• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > À propos de libéralisme et socialisme

À propos de libéralisme et socialisme

Être à la fois libéral et socialiste.

Peut-on, en France, être à la fois socialiste et libéral ?

Voilà une bien étrange question que celle posée récemment au Parti socialiste. Une odeur âcre de soufre s’est aussitôt répandue dans les couloirs de la rue de Solférino, juste la dose suffisante pour ranimer la vieille guerre des éléphants.

Si l’on en croit cependant un récent sondage, 63 % des Français répondent à cette question qu’ils y sont plutôt favorables. Ce qui démontre une évolution surprenante des mentalités, notamment celles de gauche.

Le libéralisme, c’est quoi ?
 
Mais que signifie donc en fait le mot “libéralisme” dans notre société d’aujourd’hui ?

Sitôt qu’on évoque ce mot, pour les uns c’est un idéal vers lequel il faut tendre avec ardeur, pour les autres c’est le réveil des vieux démons du capitalisme le plus exécrable qui soit. Nous voici en pleine ambiguïté.

Pourtant, sur l’origine du mot “libéral” par lui-même, on constate qu’il est né il y a relativement peu : sitôt la révolution de 1789, au tout début du XIXe siècle. Cette liberté, alors chèrement conquise face au régime autoritaire monarchique, a suscité toutes les formes de conjugaisons possibles du mot ”liberté”, y compris celles couchées précieusement dans la Charte des droits de l’homme. Le libéralisme, qu’on l’admettre ou pas, est bien une des conquêtes - et pas la moindre - de la Révolution de 1789.

On a donc quelque mal à comprendre aujourd’hui comment ce mot peut déchaîner tant de haine entre socialistes, eux qui se réclament tous, pourtant, des valeurs de la Révolution.

La pantalonnade
 
D’un côté, nous avons donc Mme Royal qui affirmait hier que le “beau mot” de libéralisme devait être “réapproprié par la gauche”. Et elle voulait paraître alors - campagne électorale oblige - être une "social-démocrate" pur jus. Mais, patatras : voici que M. Delanoë, son nouveau challenger, ose se présenter face à elle en chantre du même social-libéralisme. Mme Royal, aussitôt, de jeter le libéralisme aux gémonies.

On a du mal à comprendre : il n’y a pourtant, à ma connaissance, aucune divergence fondamentale entre Mme Royal et M. Delanoë. Nous voilà, une fois de plus, devant une de ces nouvelles “commedia dell’arte” dont le PS a, seul, le secret de fabrication.

Et quand, pour arbitrer ce “duel fratricide”, on voit ensuite débarquer fort opportunément Mme Aubry, aux côtés des amis de M. Strauss-Kahn, de M. Fabius ou de M. Montebourg - les ennemis jurés d’hier et qui ne sont d’accord entre eux sur presque rien (hors leurs ambitions personnelles), notamment sur l’Europe - c’est une vraie pantalonnade : un parfait bal des faux-culs.

Pitoyable !

Pour en revenir donc au mot “libéral”, remarquons cependant, qu’en politique le libéralisme c’est pourtant bien la laïcité, la neutralité de l’État, la pluralité des opinions, celle des partis, la liberté de la presse, ce sont les élections libres, etc. Qui, en France, peut être contre ces libertés-là ?

En économie aussi, il nous semblait que, depuis 1983, quand M. Mitterrand était au pouvoir, le PS s’était réconcilié avec "l’économie de marché" (base fondamentale du libéralisme). M. Mitterrand l’avait alors adoptée, même s’il l’avait teintée d’une bonne dose de social.

Nous ne constatons cependant pas qu’aujourd’hui les socialistes soient devenus les partisans d’une nouvelle soviétisation de l’économie comme en 1981, qu’ils réclameraient le retour aux nationalisations forcenées, etc. Donc, ils sont, et ils ne peuvent être que, libéraux.

Qu’est-ce donc alors que cette farce Royal-Delanoë ?

Farce ? Peut-être pas !

Peut-être faut-il chercher dans ce “conflit” un début d’explication par la présence d’une gauche anti-libérale encore assez bruyante, y compris au sein du PS. C’est peut-être cela que Mme Royal a en tête : elle ne veut pas se séparer de l’appui de cette gauche-là si elle veut conquérir demain le PS.

