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Accueil du site > Tribune Libre > 1,5 million d’euros, acte I - Le grand ménage, acte II

1,5 million d’euros, acte I - Le grand ménage, acte II

Marianne dans son dernier numéro révélait le scandaleux parachute doré, parachute doré honni de la doctrine sarkozyaque (quand cela paye électoralement), de Denis Gautier-Sauvagnac. Cette dénonciation de petits arrangements entre amis a quelque peu secoué la maison et la patronne des patrons, Laurence Parisot. Cela lui a même coupé la chique et raccourci ses vacances, tant que ce n’est pas la tête, même si nous sommes tombés en monarchie, la peine de mort a été abolie et la guillotine rangée au musée des horreurs.

Madame Parisot a dit qu’elle ne laisserait pas faire, et ma foi cela a traîné quarante-huit heures. C’est un délai raisonnable. Mais le coup de mitraille en vaut la peine.

Revenons-en à notre affaire. Les rouages des relations sociales grinçant le plus souvent, les héritiers du comité de forges, l’UIMM ont décidé de puiser dans leur cassette pour huiler (fluidifier sera le terme de DGS) les engrenages. En fait cette forteresse syndicalo-patronale crée en 1972 l’EPIM (entraide professionnelle des industries de la métallurgie) pour aider les entreprises après de lourds conflits sociaux. La restructuration de la métallurgie est passée par là. Ces cotisations volontaires (de 1793 au départ - ce n’était pas la date de la Terreur révolutionnaire - les cotisants sont tombés à 175 en 2006). Les sommes collectées et défiscalisées car déductibles de l’impôt sur les sociétés (donc indirectement payées en parties par l’ensemble des contribuables) sont rondelettes (310 millions), celles reversées sont moindres (144). On pense aujourd’hui que ce syndicat dort sur un pactole - rien de mieux que de l’eau pour fluidifier, et qu’un fleuve pour fournir l’eau courante d’autant mieux quand cette eau est chargée d’or - de 600 millions d’euros. On imagine bien ce que l’on pourrait faire de positif pour cette industrie avec cette somme plutôt qu’elle n’alimente les circuits financiers et, pour une petite part de 19 millions, la fluidification des relations sociales. Ce sont Les Echos qui avaient révélé l’affaire. Au total 26 millions d’euros ont fui des réservoirs du syndicat dont quelques gouttes bien épaisses pour payer les collaborateurs de Sauvagnac. On remarquera alors que ce n’est pas le rôle d’un syndicat, que celui-ci a aussi servi de banque à ses dirigeants dont 2,3 millions pour DGS. Mais le conglomérat syndiqué de la métallurgie n’est pas avare de ses picaillons. En effet il a dépensé depuis septembre 2007, 30 000 euros par mois (oui 30 000, les avocats sont donnés, notre avocat de président en sait quelque chose) pour les frais juridiques de la défense de son ex-président. En plus des 1,5 million d’euros pour le départ à la retraite, l’UIMM s’est engagée à payer également tous les redressements et amendes, car si DGS ne dénonce personne, alors il est censé être redressé fiscalement comme nous l’apprend le journal Le Monde. Lorsque l’on dit que l’on n’a pas acheté son silence, il faudra nous expliquer alors pourquoi on paierait un redressement fiscal qui serait évité tout simplement en dénonçant les bénéficiaires. La réponse est dans la question. Avec les 200 évadés fiscaux au Liechtenstein, cela ramènerait un peu de galette au Trésor public et remplirait les caisses vides et vidées par le pouvoir. Le scandaleux est à tous les étages dans cette affaire. Scandale du salaire déjà, à 20 000 euros nets, alors qu’il s’agit d’une fonction syndicale et non de la direction d’une entreprise. Scandale des versements occultes aux dirigeants qui ne payent ni les charges ni les impôts, spoliant les caisses sociales et les caisses de l’Etat. Scandale de cette prime de départ, ce parachute doré, alors que de belles âmes déclaraient que c’était habituel dans le monde économique sauf qu’un syndicat n’est pas une entreprise et que, donc, dans ce cas c’est purement choquant. Scandale de la lenteur de la justice pour la mise en taule. En effet, Kerviel à peine 15 jours après la découverte des faits découvre les hôtels grillagés de la République, DGS, après 5 mois de mise sur la place publique, mais 7 mois après le début d’enquête est en vacances, avec prime en poche, emploi sauvegardé, pouvoir conservé et salaire versé.

