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Accueil du site > Tribune Libre > Nationaliser Windows ?

Nationaliser Windows ?

Les technologies de l’information ont donné naissance à un nouveau monde, un nouveau monde dans lequel nous passons pour nombre d’entre nous le plus clair de notre temps, un nouveau monde dans lequel il est possible de faire bien des choses comme par exemple travailler, jouer, discuter. La convergence tant attendue et tant annoncée est en train de se réaliser. Avec elle, nous dépassons le stade des outils techniques dispersés qui ne servaient qu’à nous accompagner ponctuellement dans notre vie terrestre pour construire un "ailleurs", une nouvelle planète. On converge toujours pour aller quelque part. Ce nouveau monde est très différent de notre monde naturel mais il est bien réel, il n’a rien de virtuel. Alors si ce que nous tenons là est bien un lieu de vie, comme un nouveau continent ou une nouvelle planète, il est temps maintenant de le doter d’une organisation politique qui laisse leur place aux pouvoirs publics.
 
Manifeste pour le code universel.
Avec la TNT, la téléphonie mobile, l’Internet et plus généralement « tout ce qui est numérique » il ne fait désormais plus de doute qu’un nouveau monde est apparu. Il ne s’agit pas d’une fiction. Tous les jours, au travail ou à la maison, nous nous connectons d’une manière ou d’une autre, c’est-à-dire que nous nous transportons dans une réalité parallèle, une nouvelle dimension (pour parler comme les feuilletons des années 70 !). Le nouveau monde que nous avons aujourd’hui en face de nous est réellement une nouveauté, et il est artificiel car entièrement fait de la main de l’homme.

Bien sûr la nature des choses y est différente. Parfois même un nouveau mode de vie s’y développe. Bien sûr l’observation empirique la plus sommaire fait ressortir des différences majeures entre ce milieu et notre milieu naturel. Sur Terre nous avons de nombreux éléments physiques : les liquides, les solides, les gaz... et ces éléments sont très différents les uns des autres du point de vue de leurs propriétés physiques et de leurs comportements mécaniques. Le nouveau monde lui ne comporte qu’un seul élément, cette matière appelée "numérique". Il a une homogénéité parfaite, une unité profonde règne derrière les écrans. Vraiment il suffit d’ouvrir les yeux pour voir la différence avec notre monde éclaté, nos pesanteurs terrestres (1).
 
Mais s’il est différent le nouveau monde qui a surgi en quelques années n’en a pas moins désormais une existence propre. Les dispositifs qui permettent d’y accéder sont nombreux, ce ne sont plus de simples accessoires de nos activités en ce bas monde, mais des points de passage vers un nouveau lieu, un Grand Tout dont le Web est la figure centrale.
 
Un monde différent, mais un monde quand même
 
D’un point de vue politique, il y a là un territoire, de nouvelles terres qui, si elles sont numériques, n’en sont pas moins des lieux de travail ou de loisir, comme les entrepôts et les bureaux d’une entreprise, ou un parc d’attraction. Toute activité humaine à base de représentations et de signes (textes, images, sons, calculs) peut se tenir dans le nouveau monde. Bien entendu, la limite se situe dans le maniement d’objets solides et dans l’accomplissement de fonctions organiques (alimentation). Mais dès lors qu’il s’agit de manier des représentations et des signes, la seconde nature offre ses services, il devient possible de s’y installer le temps nécessaire pour faire son travail, se divertir, discuter, et cela grâce à une petite chose appelée « curseur » qui permet de se déplacer et d’agir, comme une sorte de vaisseau monoplace. Nous sommes désormais face à deux éléments, deux univers : d’un côté notre monde naturel, celui dans lequel nous sommes nés, et de l’autre un monde artificiel qui, issu de la convergence de toutes les technologies numériques, prend de plus en plus de place dans notre réalité quotidienne.
 