Mais cela ne peut être une raison en soi : je suis persuadé que celui qui emportera demain le PS, ce sera, malgré Mme Aubry et ses “alliés” d’un moment, celui qui osera être un authentique "social-libéral". Et, de ce point de vue-là, M. Delanoë a certainement marqué un précieux point.

Mais il y a vraisemblablement aussi une autre explication : si le PS accepte de paraître trop “libéral-social-démocrate”, il ne présentera plus face à l’opinion - donc à son électorat traditionnel - assez de différences significatives d’avec la droite. C’est un vrai dilemme pour lui. Le PS est donc obligé de caricaturer un tant soit peu le libéralisme, car il n’a toujours pas réussi à élaborer un vrai projet “libéral-social-démocrate” qui lui permettrait d’affirmer et de prouver, demain, que son projet serait meilleur que celui mis en œuvre par la droite.

L’incapacité d’élaborer un projet
Cette incapacité à élaborer un projet moderne et réaliste est bien le talon d’Achille du PS.

La conséquence de cet antagonisme stratégique (plus que politique) ? On voit, d’une part, une Mme Royal préconiser une alliance avec le centre (nous nous souvenons pourtant de sa volonté de flirt avec un Bayrou qui l’a éconduite avec dédain), mais affirmer aujourd’hui, cependant, que le libéralisme est l’horreur absolue (ou presque) ; et, d’autre part, on voit un Delanoë dire qu’il est libéral, mais qu’il ne veut aucune alliance avec le centre.

On est encore ici en droit de se demander dans quel monde vit le PS.

Pourtant, on ne peut pas nier qu’aujourd’hui, au PS, l’hégémonie intellectuelle est plutôt située à droite, alors qu’elle a été longtemps positionnée à gauche. Qui veut aujourd’hui conquérir le PS, contrairement aux idées reçues d’une longue tradition, se doit de l’aborder par sa droite, et non plus par son aile gauche. C’est un fait tout à fait nouveau (que j’avais déjà souligné dans une précédente note).

Besancenot ? Quel boulevard ?

Alors, le PS peut-il craindre de laisser, sur son flan gauche, un “boulevard” au postier Besancenot ?

Pour ma part, je n’y crois pas : M. Besancenot conduit, malgré son habileté médiatique, ses troupes vers une impasse. Et tous les sondages récents révèlent, chez les Français, une nouvelle, mais surprenante lucidité politique. C’est un phénomène de société particulièrement significatif qu’on doit peut-être à la puissance des médias, mais peut-être aussi aux brassages d’idées via internet : les anciens communistes, les fondamentalistes de Mme Laguiller s’amenuisent d’année en année, de scrutins en scrutins. M. Besancenot, pour percer réellement à gauche, a un besoin vital de cet électorat-là. Mais celui-ci s’éparpille inexorablement. (Il n’y a pas qu’en France qu’on observe d’ailleurs cette évolution). M. Besancenot ne peut donc que rester relativement marginal, et non un vrai pilier sur lequel pourrait se reconstruire une éventuelle "nouvelle gauche".

Vouloir donc opposer libéralisme et socialisme est un non-sens en soi : ces deux philosophies sont indissociables l’une de l’autre, elles ont besoin l’une de l’autre, elles sont parfaitement complémentaires.

La gauche aurait donc tort d’abandonner le “beau mot de libéralisme” à la seule droite : il est un bien commun qu’il nous faut défendre pour davantage de justice sociale.

Moyenne des avis sur cet article :  2.39/5   (23 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 3 juin 2008 11:16

    Je me rappelle avoir lu dans "les cahiers du socialisme" en 1984 une disertation de JOSPIN qui s’appelait

    "socialisme & libéralisme"

    A relire d’urgence pour comprendre un certain nombre de choses concernant la dérive du PS vers le social-libéralisme économique.

    Car la dérive serait de se dire : je suis socialiste dans les idées politiques,libéral dans les idées de tolérances,mais le problème c’est que tout ce qui organise la société est d’ordre politique.

    Nous avons donc eu le social-libéralisme ,dont le "social" contient uniquement la "compassion" et les restos du coeur et ou le libéralisme à fait explosé les loyers avec l’impossibilité de se loger et de vivre dignement dans la cité

    Une vrai faillite du PS et l’avenir n’est pas entre un DELANOE,UNE ROYAL ou un DSK

     


    • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 3 juin 2008 11:31

      Membre de la famille centriste depuis plus de trente ans. Il est où le centre ? Il s’occupe avec gravité des problèmes de la gauche, il donne des conseils avisés à la droite ( il vote quand c’est nécessaire) comment le vide peut s’occuper du trop plein. Ces commentaires inutiles il y en a marre.