Tout cela a fait du bruit et n’a pas été du goût de Laurence Parisot. On lui a reproché sa timidité. Cette timidité se retrouve dans les propos lénifiant de Fillon et le silence assourdissant de notre bien-aimé Guide qui pourtant a un avis sur tout, qui pourtant a sifflé la fin de match des parachutes dorés, qui pourtant a demandé très rapidement la démission de Bouton, le réitérant lors de son fameux entretien au Parisien. Il est vrai qu’il avait emmené avec lui en Afrique du Sud Anne Lauvergeon, présidente d’Aréva et membre du conseil qui avait avalisé le fameux parachute. Vous remarquerez au passage qu’il y a beaucoup de ci-devant dans cette histoire : Frédéric Saint-Geours nouveau président qui laisse faire, Michel de Virville qui a négocié l’accord incriminé et inique et qui, le comble, avait pris la présidence de l’UNEDIC, cet organisme qui cherche par tous les moyens à réduire ses versements d’indemnités chômage et enfin Dominique de Calan, lui aussi mis en examen, lui aussi aurait une prime au départ et au silence. Il est à noter le silence complet de l’UMP dans cette histoire. Alors que du côté du FN (ça, taper, ils aiment, surtout ce genre de dénonciations, le tous pourris), du PS et du Modem, notamment avec les déclarations vigoureuses de Marielle de Sarnez (une "de" aussi) - c’est vrai que je favorise ici les déclarations du Modem, mon péché mignon - eux l’ont ouvert à grands cris. Mais on va l’entendre d’ici peu cette UMP qui virevolte comme une girouette et s’indigne à contre-temps quand ce n’est pas à contre-emploi.

En attendant, même si la réaction de la présidente du MEDEF fut tardive (quoique 48 heures ce n’est pas trop), elle a été d’une violence inouïe dans ce monde feutré et dur. On peut s’interroger sur sa franchise lorsqu’elle dit qu’elle ignorait tout. On peut s’interroger sur la spontanéité de sa réaction et se demander si elle n’aurait pas agi sous la pression. On peut ne pas lui laisser le bénéfice du doute, en revanche on peut constater que la réponse du berger à la bergère a été un boulet de canon, boulet rouge et chauffé à blanc, boulet non fondu dans les forges. Elle a répété à plusieurs reprises qu’elle était en colère. Elle a demandé un sursaut de transparence et d’honnêteté. Elle a surtout demandé une démission en bloc des dirigeant de l’UIMM. Monsieur de Virville ayant déjà donné la sienne. Les autres vont suivre. C’est sans aucun doute un tremblement de terre. La déclaration de madame Parisot est d’une extrême violence. Elle impose à tous les membres de l’UIMM de se révolter en quelque sorte et à tous les dirigeants qui ont un mandat paritaire au nom du MEDEF de les remettre en les mains de ce même MEDEF. Il ne faut donc pas se tromper. C’est une bombe atomique. L’UIMM jusqu’à l’élection de miss Parisot a été une forteresse dans la forteresse, un faiseur de rois. Cette organisation syndicale, puissante économiquement (elle représente les industries les plus lourdes et des milliers et des centaines de milliers d’emplois) a perdu de son influence avec la modification du paysage économique, mais ni sa superbe, ni son pouvoir, ni son arrogance. Son candidat battu par une femme en plus avait dû leur rester en travers de la gorge. On peut se demander, du reste, si ce n’est pas un chien de sa chienne, qu’a réservé par ses déclarations Laurence Parisot à ce bastion du passé et de l’iniquité, de la force qui écrase et domine. Trop sûrs d’eux, ils ont cru qu’ils pouvaient tout se permettre, riches, ils ont pensé que tout s’achetait dans l’impunité. On pourra reconnaître, qu’elles qu’en furent les raisons avouables et non avouables, honnêtes ou intéressées, spontanées ou forcées, que ce coup de pied, ce formidable coup de pied dans la fourmilière sera un bien. Et si par ailleurs l’appel à un autre patronat est entendu, si un jour les plus ouverts, les plus tolérants, les plus honnêtes, les moins arrogants d’entre eux, les plus humains prenaient un jour la majorité et le pouvoir, l’économie et la morale pourraient se réconcilier. Ce jour-là madame Parisot, toute patronne fût-elle, toute hyper-libérale fût-elle, y aura tenu un rôle qu’il faudra retenir. Cependant la messe n’est pas dite, nous ne sommes pas à Latran. En effet, la forteresse ébranlée ne se rend pas si facilement. Le Monde nous éclaire : Denis Gautier-Sauvagnac a vertement répliqué, dimanche, par l’intermédiaire de son avocat : ses conditions de départ "ont été fixées selon une procédure régulière et juridiquement incontestable", et "l’injure n’apporte rien au débat, il vaut mieux garder son sang-froid plutôt que de s’évertuer à envenimer une situation dont la justice est saisie", a déclaré Me Jean-Yves Le Borgne à l’AFP, en référence à la mise en examen de son client dans l’affaire du retrait en liquide d’une vingtaine de millions d’euros sur des comptes de l’UIMM entre 2000 et 2007. Il a ajouté que l’ancien président de l’UIMM "s’interroge sur les réelles motivations d’une véhémence qui ne sert pas la cause de l’entreprise". Et dénoncé une tentative d’"OPA" sur l’UIMM.