Un régime politique féodal
 
Comment ce nouveau monde est-il organisé sur le plan politique ? Comme au moyen âge. La puissance publique est absente. Des seigneurs privés se partagent le territoire, Google, Microsoft et autres détiennent le pouvoir, tous les pouvoirs. Ces grandes firmes se chargent de développer jour après jour le nouveau monde, et cela naturellement pour la seule satisfaction de leur intérêt propre, pas dans le sens de l’intérêt général. Nous sommes donc en présence d’un nouveau féodalisme qui correspond au règne de pouvoirs privés, maîtres chez eux comme les seigneurs dans leurs châteaux. Le mouvement en faveur des logiciels à sources ouvertes a, le premier, exprimé une volonté de renverser le système politique en place. En imposant la transparence, en rejetant une approche exclusivement commerciale ce mouvement pose les bonnes questions et apporte les bonnes réponses. Mais il présente un défaut majeur : l’absence de force et d’autorité. Les structures associatives qui gouvernent le mouvement du logiciel ouvert ont peur du pouvoir et refusent d’entrer réellement dans l’arène politique. Elles ont de bonnes idées, mais pas l’organisation qui permettrait de les imposer. Sans argent et sans véritable chef les "communautés collaboratives" ne viendront jamais à bout d’empires structurés et organisés comme des armées en bataille. Au mieux elles survivront péniblement, toutes entières occupées à tenter de résoudre leurs difficultés juridiques et à sortir de leurs querelles de chapelle, au pire elles seront doucement trompées, envahies, absorbées et se retrouveront finalement sous la coupe des seigneurs. Et puis on voit bien que le mouvement du logiciel ouvert est entre les mains de quelques gourous qui parviennent encore à tenir la maison grâce à leur autorité morale. Mais demain ? Qu’adviendra-t-il demain quand les fondateurs auront disparu ?
 
Nationaliser le sol du nouveau monde
 
Il convient donc de remettre les logiciels qui forment l’ossature du nouveau monde à la collectivité. L’An I de la Révolution commencera le jour où sera prononcée la nationalisation des logiciels constituant l’infrastructure de base de la nouvelle planète. Concrètement, cela signifie que l’Etat proposera un système d’exploitation de type Windows, Linux ou Mas OS, capable d’assurer les fonctions de base des machines et des réseaux, un logiciel représentant réellement la partie publique de l’Etherciel. Comme sur Terre, cette zone publique correspondra à ce qui est commun, partagé et donc gratuit et accessible à tous (2).
 
L’urbanisme du nouveau monde doit ménager un domaine public, comme il existe sur Terre des boulevards, des autoroutes, des parcs ou des océans, placé sous l’autorité de la collectivité et géré de manière démocratique, à côté des immeubles ou des maisons. La rue par exemple est ce que l’on a coutume d’appeler (dans le vocabulaire policier notamment) la "voie publique". Il existe une distinction juridique fondamentale entre la voie publique et une propriété privée. La voie publique appartient à tout le monde, comme par exemple les plages. Personne en France n’a le droit de s’approprier les bords de mer, car ils appartiennent au domaine public. Il en va de même pour les routes où chacun est libre de circuler en voiture et de stationner (à condition de respecter le code de la route). En même temps il existe des propriétés privées qui ne sont pas accessibles librement, précisément parce que ce sont des propriétés privées et donc le propriétaire en fait ce qu’il veut (sous réserve de ne pas déranger ses voisins). La même distinction devra être appliquée au nouveau monde. A côté du domaine public subsisteront des domaines privés régis comme aujourd’hui par les principes de la propriété intellectuelle et donc par les termes de la licence proposée – imposée - par le propriétaire des lieux. Mais ces espaces privés n’auront plus le monopole qu’ils ont actuellement. La planète numérique, comme la planète Finance, doit être mise au service de la collectivité au lieu de tourner sur elle-même comme une machine folle, hors de tout contrôle. Installons la démocratie dans le nouveau continent !
 
La France ? Pourquoi la France ?
 
