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Accueil du site > Tribune Libre > Municipales : l’échec cuisant de la droite décomplexée

Municipales : l’échec cuisant de la droite décomplexée

Les élections municipales sont-elles des élections locales ou nationales ? Vaste question, dont on devine immédiatement, spontanément, que la réponse va donner lieu à un concerto mal orchestré pour pipeaux politicards et langues de bois, et qu’on aurait mieux fait de ne pas poser la question. On aurait ainsi épargné aux Français l’énième palinodie stylistique du président de la République, qui n’a bien évidemment jamais, ô grand jamais, déclaré qu’il comptait faire de ce scrutin municipal une sorte de référendum sur sa politique nationale, de même qu’on leur aurait évité les commentaires humoristiques de François Fillon, selon lequel le résultat ne saurait faire l’objet d’aucune espèce de lecture nationale, tout en considérant que l’élection dès le premier tour d’une poignée de ministres constitue un vote de confiance en faveur du gouvernement. L’intelligence des Français est déjà bien assez maltraitée en temps normal sans avoir besoin d’en rajouter. Au-delà de l’évidente réussite de la gauche, ce scrutin constitue, à n’en pas douter, un échec cuisant de la « droite décomplexée » voulue par Nicolas Sarkozy.

Un score historique... et minable

En effet, une chose est certaine et ne saurait souffrir la moindre contestation. Le résultat enregistré par la droite lors du premier tour de ces élections municipales, et apparemment confirmé par le second tour, est l’un des plus mauvais de toute l’histoire de la Ve République, et ce, détail fondamental, quelle que soit la configuration choisie pour définir, en termes électoraux, cette même droite. De fait, même flanqué des « renégats » du Nouveau Centre, le parti sarkozyste n’atteint que 47,5 % des suffrages exprimés, contre 49,5 % pour la gauche. Un score historiquement ridicule.

D’autant plus ridicule, en fait, qu’il jette un voile de doute sur une tendance lourde de ces vingt dernières années : la « droitisation » supposée de la société française. Amorcée avec l’essor du Front national dans les années 80, elle paraissait enrayée ou, en tous cas, stabilisée, dans la deuxième moitié des années 90, avant de s’emballer de nouveau en cette date fatidique du 21 avril 2002, expulsant de la course à l’Élysée le candidat de la gauche et propulsant du même coup Jean-Marie Le Pen au second tour. Un mouvement de fond, réel, important, qui semblait avoir atteint son paroxysme au premier tour de l’élection présidentielle de 2007, où le rapport de force droite-gauche était pratiquement de 60-40.

On connaît les raisons qui ont présidé à cette vague de fond électorale : moins la « droitisation » dans son ensemble de la société française que la « gauchisation » de la gauche elle-même, cette gauche jospinienne, cette gauche bobo qui voyait la vie en rose en mettant en place les 35 heures, les Emplois jeunes et le Pacs, mais qui voyait rouge dès qu’on abordait des sujets jugés intouchables comme l’identité nationale, l’immigration et la sécurité et qui, finalement, a dû se mettre au vert, ridiculisée, après sa défaite du 21 avril 2002.

La raison profonde de l’échec de la gauche au cours de ces dix dernières années, c’était donc la totale inadéquation de sa vision du monde avec l’expérience vécue par le peuple, le primat absolu accordé à l’idéologie sur la réalité, une réalité non seulement ignorée, mais aussi méprisée, niée, voire à l’occasion vilipendée : qui a oublié l’immonde expression de « sentiment d’insécurité », déjection idéologique majeure de la gauche triomphante de l’ère jospinienne, cette gauche décomplexée qui s’échinait à voir des révolutionnaires là où le citoyen lambda ne voyait que le délinquant qui avait mis le feu à sa voiture ?

Or, à cet aveuglement entêté de la gauche sur les questions de sécurité répond aujourd’hui la surdité bornée de la droite sarkozyste sur les questions sociales, obstination grotesque matérialisée par l’idée d’une impatience des Français vis-à-vis des réformes. Et c’est peut-être là que se situe le point d’achoppement de la « droitisation ».

