, le travail est assez prennant, pourquoi se poser des limites et se fier au prejuge en dehors ? Pour ce cote-la, je pense que le Japon a une vision beaucoup plus juste et moins alarmante du « nolife » qu’en France.

                                                      Donc voila, je m’etends beaucoup mais pour resumer, une personne peut passer une dizaine d’heure par jour devant un ordinateur, sans pour autant avoir un probleme et tout en ayant une vie « reelle » qu’elle aime.

                                                      Je dirais donc pour finir que cette article est une nouvelle fois, quelque chose de tres reducteur, qui n’aidera absolument pas les parents a trouver une solution pour sortir leur enfant de leur ordinateur, malheureusement ou peut-etre bien heureusement.


                                                      • ka 17 août 2007 15:34

                                                        Loeko vous dites que vous jouyiez 7 à 8 heures par jour mais que ça ne vous empêchait pas de sortir de vous amuser et d’avoir des amis, vous n’étiez donc pas par définition un « nolife », le « nolife » comme son nom l’indique n’a pas de vie en dehors de celle qu’il vit à travers son ordinateur.


                                                      • ka 17 août 2007 15:35

                                                        Pardon vous passiez et non pas vous jouyiez 7 à 8 heures par jour sur votre ordinateur.


                                                      • passetemps 17 août 2007 13:52

                                                        Bonjour,

                                                        j’ai participé à l’élaboration d’un article concernant le terme « nolife » sur wikipédia. J’ai constaté qu’une bonne partie de cet article a été repris ici. A l’heure actuelle l’article de wikipédia ne dispose pas de sources, et je crois comprendre que l’auteur de l’article sur agora vox ne cite pas non plus ses sources. Il est donc préférable de ne pas prendre au pied de la lettre ce qui a été formulé ici ou même dans wikipédia. Ces analyses relèvent plus du probable et de l’interprétation (personnelle ou pas) que de la science exacte. (pour répondre à un type qui effectivement paraissait pro-wow, le système de récompense de wow a des répercussions directes sur l’implication nécessaire du joueur et donc sur sa « dépendance », chaque jeu en fait a son propre système de récompense et dans le cas de wow je doute fort que ce système ait été pensé dans l’unique but de plaire aux joueurs)


                                                        • Deneb Deneb 17 août 2007 14:24

                                                          Ca fait un petit moment que l’on nous rabâche les oreilles avec les addictions, les accoutumances. L’expression « nolife » s« inscrit dans cette tendance. Bien sur, il y a des accoutumances à des produits et des pratiques plus ou moins nocives ou antisociales, qu’il faut combattre. Mais je demande à qui un ado, passionné de jeux vidéos et y consacrant pas mal de temps, à qui fait-il du mal ? Sans doute on l’aurait préféré traînant dans les rues avec ses semblables, brûlant des voitures ou se faisant électrocuter dans un transformateur. Une passion, c’est de plus en plus rare, et en plus, la tendance est à sa diabolisation. Que pensait-on il y a quelques décennies de quelqu’un qui était boulimique de la lecture ? La plupart de ceux-la accumulèrent les diplômes et sont devenus érudits ou célèbres comme Attali, De Rosnay, JP. Dupuy, B. Pivot etc. Pourtant, s’enfermer pendant des journées entières pour lire, n’est-ce pas »nolife« , aussi. ? Einstein, pour élaborer ses théories, d’après les témoignages de ceux qui l’ont côtoyés était complètement »nolife". Sans me comparer à ces sommités, pour survivre dans notre contexte economique je suis obligé de travailler beaucoup - passer des journées entières sur mon ordinateur, parfois même au détriment du sommeil. Mon fils, aujourd’hui sur le point de devenir médecin était depuis sa plus tendre enfance complètement accro à l’ordinateur - il a ainsi acquis des aptitudes qui l’ont apparemment beaucoup aidés dans ses études.

                                                          Il y aussi le problème de définition de la réalité. Un boursicoteur, qui gagne sa vie en spéculant, est-il dans la réalité ? L’argent qu’il s’approprie ainsi, quelqu’un a du travailler dur pour le gagner - a-t-il une conscience de cette réalité, ou en-est il deconnecté ? Un standardiste, qui répond toute la journée au téléphone, sans avoir de contact physique avec les gens, travaille, lui durement pour gagner souvent à peine de quoi vivre. Tout en étant dans la virtualité (il parle aux gens qu’il ne voit pas), vu que ça lui permet de survivre, il en fait sa réalité. Sans parler de métiers qui travaillent exclusivement sur ordinateur - leur réalité est de plus en plus virtuelle.

                                                          Il y a aussi le problème écologique. En privilégiant les contacts « à distance » par téléphone, chat, webcam etc. on évite de gaspiller les précieuses ressources énérgetiques. Un coup de vidéophone peut éviter un déplacement en voiture, on ne gaspille pas et on ne pollue pas. Une lecture sur l’écran peut éviter d’abattre un arbre. Plus on consacre de temps à la planification d’un projet (virtualisation) moins on gaspille à la réalisation, c’est bien connu.

                                                          Avec cette diabolisation des addictions, on nous prépare un monde d’une extrême modération, sans excès certes, mais aussi sans passions. On sera esclaves d’une ligne de conduite standardisée et formatée, et le mot liberté n’existera plus dans le dictionnaire. Et moi, la liberté, j’en suis accro. Jusqu’à nolife.


                                                          • ka 17 août 2007 15:57

                                                            C’est sûr passer beaucoup de temps sur votre ordinateur ne fera pas forcément de vous un « nolife » et un jeune qui joue un bon moment sur des jeux en ligne ne fait de mal à personne. Mais c’est un fait certaines personnes deviennent accros et n’arrivent pas à se détacher de leur ordinateur. Passer toute une journée sur son ordinateur ne fait pas de mal si on s’accorde de temps en temps quelques pauses ou si après plusieurs jours passés à travailler dessus on décide de prendre l’air et de changer d’environnement pendant quelques temps. Le gros problème des « nolife » c’est pas tant la dépendance parce qu’on est tous plus ou moins dépendant de quelquechose ou de quelqu’un, mais le fait que plus rien d’autre n’existe en dehors de leur vie virtuelle, c’est une sorte de « précieux » comme dans « Le Seigneur des anneaux », certaines personnes peut-être plus fragiles psychologiquement peuvent se détruire en prenant le risque d’être dépendant.


                                                          • Deneb Deneb 17 août 2007 17:29

                                                            @ ka

                                                            Je n’ai malheureusement pas votre culture et je n’ai ni lu le livre de Tolkien, ni vu les films. Je pense tout de même que, quand « plus rien d’autre n’existe en dehors de leur vie virtuelle », ces personnes ne se sont pas vu proposer une activité plus motivante. Je n’ai pas non plus compris en quoi ces personnes fragiles sont-elles « détruites ».


                                                          • ka 17 août 2007 20:21

                                                            @ Deneb

                                                            Vous savez niveau culture je ne suis pas non plus une sommité. En fait je faisais référence aux films je n’ai pas lu le livre, eh oui je ne suis pas une grande lectrice.

                                                            Vous dites :

                                                            « Je pense tout de même que, quand »plus rien d’autre n’existe en dehors de leur vie virtuelle« , ces personnes ne se sont pas vu proposer une activité plus motivante. »

                                                            Peut-être aussi qu’elles ne trouvent rien de plus motivant que cette activité. Sinon vous proposez quoi comme activité susceptible d’être plus motivante aux yeux d’un « nolife » ? Vous pensez pas que pour ceux qui sont entourés de proches ça a déjà été tenté le coup d’une autre activité considérée comme plus motivante par ce même entourage. Sans parler du sentiment d’être incompris qui renforce encore plus l’addiction.