La question que pose le nouveau monde a une dimension globale. Le nouveau monde est unique et rassemblé, il n’y en a pas deux. Mais cela ne signifie pas qu’un Etat ne peut rien faire, cela ne signifie pas qu’il n’y aurait qu’une solution, une solution "globale". Cessons de nous défausser sur d’autres au-dessus de nous pour mieux dormir, la tête dans le sable. Une solution globale ? Un gouvernement global ? Est-ce là le seul horizon ? La diplomatie se ramènerait-t-elle à une formule mathématique !??!? Mais un gouvernement global ne verra jamais le jour (et c’est bien ainsi) ! Nous payons des gens, appelés "politiques" pour gouverner, pas pour obéir (obéir au marché, obéir à des institutions inter- ou supranationales). La politique n’est pas une technique binaire. En politique, si A=B et B=C cela ne veut pas forcément dire que A=C. Attendre une solution globale reviendrait à se condamner à l’immobilité. La France peut donc montrer la voie.
 
Venons-en aux modalités techniques. Nationaliser Windows ? Peut-être. Si les programmes nationalisés ne donnent pas satisfaction, on en développera de nouveaux. Ces logiciels conçus et écrits par et pour la collectivité pourront bénéficier du label "code universel".
 
Tout est une question de mot...
 
Changeons de vocabulaire. Le moment est venu de dépasser les qualificatifs fragmentaires tirés de technologies (informatique, Internet, réseaux, TNT etc...) dont nous voyons bien qu’elles ont de moins en moins d’importance car toutes finalement aboutissent à la même chose, au même résultat, et c’est cela qui compte. Cela ? Mais qu’est-ce que "cela" ? Une telle chose n’a jamais existé auparavant. Comme d’habitude tout est en réalité une question de mot. Il faut un mot pour qualifier les mondes numériques, il faut un substantif pour désigner « tout ce qui est numérique », il faut donner un nom au nouveau monde. Etherciel, ce sera l’Etherciel.
 
Emmanuel Cauvin
 
(1) Emmanuel Cauvin, Ils regardent le gouffre, 2008, http://www.thebookedition.com/ils-regardent-le-gouffre-de-emmanuel-cauvin-p-8481.html, p. 6 et suivantes
(service d’impression à la demande)
(2) Emmanuel Cauvin, Ils regardent le gouffre, 2008, p. 208 et suivantes

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47 réactions à cet article    


  • Forest Ent Forest Ent 25 novembre 2008 18:09

    Article remarquable. Effectivement, le monde numérique est un far-west où les riches gangsters font la loi.

    La nationalisation d’un OS utilisé par 90% des gens découle logiquement du préambule de notre Constitution, qui interdit les monopoles privés de fait sur des biens essentiels.

    Tout autre discours public prouve simplement que l’on a été acheté par Microsoft, comme c’est le cas de beaucoup de gens à Desperado City.


    • hurlevent 25 novembre 2008 21:07

      "Tout autre discours public prouve simplement que l’on a été acheté par Microsoft,"

      Excellent ! Si on est pas d’accord avec ForestEnt, alors c’est que l’on est acheté par Microsoft.

      Bravo ! Quelle ouverture d’esprit.


    • Forest Ent Forest Ent 26 novembre 2008 00:35

      C’est écrit en toutes lettres dans la Constitution française. Un détail ...


    • Bigre Bigre 26 novembre 2008 16:19

      J’ai bien ri, merci l’auteur.

      Si les administrations avaient un peu plus d’intelligence et un peu moins de faiblesse face aux lobbies, la norme de bureautique ISO26300 serait d’application dans toute l’administration, pour le plus grand bien de tout le monde. Cette norme fixe des formats de documents et c’est bien suffisant pour laisser la liberté aux acteurs du marché.

      Cela découle d’un des principes de l’interopérabilité : vous utilisez ce que vous voulez pour accèder / éditer un tel document.