De de Gaulle à Sarkozy, la fin d’une époque ?

Que vient donc faire le général de Gaulle dans un article consacré aux élections municipales, vous demandez-vous ? Le lien n’est certes pas évident, pourtant il existe. Il y a quelques mois encore, appuyé ici et là par le pauvre Max Gallo, Nicolas Sarkozy tenait absolument à faire comprendre qu’il était l’héritier direct, l’hoir authentique du trône gaulliste. Las, le trône en question est un vieux fauteuil inconfortable, légèrement déglingué, dépourvu des dorures propres à séduire le président « bling-bling », amateur de grosses montres, de grosses bagouzes, de grosses voitures et de frêles chanteuses qu’on dirait sorties d’un tableau de Modigliani.

Et les résultats de ces élections municipales proclament, plus sûrement que n’importe quelle comparaison entre les deux hommes, qu’ils n’ont rien en commun. Plus encore, ils sont l’image inversée l’un de l’autre. Car, si Charles de Gaulle fut un « rebelle », un homme en opposition quasi constante avec son propre milieu, bourgeois et peu républicain, un homme qui dit « non », Nicolas Sarkozy est, quant à lui, un homme passionné, non seulement par l’argent, mais aussi par ceux qui le possèdent. Un homme qui dit « oui », et pas seulement à Carla Bruni. Oui à l’Europe ultralibérale, oui à l’atlantisme sans borne, oui à une société où seul l’argent triomphe et où l’État, au lieu de protéger les faibles contre les forts comme c’est son devoir et sa raison d’être même, prend le parti des seconds au détriment des premiers, allant jusqu’à faire de la redistribution à l’envers au travers du fameux - et fumeux - paquet fiscal. Et, si de Gaulle fut, en son temps, capable de vampiriser la gauche en captant une partie de l’électorat populaire qui lui était généralement acquis, Nicolas Sarkozy, après avoir « volé » ce même électorat passé entre-temps au Front national, semble aujourd’hui en train de le perdre.

Car que constate-t-on ? Tout simplement que la droite doit son recul électoral à la défection de ces « classes populaires » traditionnelles, qu’elle avait réussi à arracher au Front national en même temps qu’elle se réappropriait, bien légitimement, ses thèmes. Elle retrouvait ainsi la faveur et le vote des ouvriers, des employés, de tous ceux qui travaillent beaucoup pour pas grand-chose et qui se sont laissés séduire, berner, par la promesse de pouvoir gagner davantage. Ceux-là ont selon toute vraisemblance lâché Nicolas Sarkozy, et pas seulement en raison de ses frasques vulgaires et de son indécence, explication intéressante, mais peu à même d’expliquer la chute de sa cote de popularité et la victoire de la gauche aux municipales. Sans doute auraient-ils été prêts à accepter ce président si atypique pour peu que lui, au moins, tienne ses promesses à leur égard.

Dès lors, la question qui se pose est de savoir si cette perte de l’électorat populaire traditionnel n’est qu’un passage à vide, une turbulence provisoire dans le « mariage » célébré en mai 2007 entre Nicolas Sarkozy et le peuple, ou bien exprime au contraire un malaise plus profond, un désamour complet qui pourrait, le cas échéant, profiter à d’autres.

Mais à qui ? Certainement pas au Front national, désormais clairement asphyxié par le refus de son propre président de lâcher la barre pour la confier à quelqu’un de plus jeune. À la gauche, alors ? Ou alors à un ensemble plus vaste, un melting pot des branches les moins extrémistes de cette gauche moins bornée, des Manuel Valls ou des Julien Dray, et du MoDem, une alliance, improbable sur le papier, entre bobos et prolos ?