                                                            « Je n’ai pas non plus compris en quoi ces personnes fragiles sont-elles »détruites« . »

                                                            Tous les « nolife » ne finissent pas forcément détruits par leur dépendance, mais pour les plus fragiles psychologiquement ceux qui se réfugient dans cette vie pour fuir complètement la réalité, l’entourage, ou même ce qu’ils sont dans la réalité cette dépendance est une forme de destruction puisque ça renforce un mal-être déjà présent, et puis quand la santé mentale (repli sur soi-même, absence ou carrence de lien social réel, dégradation des relations avec l’entourage proche) et physique ( hygiène négligée et problèmes d’alimentation : sous-nutrition et mal-nutrition), est mise en danger on est en droit de parler de destruction vous ne croyez pas ?


                                                          • Marsupilami Marsupilami 17 août 2007 20:58

                                                            @ Ka

                                                            Je reviens sur ce fil très intéressant. Finalement et après réflexion, je me dis que ce qui sépare les « life » des « nolife » c’est quand même fondamentalement le rapport à la nature. Quand t’es pleinement dans la nature tu te pose pas ce genre de question. Tu y est, animal parmi les animaux, rocheux parmi les rocheux, arbreux parmi les arbres, herbeux parmi les herbes, cieleux au sein du ciel, mereux dans la mer. C’est tout et c’est l’essentiel, tout le reste est culturel. Mes posts précédents étaient probablement trop intellos, spirituels et/ou abstraits.

                                                            Je reviens en passant sur ceux qui sur ce fil ont confondu monachisme et « nolife ». J’ai beaucoup fréquenté spirituellement les monastères, et pas du tout dans une optique « nolife ». Au contraire même, c’était pour y trouver une vie plus profonde et plus intense... et d’ailleurs je privilégiais systématiquement les monastères au cœur de la nature. J’y ai rencontré beaucoup de moines et de gens qui avaient une mentalité très « nolife » - des névrosés en d’autres termes. Mais aussi une minorité de gens qui cherchaient à leur manière une autre vie, et que je respecte profondément en dépit du fait que je sois devenu un agnostique néanmoins mystique sauvage.

                                                            C’était bien tes vacances au bled ?


                                                          • ka 18 août 2007 00:44

                                                            @ Marsu

                                                            « Finalement et après réflexion, je me dis que ce qui sépare les »life« des »nolife« c’est quand même fondamentalement le rapport à la nature. Quand t’es pleinement dans la nature tu te pose pas ce genre de question. Tu y est, animal parmi les animaux, rocheux parmi les rocheux, arbreux parmi les arbres, herbeux parmi les herbes, cieleux au sein du ciel, mereux dans la mer. C’est tout et c’est l’essentiel, tout le reste est culturel. Mes posts précédents étaient probablement trop intellos, spirituels et/ou abstraits. »

                                                            Oh que oui, ton idée de plonger les « nolife » dans un environnement totalement naturel c’est pas bête du tout. Ca fait un bien fou de voir, écouter, sentir, toucher et goûter ces petites choses magnifiques qui existent dans la nature, moi mon trip c’est la montagne et la mer c’est comme une thérapie. Je pourrais les admirer pendant des heures sans penser à rien juste contempler et m’en imprégner.

                                                            Je ne trouve pas que tes précédents posts soient trop spirituels ou abstraits, un peu intellos peut-être mais bon moi petite terrienne pas très intello j’ai pu comprendre ton message. Et ya beaucoup d’intellos sur Agoravox, ou des pseudos intellos ? Je ne sais pas.

                                                            L’important je pense c’est d’être en accord avec soi-même et si la nature peut nous y aider c’est tout bénef, en plus c’est une des dernières choses dont on peut profiter sans payer. Ne plus se reconnaître ou vouloir fuir ce que l’on est ça peut être craignos et flipant.

                                                            « C’était bien tes vacances au bled ? »

                                                            Oui c’était bien un peu court mais bien, j’ai vu ma famille (c’était le plus important) et j’ai profité des paysages et de mes chères montagnes chleuhs qui me manquaient depuis 3 ans. Le pied du pied là-bas c’est de dormir à la belle étoile sous un ciel magnifique, le spectacle fait parfois oublier la chaleur et l’idée qu’on peut à tout moment se faire piquer par un scorpion.

                                                            Au fait ya un truc qui me turlupine depuis qu’on se connaît un peu, j’aimerais bien savoir ce qui t’a fait changé de bord ?(je parle de tes convictions)

                                                            Bisous.


                                                          • Christoff_M Christoff_M 18 août 2007 03:02

                                                            je ne voudrais pas vous affolez, mais révisez 1984, brave new world et vous verrez que l’écran que l’on vous présente comme super peut être un moyen d’endoctrinement, de formatage au monde actuel, à la mondialisation...

                                                            je suis frappé par la naiveté de certains ici qui sont déja rentrés totalement dans le moule ; plus on est jeune et naif, plus on est facilement convaincu ; il y a une sorte de naiveté et d’angelisme typique chez certains défendeurs du net ici, comme si cet outil était merveilleux et sans défauts, tout axé sur la culture ; revenons au bon article de l’auteur, s’il y a création de cliniques, de services spécialisés et s’il y a des gens internés c’est qu’il y a réellement un problème...

                                                            mais je remarque une chose notre société moderne, basée sur la transformation, la consommation, le« progrès » un mot qui ne veut rien dire pour moi !!, ce besoin de s’agiter vainement... cette société a bien du mal à se regarder dans une glace et admettre qu’elle génère des tares, des laissé pour comptes, ceci va à l’encontre de sa théorie de progrès !! alors le mieux, c’est de ne pas trop en parler ou de minimiser le nombre de gens touchés, cela rassure ceux qui défendent la mécanique bien huilée du modernisme...


                                                          • Deneb Deneb 18 août 2007 07:50

                                                            « vous proposez quoi comme activité susceptible d’être plus motivante aux yeux d’un »nolife" ?

                                                            Discuter sur Agoravox, par exemple. Comme vous le faites vous-même, d’ailleurs. Ne seriez-vous pas un peu « nolife », vous aussi ?

                                                            « quand la santé mentale (repli sur soi-même, absence ou carence de lien social réel, dégradation des relations avec l’entourage proche) et physique ( hygiène négligée et problèmes d’alimentation : sous-nutrition et mal-nutrition), est mise en danger on est en droit de parler de destruction »

                                                            La santé mentale est une notion on ne peut plus relative. Pour un humain qui vivait au début du 20ème siecle, le monde d’aujourd’hui semblerait complètement fou. La plupart des activités des gens des gens d’aujourd’hui lui semblerait vaines et maladives. Quand au manque d’hygiène, - c’est assez récent, le fait de pratiquer une hygiène corporelle. Les rois du 18ème siècle n’avait même pas de toilettes dans leurs châteaux. Quand ils sentaient mauvais, ils s’aspergeaient de parfum. Et quand le château devenait trop sale, ils déménageaient. La sous-nutrition, vu le nombre de gens ayant le problème de surpoids, ce n’est pas un si gros problème - faites leur confiance, ils ne se laisseront pas mourir de faim. La malnutrition, oui - arrêtez de leur acheter les sucreries, quand ils auront faim, ils mangeront autre chose.


                                                          • Deneb Deneb 18 août 2007 08:01

                                                            « Tu y est, animal parmi les animaux, rocheux parmi les rocheux, arbreux parmi les arbres, herbeux parmi les herbes, cieleux au sein du ciel, mereux dans la mer. »

                                                            Et nolife parmi les nolife, c’est pas bien ?

                                                            « J’ai beaucoup fréquenté spirituellement les monastères, et pas du tout dans une optique »nolife".

                                                            Vous faites parti de quelle secte ? Celle de Rome, dont les adeptes se baladent avec un cadavre mutilé, ensanglanté et cloué sur une croix ? Celle qui appelle régulièrement au suicide collectif (pas de préservatif !) Merci beaucoup pour cet enrichissement, mais très peu pour moi. Je préfère nolife, bien plus marrant.


                                                          • ka 18 août 2007 18:41

                                                            @ Deneb

                                                            « Discuter sur Agoravox, par exemple. Comme vous le faites vous-même, d’ailleurs. Ne seriez-vous pas un peu »nolife« , vous aussi ? »

                                                            Vous êtes un marrant vous, pour faire décrocher un nolife d’internet vous lui proposeriez de continuer à aller sur internet, c’est comme si pour guérir un alcoolique vous lui donniez des bouteilles de boissons alcoolisées. Rassurez-moi c’était pour rire ?