Le nouveau président de l’UIMM, Frédéric Saint-Geours, a de son côté fait savoir qu’il convoque, lundi, "une réunion exceptionnelle du bureau pour prendre les décisions qui s’imposent", au "vu de la campagne violente à l’encontre" de cette fédération patronale. Laurence Parisot, qui souhaitait le rencontrer lundi pour lui demander des "éclaircissements", se voit priée d’attendre l’issue de cette réunion. On remarquera juste que la technique de l’UIMM est la même que celle de Sarkozy : contre-attaque, insinuation, demande de se calmer, recadrage (légalité des sommes versées), victimisation et suspicion (on s’interroge sur les réelles motivations d’une véhémence...) et nous faire prendre des vessies pour des lanternes (Ah la Lanterne !). Comme si utiliser 20 millions d’euros détournés pour fluidifier les relations sociales et payer au noir les collaborateurs du président de l’UIMM n’était qu’une peccadille, comme si rien n’était plus normal que de garder à un poste de dirigeant celui qui a reconnu ces versements illicites, comme si lui conserver sa paye et de plus le gratifier de 125 années de SMIC était moral, et que ceux qui s’indignent n’étaient de sinistres mauvais joueurs, aigris, jaloux, vous connaissez la suite. Du reste à cette heure notre Guide est toujours silencieux.

Extrait du JT de 20 heures de France 2 (je n’ai pas trouvé de vidéo sur Dailymotion ni Youtube) ici.


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17 réactions à cet article    


  • Plum’ 3 mars 2008 11:05

    Je trouve beaucoup trop modérés tous les commentaires sur cette affaire. Au point où on en est, il me semble que l’action en Justice devrait porter sur l’UIMM dans son ensemble et que Didier Gautier-Sauvagnac devrait être en prison. Il s’agit d’une action collective de détournement d’argent de grande envergure sur une longue période à des fins de lobbying verreux. Etant donné l’impact des manipulations ainsi exercées, ces sommes ont eu plus d’effets qu’une perte même énorme en bourse. Les faits sont beaucoup plus graves qu’à la Société générale où Jérôme Kerviel est en prison. C’est une entreprise délibérée de détournement d’argent à des fins frauduleuses.


    • alexis-LON 3 mars 2008 14:39

      Mais non c’est pas si grave, je vous rappelle que notre "cher" président a dit qu’il fallait dépénaliser le droit des affaires, que c’etait une entrave a la creation de richesses et au fonctionnement des entreprises. Y’en a qui auront un peu anticipé ...


    • bernard92 3 mars 2008 18:51

      Quel rapport avec la société générale ? D’un coté un trader qui prend des risques démesurés en méconnaissant les réglements internes de la banque et qui se fait prendre en entrainant une perte supérieure à 4Mrds. De l’autre un fonctionnaire besogneux et pépère qui perpétue un mode de fonctionnement propre à une caisse de secours mutuel version XIX ème siècle.

      Au niveau des sommes en question, il n’y a pas photo !

      Au niveau du préjudice subi, il n’y a pas photo non plus : d’un coté des milliers d’actionnaires qui se font gruger, de l’autre personne , car l’UIMM fonctionne sur les cotisations de ses membres et en redistribue une partie en fonction de ses objectifs.( y compris par des distributions occultes )

      Au niveau de l’éthique . On ne sait pas vers quelles poches étaient destinés les versements en liquide de DGS mais cela procédait du sauproudage à Pierre Paul et Jacques . Dans le petit et sans envergure, il bat à coup sur le flamboyant Kerviel.