Car n’oublions pas qu’à côté des « classes populaires » traditionnelles, potentiellement sensibles aux sirènes du « travailler plus pour gagner plus », se développe un prolétariat d’un nouveau genre, non seulement étudiant, mais aussi post-étudiant, un prolétariat instruit et diplômé qui aimerait déjà pouvoir, d’abord étudier en paix sans avoir à faire la corvée des « petits boulots » puis travailler sans qu’on vienne lui reprocher d’avoir fait des études. Une nouvelle caste d’exclus qu’on voit difficilement se tourner vers un président de la République et un parti politique qui les méprisent, pour ainsi dire ouvertement. La chance de la gauche ou, plus exactement, la chance de la gauche et du MoDem, c’est de pouvoir capter ce double électorat populaire, le classique et le diplômé, et de fusionner les attentes de chacun en une nouvelle dynamique, moderne, républicaine, tournée vers l’avenir et non vers le passé. Sans quoi, c’est dans le dernier livre de François Léotard qu’on lira l’avenir de ce pays, et ce, sans même avoir besoin d’aller plus loin que la couverture : « Ça va mal finir ».

Frédéric Alexandre


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34 réactions à cet article    


  • Forest Ent Forest Ent 17 mars 2008 10:11

    Bien sûr, c’est un nouvel échec de l’UMP aux affaires, mais ça n’a pas trop à voir avec le bling-bling ou autre. C’est parce que, derrière des questions de style, l’UMP n’a aucune idée sérieuse sur l’économie.

    A mon avis, PS et UMP séduisent de moins en moins pour des raisons avant tout économiques. Cela leur a fait perdre d’abord l’électorat populaire, puis les autres progressivement. Ce qui ne marche pas est la mondialisation, et les deux sont pour.

    2008 va démontrer en détail pourquoi ça ne marche pas. Il leur restera à se reconcevoir à zéro pour avoir une chance de survie. Mais je dirais que la gauche est génétiquement mieux placée.

     


    • non666 non666 17 mars 2008 10:52

      Assez d’accord avec toi, le feuillu.

      Les journaleux présentent le résultat commme une "victoire" de "LA" gauche ce qui est fondamentalement une désillusion sur l’UMP. L’adhésion réèlle et sincère aurait provoqué beaucoup moins d’absention !

      J’ai meme entendu ce matin des vendeurs de soupes detenteur de carte de journaliste pretendre que cette abstention etait le résultat du "trop de démocratie, trop d’elections...".

      L’UMP a lié son sort a celui de Sauron/Sarkozy et désormais elle coule avec lui.

      Comme en face, on ne peut pas vraiment dire qu’il y a une quelconque alternative credible , c’est plus un concours de rejet qu’un concours d’adhesion auquel on assiste.

      Rajoutons y la lutte des courtisans : "je suis soutenu par le président" ; "moi aussi".

      La politique est en train de nous faire vomir.

      Encore quelques crises, un crach boursier, 1 million de chomeur et ce sera bon.

       


    • Forest Ent Forest Ent 17 mars 2008 11:01

      Ah ? Sauron, c’est Sarko ? Et moi qui te prenais pour une orque ou un gobelin... Mais que représente ton avatar alors ?


    • Charles Ingalls Charles Ingalls 17 mars 2008 11:19

      (Non666) "et ce sera bon"

      Bon pour quoi ???


    • Bretzel man 17 mars 2008 11:52

      Et on aura la bonne guerre civile dont vous rêvez...

      Ca va être chouette la guerre hein ?


    • SciFi SciFi 17 mars 2008 13:35

      @Forest Ent

      Il me semble que la mondialisation n’est pas vraiment un choix : c’est un état de fait et il est vrai que nos politiques de droite ou de gauche sont incapables de construire une stratégie en fonction de cette donnée. Je pense que c’est plutôt cela que 2008 montrera au travers des crises multiples qui se profilent.

      @non666 : je suis plutôt d’accord : journalistes et politiques trouvent toujours les conclusions qui les arrangent et traitent les faits dans le sens de ce qu’ils veulent démontrer. Il n’y a aucune lecture objective et non partisane des résultats.

       


    • Forest Ent Forest Ent 17 mars 2008 14:31

      @ SciFi

      La mondialisation "inéluctable", comme disait Jean-Marie Messier, qui ajoutait "... et positive" ?

