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Accueil du site > Tribune Libre > Le pied dans la porte

Le pied dans la porte

Après avoir testé sans grand succès la technique de la réforme à la hussarde, Nicolas Sarkozy tente une nouvelle technique : celle du pied dans la porte.

Cette technique bien connue des marchands de « porte à porte » consiste, devant le refus déterminé de l’importuné, à glisser un pied entre la porte et le chambranle, afin de se donner une ultime chance de convaincre l’acheteur.
Même si on peut juger le procédé parfaitement déloyal, il faut reconnaître qu’il peut être porteur de succès.
 
Mais revenons à cette nouvelle stratégie sarkozienne.
Devant l’agitation estudiantine, dont l’intensité ne faillit pas, avec en arrière plan les émeutes en Grèce, il fallait lacher du lest.
Le pied dans la porte, donc.
On sent bien que le produit ne plait pas, et que l’acheteur est tout, sauf convaincu.
Alors, on recule.
Pour mieux sauter bien sur.
On se donne du temps de « réflexion », jouant le pourrissement de la situation, puis on revient à la charge, puisque le pied est toujours dans la porte.
 
Cette stratégie a déjà porté ses fruits avec la nomination par le chef de l’état du grand patron des radios et télés publiques.
La disparition de la publicité après vingt heures faisant office de « rideau de fumée », pour mieux cristalliser la mobilisation sur un sujet ou la gauche n’est pas trop à l’aise.
En effet, cette disparition de la pub dans les écrans de télévision avait été envisagée, puis abandonnée par les socialistes lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Mais personne ne doute que la vraie réforme soit la mise en coupe réglée du service public, le chef de l’Etat s’octroyant la possibilité de révoquer ceux qui auraient le malheur de déplaire.
 
Pour comprendre cette volonté présidentielle, il faut remonter au moment de l’élection.
Lors d’un interwiew sur France 3, particulièrement désagréable pour le chef de l’Etat, lequel ne s’en était pas caché, chacun avait pu constater la colère du futur président, puisque « malacontreusement » les micros étaient restés ouverts.
On avait pu entendre les menaces directes proférées par le candidat présidentiel à l’encontre des journalistes qui l’avaient si cavalièrement reçu.
Or on sait le chef de l’Etat particulièrement susceptible sur ce terrain, un certain PPD l’a payé assez cher.
L’affront sera vengé.
Pour y parvenir, il fallait procéder par étape.
D’abord celle du pied dans la porte.
Décider de l’arrêt de la pub après vingt heures, faisant par la même occasion un cadeau royal aux télés privées, dont le grand ami du président, propriétaire de TF1 sera l’heureux et principal bénéficiaire.
Puis se donner la possibilité de révoquer le directeur des programmes, ceci lui permettant en douceur de se débarrasser des journalistes irrévérencieux.
 
Même situation pour la privatisation de la Poste.
Les Français sont très attachés à cette institution, même s’ils ralent régulièrment dans les longues, très longues files d’attente, s’interrogeant sur l’activité de ceux qu’ils voient s’agiter dans les bureaux, sans venir pour autant ouvrir un des nombreux guichets laissés à l’abandon.
Sauf que, dans les petits villages, les bureaux de la Poste ne seront jamais rentables, même s’ils rendent de très appréciables services.
Dans notre pays aux 36783 communes, la grande majorité est constituée de bureaux de Postes qui ne seront que rarement rentables, et la fermeture de ceux ci au nom de la rentabilité passera difficilement.
Le pied dans la porte, donc.
On ne parle plus de privatiser, mais seulement de faire rentrer des capitaux publics.
Ce qui permettra par la suite, et en douceur, de faire rentrer des capitaux privés, puis de privatiser, et enfin de fermer les bureaux non rentables.
Reste à savoir comment le citoyen réagira.
Va-t-il à son tour, d’un grand coup de pied bien placé dégagé ce pied qui lui empêche de fermer sa porte ? Ou bien se laissera-t-il convaincre par les sirènes sarkoziennes ?
Après le pied dans la porte, le président se prendra t-il les pieds dans le tapis ?
Nous le saurons sans doute bientôt.
 
Car comme disait un vieil ami africain :
« Le coq qui chante si fièrement ne doit pas oublier qu’il vient d’un œuf ».