       



        • Cug Cug 3 juin 2008 12:43

           @ l’auteur.

           Avec tout mon respect, faut éviter de noyer le poisson !!!

           Qui parle du libéralisme de 1789 !!! C’est le virage dit "néo-libérale" des 30 dernières années dont il faut parler.

           Pour ceux interressés par l’histoire du libéralisme je conseille "L’empire du moindre mal" de Jean Claude Michéa. Il explique très bien l’évolution du libéralisme.

           Par contre si vous vous interressez plutôt au monde actuelle, lisez "Le monde en feu" d’ Amy Chua, voir "The skock doctrin" de Naomi Klein ou les livres de Noam Chomsky et de bien d’autres qui vont vous parlez du libéralisme d’aujourd’hui.

           Et faut arréter avec la prose du style, dans libéralisme y’a liberté, c’est vraiment limité. Tout le monde est pour la liberté sauf quand certains en prennent un peu trop je dirai ....

           Faut ouvrir les yeux c’est le libéralisme économique, assit sur le libéralisme politique, qui mêne le monde vers la fin (de l’histoire).

           Et finir sur le postier, certe adossé à un mouvement "archaique" mais dont la dialectique politique est bien plus pertinente que celle des "centristes" (voir au dessus avec Pierre G.) c’est sur c’est libérale !!!

           


          • Tintin Tintin 3 juin 2008 13:36

            Merci pour cette analyse pertinente.

            On aurait tort de limiter cette problématique du politique impotent au seul PS, meme s’il est vrai qu’il en est le meilleur représentant en France. Bayrou, Sarkozy, Royal, Delanoe, tous veulent plaire aux masses, avoir la cote dans les sondages, et par la meme, deviennent des pantins incapables de prendre la moindre des décisions. Décisions qui quelque soit sa nature feraient nécessairement des mécontents, mécontentement extremement amplifié par le prise des médias. Au final, les prétendants au trone de la 5eme sont donc inexistant.

            Pourquoi cet état de fait ?


            • Tintin Tintin 3 juin 2008 14:06

              *prisme des médias


            • Tristan Valmour 3 juin 2008 13:43

              Le vocable « liberté » vient du latin « libèr » qui s’appliquait aux personnes qui jouissaient d’une liberté politique et ne payaient pas de charges. Ce mot s’est vu ajouter par la suite une autre définition impliquant une indépendance comme une liberté d’action. « libèr » prend d’ailleurs un connotation péjorative dans « libera est a legibus » qui signifie à peu près « elle est exempte de lois ».

              Le radical du mot « liberté » est donc « liber », et son suffixe est « _té ». Le radical de « libéral » est également « liber » et son suffixe est « _al ». Pour autant, deux mots qui partagent un même radical peuvent avoir un signifié bien différent. C’est le cas avec le mot « libéral » qu’il ne faut pas prendre pour synonyme de « liberté ». Le libéral est aussi celui qui s’affranchit des lois, comme nous l’enseigne l’étymologie, ce n’est pas seulement celui qui est épris de liberté.


              • SALOMON2345 3 juin 2008 18:51

                Merci pour ces précisions majeures qui ont le mérite de séparer le vraisemblable du vrai, en soulignant ici et opportunément, le SIGNIFIÉ !

                Les libéraux actuels - sophistes qui entretiennent la confusion de la liberté d’être et la liberté économique sans règles - comme le libéralisme réganien, tatchérien et UMP, laissent entendre que la liberté est "IN-TOU-CHA-BLE " et comme telle, elle permettrait - par comparaison - à tout conducteur de bagnole - au nom de SA LIBERTÉ "IN-TOU-CHA-BLE " DE CONDUIRE - (de se mal conduire) sur la route COMMUNE, avec tous les excès qu’il s’autorise : vitesse, accidents, délit fuite (en suisse) sans police (sans Etat), bref, foncer dans l’insouciance TOTALE des autres files de voitures ! Comme s’enrichir sans souci de quiconque....jouir sans entraves (1968)

                Je sais que comparaison n’est pas toujours raison mais l’illustration souligne bien l’oubli de l’invididu en question (le libéral) qui seul, n’aurait pu rouler sur la route construite et payée par la collectivité et que sa liberté qu’il revendique - s’il ne tient pas compte justement du groupe qui l’entoure et l’aide à vivre, à s’enrichir - n’aurait pu le conduire à n’être qu’un Robinson, certes avec un Vendredi pour nettoyer sa bagnole...transposons cette image à l’économie et l’on voit bien jusqu’où l’on peut aller trop loin...et nous n’en sommes pas loin !