      Bien sûr que non. C’était parfaitement évitable. C’est un choix parmi d’autres, bâti sur une théorie non démontrée.

      Jusqu’à il y a deux ans, on limitait les textiles chinois, et où était le problème ?

      Ca a toujours été présenté comme inéluctable, mais jamais sérieusement argumenté. Ca n’a jamais été démocratiquement décidé. Ca s’est toujours fait dans des instances supra-nationales comme l’OMC et l’UE, et présenté ensuite aux parlements nationaux comme une nécessité. Ca a toujours été libellé sous forme de traités, de telle manière qu’il soit difficile à chaque état de le dénoncer.

       


    • SciFi SciFi 17 mars 2008 15:39

      @Forest

      Je le voyais différemment, pas sous ses aspects théoriques, et certainement pas sous ses aspects dogmatiques, mais peut-être mon raisonnement est-il erroné.

      Notre pays a une croissance de plus en plus basse au fil des années, et il semblerait que nous soyons incapables de la redresser de façon interne à notre pays, ne serait-ce que parce qu’un grand nombre de produits de consommation ne sont pas fabriqués par des entreprises françaises.

      Cela entraine une recherche de relais de croissance. Des pays en pleine expansion, comme la Chine, représentent un marché potentiel énorme pour nos entreprises, et pas seulement pour les plus grosses. Mais comment accéder à ces marchés, si d’un autre côté, nous interdisons à ces pays de vendre chez nous ? Il me semble que la France seule aura bien du mal à se réaliser dans un tel contexte, au moins tant qu’un front européen uni et cohérent n’aura pas vu le jour.

      Nous souffrons par ailleurs d’une balance de commerce extérieur déficitaire, nous importons beaucoup pour couvrir nos besoins et nous avons du mal à vendre hors de nos frontières.

      Quelle serait alors à votre avis la bonne solution, qui excluerait le recours à la mondialisation ?

       


    • Emmanuel W 17 mars 2008 18:00

      Si l’on s’interessait à l’augmentation des VALEURS STRUCTURELLES plutôt qu’à la CROISSANCE, au TRAVAIL et au POUVOIR D’ACHAT ?

      La réponse est dans la satisfaction du bas de la pyramide de Maslow, tout en restant en symbiose avec l’environnement.

       


    • Traroth Traroth 17 mars 2008 18:50

      Etant convaincu que la mondialisation, qui met notre marché de l’emploi en concurrence avec celui de la Chine, est la cause de tous nos problèmes économiques, il me parait clair que toute politique économique qui ne cherche pas à lutter contre les conséquences de cette mondialisation (c’est à dire de rétablir des droits de douane) ne peut qu’être voué à l’échec. Que la droite fasse le jeu des possédants au détriment du peuple ne me surpend guère, mais que la gauche fasse la même chose me pose un problème. Peut-on vraiment encore parler de gauche ?


    • Traroth Traroth 17 mars 2008 19:13

      En gros, pour revenir sur ce que je viens de dire, si on considère la mondialisation comme une maladie grave, la gauche nous propose des soins palliatif alors que la droite nous laisse crever la gueule ouverte. Mais personne ne propose de guérir la maladie.


    • Forest Ent Forest Ent 17 mars 2008 20:06

      @ SciFi

      Notre pays a une croissance de plus en plus basse au fil des années.

      Et en quoi cela doit-il entraîner un appauvrissement ? (attention, question-piège)

      un grand nombre de produits de consommation ne sont pas fabriqués par des entreprises françaises.

      Dans le cas du textile, ils l’étaient.

      Cela entraine une recherche de relais de croissance. Des pays en pleine expansion, comme la Chine, représentent un marché potentiel énorme pour nos entreprises. Mais comment accéder à ces marchés, si d’un autre côté, nous interdisons à ces pays de vendre chez nous ?