      Et puis DGS n’est pas vraiement gourmand ! 1,5 million pour se taire, prendre des coups ,se faire mettre en examen etc .. c’est pas cher payé, je trouve ... c’est un moine ce DGS.....

      Demandez donc au patron de la Générale à quel montant il pense lui ..... pour céder sa place !

       


    • Imhotep Imhotep 3 mars 2008 19:24

       Vous avez une notion de l’éthique fort mathématique mais en rien juridique. Kerviel est en taule, mais il ne s’est pas enrichi, et n’a commis qu’une faute professionnelle. Cela s’arrête là. DGS a détourné des fonds DGS n’est pas patron d’entreprise mais était président d’un syndicat et par ailleurs rémunéré comme dirigeant. Un tour de passe passe, car un président est normalement bénévole. Sa rémunération se doit d’être modeste hors elle est de 20 000 € par mois. De même son indemnité est astronomique en regard de son statut. Enfin en matière judiciaire corrompre n’a rien à voir avec une faute professionnelle sans enrichissement et pour le bien supposé de son entreprise. Que DGS l’ait fait avec l’aval et le soutien du syndicat ne change en rien sa culpabilité et sa responsabilité personnelle ; C’est exactement comme si vous disiez qu’un chef de gang parce qu’il est soutenu par son gang est innocent. Votre commentaire est parfaitement délirant en regard de l’honnêteté tant intellectuelle que morale, et d’une éthique fort douteuse.


    • Traroth Traroth 3 mars 2008 12:09

      Corrompre syndicats et gouvernements est la raison d’être du Medef. Parisot va simplement lancer un nouveau rideau de fumée.




      • valere valere 3 mars 2008 17:35

        Sarkozy nous a menti tout le long de sa campagne !!!

        Effectivement il avait dit qu’il s’attaquerait aux parachutes dorés. Lui qui habituellement est sur tous les fronts, là bizarrement, personne au bout du fil !!!

        Comme je l’ai déjà dit, "les loups ne se mangent pas entre eux" et toute cette France de privilégiés ou chacun couvre l’autre me fait penser aux mafiosi.

        Ces grands patrons sont tous des potes au Sarko, alors essayer de sévir ce genre de pratiques est peine perdue. Nous ne connaîtrons jamais le nom des bénéficiaires de l’argent sortit des caisses.

        Au MEDEF ils corrompent le Gouvernement et vice et versa. Chacun y trouve son compte. Sinon des révélations "détonantes" auraient déjà été faites.

        Parisot fait celle qui tombe de l’arbre. Quelle superbe actrice. Faut dire que sarko aussi.

        Il nous a bien eu !!!

         


        • non666 non666 3 mars 2008 19:12

          Moi ce qui me fait marrer, c’est de voir le medef faire semblant de decouvrir des methodes qui etaient deja celles du cnpf de papa...

          Pris la main dans le sac, comme Chirac avec ses "frais de bouches" , leotard et son mur , Emmanuelli et les fonds occultes , tout le monde joue les oies blanches.

          Comment monsieur Merry m’a remis une cassette ?

          (rire de la foule)

          Bref les payeurs decouverts organisent l’operation "main propre" , les receveurs syndicalistes serrent les fesses et se font oublier...

          Parce que de ça aussi, il faudra bien parler un jour.

          Je me rappelle de l’epoque ou je travaillais en Allemagn et ou le patron d’ikea avait declaré que s’il le fallait, pour pouvoir travailler le samedi, il etait pret a payer les syndicats "comme en france"...

          Apres avoir trainer Ikea pour ses ouvertures du dimanche les syndicats avaient en effet brusquement fermés les yeux au bout d’un certain temps... Ils recommencent les procedures avec toutes les enseignes qui ne paint pas ce que les nationalistes corses appeleraient l’impot revolutionnaire, autre nom du racket sur l’ile.

          Car il ne peut y avaoit deux vérités .

          Ou le patron de l’uimm a effectivement payé des sundicats pendants des années pour "finir les greves", voir ne pas les commencer , ou il a escroqué tout le monde. Or je doute que les patrons auraient continué a payer si les resultats n’avaient pas été probant.

          Personnel politique corrompu, Grand patron assumant leurs risques mais avec parachute doré, syndicats a vendre .... On continu ?

          Il y en a encore quelques uns qui doutent du "tous pourris" ?

          Combien d’entre vous sont pret a lever le pouce pour les epargner ?


