Lettre ouverte à Michel Platini
Cher M. Platini,
Je suis un spectateur et téléspectateur assidu des retransmissions d’événements sportifs. J’aime tous les sports, avec une préférence pour le football. Je suis surtout resté l’un de vos fervents admirateurs.
Je viens vous soumettre quelques remarques et suggestions que m’inspirent les polémiques, fréquemment déclenchées dans le passé et plus virulentes d’années en années, par les erreurs d’arbitrage constatées sur les terrains ou montrées à la télévision au cours des matchs de football.
Les règles de ce sport ont été édictées à une époque où :
- le sport était pratiqué exclusivement par des amateurs ;
- on savait être indulgent, tant pour les joueurs que pour les arbitres.
A défaut de pouvoir apporter la preuve de la faute, de façon quasi immédiate, les contestations étaient moins fréquentes et, surtout moins virulentes.
On rouspétait bien un peu... puis on oubliait.
Aujourd’hui, tout a changé, sauf les règles - ou si peu :
- le football professionnel, par la qualité du spectacle qu’il propose, a suscité un tel engouement qu’il entraîne d’énormes investissements financiers ;
- la télévision est apparue et les rencontres sportives ont, très vite, intéressé les responsables de programme. La technologie aidant, le moindre geste, la plus fugitive des expressions, peuvent être décortiqués et montrés aux téléspectateurs.
Or, il faut bien constater que le football est le seul sport collectif où les règles sont restées presque inchangées depuis sa création.
Je retiens (par rapport aux années 60, où j’avais le bonheur de pratiquer) :
- l’instauration des cartons d’avertissements ;
- l’autorisation des changements de joueurs (eh ! oui !) ;
- les tacles autorisés ;
- les passes aux gardiens sous conditions.
C’est, à peu de choses près, tout ce qu’il y a d’intéressant à retenir.
Les quelques autres modifications apportées démontrent la pauvreté d’imagination des réformateurs.
Deux points, très importants à mon avis, devraient pourtant retenir plus particulièrement l’attention des VIP du football, car ils alimentent précisément les critiques de nombreux amateurs :
- problème n°1, de très loin : l’arbitrage actuel... inadapté au football moderne ;
- problème n°2 : la trop fameuse règle du "hors-jeu"… si hasardeuse.
Deux points pour lesquels l’objet de cette lettre est de proposer, bien modestement, quelques suggestions de modifications... si faciles et si rapides à mettre en œuvre sans rien coûter (même en Championnat de district dès la saison prochaine) qu’on peut se demander pourquoi il semble qu’on n’y ait pas songé plus tôt, au lieu de délirer sur "l’aide audiovisuelle à l’arbitrage", thème à la mode et dont tout le monde sait que vous n’y êtes pas favorable.
L’obscur amateur que je suis, va peut-être vous "interpeller" et, si c’est le cas, il aimerait que vous lui transmettiez les éventuelles réactions :
- de vos collaborateurs ;
- d’entraîneurs (comment évolueraient les tactiques de jeu ?) ;
- d’arbitres (valorisation de leur rôle et, peut-être verrait-on un afflux de candidatures à la fonction).
En toute sportivité, et amicalement.
1°-L’arbitrage
- l’arbitre de champ est dépassé par le rythme du jeu moderne ;
- il est souvent trop loin de l’action pour bien observer :
- tirages de maillots, protections illicites, simulations, tricheries… Bref ! Tous ces gestes qui semblent faire l’objet d’entraînements poussés dans certaines "grandes équipes".
Et, fréquemment, les arbitres-assistants sont curieusement absents.
- ces arbitres-assistants qui sont à peine mieux considérés que des chèvres attachées à leur piquet de corner par une corde de 50 mètres.
- Beaucoup d’arbitres de champ se comportent encore en mandarins et les ignorent superbement (ce qui explique probablement leur "absence").
Suggestion :
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Ils assisteraient plus efficacement l’arbitre principal qui donnerait ses directives en fonction des phases de jeu.
- comme en basket, en handball, en football américain… où personne ne se marche dessus comme le prétendent certains.
L’arbitrage, gagnant en sérénité, serait de bien meilleure qualité.
Les actions étant suivies de plus près, on devrait voir beaucoup moins :
- de mauvais gestes "dans le dos de l’arbitre" surtout sur coups francs aux abords de la surface... (que de penaltys "oubliés") ;
- de "plongeons" dans cette fameuse surface ;
- de buts indûment accordés ou refusés ;
- de "tirages" de maillots ;
- d’insultes.
Ca vaut bien quelques sorties en touches, peut-être un peu moins bien signalées (ça reste à prouver).
Cette suggestion ne vous semble-t-elle pas préférable à celles qui demandent :
- des arbitres supplémentaires...
- combien ?
- avec ou sans sifflet ?
- comment en former rapidement ? ... (on en manque déjà !)
- l’inutilité des juges de touches deviendrait encore plus flagrante ;
- l’aide de la vidéo... ;
- quel coût ?
2°-Le hors-jeu
Il est impossible de l’observer de façon sûre parce que, très souvent, il faut dans la même fraction de seconde, appréhender 3 mouvements simultanés :
1- l’attaquant qui "s’engage" ;
2- les défenseurs qui "montent"
3- l’instant précis de la passe.
- comment trancher, même avec des moyens vidéos perfectionnés.
Parce que cette règle est obsolète et provoque les critiques, souvent justifiées, quant aux décisions du corps arbitral, devant la télé comme dans tous les stades, il semble idiot de s’acharner à la conserver en l’état.
Suggestion :
adopter une ligne fixe en créant une "zone" formée par un arc de cercle qui remplace la surface de réparation actuelle et dont la corde sous-tendue relie les points de corners. (Ouais, ça ressemblerait au terrain de handball)
A ) - les défenseurs sont libres d’accéder à leur zone sans restrictions.
B ) - La balle se trouve dans la zone :
- il n’y a plus de ligne "of side" ;
- donc, tout attaquant est autorisé à y pénétrer en tous points de la zone et à poursuivre l’action, quelles que soient les positions des défenseurs ;
- cette autorisation est pourtant annulée :
- lors de penalties.
C ) - La balle n’est pas - ou n’est plus - dans la zone :
- les attaquants qui s’y attardent sont en position "hors-jeu" (ne peuvent pas être sollicités directement par un partenaire qui aurait récupéré le ballon).
Exemple : sur coup franc hors de la zone, ou sur une longue relance, l’attaquant se met "hors-jeu" s’il est dans la zone avant la balle (comme dans un match de hockey).
Ma conclusion :
Ces règles sont perfectibles et vous en verrez immédiatement, j’en suis sûr, les imperfections contraires au beau jeu que vous voulez pérenniser.
Sportivement
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