      Euh ... la Chine était un pays fauché, limite tiers-monde. Pourquoi pas l’Afrique, alors ? Le potentiel est encore plus énorme. smiley Nous achetons aujourd’hui deux fois plus à la Chine qu’elle ne nous achète. Si ce que nous lui vendons, c’est des machines et de la technologie pour fabriquer nos produits, ça ne va pas durer bien longtemps. Ou alors il faut attendre que la Chine soit plus riche que l’UE, mais ça prendra des siècles, et c’est infaisable avec la population et les ressources naturelles disponibles.

      Si la Chine veut acheter du Dior, ça la regarde, mais pourquoi devrions-nous en compensation lui acheter des chemises ?

      Retour à la question initiale : pourquoi devrions-nous exporter ?

      Nous souffrons par ailleurs d’une balance de commerce extérieur déficitaire, nous importons beaucoup pour couvrir nos besoins et nous avons du mal à vendre hors de nos frontières.

      La BC française est légèrement déficitaire. Trois causes : le pétrole, la Chine justement, et l’arrêt de la consommation en Allemagne suite à leur politique d’austérité qui permet de maintenir la compétitivité qui permet d’exporter. A part ça, la France est un des premiers exportateurs mondiaux.

      Il me semble que la France seule aura bien du mal à se réaliser dans un tel contexte, au moins tant qu’un front européen uni et cohérent n’aura pas vu le jour. (...) Quelle serait alors à votre avis la bonne solution, qui excluerait le recours à la mondialisation ?

      La bonne solution, ça aurait été l’Europe-forteresse telle qu’elle était conçue au départ : un grand marché intérieur. Impossible à faire avec par exemple les anglais. Moins mauvaise solution actuelle : quitter l’UE.


    • Philou017 Philou017 18 mars 2008 03:31

      @Forest Ent

      Je plussoie dix fois. Ca fait plaisir de lire des choses sensées.

      Cette histoire de mondialisation inéluctable a été seulement un prétexte pour installer une machine économique destinée aux élites financieres à tous les niveaux.

      Qu’est-ce qu’elle a apporté au bon peuple ? On se le demande.

      Beucoup d’usines ont fermé, des secteurs sinistrés, le chomage a explosé (les chiiffres officiels sont une rigolade), les inégalités croissent sans cesse, l’immigration massive (en disant cela, je ne m’attaque en rien aux immigrés), le stress et la crainte de l’avenir.

      Bien d’accord pour sortir de l’UE. Cette structure nous impose un libéralisme sauvage et destructeur. Il est temps d’en sortir pour reconstruire une société basée sur l’intérêt général. Vu la crise qui se pointe, il va falloir de toute façon envisager autre chose.

      On a beaucoup utilisé l’argument du rapprochement des peuples pour éviter les guerres et tout cela... mais pour nous plonger dans une autre guerre économique destructrice. Le rapprochement entre les peuples aurait lieu de toute façon, vu le développement des moyens de communication, de transport et l’apprentissage des langues étrangeres. Nul besoin d’une Europe ultra-libérale pour cela.

      On a tres peu parlé sur le role de la Grande-Bretagne, et de quelques autres qui ont posé comme condition d’évolution de l’Europe, la mise en place d’un modele libéral. J’y vois la main des organismes d’influence de la CIA beaucoup plus présents en Europe qu’on ne le croit, notamment à travers de multiples fondations cherchant à recruter chez les leaders des pays occidentaux.

      Souvenez-vous du traité de Maastricht. Il fallait voter pour ou cétait le retour de la guerre assuré. Manipulation et propagande sont devenus les deux mamelles de nos partis politiques, tout ceci pour le plus grand bien de leurs amis financiers, qui eux ne connaissent pas la crise.

      Toujours chercher le mobile....


    • SciFi SciFi 18 mars 2008 14:27

      @Forest Ent

      Merci pour votre réponse. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas d’attitude dogmatique. J’ai toujours pensé que la construction européenne assortie d’une politique commune permettrait d’affronter une concurrence mondialisée, mais nous ne sommes effectivement pas dans ce cas (et vraisemblablement loin de l’être).

      Maintenant, je ne demande qu’à être convaincu. J’aimerais bien voir une démonstration qui permettrait d’étayer qu’un repli sur soi permettrait au pays de reprendre des couleurs et à quel prix. Mais cela dépasse le cadre d’un simple commentaire.