                L’anarchie dans la rue, c’est pas bon ; l’anarchie aux finances, non plus !

                Un dernier mot, pour ceux qui apréhendent mal le terme "LIBERTÉ" : j’ai LA LIBERTÉ d’avoir un couteau, mais MA LIBERTÉ m’interdit cependant de le planter dans le dos de Sarkozy....ce qui n’a rien à voir à ce que je pense le matin en me rasant... ! (humour)


              • William7 3 juin 2008 14:03

                Besancenot, pour percer réellement à gauche, a un besoin vital de cet électorat-là. Mais celui-ci s’éparpille inexorablement. (Il n’y a pas qu’en France qu’on observe d’ailleurs cette évolution). M. Besancenot ne peut donc que rester relativement marginal, et non un vrai pilier sur lequel pourrait se reconstruire une éventuelle "nouvelle gauche".
                ================================================================================

                L’exemple de l’Allemagne et des Pays-bas contredit vos assertions.

                 


                • bobbygre bobbygre 3 juin 2008 17:02

                  Oui, Die Linke (en Allemagne), un vrai parti de gauche anti-libéral !!! Ca existe et surtout, ça marche !!!

                  Sinon, au niveau de l’article, 63% des français favorables à une gauche libérale... Et l’auteur de conclure sur une remarquable évolution des mentalités de gauche...

                  63% des français, ça signifie pas que les mentalités à gauche sont devenus libérales... En fait, de la première assertion, on ne peut rien conclure sur la deuxième.

                  Le reste de l’article est du même acabit, semblant davantage nous informer sur les désirs et les espoirs politiques de l’auteur que sur une quelconque réalité politique ou sociologique...

                  Au final, article digne du Nouvel Observateur ou autre organe du PPA.


                • William7 3 juin 2008 14:14

                  Pour en revenir donc au mot “libéral”, remarquons cependant, qu’en politique le libéralisme c’est pourtant bien la laïcité, la neutralité de l’État, la pluralité des opinions, celle des partis, la liberté de la presse, ce sont les élections libres, etc. Qui, en France, peut être contre ces libertés-là ?
                  ================================================================================

                  Que de généralités...

                  Peut-être qu’une analyse un peu serrée du formalisme des "libertés" proclamées dans nos chères démocraties libérale ne ferait pas de mal. C’est d’ailleurs le plus mauvais exemple qu’un défenseur du libéralisme pourrait trouver. L’atout du libéralisme c’est la théorie de la limitation des pouvoirs...

                  Par contre, son plus grand talon d’achille -et sur ce point je pense que la critique marxisante est toujours juste- est le caractère formel des droits et libertés qu’il entend accorder aux "citoyens".

                  Le début de cet article pourrait vous aider à y voir plus clair dans son état des lieux critiques (Un préalable à la réflexion positive)

                  http://multitudes.samizdat.net/spip.php?article2766

                  À quiconque se rassurerait donc encore de voir dans le vote l’aboutissement de la « civilisation » démocratique (et souvent son départ, qu’une mythologie tenace situe imaginairement à Athènes), à quiconque se repaît du nombre de nations tyranniques pour lesquelles l’élection au suffrage universel aurait représenté ou représenterait la figure nécessaire de l’émancipation, à quiconque glose plus ou moins cyniquement sur la démocratie représentative comme le moins nuisible des régimes politiques possibles, ou bien de ceux ayant historiquement existés, il suffit donc de rappeler que les mécanismes du vote au suffrage universel, qu’ils soient d’ailleurs soumis à la règle majoritaire comme à la règle proportionnelle, n’ont en rien fait disparaître le cens qui, en France par exemple, les ont précédés. Ils en ont simplement modifié les critères tout en les dissimulant, redoublant de la sorte la domination censitaire classique, aristocratique ou bourgeoise, d’une illusion entretenue quant à la signification égalitaire de l’acte de voter. Dans la plupart des processus historiques, l’instauration de ce type d’élection n’est donc jamais rien d’autre, au fond, que l’instrument de légitimation d’une élite nouvelle lorsque les anciens mécanismes, plus brutaux ou plus directs, de reproduction sociale de l’ordre politique et de reproduction politique de l’ordre social sont entrés en crise.