      Exemples :

      1. le format HTML ne dépend pas d’un éditeur, vous utilisez n’importe quel navigateur internet pour le lire
      2. le format png, des images : utilisez ce que vous voulez pour voir votre image.
      3. le format PDF, nouvelle norme ISO 32000, ... vous êtes libres d’utiliser le visionneur de votre choix (même si le choix est assez limité pour les utilisateurs de Microsfot Windows)
      Alors le système d’xploitation n’a plus aucune importance, dès lors que les formats des fichiers sont publics ... Vous comprennez bien que Microsoft pèse de tout son poids pour évitger ça !

      Et si la DGCCRF avait un peu de signification, elle interdirait la vente liée (voir le code du commerce et www.racketiciel.org ) qui rend les gens otages de Microsoft. 

      Dans un marché réglementé de cette façon, par les formats, de grâce, laissont l’imagination et la créativité s’exprimer !

      Bigre !

    • hurlevent 26 novembre 2008 20:41

       "C’est écrit en toutes lettres dans la Constitution française. Un détail "

      Il n’est pas écrit dans la Constitution que la France doive nationaliser une entreprise américaine. Si vous y croyez vraiment, c’est que vous avez l’esprit tordu.


    • Forest Ent Forest Ent 26 novembre 2008 22:26

      Où avez vous lu qu’il faille nationaliser Microsoft ? Le titre de l’article, c’est "nationaliser windows".

      Ou bien rétablir une vraie concurrence en empêchant les nombreuses manoeuvres anticoncurrentielles.


    • Gzorg 25 novembre 2008 19:36

      Tres jolie reflexion, tant sur l’idée de monopole que sur celle de territoire informatique , bravo Mr Cauvin.
      On pourrait même pousser plus loin l’idée d’une nationalisation des API Graphiques (oui comme directX) afin que les sociétés de devellopement (jeux vidéo , applications medicales etc...) ne soit plus coincé sur une unique plateforme d’OS...


      • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 21:06

        Bonsoir,

        pouvez vous me dire ce qu’est au juste une "API Graphique" ?

        est-ce un composant de Windows ?

        ou alors autre chose ?

        merci



      • hurlevent 25 novembre 2008 21:04

        En gros, si on a réussi, alors l’Etat nationalise et on perd tout.

        Belle mentalité.

        Les Microsoft, Google et autres ont créé de la richesse grace à la technologie qu’ils ont inventé. La moindre des choses, c’est qu’ils en profitent un peu.


        • Céline Ertalif Céline Ertalif 25 novembre 2008 22:19

          "un peu" qu’il dit !!!


        • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 21:10

          Vous avez d’une certaine façon raison.

          Mais tout est une question de priorité, les intérêts privés ou l’intérêt général ?

          Parfois, comme ici, il faut choisir, on ne peut pas remettre l’intérêt général entre les mains
          d’un intérêt privé.



        • manusan 25 novembre 2008 21:47

          j’ai un MO7, 100% français (du temps où Thomson était nationalisé) à vendre sur Ebay (boss de nationalité française expat aux US), et bien personne n’en veut.


          • Céline Ertalif Céline Ertalif 25 novembre 2008 22:15

            Bonjour,

            Vu de mon côté, celui où l’on connait bien mieux l’urbanisme, le territoire et la politique que la science, l’ingénierie et l’informatique, je trouve aussi cet article très intéressant. Il nous change un peu des technobaratins habituels.

            Je voudrais rappeler que le régime féodal pas n’est vraiment un régime politique au sens moderne du terme. Dans la société féodale, la distinction entre le patrimoine privé et le droit public n’y est pas encore bien établie. Avec l’absolutisme, les concessions municipales ou l’émergence parlementaire, la distinction s’affirme. Mais l’affirmation radicale de la souveraineté publique contre les droits privés de la Couronne se déroule en 3 événements : la Révolution américaine, la Révolution française et la bataille de Valmy. De ce point de vue, il y a une correspondance avec l’impérialisme des grandes entreprises (IBM, Microsoft, Google) qui, d’étape en étape, trangressent les limites entre le privé et le public. Le point commun est au principe même de la conquête : entrer toujours plus profondément dans l’espace public.