          • Imhotep Imhotep 3 mars 2008 19:30

             quoiqu’il en soit, la démarche de Parisot a déjà obtenu plusieurs effets, la mise d’un projecteur plus violent sur l’affaire, la renégociation par l’UIMM de l’accord avec DGS. Par ailleurs, rue89 déclare que cette affaire embarrasse des personnes comme Lauvergeon qui fait parmi du comité directeur de l’UIMM. Et on comprend le silence de sarko 1er

            ci-dessous de rue89 :

            L’anecdote a été rapportée par Ariane Chemin et Judith Perrignon, dans leur livre "Une nuit du Fouquet’s". Alors que Nicolas Sarkozy fête son élection le 6 mai 2007 avec ses cinquante-cinq plus proches amis, Laurence Parisot l’appelle pour le féliciter. Ces deux-là se connaissent bien, car ils étaient à Sciences-Po ensemble. Ils se tutoient. Mais soudain, surprise, le nouvel élu refuse de prendre la patronne des patrons en ligne, assénant un retentissant :

            "Pas cette conne ! Elle n’a même pas été capable de rassembler les patrons pour moi !"

             


          • fourminus fourminus 3 mars 2008 23:18

            Crier avec les loups, c’est le sens general de l’article et des commentaires. Ne risquons nous pas se faisant d’etre manipulés. Si il y a reglement de comptes c’est qu’il y a deux camps... Les gentils et les méchants ? Ou bien les industriels et les financiers ? Les Chiraquiens et les Sarkozystes ? Personne n’a mentionné que le frere notre President est un membre éminent du MEDEF (quoique discret depuis l’election de Nicolas)...


            • Gilles Gilles 4 mars 2008 07:55

              Et allez le débalage commence et sur Le Figaro et parainé par les RG..

              Le GUD aurait reçu des enveloppes d’argent liquide pour payer des colleurs d’affiches durant la campagne présidentielle de 1974.

              Les fonds secrets de l’UIMM ont-ils transité par l’extrême droite étudiante française ? Et la campagne électorale de 1974 de Valéry Giscard d’Estaing en a-t-elle indirectement tiré profit ? Ces questions sont désormais posées dans le cadre de l’enquête sur les caisses noires de l’UIMM. Les vitrines successives de l’extrême droite étudiante Occident, Ordre nouveau puis GUD (Groupe Union Droit puis Groupe Union Défense) pourraient donc être une première clé dans l’instruction conduite epuis le 4 décembre par le juge Roger Le Loire qui, sur le même sujet, a convoqué à titre de témoin Yves Bertrand, directeur central des Renseignements généraux entre 1992 et 2004.

              Dans ces groupuscule fascistes, élitistes, racistes, violents, pronant la supériorité de la race blanche sur les basanés "sous capables" , des élites de Neuilly sur le populo abreuvéde "vinasse" , soutenant Franco, Mussolini, on trouvait des ministres actuels (Novelli) des conseillers spéciaux de Sarko en 2007 (Devedjian, Longuet), Gloasguen, Anne Meaux (la communication..) , Madelin et quelques ex FN, alors leurs amis proches (Bompard et plein d ’autres moins connus ou morts assassinés)

              Donc à l’UMP, au sein même du gouvernement, on savait déjà que les caisses noirs de l’UIMM alimentaient l’extrême droite et la droite...et ils en profitaient, tou en essaynt de détourner l’attention vesr les syndicats et la gauche.

              Sans compter que selon le directeur central des Renseignements généraux les retraits en liquides correspondaient souvent avec les dates des élections en 2002 et...... 2007 . D’ici à ce que Sarko palpait...ya qu’un pas ! Qui va nous faire roire que le patronat finançait Ségolène alors que c’est l’UMP qui défendait un programme plus patronnal (quoiqu’ils aient pu assuer leurs arrières au cas où, en arrosant tous les postes à responsabilité)

              Allez les hi hih hi Calmos et Ducon...va falloir faire fonctionner votre neurone pour trouver encore du fianncement syndical.....