                                                            Et qu’est-ce qui vous fait dire que je serais un peu nolife inspecteur Columbo ? D’ailleurs peut-on être un peu nolife ou alors est-on nolife à part entière ou pas du tout ?

                                                            Je me demande si vous avez bien compris ce qu’était un nolife vu votre dernier commentaire.

                                                            « La santé mentale est une notion on ne peut plus relative. Pour un humain qui vivait au début du 20ème siecle, le monde d’aujourd’hui semblerait complètement fou. La plupart des activités des gens des gens d’aujourd’hui lui semblerait vaines et maladives. »

                                                            Je ne vois pas ce que vous essayez de démontrer en parlant du passé, quel est le rapport avec les nolife ???

                                                            « Quand au manque d’hygiène, - c’est assez récent, le fait de pratiquer une hygiène corporelle. Les rois du 18ème siècle n’avait même pas de toilettes dans leurs châteaux. Quand ils sentaient mauvais, ils s’aspergeaient de parfum. Et quand le château devenait trop sale, ils déménageaient. »

                                                            Idem.

                                                            Oui alors tout ce qu’on nous dit à propos de l’hygiène et de la propreté c’est des conneries. Pour vivre mieux vivons crades. Le fait de sa laver souvent et de nettoyer autour de soi ça évite d’attraper certaines maladies qui ont disparus heureusement en France, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays. Les rois du 18 ème dont vous parlez et pas seulement eux (au niveau de la populace c’était pire) ne s’embarassaient pas avec l’hygiène mais attrapaient des tas de saloperies à cause de leur hygiène douteuse. Je suppose que vous vous lavez régulièrement, si l’hygiène a si peu d’importance pour vous pourquoi le faites-vous ?

                                                            « La sous-nutrition, vu le nombre de gens ayant le problème de surpoids, ce n’est pas un si gros problème - faites leur confiance, ils ne se laisseront pas mourir de faim. »

                                                            Oui ils ne mourront peut-être pas de faim mais les carences alimentaires ce n’est jamais très bon et ça peut être à l’origine de troubles alimentaires plus graves comme par exemple l’anorexie ou la boulimie.

                                                            « La malnutrition, oui - arrêtez de leur acheter les sucreries, quand ils auront faim, ils mangeront autre chose. »

                                                            Qui vous parle de sucreries ? Les nolife vont préférer tout ce qui est bouffe rapide à préparer et à consommer, en gros des repas pas très équilibrés pas suffisamment caloriques ou trop caloriques. Les gens ont tendance à penser que ce qu’ils bouffent n’a de répercussion que sur l’immédiat, que s’ils ont bouffé un truc périmé ou trop riche, ils suffit de gerber un bon coup et c’est bon mais ne se disent pas qu’un truc qu’ils vont consommer pendant une dizaine d’années aura des répercussions sur leur santé dans 10, 20 ou 30 ans, alors le but aujourd’hui c’est de consommer point barre, tout ce qui compte c’est le moment présent et le reste on s’en fout, c’est ça ?


                                                          • Shyankar 17 août 2007 16:38

                                                            ce problème est tellement médiatisé que ça en devient grave. Etant plus jeune je passais 4 à 5 heures par jour sur ma guitare. C’était « bien » mais je sortais pas assez comme on me le faisait remarquer. Un jour le phénéomène guitare passe boum je tombe dans le jeux vidéos. Là pire du pire, 8h à 10h par jour en week-end j’étais « accro » « addict » « leet » « geek » en un mot et un trait d’union : no-life. Je tiens donc à nuancer mes propos de mon précédent commentaire. Le jeu à un certain niveau peut être considéré comme une drogue à part entière, de par les sentations qu’il procure. J’étais à un niveau assez convenable dans mon jeux et dans ma catégorie atteignans un 300eme européen sur ’sans mentir) au moins entre 250 000 et 500 000 joueurs. A ce niveau c’est considéré comme du sport à part entière. Il à été prouvé que en unje heure de jeux vidéo de haut niveau, un joueur brulait autant de calories que en une heure de marche en montagne (l’express). De même, comme n’importe quel sport, les sponcors sont là, les compétitions rémunérées, les déplacements, la pression... J’aimerais noter don comme beaucoup l’on fait remarquer que à un certain niveau les jeux vidéo (appelés communément e-sport) se rapproche à quasiment tous les points de vues d’un sport. J’avais quelques amis dans le basket au niveau au même âge que moi à l’e-sport haut niveau et je peux vous dire que nous étions identique, que se soit au niveau des heures de jeux, des compéts, des sponsors ect ect. Un jouer jouant à un jeu « solo » sera pareil qu’un tennisman. Un joueur jouant à un jeu « multi-gamer » serait pareil qu’une équipe de basket, de volley ou de foot. La communication fait que même si vous n’êtes pas en facede vos « amis » vous leur parlez, et exprimez les mêmes sentations que « en face ». Maintenant avec le recul que j’(ai je peux vous dire que d’une certaine manière, la personne qui joue aux jeux électronique à un niveau national ou international, et de même qu’un quelconque joueur de haut niveau du « vrai sport » perdra une partie de sa vie dans la plupart des cas. Pour les deux, peu de gens arrivent de 1) à garder leur niveau et de 2) rester dans le milieux pro arrivé à l’âge adulte. MAintenant ne me demandez pas pourquoi on prèfèrent voir des gens s’essoufler derrière une balle ou derrière des haltères huit heures par jour en week-end plutôt que quelqu’un devant son pc. Chaque activité à le revers de la médaille. Quel grand sportif qui à exercé à haut niveau n’a pas de problème de colonne vertébrale, de maux de têtes, de douleurs ? Le « no-life » lui perd une certaine sociabilité, une aisance qu’il devrait avoit à l’âge ou il se construit. Pourtant nous ne sommes pas plus sociables en faisant du sport. Je vous exprime ici une opinion personnelle nasé sur mon ancien passé de « no-life » mais aussi sur le passé d’un ami prcohe, pratiquant le sport à haut niveau. Pour conclure, on est étonné de voir les jeunes parler pc ou jeux car c’est strictement incompréhensible. Pourtant écoutez une conversation de fan de poker, d eharry potter, de footballeur ou de stephen king, quand vous ne connaisait pas le sujet vous êtes tout autant largués. Pour ce qui est des solutions il existe la méthode forte comme le déclare quelqu’un (coup de pied au cul et débranchage de console) qui pour ma part n’a servi à rien à part m’enfoncer un peu plus dans la conclusion qu’on ne me comprennait pas et que pourtant j’avais raison. Il existe la manière un peu plus douce de faire prendre conscience à la personne qu’elle est « accro ». C’est plus long (des années), source de conflits mais sa marche un minimum. Pour moi, le détachement du jeux ou des jeux c’est fait de manière brut, du jour au lendemain. Juste une prise de conscience que je perdais ma vie et que ça n’avançais à rien car l’« e-sport » n’étais pas une voie dans laquelle je voulais continuer. Je passe un peu moins de temps sur mon pc mais d’une tout autre manière (comme vous pouvez le voir ici smiley ) et à mon avis c’est tout aussi constructif, et j’en apprend autant qu’une quelconque activité culturelle. Pour moi le temps passé maintenant n’est donc absolument plus une perte de temps. Ma vie sociale à repris un cours normal même si je vosu avoue qu’elle na jamais vraiment patit de ma « no-life attitude ». Pourtant des sequelles persistent, morsque je passe une heure sur mon pc, sans but précis, alors que je pourrais très bien faire autre chose...

                                                            Bien à vous. Un long témoignage et une courte analyse. Excusez moi des fautes mais je ne me sens pas de relire.