      Avez vous des liens et / ou livres à me conseiller sur le sujet ?

       


    • Forest Ent Forest Ent 18 mars 2008 17:56

      Oui. Il faut lire entre autres "l’illusion économique" d’E Todd.


    • SciFi SciFi 19 mars 2008 12:06

      Merci Forest.

      Je le lirai

       


    • aurelien362 17 mars 2008 10:16

      Il me smble au contraire que c’est parce que la drote de Sarkozy s’est montrée trop "complexée", sur la forme du moins, que cette défdaite a été si lourde pour elle : en effet, en critiquant sans cesse le FN, en trahissant ses promesses les plus "dures", en faisant venir des socialistes au gouvernement (quoi de plus complexé comme comportement pour une droite ?), en lorgnant vers le MoDem sans cesse, l’UMP a dégouté une partie de son electorat traditionnellement à droite, qui a refusé de lui donner ses voix. D’ou la forte abstention et la victoire du PS, dont l’electorat lui s’est mobilisé....


      • millesime 17 mars 2008 10:56

        la droite, et leurs experts en économie, ont laissé faire en matière de financiarisation de l’économie.. ; !

        faire croire ou donner à penser que les systèmes , les marchés,la machine économique, peuvent s’autoréguler est une vue de l’esprit... ! (l’année 2008 en fera la démonstration, hélas cruelle pour un bon nombre !)

        il faut rétablir des contre-pouvoirs pour modifer un certain nombre de réglages de la machine. (on peut citer l’actionnariat salarié...Laurent Fabius en son temps l’avait fait voter, la loi existe,sauf que le décret d’application n’a jamais été publié ; !)

        aux politiques d’agir pour modifier les réglages, ils interviennent bien dans d’autres et multiples domaines non ?

         


        • tvargentine.com lerma 17 mars 2008 11:06

          Pourquoi des échecs ?

          Rappelons avant toutes choses que c’est une élection locale et que les citoyens ont voté pour un projet local

          Si je regarde la ville de Colombes,je constate que cette ville est en plein chantier en terme d’immeubles en construction (des milliers d’appartements) mais que ces logements arrivent trop tard (car non fini) pour permettre aux habitants mals logés de se loger dignement

          Les habitants,n’ayant pas envie de voir ces logements uniquement en vente mais aussi en location,ont préféré voter pour le candidat socialiste

          Je crois que c’est un bon choix car cela permettra de remettre certaines choses au point à Colombes

          1/ Le logement et l’accès aux logements sociaux

          2/ La gestion des eaux par une société qui surfacture l’eau

          3/ Les infrastructures et les écoles qui auraient du etre modernisé

          Voila je crois la sanction d’un vote et surtout le rejet d’un vote communautariste

          Car il ne suffit pas de dire je suis "black" ,votez pour moi,encore faut il avoir des idées

          Ensuite RAMA YADE devrait plutot prendre position sur le TIBET plutot que d’insulter le choix des habitant de Colombes

          Soyons réaliste c’est une erreur de casting et je veux bien prendre sa place au gouvernement

          Quand aux socialistes,nous verrons si ils sont capables de faire du logement social quelque chose

           

           


          • Charles Ingalls Charles Ingalls 17 mars 2008 15:10

            En plus il vient de se débarrasser de Martinon, c’est pas pour reprendre le même...


          • Nobody knows me Nobody knows me 17 mars 2008 17:42

            Soyons réaliste c’est une erreur de casting et je veux bien prendre sa place au gouvernement

            Va falloir faire fort sur les blagues pour la fin de semaine lerma.


          • Traroth Traroth 17 mars 2008 19:16

            "Soyons réaliste c’est une erreur de casting et je veux bien prendre sa place au gouvernement" : OK, j’avais encore des doutes, mais là, ce n’est plus possible. Vous êtes un troll. Vous faites exprès d’écrire les trucs les plus débiles possibles pour attirer l’attention. *Personne* ne peut être stupide à ce point. Ôtez-moi un doute : Est-ce que la médiocrité de vos articles est délibérée aussi ?