            L’image du réseau viaire est très pertinente. Je dois avouer que, néanmoins, je ne sais pas bien que penser de cet article. Il ne faut pas sous-estimer que Google est reconnue aujourd’hui autant par le tas de dollars qu’elle représente que par son pouvoir dans la sphère numérique. La reconnaissance vient encore de valeurs non-numériques. Et, pourtant, le pouvoir ne s’affirme que par des symboles et des signes, aussi fragiles que toute représentation humaine, avec cette particularité qu’ils représentent les deux faces de la menace et de la sécurité.

            La politique repose absolument toujours sur l’échange suivant : si tu me protéges, je t’obéis ; si tu ne me protèges plus, je ne t’obéis plus ; si tu m’obéis, je te protège ; si tu ne m’obéis plus, je t’exclus. L’Etat-nation, et singulièrement l’état français, est en situation de régression, je ne crois pas du tout à sa capacité de faire face à ces nouveaux enjeux.

            Ce qui fait la nature même d’un territoire, c’est qu’il est l’antithèse d’une appropriation privée. Le territoire est partagé et il nécessite une gestion collective. Il est souvent vernaculaire, par exemple un paysage est un bien collectif qui appartient une série d’usagers non délimitée, mais il n’est pas choisi par le grand nombre de ses usagers qui habitent, travaillent ou passent par là. Mon sentiment, je ne peux guère dire plus, est que la convergence des techniques soulignée par Cauvin est encore en chemin, ce sont d’ailleurs les industriels qui freinent cette convergence pour des intérêts privés de rentabilisation de capitaux et d’investissements, et que par conséquent les territoires numériques sont encore balbutiants. Mais nous sommes nombreux à sentir, même si c’est souvent exprimé sous d’autres mots, qu’ils émergent et qu’ils vont s’affirmer.

            Merci de cet article qui conduit sur un chemin de pensée. Quelques repères bien posés amènent plein de questions pertinentes, et si l’on n’espère pas les réponses sous forme de certitudes pour tout de suite, nous encore le plaisir de bien des découvertes.


            • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 21:01

              Merci.

              Je vous retourne le compliment.
               
              je vais imprimer votre article afin de le lire à tête reposée.

              j’espère que vous reviendrez par ici.

              à bientôt




            • wesson wesson 25 novembre 2008 22:35

              Bonsoir l’auteur,
              merci pour votre article. Il me fait penser si mes souvenirs sont bons à la France qui, après avoir acheté le brevet à Daguerre, a fait "don au monde" de cette invention, considérant que son intérêt était supérieur à son exploitation commerciale.

              C’était en 1839 il me semble, c’est plus maintenant que ça arriverait, ce genre de truc !



              • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 21:17

                vous avez raison.

                Et dans le cas présent il ne s’agit pas d’un simple outil, il s’agit de bien autre chose.


              • jamesdu75 jamesdu75 25 novembre 2008 23:31

                Article sympas sur la forme. Mais le fond pas toujours. 

                Dire que google est au même niveau que M$ soit c’est du troll soit de la meconnaissance. Le fait est que google a une a politique differente de M$. 

                Par exemple Firefox est aidé financiérement par google depuis un bout de temps. Et ca les empêches pas de faire eux même leur propre navigateur. Le tout sous GPL.

                J’ai pris l’article comme une grosse blague plus qu’une reflexion profonde.


                • morice morice 26 novembre 2008 00:19

                   se débarrasser de Windows vous voulez dire ???? DEHORS ! Nationaliser Windows ? Peut-être. JAMAIS, surtout pas celui-là !!! 
                  par manusan (IP:xxx.x60.98.31) le 25 novembre 2008 à 21H47 

                   
                  j’ai un MO7, 100% français (du temps où Thomson était nationalisé) à vendre sur Ebay (boss de nationalité française expat aux US), et bien personne n’en veut.

                  mettez ça dans ARCHEOLOGIE, ça part.

                  • manusan 26 novembre 2008 00:52

                    j’ai bien mis dans Archéologie .... suite au conseil d’Emmaus .... qui n’en voulais pas non plus.
                    bon finalement, ça va finir dans une décharge en Inde.