                                                            • Zepekegno Zepekegno 17 août 2007 18:05

                                                              « ...un malaise général de la société actuelle. »

                                                              Le nolife (qu’il soit ou non fan de jeux vidéos, de MMORPG ou de mangas) est tout simplement l’aboutissement logique d’une société qui pousse l’individu au repli sur soi, à différents niveaux. Les avancées technologiques réduisent la nécessité de rapports humains au strict minimum. L’individualisme est perçu comme une des clés de ce que l’on appelle religieusement « la réussite ». Les médias, en bon miroir déformant de notre quotidien, nous martèlent « dehors (c’est à dire à peu près partout) c’est dangereux, n’y allez pas ». Bravo pour l’article et surtout pour le style !


                                                              • Christoff_M Christoff_M 18 août 2007 03:06

                                                                Je ne voudrais pas jouer les rabats-joie je ne voudrais pas vous affoler, mais révisez 1984, brave new world et vous verrez que l’écran que l’on vous présente comme super peut être un moyen d’endoctrinement, de formatage au monde actuel, à la mondialisation...

                                                                je suis frappé par la naïveté de certains ici qui sont déjà rentrés totalement dans le moule ; plus on est jeune et naïf, plus on est facilement convaincu ; il y a une sorte de naïveté et d’angélisme typique chez certains défendeurs du net ici, comme si cet outil était merveilleux et sans défauts, tout axé sur la culture ; revenons au bon article de l’auteur, s’il y a création de cliniques, de services spécialisés et s’il y a des gens internés c’est qu’il y a réellement un problème...

                                                                mais je remarque une chose notre société moderne, basée sur la transformation, la consommation, le« progrès » un mot qui ne veut rien dire pour moi !!, ce besoin de s’agiter vainement... cette société a bien du mal à se regarder dans une glace et admettre qu’elle génère des tares, des laissé pour comptes, ceci va à l’encontre de sa théorie de progrès !! alors le mieux, c’est de ne pas trop en parler ou de minimiser le nombre de gens touchés, cela rassure ceux qui défendent la mécanique bien huilée du modernisme...


                                                              • Deneb Deneb 18 août 2007 11:43

                                                                @Christoff_M

                                                                Bienvenu dans le nolife. En effet, vu le nombre de fois que vous intervenez, vous devez y passer quand même pas mal de temps, devant votre écran. Comment conciliez-vous votre idéologie « papier » avec l’écran ? Imprimez-vous des articles pour les lire ? Je vous souhaite bon courage. Votre marchand de cartouches d’encre vous fait des rabais ? Quelle chance !

                                                                Vous dites que l’on a du mal à se regarder dans la glace : parlez pour vous. Je vous concède que la plupart des choses présentés comme progres ne le sont pas. Si l’on présente comme progrès la sortie d’un nouveau 4x4 ou la création d’un nouveau service bancaire, c’est clair que ce n’en est pas un. Par contre, lorsque Internet me permet de videophoner à ma famille dans un autre ou de composer l’itineraire de mon prochain voyage en ayant à disposition les horaires des transports, photos des lieux que l’aimerais visiter, Google Earth pour me rendre compte de la configuration des lieux, tous les annuaires téléphoniques pour contacter les gens sur place, d’avoir à disposition toute la presse mondiale..., tout ça compris dans mon abonnement Internet, oui, c’est le progres. Il y a 20 ans personne n’oserait imaginer qu’un truc comme ça puisse exister. Aujourd’hui je peux faire marcher mon entreprise à partir de chez moi, les gens qui travaillent pour moi restent chez eux, j’ai pu me débarrasser de la voiture (quel soulagement) je ne crains plus les embouteillages, les PV..., j’utilise les transports en commun pour me deplacer et je suis très content. Mes enfants (tous nolife) sont brillants dans leurs études, appréciés par leur entourage, intelligents et cultivés. Ils lisent énormément (très rarement du papier), ils chattent avec leurs amis, tout en maitrisant parfaitement l’orthographe. Oui, il y a des nolife heureux !


                                                                • Christoff_M Christoff_M 19 août 2007 06:58

                                                                  quand on veut éviter un sujet, on trouve toujours tout beau !! on ne parle pas de votre utilisation pépère de l’ordinateur,on vous parle de déviation et du phénomène d’addict qui commence à toucher d’autres générations... en général les addicts nouveaux touchent beaucoup de jeunes, comme les diverses consommations d’alcool et de drogues...

                                                                  je vous conseille de lire le livre du dr Lowenstein sur les dépendances et les addicts et vous apprendrez des choses surprenantes ; vous apprendrez aussi que quand on ramène tout à soi et à sa petite famille, ou son usage personnel, on est à des lieues de s’imaginer ce qui peut se passer dans ses pays, près de chez soi et même parmi des proches !!

                                                                  mais à écrire sur ce site, à voir les réactions de certains ici, je commence à croire que c’est une spécialité française de minimiser les problèmes, de dire après tout tout va bien chez moi ; je ne vois pas ou est le problème...

                                                                  c’est peut-être pour cela que l’écologie en est là ; et peut être aussi que nos médias, télés, journaux et net par moment ne se distinguent pas pour alerter sur les problèmes sérieux ; lorsque l’on parle de choses sérieuses, de mise en garde, on a vite fait en France d’ennuyer, de passer pour les rabbat-joie de service... pas étonnant que nos hommes politiques soient tranquilles avec les affaires !!

                                                                  Un bon somnifère, des bons jeux, et on oublie tout !! je trouve que l’on a atteint un stade grave en France : record de conso de médicaments, conso d’alcool pas mal, conso d’herbe en forte hausse, les jeux ne sont qu’un épiphénomène la dedans...

                                                                  J’imagine une étude sur les conséquences des portables au niveau de la population jeune suivie sur dix ans... sur la route, il a fallu que ce soit l’hécatombe pour prendre des mesures sérieuses et au bout de dix ans les gens commencent seulement à changer d’attitude... alors quand il y a un problème, mieux vaut le prendre au début !! pas quand ça devient un fléau ; si on ouvre des cliniques sur l’addict au jeu il me semble qu’il y a un problème à ne pas prendre à la légére...

                                                                  quand à mon temps mr le donneur de leçons, j’en fait ce que bon me semble !! ma femme et mes enfants ne sont pas là, je suis revenu sur Paris pour passer des entretiens et pendant deux mois je n’étais pas venu...

                                                                  j’ai acheté une webcam à ma fille, je ne suis pas non plus allergique à certains aspects du progrès et pas un contestataire buté et hirsute mais si je dois réagir, je réagis...


                                                                • Tony Pirard 19 août 2007 13:26

                                                                  Existe un probléme avec les « nolife » ??existe.. !Mais,nous ne devons radicaliser et prendre seul comme exemple les cas japonnais,il est mondial. C’est un cas pathologique ? Oui !!il est !.Est-ce que a une besoin de prendre mesures séveres oui !ou nous aurons aussitôt une multitude de « Robots ». la technologie étonne ceux que ne lui connais et a un bon sense d’utilisation.La jeunnesse actuel n’est préparé pour ce « Boom »d’information.

                                                                  Tony do Brasil


                                                                  • bernard29 candidat 007 19 août 2007 15:15

                                                                    De fait je réagis à votre dernière phrase ; « Le plus préoccupant néanmoins reste l’expansion de ce phénomène qui témoigne d’un malaise général de la société actuelle. »

                                                                    je crois qu’il faut relativiser sur cette addiction aux ordinateurs et jeux, car vous ne donnez que vos impressions (vous ne citez aucun chiffre).

                                                                    En revanche pour les véritables « nolife » cad les « suicidés », voici des chiffres.

                                                                    D’après une étude « suicides et tentatives de suicide en france » du Ministère de l’emploi ; N° 488 de Mai 2006 ;

                                                                    « Près de 10 700 suicides identifiés comme tels en 2003 pour une estimation totale de 13 000 environ. Au début des années 2000, environ 195 000 tentatives de suicide auraient donné lieu, chaque année, à un contact avec le système de soins. »

                                                                    la France est dans le peloton de tête (les cinq premiers) des pays européens avec le taux de suicides le plus élevé, avec la Finlande, la belgique, l’Autriche, le Luxembourg,

                                                                    En ce qui concerne l’expression d’un malaise général en expansion dans notre société actuelle, en voici d’autres..