          • LE CHAT LE CHAT 17 mars 2008 15:27

            la droite a bien perdu , mais la gauche n’a gagné que par défaut , car avec 38.5% d’abstention , l’adhésion à ses idées proches du néant et son programme inexistant est bien loin d’être une évidence .

            Les déçus du sarkozisme sont légions , et beaucoup sont restés à la maison , ce qui a profité à la gauche .

            Une consolation bien amère pour l’UMP qui peut dire merci au candidat FN de Calais qui s’est retiré pour ne pas compromettre l’alternance dans ce qui était la plus grosse mairie communiste !

             

            et pour Bayrou , Pau d’zobi !


            • Nobody knows me Nobody knows me 17 mars 2008 17:50

              D’accord avec vous le Chat. On retombe dans les bons vieux travers de la politique du "moins pire", ou du "plus rien" en fait.

              Après un petit survol des soirées électorales sur TF1 et France2 (donc qqs fous rires : entre les ministres qui se débattaient et les opposants qui jubilaient d’une victoire où ils n’y étaient pour rien...), on voit vite que les politiques n’ont vraiment rien à dire à part se jeter des poissons au visage (cette bonne vieille tradition gauloise).


            • frédéric lyon 17 mars 2008 16:22

              Les élections sont faites en France par les abstentionnistes : la gauche gagne en cas de forte abstention et la droite gagne en cas de forte participation. Ce sont les électeurs du Marais, tous ceux qui ne s’intéressent pas à la politique qui font l’élection, en décidant d’aller ou de ne pas aller voter (le plus souvent à droite).

              La gauche aurait donc tort de se réjouir, car cela pourrait la condamner à gagner les scrutins sans importance à l’avenir et à laisser les deux scrutins les plus importants à la droite, c’est à dire la présidentielle et les législatives qui se tiennent désormais dans la foulée.

              D’ailleurs, la gauche a perdu 3 présidentielles de suite, ce qui est beaucoup et montre une vrai tendance, alors que les lois de probabilités voudraient plutôt un partage à 50/50.

              Autre phénomène interessant, la popularité de Sarko inférieure à celle de Fillon dans les sondages, alors que c’est le premier ministre qui sert d’habitude de fusible. Est-ce délibéré ? Sarko veut-il vraiment se représenter en 2012 ? 

              Pas sûr, et dans ce cas il est là pour prendre les coups et mettre le prochain président de droite sur orbite.

               


              • Le péripate Le péripate 17 mars 2008 16:34

                Mais non, c’est généralement le contraire, l’abstention profite dans tous les pays du monde à la droite. Mais c’est vrai qu’il y a des exceptions, la dernière présidentielle par exemple, et encore, en valeur absolue les électeurs de Royal ont été nombreux.

                Mais Lyon n’est pas à une approximation près....


              • Nobody knows me Nobody knows me 17 mars 2008 17:57

                Pas sûr, et dans ce cas il est là pour prendre les coups et mettre le prochain président de droite sur orbite.

                Ou alors, il se gave en même tant que les potes et la famille proche. Il prépare le terrain pour ses amis du CAC40 et du Dow Jones (parce qu’il le vaut bien), fait revoir le code du travail de manière à bien niquer les salariés, dresse ces derniers à être des bêtes de travail mal payées et obéissantes, supprime le public au profit des grands groupes de tous horizons (éducation, santé, emploi, ...), fait voter des lois qui hérissent les poils (immigration, sécurité, justice, ...) afin qu’on gueule dessus et pas sur les premières mesures que je viens de citer.

                Voilà MA vision.


              • Traroth Traroth 17 mars 2008 19:20

                Franchement, s’il y a bien un truc qui n’a rien à voir là-dedans, c’est bien les probabilités.