                  • Halman Halman 26 novembre 2008 15:07

                    Il y a des musées et des passionnés qui sauront en faire quelque chose d’utile.

                    Mettre un ordi à la poubelle parce qu’il est aujourd’hui obsolete, c’est un gachis épouvantable.


                  • Emohtaryp lululu 26 novembre 2008 01:31

                    windaube et microcrotte nationalisés... smiley à la déchetterie illico !!!!


                    • Jo Kerozen 26 novembre 2008 05:48

                      mais quelle idée ? nationnaliser windows, alors qu’il existe des systemes libres, gratuits, utilisés par nos élus d’ailleurs ... Linux, par exemple, open/freeBSD aussi, GNU pour etre plus général. Que les états aident ces initiatives (Comme Clinton a fait financer la certification POSIX du noyau Linux) plutot que de "racheter" ou "nationaliser" de la bouse.


                      • philou 26 novembre 2008 09:59

                        Oui, c’est une bonne idée, confions Internet et nos ordinateurs au gouvernement de Sarkozy. Pour lui et toute sa bande ça sera beaucoup plus facile de nous avoir à l’oeil...
                        Pour moi, c’est la pire chose qui puisse arriver : que l’Etat prenne le contrôle d’Internet. C’est le dernier media libre, malgré Google et Microsoft.


                        • K K 26 novembre 2008 11:30

                          Nationaliser Windows ? voila une drole d’idée. Faisons plutôt respecter la loi sur la vente liée et vous verrez que Windows ne sera plus aussi dominant car l’absence de compatibilité ascendante est vraiment pénible.


                          • Halman Halman 26 novembre 2008 15:09

                            Absence de comptabilité ascendante ? C’est une blague ? Vérifiez au lieu de raconter n’importe quoi !


                          • houchmandzadeh 26 novembre 2008 13:12

                            Si windows est un monopôle, la faute incombe d’abord à nous. Il ne tient qu’à nous de jeter ce système est utiliser un système libre. Nul besoin de l’intervention d’un état.


                            • Trashon Trashon 26 novembre 2008 14:07

                              "Si windows est un monopôle, la faute incombe d’abord à nous."

                              HA NON !!! La faute en imcombe en premier lieu à l’état qui ne fait pas respecter les lois sur l’interdiction de la vente liée, qu’il à lui même édictée.


                            • El Nasl El Nasl 26 novembre 2008 14:24

                               la lutte contre la vente liée n’est pas suffisante loin de là . En comptant de 1995(windows 95) à 2002/2005 (win xp ) microsoft à une présence forte dans les esprits de 10 ans d’avance sur les distributions Linux . De plus microsoft à une puissance financière qui lui permet de créer de grosse campagne de pub. Sans la mobilisation des gens , les lois ne renverseront pas la tendance . Regardez le résultat du procès union européenne versus microssoft , droit dans ses bottes , pas vaciller d’un cil le géant ,alors vous pensez bien que ce n’est pas une petite loi française qui va changer quelque chose .


                            • Halman Halman 26 novembre 2008 15:19

                              Non Trashon, c’est bien à l’utilisateur qu’on doit d’en arriver là.

                              A l’époque de Windows 3 les ordinateurs étaient vendu sans rien, les disques durs même pas formatés.

                              L’utilisateur devait après avoir acheté son pc aller dans le stand des logiciels et choisir son os. Windows avait de la concurence à l’époque. Puis formater lui même son disque dur et installer son os et ses logiciels ensuite.

                              Mais comme c’est trop compliqué et / ou trop gonflant pour la plupart des gens, soient ils faisaient appel à "un qui s’y connait" de la famille, soit il le donnait à faire à un des premiers magasins d’infos de quartier.

                              Alors les ordinateurs avec os pré installés sont apparus, pas forcement Windows, et ça a eu le succès que l’on sait.