                                                                    Selon une étude publiée en janvier 2004 par le Ministère de la Santé, les ventes d’antidépresseurs ont été multipliées par 6.7 entre 1980 et 2001 en France, alors que les ventes globales de médicaments étaient multipliées par 2.7 pendant la même période. Ce qui fait de notre société la championne du monde par habitant de consommation d’antidépresseurs.

                                                                    Mais de toutes façons, oui vous avez raison, il faut prendre l’air.


                                                                    • krikri 19 août 2007 16:38

                                                                      L article est un beau ramassis de psychologie de comptoir.

                                                                      C est gonfle de decreter un lien entre addicts aux jeux electroniques et hikkikomori. Les hikkikomori, c est pas des gamins de 12 ans qui passent les vacances devant l ordi au lieu de jouer au foot avec leurs cousins comme l auraient voulu les parents. Ce sont des gens malades et diagnostiques comme tels par les medecins, et les causes sont diverses mais pas liees a internet. Ca a commence bien avant la generalisation des ordis a domicile.

                                                                      *ce qui sépare les « life » des « nolife » c’est quand même *fondamentalement le rapport à la nature.

                                                                      Ben voyons ! Il y a pourtant plein de no-life des champs. Est-ce que passer des jours a trainer dans les bois est moins no-life que de faire joujou sur ordi ? Ayant pratique les 2, je ne vois guere de difference, et en general c est critiques par les memes personnes : celles qui pensent que c est avoir une *life* que de passer des heures a radoter avec des douzaines de semi-inconnus au cafe du commerce, en boite ou dans d autres cercles familiaux ou autres, pas plus ouverts sur le monde.

                                                                      En fait, on est toujours le no-life de l autre. J admire la capacite des Francais a traiter les autres de malades, c est infini.


                                                                      • ZeusIrae 19 août 2007 17:21

                                                                        nolife 4 ev4r !!!11 !1 !1

                                                                        (evil laugh)


                                                                        • barbouse, KECK Mickaël barbouse 19 août 2007 20:51

                                                                          bonjour,

                                                                          rmiste avec 4 personnage 70 sur mon compte wow, je suis souvent confronté au jugement de valeur teinté d’ignorance que l’on accole sous l’étiquette no life.

                                                                          l’utilisation des champs lexicaux médicaux, psychatrique et autre comparatif a la drogue sont autant de manière de poser une problématique sous un angle infériorisant le joueur, en créant un contexte victimisant.

                                                                          pourtant tout a chacun constate trés vite que passé 12 a 13h par jour a faire la meme chose, tous les jours, entraine une désociabilisation, forcément on a moins de temps a consacrer aux autre,

                                                                          et entraine un phénomène d’implication mental que l’on ne fait pas ailleurs, dans ses études, du sport, son travail ou ses recherche d’emploi, ses conversations avec son entourage humain, tout comme son écoute des autres. on peut meme finir par ne pensé majoritairement qu’au jeu, ses tricks, ses combos, ses failles exploitables, etc...

                                                                          mais il s’avère que lorsqu’on aime joué au jeu vidéo, activité légal, reconnu généralement ludique, on y éprouve intérieurement des sensations qui deviennent une expérience de vie a part entière, comme tout autre activité.

                                                                          certe on ne fait que consommer du virtuel, on ne crée rien, n’apprend rien, ne produit rien, n’invente rien, ne muscle rien, etc.. et on y laisse une quantité non négligeable du temps de sa vie, qui consacré a autre chose aurai produit d’autre résultat que la simple satisfaction des sens sur quelque clic éphémères.

                                                                          et oui ce sont ces autres résultats que les gens aimeraient tant vous voir obtenir qu’il vous reproche sans cesse quand vous jouer. mais la vérité c’est que parfois, on s’ennuie moins a jouer en ligne qu’a écouter sa copine, ses ami, ses parents, la télé, la radio, et le reste de ce que communément on appel un environnement socio culturel.

                                                                          oh bien sur, 12h par jour sur wow, ce n’est pas s’extasié de plaisir ludique tout le temps, mais c’est parfois tout simplement moins hypocrite que de faire semblant de s’intéressé au reste, c’est ce qu’on qualifie de « fuite dans le virtuel » pour les uns, et de « je me fais plaisir foutez moi la paix » pour les autres.

                                                                          bien entendu, le principe de ce genre de jeu repose sur une simulation, on a bien souvent plus de pouvoir décisionniel sur son perso que sur sa propre vie, et au fur et a mesure ou on se désinteresse du réel, qui lui ne vous oublie pas, au fur et a mesure on a de moins en moins de prise sur ce dernier.

                                                                          mais il n’empeche que votre définition posé en postulat de départ de votre article,

                                                                          « Le phénomène »nolife« implique comme l’agoraphobie un mécanisme de défense par évitement des situations stressantes générées par le monde extérieur. »

                                                                          tend a laissé admettre une forme de fuite, de lacheté, de faiblesse, du joueur face au monde extérieur.

                                                                          dans le monde des joueurs en ligne, vous trouvez certe des enfants/ ados/ adultes qui continuent l’évolution de l’assimilation des nouvelle technologie par le jeu, mais vous trouvez aussi quantité de personne qui assume leur métier et leur responsabilité, tout comme leur situation douloureuse,

                                                                          et bien souvent ces personnes trouve dans les quelque heure ou elle jouent les soirs et le week end, un moyen de détente leur permettant au contraire de votre définition, de mieux supporté le restant de leur journée par le recul que leur offre le jeu vidéo, parfois supérieur a celui de se planté devant la télévision, seul(e), et sans interactivité.

                                                                          et si en extirpant votre réflexion du prisme des jeux vidéo et du phénomène no life, vous vous rendriez compte au dela de l’évidence que ce sujet est connexe au autre problème sociaux, chomage, etc...

                                                                          peut etre poseriez vous le problème des maladie du futur a la racine, qui dans bien des cas est l’enfermement dans une solitude intérieur, meme humainement entouré, et la frustation de ne pas pouvoir agir sur sa vie comme on le souhaiterai, le tout dans une société qui incite l’effort dans le travail pour la satisfaction de consommé du loisir, et qui vous abreuve constament de la nécessité de consommé du paraitre en guise d’etre.

                                                                          amicalement, barbouse, no life, dans la vie réel je suis rien, gros puceau pustuleux, et j’ai peur de tout le monde,

                                                                          mais dans le jeu vidéo, avec ma grosse népée magique en symbole phallique de ma virilité fantasmée, ma grosse boule de feu et mes sorts de soins, la je participe d’un monde d’aventure persistant ou je peu tuer mes ennemis virtuel sans craindre la prison, ou LA fille de la guilde me parle, et ou enfin je sert a quelque chose quand j’éclate le dragon au fond de sa grotte pour lui piquer son trésor, avant d’allé pleurer sur le contenu de mon compte bancaire tout en commandant ma pizza/ coke. :))


                                                                          • max l'économiste max l’économiste 19 août 2007 22:10

                                                                            OMFG 4 lvl 70 !!!

                                                                            Le pire no-life que je connais n’en a que 2.


                                                                          • socribe 1er septembre 2007 14:46

                                                                            Ce n’est pas parce qu’on est un gros puceau pustuleux, qu’on est rien ! smiley Et puis est-ce une vision vraiment réaliste ? Parfois ce qu’on imagine de soi déforme le miroir.... smiley et donc le reflet ne correspond pas à ce que d’autres pourraient penser. En tous cas, je trouve ce commentaire très sincère et ça c’est une qualité qui transcende smiley les pustules !


                                                                          • moebius 19 août 2007 21:06

                                                                            ...Les « nolites » un nouveau marché potentiel pour les psy de bazard.... Si un de vos gamin est trop branché et si cela vous gonfle débrancher le. Si vous ne voulez pas prendre la responsabilité de cette rupture qu risque de boulverser irrémédiablement vos vies suspendez le payement de vos quittance electricité. EDF se chargera alors de compenser vos défaillance et de ramenez votre gamin à la vie. Mais si vous etes bete a manger du foin, je vous conseille de vous gavez de foin et d’investir dans la psychologie. C’est pourtant la deuxieme solution qui vous permettra de realiser l’économie libidinal la plus substancielle, la deuxieme vous fournira une matiere à reflexion intelligente


                                                                            • Reid RASTER Reid RASTER 20 août 2007 14:05

                                                                              Etant moi-même un geek (sorte d’ancêtre du nolife) vaguement socialisé, je me sens une certaine légitimité à ramener ma fraise sur ce sujet.