              • Papybom Papybom 17 mars 2008 20:59

                 

                Pour moi, la droite a gagné et la gauche a gagné également.
                Seul la France de base a perdu ! 
                Vu le nombre d’acteurs ayant affaire aux tribunaux, la farce est jouée.
                Je repense souvent aux paroles d’une chanson de J.BREL :
                Les bourgeois c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus devient con. Alors pour reprendre les propos de N.S : bourgeois, casse toi pauvre Con !
                Vous dissertez sur nos dirigeants, c’est l’avantage des intellectuelles.
                Vos C.V ne vous classe jamais comme : maçon, ouvriers en filature, manœuvres ou
                responsable de caisse à Prisunic. Je n’ai pas la prose facile, mon titre universitaire est un C.A.P mineur de fond (dans les charbonnages du Nord). Galibot à 14 ans, n’aide pas pour le rédactionnel, mais je me soigne..
                Nous avons pourtant des personnes intègres (c’est un gros mot ?) mais les penseurs et les média préfèrent les détruire pour garder leurs privilèges.
                Vous pouvez ignorer ce coup de gueule stérile, mais un jour, qui sait…..
                 

                • jzk 18 mars 2008 13:32

                  Oh comme je vous rejoins !

                  Mais sur ce site de bourgeois et de castes, vous parlez dans le vide...


                • Antoine 18 mars 2008 00:54

                   Bien fait pour l’ump, fallait pas tirer sur ses amis qui l’ont quittée. Attali à la berde..

                   


                  • vivelecentre 18 mars 2008 07:05

                    La gauche peut dire merci au Modem, lorsque celui ci lui était allié, ils ont gagné presque à chaque fois (sauf Marseille) ou fait perdre la droite lorsque le modem etait allié avec la droite

                    en autre parce que lorsqu’il était allié à droite , une parti était sur les listes de gauche, se sont les "vrais modem" puisque le modem se situe désormais au centre gauche

                    voici la déclaration de l’adjoint au maire d’angers, socialiste réélu :

                    ""

                    20:05 - lundi 17 mars 2008
                    <script language="javascript" type="text/javascript">OAS_AD('Position1');</script>
                    <script type="text/javascript">cachePubVide('pubDetailArt');</script> B. Caillard-Humeau : "C’est la victoire des vrais MoDem"  
                    Pour la future premier adjointe d’Angers, "c’est le succès d’un homme, Jean-Claude Antonini, visionnaire pour sa ville, qui a compris l’importance de l’ouverture et de l’équilibre dont le centre de gravité est au centre gauche. Nous, centristes du Groupe Démocrate d’Angers que je conduis, avons conscience d’avoir fortement contribué à cette victoire, notamment en nous appuyant sur tous les authentiques adhérents MoDem ".
                    Plus d’informations demain dans Ouest-France

                    CQFD §§


                    • jzk 18 mars 2008 13:43

                      Bien sûr... On connaît la chanson hein smiley

                      J’ai hâte de voir le programme de la gauche à Tourcoing.
                      Sûrement le même : favoriser à tout prix tout ce qui n’est pas typé européen (ces ignobles riches racistes), cantine/services/transport gratuit pour ces personnes, construction de logement à bas prix avec seule priorité à toujours les même personnes, aides pour l’école, plus de CAF, de RMI, de fric...

                      Pour les autres (nous, la middle class) : au boulot bande de sous-merdes, faites rentrer les thunes pour notre programme de bienveillance qui nous assure à chaque fois la victoire, la population immigré et ne travaillant pas étant majoritaire.

                      Quelle ville de merde ! On a les politiques que l’on mérite paraît-il... Pourtant moi je vois que des nantis occuper ces fonctions, je n’ai jamais vu un politique qui a exercé un vrai métier accéder au pouvoir.


                    • Foudebassan Foudebassan 18 mars 2008 12:35

                      Et pendant ce temps, voici ce que nous dit celle qui se prétend être la personne la mieux placée du PS

                      "...un vote d’espérance de la part des Français."

                      "...transformer ce vote sanction en vote d’avenir"

                      "....renoncer aux mesures fiscales injustes et d’augmenter les retraites et les salaires..."

                      Comme toujours, c’est vachement puissant !

                       

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