                              L’utilisateur, des émissions pseudos scientifiques à la gomme lui disent que le cd rom, architecture figée, non réinscriptible, fragile est l’avenir de l’informatique et il s’y précipite, même si sur le stand il y a des disques magnéto optiques compatibles IDE, ré enregistrables à souhait, sans drivers spéciaux à installer et à capacité évolutive, du 500 Mo au Go.
                              Parce qu’à l’époque, les cd r et rw ça n’éxistait pas encore et il se mettait en colère parce qu’il "ne savait pas".

                              C’est le consommateur qui achete les cochoneries qu’on lui dit d’acheter.

                              J’ai vécu cette époque.


                            • El Nasl El Nasl 26 novembre 2008 15:48

                               Le cd rom s’est imposé car il était un bon support pour la vente ,distribution de gros logiciels au début des années 90 . Le premier jeu que j’ai vu sur cdrom car demandant beaucoup de place était donné en paquet avec l’achat d’un lecteur de cdrom dans les années 93/94 ( myst premier du nom et un jeu de lucas arts sur la guerre des étoiles je crois ) .
                               Par la suite logiquement est venu se greffer les cd-r/rw . Aujourd’hui et demain les optiques se remplacent par la flash et les disques externes .




                               


                            • Halman Halman 26 novembre 2008 16:13

                              Pour la distribution des logiciels le cd rom est une bonne sollution, mais déjà à cette époque pour le stockage et les sauvegardes, les disques durs externes existaient déjà et sont encore la meilleure des sollution.


                            • El Nasl El Nasl 26 novembre 2008 16:20

                              Honte à moi , j’ai omis dans le lot la sauvegarde / partage en ligne  smiley


                            • fano 26 novembre 2008 13:46

                              Article amusant...
                              Par contre nationaliser Windows faut pas plaisanter avec ça c’est sérieux.C’est comme si on parlait de nationaliser TF1 ou pire, M6.L’Etat n’a pas besoin de s’encombrer de produit aussi médiocre.
                              La principale raison du support de Windows très large est le fait de la politique de vente forcée de M$.Pour tomber ce monopole, Linux a besoin aussi de mieux s’adapter à l’utilisateur notamment à travers une meilleure reconnaissance du matériel.
                              Quand à transformer Internet et le mettre sous contrôle d’un Etat, je préfère que ça reste la jungle que c’est actuellement, au moins ça reste un espace de liberté...


                              • El Nasl El Nasl 26 novembre 2008 14:11

                                D’accord avec Jo Kerozen et houchmandzadeh ,favorisons le libre . Pour que le gvt se mette dans le bons sens , il faut que nous même faisions un effort . Vous savez utiliser, installer une distribution Linux ,alors prêchez la bonne parole aux brebis égarées chez microsoft , familles ,amis ,collègues , voisins ne les laissez plus dans l’obscurité  :-> 

                                pour revenir à l’idée de nationalisation de windows , en pratique elle se déroule comment ? Si c’est avec de l’argent , autant l’utiliser en aidant Mandriva , l’APRIL et d’autres boite travaillant pour le libre dont le siege social est en France . 






                                • Marc Bruxman 26 novembre 2008 14:12

                                  Il y a déja le logiciel libre. Rien ne sert de voler les autres et de nationaliser ou je ne sais quoi leur produit. Vous voulez du logiciel libre, utilisez le et contribuez à son développement. Sinon ne venez pas faire chier. 

                                  Je dis ca et j’utilise Linux. Si vous voulez un système d’exploitation libre, téléchargez Ubuntu, utilisez le, développez dessus. Mais je ne vois pas de quel droit vous iriez pirater ou nationaliser Windows. Ce n’est pas en volant les autres que la communauté du libre a eu les meilleurs outils mais bel et bien en devenant acteur de son propre développement.


                                  • zardoz 26 novembre 2008 15:53

                                    Très bonne reflexion !


                                  • hurlevent 26 novembre 2008 20:43

                                     Bravo pour cette réflexion lucide.



                                  • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 20:57

                                    Le Libre propose les bonnes solutions.

                                    Mais il a un problème de pérennité.