                                                                              Première chose, de mon point de vue le nolife est parfaitement comparable à l’employé de bureau moyen : 8 heures devant un écran enfermé dans un espace climatisé éclairé au néon.

                                                                              Ces gens dont on prétend qu’ils n’ont pas de vie, c’est vous et moi, avec un coup de crayon plus accentué peut être. La seule vraie différence entre un nolife et un salaryman de base, c’est que le second est payé pour rester enfermé dans son bocal et qu’il peut se donner l’impression de vivre pleinement en partant tous les ans vers une destination-spectacle dont il raménera quelques cartes postales.

                                                                              En second, j’ajoute que le nolife, tout comme le geek ou le nerd, est généralement un homme, car ce sont bel et bien les hommes qui peinent le plus à trouver une partenaire de vie. Il me semble bien que les femmes soient trop courtisées de toutes parts pour se retrouver seules, ce qui est le lot de bien des types qui passent alors le temps en jouant aux jeux vidéos.

                                                                              Troisième et dernière chose qu’il me semble importante de préciser : La culture geek est une contre-culture née dans les années 75-80 en réaction à la médiocrité des valeurs culturelles de l’époque. Les geek d’origine aimaient les jeux vidéos et (un peu plus tard) les mangas car ils étaient une alternative à un monde perçu comme trop stupide et/ou ennuyeux.

                                                                              Je me permet de copier/coller un billet de mon blog qui détaille un peu ma pensée, c’est un peu long, mais je crois que cela peut apporter quelque chose à la discussion :

                                                                              « Les vieux micro-ordinateurs et les vieilles consoles sont présentés et perçus comme étant des hobbies pour mâles puceaux extra-longue durée à pellicules. S’il est vrai qu’une petite portion de cette »communauté" sent la baskette rance, les autres sont parfaitement fréquentables. Pour bien comprendre, il faut se souvenir. Se souvenir de la France des années 70/80, de la vie des enfants et adolescents de cette époque. Pas d’Internet, trois chaînes de télé, les radios libres interdites (eh oui, c’est Mitterrand qui, en 1981, a permis à ceux qui le désirent d’émettre sur la bande FM) et j’en passe, un vrai trou. Imaginez un préado/ado qui reçoit un Commodore 64 en cadeau de Noël : C’est un micro-ordinateur assez frustre, mais programmable.

                                                                              Vu que les jeux sont chers et que les jeunes n’ont pas d’argent, ils se les échangent dans les cours d’école. Des réseaux se forment, des réputations se font ; Certains cassent eux-même les protections des jeux grâce aux outils de programmation intégrés aux ordinateurs et signent leurs forfaits. Le phénomène se répend, les signatures se complexifient jusqu’à devenir de véritables petits programmes présentant un logo animé avec musique. Les jeux passent d’un pays à l’autre, les signatures qui les accompagnent suivent ; C’est ainsi que des gamins du fin fond de la Meuse voient débarquer chez eux des cassettes ou des disquettes ayant fait le tour de l’Europe, des amitiés se lient entre des enfants de différents pays.

                                                                              Au bout de quelques années (vers 1990) on a une sorte de scéne composée de jeunes programmeurs, musiciens et graphistes qui créent de véritables oeuvres d’art informatique d’un genre jamais vu. Leur niveau dépasse largement celui des professionnels de l’industrie du jeu vidéo ; En somme et pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, les adolescents ont le contrôle sur un média de haute technologie dont ils se servent pour diffuser une pensée et des éléments culturels quasiment absents des mass-medias de l’époque. Je pense que les raisons pour lesquelles certains ont pu s’attacher aux ordinateurs sont maintenant plus claires.

                                                                              Le cas des amateurs de consoles de jeu vidéo, bien que plus simple, trouve sa source dans ce même désir de s’ouvrir au monde, de sortir de son patelin et d’afficher des idées et des usages modernes. Ces appareils de haute technologie étaient de véritables bénédictions dans les petits univers d’adolescents bien souvent confinés à leur village ou à leur ville ennuyeuse.

                                                                              Faites l’essai vous-même : Installez WinUAE [cliquez ici pour lire le tutoriel en Français], téléchargez une démo et faites comme si vous étiez quelque part entre 1985 et 1990, dans un monde où Gaston LAGAFF’ rencontre le succès avec son « Oh qu’il est beau qu’il est beau qu’il est beau le lavabo, qu’il est laid le bideeeeeeeet ! », où Rondo Veneziano passe pour être moderne et où le mur de Berlin est encore une (bien navrante) réalité. Vous verrez l’Amiga d’un autre oeil et vous ressentirez combien est bénite cette petite console grise qu’on appelait autrefois « la NES ».

                                                                              Au pays des abrutis footophiles à mobylette kitée, micro-ordinateurs et consoles de jeu sont nos seules bouées."


                                                                              • Christoff_M Christoff_M 20 août 2007 23:15

                                                                                au pays des abrutis supporters, kitomaniaques de voitures cela représente un nouvel addict ou certains engouffrent leur salaire ; les jeux représentent une bouée, pour une autre génération, mais regarde le prix des consoles et des cartouches de jeux ; il me semble que cela a pris des proprtions délirantes !! ou est l’esprit ludique là dedans !! je remarque une forte proportion de jeux axés sur la performance et le combat, pas tout à fait une fenètre ouverte sur le rève, quand on voit la pub et les sponsors associée aux jeux, on voit bien que le phénomène est de plus en plus récupéré et orienté sur de la consommation... d’ou le phénomène d’addict qui touche plus une génération maintenant ; les vendeurs de jeux ont évolués ; ils brassent des millions voir des milliards on est loin des gentils jeux innocents d’Amstrad... est ce vous connaissez les salles d’ordi du coté des halles ou certains passent des nuits sur les écrans cote à cote avec leur casque sur les oreilles coupés du monde...


                                                                              • socribe 1er septembre 2007 15:07

                                                                                @reid raster

                                                                                « En second, j’ajoute que le nolife, tout comme le geek ou le nerd, est généralement un homme, car ce sont bel et bien les hommes qui peinent le plus à trouver une partenaire de vie. Il me semble bien que les femmes soient trop courtisées de toutes parts pour se retrouver seules, ce qui est le lot de bien des types qui passent alors le temps en jouant aux jeux vidéos. »

                                                                                C’est intéressant, parce que j’ai l’impression que c’est récurrent, ce problème du « geek » par rapport aux femmes. Je crois que cette perception est erronée. Et que c’est juste de la peur de se confronter aux femmes, et de ne pas se trouver peut être aussi puissant que certains hommes aiment à se l’imaginer. Peut-être se mettent-ils la barre trop haut tout seul ou choisissent-ils des femmes très exigentes ou inaccessibles ! Un des problèmes majeurs pour moi des jeux vidéos, mais ce n’est pas limité à ce domaine, cela vaut aussi pour le cinéma, la musique etc., est la dictature par l’image d’une pseudo perfection. Très souvent, les modèles humains sont très stéréotypés que ce soit pour les hommes ou les femmes. Cela change un peu avec des jeux comme les Sims, où il y a un plus grand choix pour la création de personnages, mais ça reste très limité.

                                                                                Il y a beaucoup de femmes seules, et particulièrement dans la société occidentale actuelle. Et je ne trouve pas non plus que ce soit vrai que ce sont les hommes qui peinent le plus à trouver une partenaire. Et puis en plus, il arrive que des hommes ayant une partenaire, jouent tout autant. Donc, même si il y a une peur paralysante de la relation à la femme notamment, c’est surtout de la peur et pas « réel », ça peut être dépassé smiley.