              • Imhotep Imhotep 4 mars 2008 09:08

                 Il est remarquable de noter que notre bien aimé& Guide a réagi par plusieurs fois en demandant à Bouton de tirer les conclusions de l’affaire Kerviel, mais jamais n’a prononcé un mot pour l’affaire UIMM. Ensuite on se focalise sur les 1,5 millions d’euros comme possible paiement du silence. Il y a un autre aspect qui est une preuve absolue : l’UIMM paiera le redressement fiscal de DGS car si on ne trouve pas les bénéficiaires ce sera lui considéré comme tel avec paiement des impôts et des amendes. Or pour qu’il n’y ait pas d’impôts et d’amendes à payer il suffit qu’il révèle les noms des bénéficiaires. Par ailleurs laisser supposer que ce ne sont que des syndicats, cela a le double avantage d’épargner les politiques et de laisser supposer qu’il était finalement dans son mandat de syndicaliste qui facilite les rapports sociaux tout en mettant en cause la probité des autres syndicats.


              • Gilles Gilles 4 mars 2008 10:44

                Oui enfin, donner du liquide occulte à ses collaborateurs, n’est ce pas frauduleux ?

                Se filer des prêts à taux sympas aussi ?

                Filer des liasses de billets, à qui que ce soit, politiques ou syndicalistes, n’est ce pas de la corruption active ?

                Financer le cassage des grèves, est ce légal ?

                Gautier sauvagnac ne devrait-il pas être en détention préventive pour éviter toute collusion avec les personnes succeptibles d’être incriminées ? Kerviel est bien en taule pour ça, non ?

                S’il refuse de dévoiler les noms, comment se fait-il qu’il ne risque pas grand chose...hormis une amende qui sera payée par l’UIMM ?

                Franchemernt cette histoire révèle qu’en France, la justice vient d’en haut et que les copains de la France d’en haut s’en sortent presque toujours, et pire, même coupables, ils récupèrent tout de même de l’argent, en millions...argent payée par les salariés de la métallurgie

                C’est un vrai coup à déresponsabiliser les citoyens, à se recroqueviller sur son individualisme et essayer de faire pour soi le plus d’argent possible car la justice et la solidarité ne valent plus rien dans ce pays.

                Aprés ça, détourner de l’argent de sa société n’est plus un acte répréhensible, c’est un acte normal, logique, que l’on en opeut vous reprocher. Au nom de la justice et de l’équité, Citoyens, volez vos entreprises et servez vous des multiples précédents ou les patrons et leurs nervis se sont servis eux même, même ceux qui sont nuls, incapables et voleurs. Aprés tout vous y avez droit vous aussi, non ?


              • non666 non666 4 mars 2008 18:58

                Detourner les feux des accusations sur "l’extreme droite", de 1974 qui plus est, est un excellent moyen de ne pas repondre sur les utilisations recentes de ces caisses noires.

                Ainsi les yeux du public, tourné vers les collusions entre patrons corrupteurs et syndicats mafieux au debut de l’affaire glissent ils vers des coupables "naturels" , diables duements eprouvés et super mechants par consentement mutuels.

                La diabolisation est un art mais a force, on finit par reperer les techniques.

                Figaro et ministere vont donc nous laisser glisser quelques "revelations" qui seront un bon moyen d’innocenter ceux vers qui la ire des electeurs auraient du se tourner.

                Et puis avec des syndicats mouillés jusqu’au coups dans ces affaires, quels meilleurs partenaires pourrait on rever pour faire avaler les reformes en cours.

                Vous n’etes pas d’accords messieurs les syndicalistes ?

                Attendez que nous refassions quelques revelations sur vos corruptions passés...

                Pour agir en Maitre chanteur, il faut avoir de quoi faire chanter.

                Ici on innocente les uns pour mieux les tenir.

                Ils sont en laisse desormais et cela arrange tout le monde.


              • La Taverne des Poètes 4 mars 2008 10:13

                Banaliser l’argent-roi et dépénaliser les délits d’affaires, c’est l’oeuvre maîtresse de Sarkozy. Pour autant, je pense que Parisot ne mérite pas un brevet de haute vertu. Elle utilise cette révélation dans la lutte de pouvoir interne qui l’oppose à cet Etat dans l’Etat qu’est l’UIMM au sein du Medef. Certes, en comparaison de Sarkozy, elle ferait presque figure d’une sainte vierge dans son rapport à la morale et aux affaires. Mais ne soyons pas dupes.

                 

                 


                • Christoff_M Christoff_M 7 mars 2008 04:26

                   une fois deux fois madame PARISOT vous faites l’indignée...

                  mais si vous aviez un peu de cohérence, vous devriez démissionner du Medef, s’il y a des oeufs pourris dans votre panier, personne ne vous oblige à garder le dit panier serré dans vos mains !!

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