                   


                  • Tintin Tintin 3 juin 2008 14:54

                    D’accord, maintenant peut-on dire qu’une démocratie oligarchique soit représentative ? Il y a certes en France un fossé énorme entre la théorie et la pratique, mais ce n’est pas une fatalité, d’autres pays ont su trouver un mode de fonctionnement démocratique bien plus sain, mais ca ne peut se faire sans les citoyens, nous.

                    A mon sens, la France souffre d’égoisme collectif. Chacun défend bec et ongle sa chapelle politique et personne ne pense à l’intéret commun. C’est ce qu’on appelle diviser pour mieux régner, la petite caste des hauts fonctionnaires, qui pense à sa carrière, c’est humain, en joue parfaitement.

                    Dans ces conditions, tous ceux, et ils sont nombreux, qui crient au loup ne font qu’aggraver la situation. Ce n’est pas en cultivant la paranoïa, les complots chimèriens, et en appelant au grand soir que l’on verra naitre une discussion constructive et responsable.

                    Pour débattre il faut respecter l’autre, on voit bien ici meme que les francais en sont loin.


                  • Forest Ent Forest Ent 3 juin 2008 14:26

                    227ème article sur AV concernant la sémantique du mot "libéral". Ca lasse. On ne peut plus classer les politiques avec des catégories du 18ème siècle.

                    Personnellement, je me fais une idée sur une opinion politique en cherchant une réponse aux questions suivantes :

                    - êtes-vous pour ou contre la libéralisation du marché de l’énergie ?

                    - pensez-vous qu’il faut laisser délocaliser en Chine une entreprise très bénéficiaire ?

                    - êtes-vous pour ou contre la liberté absolue de circulation des capitaux sur la planète, paradis fiscaux inclus ?

                    Ceux qui répondent "pour" aux 3 questions sont pour moi "libertariens", et ça me semble inclure aujourd’hui UMP, PS, Modem et NC.


                    • Ian 3 juin 2008 15:03

                      M. Besancenot ne peut donc que rester relativement marginal, et non un vrai pilier sur lequel pourrait se reconstruire une éventuelle "nouvelle gauche".

                      Etonnante erreur d’analyse que de penser qu’Olivier Besancenot est marginal. La popularité du NPA en construction ainsi que de Besancenot dans les sondages devraient vous interpeller un petit peu.

                      Vous allez au devant de grandes surprises en sous-estimant la gauche anticapitaliste...

                       


                      • Emmanuel W 3 juin 2008 15:31

                        Marre de tous ces "ismes".

                        Et si, à l’inverse de la tendance actuelle, l’on est pour une liberté économique controlée en volume, espace et temps et écologiquement compatible, ainsi que pour une liberté maximale de l’individu, on est quoi comme type de "iste" ?


                        • bobbygre bobbygre 3 juin 2008 17:04

                          Un utopiste !

                          Bienvenue au club !

                           


                        • William7 4 juin 2008 09:41

                          Peut-être un keynésianiste de droite libertaire : :P


                        • jaja jaja 3 juin 2008 18:38

                          "En économie aussi, il nous semblait que, depuis 1983, quand M. Mitterrand était au pouvoir, le PS s’était réconcilié avec "l’économie de marché" (base fondamentale du libéralisme). M. Mitterrand l’avait alors adoptée, même s’il l’avait teintée d’une bonne dose de social."

                          Libéralisme est un joli mot en effet qui permet d’envelopper sa "base fondamentale" le capitalisme de couleurs plus chatoyantes...

                          C’est le principe de la communication publicitaire, un bel emballage et un produit de merde...

                          "Vouloir donc opposer libéralisme et socialisme est un non-sens en soi"

                          Vu que le socialisme (et tous ses théoriciens réunis) se voulaient l’ennemi juré de la "base fondamentale" du libéralisme qu’est le capitalisme il est sûr qu’il s’agit ici du mariage des maîtres des multinationales avec ce que la gauche compte de renégats pour tondre de concert la laine sur le dos du peuple...