                                                                              • passetemps 21 août 2007 20:03

                                                                                En fait l’auteur de cet article s’est contenté de faire du copié collé avec tout ce qu’elle a pu trouver sur le net dont wikipédia dont elle a recopié mot à mot certaines phrases. Pas la peine de s’exciter, vous êtes ici sur un site où les articles sont faits par des amateurs, aussi ne vous attendez pas trop à y trouver de l’info sans intox et ne soyez pas trop exigeants non plus... Merci de me mettre plein de -1 smiley ça me fera sourire quand je viendrais lire les réponses. Gros bisous à tous et à toutes


                                                                                • Halman Halman 1er septembre 2007 17:56

                                                                                  « passe-temps finalement peu constructif pour son développement personnel. »

                                                                                  C’est l’inverse !

                                                                                  Et voilà le gros cliché qui signe l’incompétence totale de l’auteur sur le sujet. Comme tout l’article d’ailleurs, qui n’est qu’un ramassis d’idées préconçues qui n’ont rien à voir avec la réalité. (Pourquoi ai je toujours l’impression d’écire la même chose à longueur de forums ?)

                                                                                  Jouer aux jeux électronique (il y a des articles sérieux parus dans les revues scientifiques telles que Pour la Science) développe certains sens tels que la vue. Le joueur apprend à visualiser et à gérer des situations extremement complexes qui deviennent des atouts dans la vie, pour conduire ou piloter par exemple.

                                                                                  Par exemple, la mémoire des trajets et des lieux complexes en 3 dimensions. Après des semaines de Doom ou de Half Life, terminé de se perdre dans une cité, un hôpital, un immeuble de bureaux, dans les couloirs du métro, dans des endroits comme la Défense ou une ville où on a jamais mis les roues. (le gps c’est tellement plus pratique, mais terminé le sens de l’orientation le plus basique !)

                                                                                  Sachez que les simulateurs de vol spatial sont un enrichissement, un apprentissage des lois de la physique, de la mécanique, de l’astronomie et du pilotage. Idem des simulateurs de vol. Un collégien qui fait du Orbiter 5 a comme par miracle ses notes de sciences qui se mettent sur orbite !

                                                                                  Franchement, ne trouvez vous pas nettement plus passionnant de vous ballader d’une planète à l’autre ou d’être le principal acteur de l’alunissage de Neil Armstrong plutôt que de subir les Secret Story et autres coupes du monde (je ne parle pas des réunions de familles déprimantes bien sur) ?

                                                                                  Ne trouvez vous pas bien plus passionnant d’écrire des programmes d’intelligences artificielles comme les classiques Jeu de la Vie ou Eliza, même amateurs, que de subir des commentaires navrants de vacuité sur l’actualité, sur les galères du boulot de la journée, sur la collègue dont on se fout royalement ou des « ho là là mais tu te rend compte ce qu’elle va devenir ta cousine si elle continue comme ça mon Dieu mon Dieu » ?

                                                                                  Ne trouvez vous pas passionnant et enrichissant de participer à des concours de nouvelles d’un journal scientifique sur Internet ?

                                                                                  Quant aux simulateurs de vol, il permettent de garder la main la semaine ou les week end quand on ne vole pas.

                                                                                  Passer des soirées sur les forum de discussions permet d’apprendre des milliers de choses sur des milliers de sujets, de se mettre à jour sur leds dernières connaissances de sa spécialité, d’en discutter avec des gens qu’on ne rencontre pas dans sa vie quotidienne de m***e.

                                                                                  Cela permet de faire connaissance avec des gens qui ont la même passion et d’aller les rencontrer, de s’en faire des amis.

                                                                                  Cela permet de lire des ebooks des oeuvres en intégralité de nos plus grands auteurs classiques, mis en ligne gratuitement.

                                                                                  J’ai même vu sur un de mes forum des couples se former, des mariages se faire et des bébés en naitre !

                                                                                  Vous ne pouvez pas imaginer les années exaltantes et incroyablement passionnantes que j’ai vécues dans les années 1980 à écrire et mettre au point les tous premiers logiciels d’astronomie et de comptabilité de l’époque. A une époque où ce genre de commerce n’existait pratiquement pas pour les particuliers.

                                                                                  Passer des 72 heures d’affilée à écrire des programmes qui font découvrir des domaines dont vous n’avez pas idée n’a rien à voir avec le cliché du gars qui se déssocialise derrière son écran.

                                                                                  Vous ne pouvez pas imaginer l’expérience que c’est de passer des années à monter et dépanner des ordinateurs chez les gens.

                                                                                  Un aspect inatendu qui échappe à la grande majorité des gens. L’expérience et la compétence que m’ont données ces années m’ont permi de retrouver un poste administratif après un grave infarctus, et de devenir formateur de mes collègues.

                                                                                  Si je n’avais pas eu cette corde à mon arc de cette compétence personnelle, je passerai des années à me morfondre à la maison aux crocs de l’Etat en congé longue durée de 3 ans ; comme la plupart de mes collègues gravement malades ; et par conséquent de sortir la tête de l’eau.

                                                                                  Je connais de ces parents avec zéro ouverture d’esprit qui coupent l’ordinateur du gamin lorsque celui ci en est à un moment crucial et intellectuellement formateur, sous prétexte que c’est l’heure de se mettre à table. Se retrouver coupé, détruit dans son raisonnement, dans son apprentissage d’une nouvelle stratégie, d’une nouvelle technique, pour se retrouver à table avec des parents aux discours lénifiants et creux du genre « met pas tes coudes sur la table » ou bien « oh là là ces pédophiles », rien de plus destructeur mentalement.

                                                                                  Vous en êtes à enfin réussir votre premier appontage avec un F14 par temps épouvantable ou vous êtes en train d’écrire une formule éffroyablement complexe pour simuler une orbite d’une exoplanète à telles caractéristiques fascinantes, et c’est à ce moment là que quelqu’un se croit futé (moralisateur, les pires !) en débarquant comme une bourrasque vous demander des foutaises du genre « pourquoi le savon est sur la baignoire et pas rangé sur l’évier ! » ou bien « t’es encore devant ton écran tu vas te bousiller les yeux ! » ; justement de la part de quelqu’un d’hyper compétent qui a du mal à se servir d’une souris et pour qui mettre une formule dans une cellule d’Excel est plus compliqué que la relativité générale et qui pousse des cris d’horreur quand on pronnonce des mots comme programmer ou logiciel !

                                                                                  Etes vous vraiment certaine de qui est réllement le déssocialisé dans cette situation ?

                                                                                  Celui qui développe de nouveaux logiciels à la maison, qui découvre et met au point les nouvelles technologies, ou celui qui a du mal à se servir d’Excel au bureau et qui joue les moralisateurs à la maison, qui subit ces nouvelles technologies ?

                                                                                  Evidemment, comme tous les anti nerds primaires à la mode, vous ignorez l’existence de ces facettes là du « nerd déssocialisé » décrit par une presse incompétente qui fait dans la facilité en n’écrivant leurs articles qu’avec la technique du copier coller de choses ignares trouvées sur Google.

                                                                                  Le « nolife », est il vraiment celui que vous croyez ?


                                                                                  • Baltar 8 septembre 2007 20:23

                                                                                    A coté de la plaque ce commentaire.

                                                                                    Ce n’est pas parceque l’informatique vous a donné un ressort professionnel qu’il faut renier le phénomène no life. L’auteur de cet article n’attaque ni les jeux videos, ni le monde informatique « en général ». Il décrit un excés dans l’usage des jeux videos pouvant amener une personne à s’auto-détruire socialement parlant, même si cela n’a pas l’incidence physique telle qu’une drogue ou qu’une pratique suicidaire.

                                                                                    J’ai été no-life « conscient », me coupant du monde pendant plusieurs mois pour m’éclater dans le virtuel. Il s’agit en effet de faire des nuits blanches, de dormir le jour, de mal manger, voire ne plus manger du tout pour s’oublier dans un jeu video. C’était génial étant donné mon profil psychologique (cérébral, imaginatif, plutot psychotique) mais c’est un choix d’adulte et qui plus est célibatire à l’époque (important car no-life est quasiment tout le temps la mort d’un couple). Il n’en va de même quand il s’agit un adolescent. L’auteur n’évoque pas l’interdiction de jouer mais d’en limiter l’usage et je nuancerais plutot avec l’idée d’en surveiller l’usage. Jouer 3 heures par jour n’est pas forcément un mal. Jouer 5 heures par jour, manquer de sommeil et rater sa scolarité à cause d’un jeu est un mal. Se coucher quelque fois au matin approchant n’est pas non plus un mal durant les vacances. Le faire en semaine d’examen est une erreur monumentale.

                                                                                    Bref la description des no-life est réelle et c’est un excés sur lequel il faut communiquer pour les plus jeunes. Et le symptome d’une société qui s’appauvrit et se renouvelle pas intellectuellement parlant. Donc un sujet d’analyse intéressant.

                                                                                    J’ajouterais que pour en parler, le mieux est de l’avoir vécu et d’en être sorti. N’oublions pas que la plupart des no-life sont des cérébraux, cloisonnés par un jeu donc un peu autiste sur le moment, mais néanmoins avec un potentiel intéressant.

                                                                                    Et pourquoi aggresser l’auteur ainsi ? Chacun est différent.


                                                                                  • Aluren 5 août 2008 09:08

                                                                                    Pour ma part j’en suis convaincu depuis longtemps il y aura de plus en plus de "no-life".

                                                                                    Plus le temps passe et plus les gens sont en contact avec l’informatique au point que pour s’inscrire a la fac il est obligatoire parfois de passer par le net,que de plus en plus de gens ont une boite mail etc...L’informatique se répand et avec elle les jeux qui deviennent petit a petit des passes temps de plus en plus répandu.Je n’en suis pas sur a 100% mais il me semble que les revenus de l’industrie du jeux ont dépassé ceux du cinéma.Et naturellement plus il y a de gens confronté au risque de virer "no-life" et plus il y en aura.

                                                                                    Je ne suis en revanche pas tout a fait sur que ce soit une maladie ou plutôt que quelqu’un qui passe beaucoup de temps devant son pc n’es pas nécéssairement un malade.Ce terme me dérange d’autant plus que j’en serais un !Je n’ai pas spécialement bien mangé et je sort d’une nuit blanche pour ne citer que ca.Et je vais donc me défendre et avec moi tout ceux qui en sont a mon degrés de "no-lifitude".

                                                                                    Tout d’abord je ne pense pas que parler a quelqu’un qu’on a pas en face de soit,"sous les yeux",soit nécéssairement une interaction sociale faible ou critiquable comme par exemple parler sur un jeux on-line ou par forum interposé.Il y a fort a parier que jamais je ne verrais mes lecteurs et pourtant je fais de mon mieux pour livrer ma pensée et vous pour la saisir.Je n’ouvre pas la bouche,vous ne voyez pas mon visage mais au fond qu’importe du moment que l’on se comprend ? Il m’es arrivé très souvent de rencontrer des gens sympa sur le net ou en jeux,de rire avec eux de situation commique,de raconter des blagues,de parler de tout et de rien..J’ai eu avec eux des relations parfois plus riche qu’avec des gens que j’ai vu mais qui m’ont moins interessé."Le no-life fuit la société ?" Je ne pense pas,il en trouve une autre,un autre réseau de connaissance,une amitié sous une autre forme.Pas de contact physique ? Et alors ? C’est en général une idée que j’ai du mal a faire admettre aux gens avec qui j’en parle.Et aprés en avoir beaucoup parlé (avec des gens que j’avais sous les yeux la plupart) je pense que l’informatique et les jeux on-line sont en train de créer une "nouvelle forme de sociabilité".Des rapports par personnage interposé certe,mais avec un humain derriere.Et si je voulais pousser encore un peu dans cette voie je pourrais dire qu’un dialogue par personnage interposé peut etre parfois plus constructif qu’un dialogue parlé "dans la vraie vie" dans la mesure ou il n’existe pas le moindre préjugé physique en jeux.Il m’es arrivé d’en surprendre plus d’un en leur disant que j’était un homme,de me rendre compte que j’avais 10 ans de moins ou de plus que la personne a qui je m’adressais etc...Si nous nous etions croisé dans la rue nous serions-nous parlé ?

                                                                                    De maigres arguments pour une large frange de mes interlocuteur je le sais,mais ce sont les premiers qui me viennent.D’autre part,il me semble important de faire une difference entre jeux vidéo sur le net et jeux vidéo qui se joue seul.Malgrés que je soit un bon no-life en puissance (si ce n’es en acte) je suis obligé d’admettre qu’il y a un probléme ! L’enfermement est total dans ce cas et meme les bribes de sociabilité qui existent dans les jeux on-line et que j’essaie de sauver n’existent plus.J’aurais là tendance à rejoindre tout ceux qui critiquent la tendance "no-life".

                                                                                    Pour ce qui est des jeux on-line outre une forme de sociabilité que j’essaie de dégager il y a aussi le fait que c’est une activité trés plaisante pour un peu qu’on s’y plonge et que ce qui fait son charme (et oui je n’ai pas dis danger ! ) c’est qu’elle est accéssible,relativement bon marché (j’en suis convaincu,si ce doit etre une addiction c’en est une des moins chere a long terme par rapport aux cigarette,l’alcool et les drogues) et qu’on peut la pratiquer tout le temps.Je pourrais évidement au lieu de jouer sortir en boite mais il se trouve que je n’aime pas spécialement la musique des boites autour de chez moi,que je ne fume pas et ne boit que quand je suis bien.Je pourrais m’inscrire a un club d’echec mais je préfére pour me détendre jouer a l’ordi.Je pourrais aussi me balader sans but en flannant dans les rues mais bon c’est quand meme une activité limité d’autant que rare sont les gens qui parlent spontanément aux autre dans la rue,ou alors ils passent pour des fous.Dans les faits je passe donc le plus clair de mon temps devant mon pc.Cette attitude je refuse de la qualifier de pathologique malgrés le fait que je joue pendant des heures.Il n’es pas pathologique de ne pas aimer boire et fumer,il n’es pas pathologique de ne pas passer son temps a courir aprés les filles,il n’es pas pathologique de ne pas aimer la tektonique et d’avoir un jeux vidéo fort bien concu comme activité préférée.Il existe une trés trés grosse part a mon avis des gens qu’on qualifie de no-life qui ont ma maniere d’aborder les choses.Que l’on me propose une sortie a la plage ou a la montagne,au ciné pour un bon film,en soirée chez de bons amis et j’y fonce sans le moindre état d’ame.C’est ce qui me fait dire que ce n’es pas une drogue.

                                                                                    Malheureusement il arrive que cela le devienne pour certain et c’est dommage.Mais a ce moment la je voudrais étendre le qualificatif no-life a toutes personnes pratiquant une activité exclusive au détriment de sa "vraie vie".Le sportif de haut niveau qui passe 8 heures par jour a s’entrainer,le commissaire de police qui fait des heures sup’ au boulot,l’avocat,l’homme d’affaire,la petite Stacy qui passe ses journées a brosser son poney etc...J’ai le sentiment que ce qui attire tant les foudres sur le phénoméne no-life c’est que c’est fondamentalement un "mal nouveau" et "improductif".Alors que se noyer dans le travail ou d’autre hobby "plus sociaux" sont connu depuis plus longtemps et souffrent moins de ce fait.Pour autant entre le ptit bonhomme qui passe sa vie a jouer et le cadre qui travaille dur toute sa vie et fini par se suicider aprés une grave dépréssion j’aurais tendance a dire que le plus malin c’est encore le no-life,au moins lui s’amuse ! (second degrés hein ?!)

                                                                                    Pour conclure,je pense que le jeux vidéo est beaucoup moins une drogue que ce qu’on aurait tendance a croire et que lorsque cela en devient une c’est regretable mais autant et non plus que toutes autres activité adictive cassant la vie sociale.Ce n’es pas la pathologie de demain c’est une nouvelle forme d’une pathologie actuelle pourrais-je dire.

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