Les messages non sollicités envahissent nos boîtes aux lettres
Dans une société de consommation où la publicité contribue largement à encourager le consumérisme, nos boîtes aux lettres électroniques n’échappent pas à la tendance et sont inondées de tracts, de publicités et autres messages non sollicités que l’on appelle des spams et qui saturent la bande passante.
Cependant contrairement
à une idée très répandue, tous les messages envoyés massivement et non
sollicités ne sont pas forcément des spams. En effet, certaines sociétés d’e-mailing
achètent de manière tout à fait légale des adresses e-mail afin d’envoyer des
messages publicitaires tout à fait légitimes. De ce fait, en France le spam est constitué des e-mails ne
respectant la loi LEN (Loi pour la confiance dans l’économie numérique).
Selon cette loi, il existe deux règles de base concernant l’envoi
d’e-mails de prospection en France :
- l’opt-in qui autorise l’envoi
d’e-mails de prospection sous trois conditions : il faut tout d’abord que le
destinataire ait consenti à recevoir ces e-mails, qu’il puisse se désinscrire
s’il le souhaite, et que l’organisme émetteur affiche clairement son identité ;
- l’opt-out, règle moins restrictive, qui, elle, autorise l’envoi
d’e-mails de prospection à condition que le destinataire puisse, de manière
simple et sans coût, se désinscrire.
Dans le cadre professionnel, les spams sont des e-mails ne
respectant pas l’opt-out.
Il faut comprendre que ce ne sont pas seulement les cyber-pirates qui ont recours aux spams, certaines sociétés peu scrupuleuses qui
souhaitent promouvoir leurs produits à moindre coût font appel à ces techniques. Par ailleurs, le spam qui ne coûte rien ou presque représente aujourd’hui plus
de 60 % des messages électroniques échangés à travers le monde. Cela a bien
évidemment des conséquences sur la productivité et entraîne également une
dégradation de la bande passante. En effet, les spams causent une perte de plus
de dix minutes par jour et coûtent environ 300 euros par an et par employé.
Il existe
cependant des mesures qui permettent de se prémunir contre les spams. On trouve
des versions gratuites plus ou moins efficaces, mais il existe également des
services très complets de protection globale de la messagerie. Dans le cadre
professionnel, les outils les plus intéressants sont des services externalisés anti-spam
et antivirus, également dénommés logiciels ASP de protection de la messagerie qui servent de
passerelle de filtrage des e-mails. Ces services anti-spam sont proposés sous
forme de service en ligne, qui supprime rapidement le temps et les coûts
associés à l’inondation des boîtes aux lettres par des e-mails indésirables
(spams, publicités non sollicitées et virus).
Ces services
de protection de la messagerie combinent diverses technologies anti-spams, des antivirus
ainsi que d’autres services de sécurité comme l’anti-relayage, l’anti-scam,
l’anti-phishing, la protection contre les attaques par déni de service et assurent
généralement une haute disponibilité de votre service de messagerie.
En
effet, il faut comprendre que les spams sont souvent vecteurs de virus. Par
ailleurs, l’intérêt de ces solutions externalisées consiste à filtrer les spams et virus avant même qu’ils n’entrent dans
l’entreprise et n’encombrent le serveur et la bande passante du client.
Par ailleurs, la lutte contre les spams s’organise petit à petit
comme le prouve l’association Signal-Spam qui vient de créer son
site afin de permettre à tout individu de signaler les spams afin de réduire le
phénomène.
A un niveau plus international, la CNIL (Commission nationale de
l’informatique et des libertés) s’est
trapprochée de ses homologues et de la Federal Trade Commission (Etats-Unis) et
s’est associée aux travaux menés par l’OCDE et l’UIT sur le sujet.
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