                          Qui ne se laissera pas faire par cette bande de salauds !


                          • Cug Cug 3 juin 2008 18:56

                             Je suis pas d’accord le socialisme peut très s’accorder avec l’économie de marché mais pas avec le libéralisme qui lui prône le libre échange.


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 3 juin 2008 21:01

                            le libre échange c ’est dans les boîtes à partouzes ...


                          • jaja jaja 3 juin 2008 19:32

                            @ Cug,

                            L’économie de marché repose sur des investissements privés, donc le capital y est détenu par les possesseurs des richesses... Un socialisme où coexistent riches et pauvres, donc exploiteurs et exploités, n’est pas ma tasse de thé...

                            Le libre échange c’est partout dans le monde faire sauter les barrières douanières en espérant que la "main invisible" de Smith régulera le tout au mieux ce qui n’est qu’utopie...

                            Si on est d’accord sur ces définitions alors je ne suis pas d’accord avec vous !


                            • Le péripate Le péripate 3 juin 2008 23:39

                              Les ennemis de la société ouverte détestent le mot liberté et sa philosophie, le libéralisme. Ultra, néo, ordo, libertariens, la périphrase est partout. Mais, clairement, libéralisme et socialisme sont antinomiques. ou plutôt, socialisme est un archaïsme, dont même la gauche anti-libérale, justement, ne veut plus, à tord probablement, car ils sont bien les représentants des socialismes historiques.

                              On peut, par contre, utiliser la liberté pour assurer l’ordre et la permanence, c’est un libéralisme de droite plutôt proche des conservateurs, ou utiliser la liberté pour assurer l’égalité des chances, c’est un libéralisme de gauche, plutôt proche des socialistes. Mais, de toutes les façons, tous les libéraux peuvent s’entendre, et dialoguer. C’est qu’ils ont confiance en l’homme, et, en ça, ils sont les vrais héritiers des Lumières.


                              • William7 4 juin 2008 10:59

                                Si, comme Marx le disait, on peut mesurer la platitude de la "bourgeoisie" contemporaine d’après le calibre de ses esprits forts, nous sommes assurément ici en morne plaine.


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 juin 2008 13:37

                                Tout fait d’accord avec vous : par démagogie politicienne, SR s’est lancée dans une très confuse querelle sémantique pour contrer BD et séduire Besancenot. Cette sortie est d’autant moins crédible que celle-ci contredit tout ce que SR avait dit auparavant sur le libéralisme.

                                Affirmer dans le même propos que le socialisme démocratique avait intégré le libéralisme politique et le marché pour conclure que les deux termes sont incompatibles pour la seule fausse raison que les français en général prétendument les opposent : il fallait le faire !

                                Confondre le pseudo- neolibéralisme ou capitalisme financier sauvage et despotique ( et donc anti-libéral) avec le libéralisme politique et économique c’est faire le jeux des premiers et/ou de ceux qui rêvent encore d’une économie d’état, conférant à l’état un pouvoir total sur la vie publique et privée.


                                • SALOMON2345 4 juin 2008 15:03

                                  Ravi de vous relire, un peu de philo dans un monde de passion est bien utile mais, sortir de la caverne, exige un grand courage contre la paresse, cette terrible gravitation dont il faut combattre sans cesse l’attraction !

                                  Si les mots ont perdu - par abus - leur sens premier, il en est de même avec les idées : signifiants et signifiés sont ainsi galvaudés. Les hommes et les institutions bouffent, dévorent : doctrines, morales et projets ! En effet, quel rapport - dans toute l’acception de la foi et des moeurs - entre le premiers chrétiens et Benoit XVI face au mot "amour" prononcé par un barbu voilà quelques millénaires ?


                                • Martinc14 23 mars 2013 17:14

                                  Libéraux de Droite ou de gauche, Socialistes marxistes ou de tendance libérale, communistes comme politiciens des extrêmes, MEME COMBAT :

                                  vous camouflez l’affaire AMIDLISA –

                                  Si vous savez sans dénoncer, vous vous rendez complices de l’innommable !

                                  Excuses à ceux qui ne connaissent pas, il faut interroger Google sur AMIDLISA

                                  et AGIR en EXIGEANT une instruction à propos de révélations de ce gendarme REMARQUABLE de courage !

                                   

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès