Tactique de Federer pour battre Nadal
Ce dimanche 18 mai 2008, nous avons pu constater une nouvelle défaite du numéro un mondial face à sa grande bête noire Rafael Nadal sur le score de 7/5 6/7 6/3 (soit la huitième défaite du Suisse sur terre battue face à l’Espagnol et la deuxième cette année après la finale du master series de Monte-Carlo).
Encore une fois, l’Helvète a fait preuve d’irrégularité, ne pouvant s’appuyer dans ses moments de lassitude physique et mentale sur une tactique bien définie et claire (comme Nadal qui pilonne son revers avec son lift de gaucher et qui lui sert de "ceinture de sécurité"). Je vous propose une tactique qui pourrait remplir ce rôle.
Si de très grands joueurs et spécialistes du tennis tels que Pete Sampras, Mats Wilander ou bien encore John McEnroe recommandent à Federer de monter incessamment au filet notamment à l’aide de retours-volées et de services-volées, on peut tout de même penser que cette tactique offensive soit justement trop offensive compte tenu de la qualité des passings de Nadal, tant en coup droit qu’en revers, de ses retours très longs et liftés, mais également de son jeu en fond de court.
En effet, le numéro 2 mondial au classement technique et à la Race trouve énormément de longueur, avec ses frappes qui giclent dès qu’elles atteignent la terre battue, ce qui l’amène souvent à contrôler l’échange avec son adversaire. De plus, sa vélocité, son agilité, sa vivacité et son endurance en font un joueur quasiment impossible à déborder. Ainsi Federer ne peut pas monter au filet en 2 ou 3 coups hormis sur son service et encore dans ce cas-là il se prend un retour enroulé dans les pieds dans la zone de carré de service, ce qui le met énormément en difficulté pour sa volée.
Pour ma part, il me semble judicieux de jouer les angles avec l’Espagnol et mettre très peu de hauteur dans la balle, c’est-à-dire de jouer avec très peu d’effet hormis en contre et de jouer à plat. On peut voir que l’Ibérique a plus de difficultés dans son placement lorsque Federer lui met un coup droit croisé court sur son revers car il est obligé de jouer à une main en slice ou bien encore de sortir de l’axe du terrain. On a d’ailleurs pu constater cela à Monte-Carlo sur deux points magnifiques où Nadal est obligé de jouer un coup très court que Federer peut tout de suite attaquer. De même, Djokovic lui a fait très mal lors de sa demi-finale à Hambourg lorsqu’il jouait des coups droits décroisés à plat sur le coup droit de l’Espagnol qui a alors des difficultés pour relever la balle tel un lasso.
On trouve d’autres exemples de joueurs qui martelant, et jouant à plat dans les angles, ont mis en difficulté l’Espagnol (PHM en 2006 avec son revers). Je pense que Federer trouve très facilement ces zones décroisées longues ou bien courtes, mais qu’il ne les utilise pas assez. Voilà, je vous ai fait part de mon point de vue, en espérant que vous allez laisser des commentaires pour qu’on puisse continuer ce dialogue d’amoureux profonds du tennis.
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