                                    Sur le long terme, l’anarchie joyeuse et séduisante finit toujours par se casser la gueule.

                                    (Hélas)


                                  • Liberty 26 novembre 2008 14:31

                                    Vive Linux !

                                    Inutile de chercher plus loin le monde libre existe bel et bien .

                                    "Ils ont des yeux mais ne voient rien"  smiley


                                    • sacado 26 novembre 2008 17:17

                                      "Concrètement, cela signifie que l’Etat proposera un système d’exploitation de type Windows, Linux ou Mas OS, capable d’assurer les fonctions de base des machines et des réseaux, un logiciel représentant réellement la partie publique de l’Etherciel. Comme sur Terre, cette zone publique correspondra à ce qui est commun, partagé et donc gratuit et accessible à tous"

                                      Oui, d’ailleurs ça existe déjà, ça s’appelle Linux, BSD, GNU, ... Seul détail : ce n’est pas l’état qui a la mainmise dessus, mais n’importe quel quidam. Mais je ne vois pas en quoi cela peut être un problème, bien au contraire.


                                      "Ces logiciels conçus et écrits par et pour la collectivité pourront bénéficier du label "code universel"."

                                      L’ISO fait déjà ça. L’AFNOR aussi, en France. Le W3C aussi, pour tout ce qui concerne le web.


                                      • Cauvin Cauvin 26 novembre 2008 20:53

                                        Bonjour,

                                        à propos de "n’importe quel quidam"

                                        c’est bien cela le problème.

                                        un lieu comme celui-là ne saurait être entre les mains de "n’importe quel quidam"


                                        • sacado 27 novembre 2008 10:39

                                          Si, puisqu’en l’occurrence il ne peut y avoir qu’aggradation, pas dégradation : si les ajouts / modifications / suppressions aportées par le quidam en question n’apportent pas les bonnes solutions (par exemple en créant de nouveaux bugs, en alourdissant le logiciel, en créant des trous de sécurité, etc.) ils ne seront pas pérennisés.

                                          Et puis, encore une fois, le problème n’est pas le logiciel (que vous utilisiez Word, OpenOffice, AbiWord, WordPerfect ou autre, dans le fond, peu importe), tant que vous avez le choix, mais dans le standard. Si tout le monde utilise un standard libre (genre celui utilisé par OpenOffice) et passé par la moulinette de la normalisation (par l’ISO par exemple) peu importe votre traitement de texte. S’il est buggé, trop cher ou trop lent pour votre machine un peu ancienne, tant pis : vous pouvez en changer pour un autre plus adapté à votre cas.

                                          Au contraire, si tout le monde doit utiliser le même traitement de texte "approuvé par l’État", le risque est qu’il ne convienne à personne : trop lent pour certains, trop incomplet pour d’autres, trop buggé pour tout le monde (et avec une bureaucratie telle qu’il est difficile de corriger rapidement les bugs)...


                                        • Cauvin Cauvin 1er décembre 2008 21:10


                                          - 1-
                                          Je n’évoque pas les logiciels, mains Windows, en tant qu’emblème des systèmes.


                                          - 2-
                                          Les standards jouent un rôle important, vous avez raison, sur le plan technique.
                                          Mais je m’intéresse plutôt à l’aspect politique.
                                          En Europe nous avons le principe de la libre circulation des bien, des capitaux, et même des hommes :
                                          les standards jouent le même rôle dans l’Etherciel. Et nous voyons bien que cette libre circulation ne
                                          dissipe pas les brouillards de la politique. Il en va de même dans l’Etherciel. La libre circulation des
                                          données n’empêche pas que des pouvoirs se soient constitués, et cela appelle la réflexion.

                                          [...]

                                          à mon avis


                                        • khushbu 20 novembre 2018 07:01

                                          Quando alguém enfrenta o problema, então eles podem pesquisar como obter ajuda com o File Explorer no Windows 10 facilmente. Eu também uso quando eu estava enfrentando o mesmo problema no Windows e é realmente útil para mim.

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