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69 réactions à cet article    


  • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 13:46

    Calmos,

    votre pseudo suggère une attitude plutôt zen...
    bien sur, comme vous, les files d’attentes me filent des boutons,
    mais devons nous considerer le service public comme un service qui ne doivent son existence qu’à la rentabilité ?
    je ne le crois pas,
    pas plus que les services hospitaliers,
    ou d’autres services sociaux,

    ne croyez vous pas qu’il faille refuser la rentabilité du social ?
    c’est en tout cas mon opinion,

    le riche doit il etre mieux soigné que le pauvre ?
    (pour faire court)
    ne croyez vous pas que c’est la notion de solidarité qui rentre en jeu.

    puisque nous entrons dans une ère de turbulence, suis-je le seul à penser que le pauvre soit aussi bien soigné que le riche ? voire mieux ?
    dans notre pays, siège (il parait) des droits de l’homme, une autre forme de pensée ne poserait-elle pas un problème ?
    et bonne année... en bonne santé...
    espérant que vous conviendrez que l’on peut etre "pauvre et malade" et espérer un même traitement.


  • spartacus1 spartacus1 2 janvier 2009 15:10

    Calmos nous dit " A mettre tous dans le privé pour qu’ils se remuent un peu les fesses".


    C’est vrai que les milliers de milliards* d’euros perdus par le privé sont un gage d’exellence du système libéral !


    * Juste pour fixer les idées, 1 milliard d’euros, c’est 1’000’000’000 euros !

    				

  • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 15:22

    Spartacus,

    merci de remettre les montres à l’heure (place...) comme disait mon ami Coluche...
    comme toi, je pense que la rentabilité financière ne doit pas être le facteur (!) prédominant des services sociaux,
    sinon, on va vers une dérive où seuls ceux qui en auront les moyens pourront etre servis,
    et les autres...tant pis pour eux !
    liberté, égalité, fraternité...
    ce dernier mot devrait à mon avis rester dans nos préoccupations...


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 2 janvier 2009 17:36
    Car comme disait un vieil ami africain :
    « Le coq qui chante si fièrement ne doit pas oublier qu’il vient d’un œuf ».

    "Et c’est sur son fumier que le coq est le plus fier."

    Comme on peux le constater. 

    Et parfois, c’est aussi sur le fumier que poussent les plus belles fleurs !

  • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:29

    Eugène,

    je connaissais aussi cette "version française" du dicton africain,
    sous une formule plus directe :
    "le coq chante lorsqu’il a les deux pieds dans la merde"

    c’est peut etre pour çà que la chanson française de variété a autant de succés ?

    non ?


  • JoHo JoHo 2 janvier 2009 21:52

    @ Calmos :

    Mon Dieu, vous faites la queue à La Poste à cause des fonctionnaires qui n’en ont rien à foutre de vous, c’est horrible, ça ; c’est vrai, quoi, il est évident bien sûr que chez McDo, ou à votre banque, ou n’importe où ailleurs dans le privé, vous n’attendez jamais pour que des employés aimables et aux petits soins viennent vous vendre de bien belles choses rien que pour l’amour de l’Humanité.  smiley


  • zelectron zelectron 2 janvier 2009 13:21

    Il semblerait qu’en l’occurence ce soit vous qui mettiez votre pied dans la porte d’Agoravox....


    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 13:47

      zélectron,

      merci de préciser votre pensée.


    • zelectron zelectron 2 janvier 2009 16:15

      Parce que Sarkosy a recherché le pouvoir et que maintenant qu’il l’a il mange son chapeau (très amère). Ca n’a rien à voir avec une chaussure coincée dans une porte, ce n’est pas la peine d’en rajouter et de faire de l’anti-sarkosisme à tout les étages et encore moins à 100%, le débat ne peut pas avancer sans contre-propositions en vis à vis des critiques. Je ne trouve pas ce président particulièrement bon mais de là à le vouer constamment aux gémonies pour quelque cause que ce soit...


    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 17:58

      zelectron,

      vous n’etes pas dans le vrai lorsque vous m’accusez de faire de l’antisarkozysme,
      je constate la stratégie présidentielle,
      elle a une logique,
      vous avez le droit de contester mon analyse, et c’est un peu facile de refuser ce débat en m’étiquettant de cette façon.
      j’attend vos arguments,
      et bonne année


    • zelectron zelectron 2 janvier 2009 18:38

      Pardonnez moi pour l’étiquette mais citez moi une initiative de Sarkosy qui trouve grâce à vos yeux, une seule ?
      Je vous répète que je ne suis pas un chaud partisan et loin de là, de ce gouvernement,
      mais 100% contre, ça me semble subjectif.


    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 19:05

      zelectron,

      une initiative sarkozienne qui trouve grace à mes yeux ?
      là vous m’en demandez beaucoup...
      c’est en quelque sorte un challenge.

      en cherchant bien, il doit bien y en avoir une ou deux...
      mais comme çà, à brule pourpoint, je n’en vois pas,

      peut etre pouvez vous m’aider ?


    • zelectron zelectron 2 janvier 2009 19:43

      Vous voyez, à force de rechercher, à l’instar de l’avocat général, la tête de l’accusé on se retrouve avec des affaires de déni de justice, n’imitez pas Sarkosy dans ce qu’il a lui-même de plus rejettable.
      Essayez s’il vous plait, tout seul..


    • JoHo JoHo 2 janvier 2009 21:46

      @ zelectron :

      Retour à l’envoyeur : en l’occurence c’est vous qui mettez "le pied dans la porte" en taxant l’auteur d’anti-sarkozysme primaire pour ne pas à avoir à réagir sur le fond de l’aricle. En effet, en quoi serait-ce décrédibilisant de ne pas trouver une seule mesure du gouvernement qui nous convienne, à l’auteur tout comme à moi d’ailleurs ? La politique de Nicolas Sarkozy est une politique de droite très dure, beaucoup sont donc parfaitement en droit de ne s’y reconnaître nulle part. Mais l’argument anti-sarkozysme primaire permet d’éviter le débat en suggérant que l’auteur sera de toute façon contre tout ce que fera Sarkozy sans y réfléchir plus outre : c’est un procès d’intention.


    • zelectron zelectron 3 janvier 2009 00:41

      L’argument d’anti-anti-sarkosisme à tout bout de champs > les + courtes sont les...


    • olivier cabanel olivier cabanel 3 janvier 2009 08:01
      @Zelectron

      La nuit porte conseil, dit-on…
      C’est vrai,
      Après mure réflexion, et devant votre interrogation, (allez vous trouver quelque chose de positif dans la politique de Sarkozy ?) j’ai fini par trouver !
      Notre président est un champion.
      Un champion de la force de vente.
      D’ailleurs le titre de mon article aurait du m’éclairer.
      Et brusquement c’est devenu lumineux.
      Sarko, c’est un champion en matière de vente.
      Le roi du baratin : il réussirait a vous vendre un balais alors que vous avez un aspirateur.
      Il nous a vendu son programme les doigts dans le nez, et nous avons acheté sans sourciller.
      Il nous l’a vendu comme d’autres vendent une assurance vie…ou des pacotilles, un peu comme l’a vécu Tintin dans le crabe aux pinces d’or, lorsqu’un camelot itinérant réussit a lui placer dans les bras un tas de choses dont il reconnaît ne pas avoir besoin.
      Sauf qu’on a oublié sa petite phrase « les promesses n’engagent que ceux qui y croient  »

      Rappelez vous à l’hiver 2007 : « je ne laisserais plus personne mourir dans la rue  »
      On voit ce qu’il en est.

      Sauf que l’union des consommateurs ne viendra pas à notre secours pour nous défendre.
      Quid du pouvoir d’achat  ?
      Il devait aller le chercher avec les dents… a-t-il un problème dentaire ?
      Quid du chomage qu’il devait réduire à néant ?

      Quand aux réformes promises, elles tournent au cauchemar.
      Ne s’agirait-il pas plutot d’une mise à sac du service public ?
      La grande braderie a commencé.
      France télévision va en faire les frais : bien sur, 450 millions de manque à gagner avec la pub seraient compensé par la générosité de l’état (avec nos sous…) mais la demi heure de programme blanche, il faudra bien la financer ?
      Avec quel argent ?
      Et le président de France télévision n’a qu’a bien se tenir : il est révocable à toute heure, par la volonté sarkozienne.

      Une autre qualité de notre président…(car il y en a au moins deux) c’est son talent de magicien, ou plutot d’illusionniste.
      Il ferait fortune dans un cirque.
      C’est d’ailleurs ce qu’il fait.
      Dans le grand cirque franco-français, il a doublé son salaire d’entrée, il fait des cadeaux royaux a ses amis, lesquels le lui rendent bien, à coup de croisières bling bling…

      Revenons au bilan :
      25000 poste supprimés en deux ans dans l’éducation nationale, alors que les classes sont surchargées, (les experts européens préconisent des classes à 17 élèves) on en est bien loin…

      des tribunaux fermés, obligeant les plaignants a multiplier les parcours,
      des prisons surchargées, et ce ne sont pas les quelques suicides qui permettront de « faire de la place ».
      ces surcharges carcérales ont une origine : quand un citoyen est pris à la gorge, privé de pouvoir d’achat, ou simplement de boulot, la tentation devient grande de sombrer dans la délinquance… elle touche même le fils du président qui enfonce un véhicule avec sa vespa, et réussit a faire condamner celui qui a subi le préjudice…
      vous allez me dire :
      « mais il y a le grenelle de l’environnement  » !
      parlons en… beaucoup de bruit pour pas grand chose en fin de compte :
      faire payer une éco-taxe aux véhicules polluants (la plus part du temps, ce sont les pauvres qui les conduisent) en reversant une prime à ceux qui achetent des voitures neuves (et chères) moins polluantes ne revient-il pas a prendre aux pauvres pour donner aux riches ?
      a part çà, quoi dans le grenelle ?
      relance de l’industrie nucléaire, laquelle en profite pour multiplier les accidents, et voit ses actions s’effondrer,
      lancer de nouveaux tgv, sans s’interroger s’ils seront rentables... le fret ferroviaire, grand oublié, continue de sombrer dans l’indifférence quasi générale, d’autant qu’il ne suffit pas de créer une voie nouvelle pour attirer les marchandises...
      décidemment le carosse est devenue citrouille, et la crise mondiale financière aura bon dos pour masquer l’échec patent de notre petit président.
      voilà c’est tout ce que j’ai trouvé,
      vous trouverez encore mieux dans le libération de vendredi 2 janvier :
      des philosophes, des économistes, des écrivains, des directeurs de théatre, des linguistes, des professeurs, et meme un comédien ont passé à la loupe le bilan sarkozien,
      çà vaut le déplacement.
      allez bonne année...
       

    • zelectron zelectron 4 janvier 2009 10:18

      Je vous aide : l’arrêt de la pub à la télévision accompagné de cet article.
      http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2009/01/03/a-mes-yeux-c-est-comme-si-on-avait-demantele-une-filiere-importante-de-la-drogue_1137417_3236.html

      "A mes yeux, c’est comme si on avait démantelé une filière importante de la drogue"
      Propos recueillis par Jean-Luc Douin
      Article paru dans l’édition du 04.01.09. LeMonde.fr

      Cinéaste français, réalisateur, entre autres, de Pleure pas la bouche pleine (1973), Mercredi, folle journée ! (2001) et Le Crime est notre affaire (2008), ancien patron de la Société des réalisateurs de films (SRF), Pascal Thomas réagit aux polémiques qui accompagnent la mise en place de la loi sur l’audiovisuel et la suppression de la publicité sur les chaînes publiques à partir du 5 janvier. 

      Partagez-vous l’inquiétude de l’ensemble de la profession ?

      La suppression de la publicité sur les chaînes publiques est inattendue. Je l’imaginais impossible, étant donné la conformité des esprits à la "bien-pensance" publicitaire. Elle est essentielle. A mes yeux, c’est comme si on avait démantelé une filière importante de la drogue.

      Nombre d’entreprises la jugent indispensable !

      La publicité dévore l’entreprise, change son caractère. Regardez ce que sont devenus les journaux, les films, l’édition, le commerce, bref la société en général. Le pire triomphe de la publicité est d’avoir perverti les esprits et surtout imposé la dictature de l’Audimat, au point que chacun pense ne pas pouvoir s’en passer. A écouter les gens qui débattent et qui ont fait leur cirque à l’Assemblée, on a le sentiment que les choses ont toujours été ainsi. Alors que cette forme de financement ou de soutien aux entreprises a moins d’un demi-siècle.

      En ce qui concerne la télévision, le nombre d’effets pervers a été considérable, allant du formatage, un asservissement de l’oeil et de l’esprit, aux formes trop brèves pour entraîner une réflexion.

      Selon nombre de professionnels, la publicité est indispensable pour faire vivre les chaînes, qui manquent de ressources...

      D’abord, de l’argent, il y en a : 450 millions d’euros [compensation garantie par l’Etat jusqu’en 2011 et financée par une taxe sur le chiffre d’affaires publicitaire des chaînes privées]. Ce n’est pas rien, même si je ne comprends pas pourquoi, alors que l’on rêve de la BBC, on ne s’élève pas à son niveau de redevance. Et puis l’argent n’est pas tout. Le principe de beauté découle souvent d’un principe d’économie. Regardez TF1 ou la 6. Elles ont l’argent, les soutiens, et pourtant elles sont à l’agonie. Au cinéma c’est pareil. On a vu les films les plus coûteux, les plus bruyamment lancés, s’effondrer, et, à côté, des films de rien faire des triomphes parce qu’ils étaient en accord avec un mouvement secret, un désir latent du public. Vous contestez le talent des gens en place ?

      Ils sont responsables de la médiocrité télévisuelle depuis tant d’années ! Là aussi, il faudrait faire table rase. Le problème de la télévision, ce n’est pas seulement ce problème de la publicité, c’est une pratique de travail, dans des cadres élaborés par des directeurs de production et des syndicats - le moins qu’on puisse dire, après Jean Cocteau, c’est que "l’heure du syndicat est rarement celle de la poésie".

      Il est cocasse de voir certains barons de la production télévisuelle défendre une télévision livrée aux marchés publicitaires : ils n’ont pas bronché lorsque Catherine Tasca a réduit les minutes de publicité sur la télévision publique pour en faire cadeau aux chaînes privées, alors que la création allait à l’époque en subir les conséquences. Curieux aussi de les voir s’animer quand le marché publicitaire qui, il y a dix ans, finançait six chaînes, se trouve aujourd’hui à se déployer sur 200. Le gâteau ne s’est pas agrandi mais le nombre de personnes qui veulent en profiter semble s’être multiplié à l’infini. La publicité, on le sait, est en crise. D’abord parce qu’elle a lassé, ensuite parce qu’elle est le produit d’une société dépensière, obscène, profitant de la crédulité des gens, qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui.

      La publicité tue la création ?

      On ne mesure pas assez ce que pourrait être un espace télévisuel où seront absents les films publicitaires. Si on le veut bien, ce sera la liberté de création retrouvée. Tout est possible. C’est l’usage qui crée la forme de la culture. On pourra même s’attacher à la beauté, on pourra même retourner aux films en noir et blanc que la télévision commerciale a tués, revenir à des films qui plairont au petit nombre comme au grand nombre. On pourra retrouver des producteurs, des créateurs et des techniciens, soucieux de livrer le meilleur de leur travail, ce qui, dans l’étouffante réglementation syndicale et patronale, coiffée par les exigences du terrifiant Audimat, ne peut être le cas aujourd’hui.

      Il est quand même incroyable que depuis tant d’années, aucune impulsion à la création ne soit venue de la télévision. C’est la question que devraient se poser ces parlementaires irresponsables, qui préfèrent vociférer et invectiver, au lieu de voir dans la proposition qui leur est faite la possibilité de participer à une véritable modernisation de l’audiovisuel public, qui peut conduire à une révolution des esprits.


    • olivier cabanel olivier cabanel 4 janvier 2009 10:27

      zelectron,

      vous prechez un convaincu,
      je suis hostile à la pub,
      mais pas seulement à la pub sur les chaines publiques,
      la pub qui nous envahi, comme le dit très bien pascal Thomas,
      la pub qui nous vole notre paysage,
      ces immenses panneaux de 4m par 3m et parfois encore plus gros, qui se succedent tout au long de nos routes,
      qui tentent de nous enfoncer dans le crane des envies d’acheter tel ou tel produit..
      ces hommes et ces femmes dénudées pour nous vanter les mérites d’une voiture ou d’une crème glacée...
      c’est insupportable,
      mais c’est insupportable partout,
      pas seulement sur les chaines publiques.

      seulement le hic que j’ai soulevé et auquel vous ne répondez pas, c’est que d’une part les 450 millions d’euros promis par l’état pour compenser le manque a gagner des chaines publiques dépend de la bonne volonté de l’état,
      il est pris dans nos poches, d’une manière ou d’une autre...
      et les 30 à 45 minutes devenues libres ne sont pas financées par cette aide.
      donc les programmes seront pauvres, et ne risquent pas, bien au contraire, faire de l’ombre a TF1, grand gagnant de l’opération.

      sans oublier que cet écran de fumée ne doit pas nous faire oublier que du coup c’est le chef de l’état qui choisit et licencie comme il l’entend le patron de france télévision.

      étrange conception de la liberté de presse.
      non ?


    • TSS 2 janvier 2009 13:51

      @calmos l’exemple parfait du beauf crétin... !


      • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 14:14

        TSS,
        un peu définitif comme jugement pour commencer l’année ?
        il faut peut etre laisser la porte ouverte afin qu’un débat prenne vie ?
        non ?
        ou alors, il n’y a plus d’espoir.
        bonne année,
        et vive la discussion.
        même si elle est parfois, au préalable, légèrement compromise.


      • maxim maxim 2 janvier 2009 13:54

        en ce qui concerne la poste ,"cette honorable institution ........."

        depuis quelques années ,dans ma bonne ville de Fontainebleau ,le courrier n’est plus distribué par le même facteur ,le vrai ,celui du quartier ( Fontainebleau est une sous préfecture... )qui nous apportait l’almanach des postes à la fin de l’année ,celui qui prenait le temps de faire son boulot en sonnant si il y avait un recommandé .......

        celui là il est parti en retraite ,et maintenant ,c’est un ou une préposé(e) ,jamais le même ,qui fout le courrier à la boite ,comme on fout ses épluchures à la poubelle ,si jamais le nom sur la boîte est pas très lisible ,il met le courrier au dessus des boites ,ou alors il ne distribue rien du tout ...ou il se gourre et met les lettre dans la mauvaise boite !....

        quand aux recommandés ,il se contente de mettre un avis de passage ,et hop ,le tour est joué ,après il faut aller faire la queue pendant trois plombes au bureau de poste ......

        pour mettre les colis ,le service est assuré par un autre facteur en fourgonnette ,il a les clés qui ouvrent le bloc boites dans les résidences ,et bien souvent ,il ne referme même pas le bloc,ce qui fait que tout le monde peut piquer le courrier du voisin ( pas chez nous ,on se connait tous ,mais n’importe qui peut passer et se servir !..)

        alors,et bien je me demande si il ne vaudrait pas mieux confier la poste à des gens plus sérieux !

        je vais pas me lancer sur la Sncf ,parce que là aussi ,il y a beaucoup à dire !


        • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 14:07

          Maxim,
          comme toi, et vraisemblablement comme d’autres, je pourrais avoir des griefs contre la Poste, ou d’autres institutions sociales de notre pays,
          pourtant je continue de penser, inlassablement, que ces entreprises ne doivent pas etres mises dans les mains de "la rentabilité à tout prix".
          il s’agit d’un service social.
          ne crois tu pas, plutot que d’accepter la "grande braderie sarkozienne", demander un renforcement de leurs moyens ?
          pour que lorsque dix guichets sont possibles, dix guichets soient ouverts ?
          qu’avons nous à gagner à laisser dans les mains du "privé" ce service social ?
          à mon avis rien de bon.
          ceux qui seront trops compliqués à servir seront oubliés...
          tot ou tard, les tarifs seront augmentés...

          ne s’agit il pas plutot d’imaginer que certains services (l’école, la poste, l’hopital...) ne doivent pas être soumis à la règle de la rentabilité à tout prix ?

          une partie du débat est, à mon avis, là.


        • spartacus1 spartacus1 2 janvier 2009 15:27

          Maxim, peut-être ne savez-vous pas que les facteurs sont chronométrés, qu’’ils ont tant de secondes pour distribuer une lettre, que tout ceci est contrôlé. S’il dépasse le temps alloué (fixé grâce au chronométrage) pour sa tournée, c’est entièrement pour sa pomme.
          Alors, pour le facteur, c’est plus rapide de mettre un avis plutôt que de sonner pour distribuer un recommandé. Évidemment bien loin du facteur d’antan qui n’hésitait pas à boire un verre avec certaines de ses pratiques devenues amis avec le temps.

          C’est précisément parce que l’on veut faire d’un service public une entreprise rentable. C’est précisément pourquoi il faut se battre contre la société voulue par Sarko et Cie et pour une société plus juste et plus humaine, une société où l’économie est au service de l’homme et non le contraire.


        • foufouille foufouille 2 janvier 2009 17:44

          @ maxim
          le facteur a plus le droit d’etre "cool" comme avant
          ils on meme plus le droit de discuter ou de prendre le cafe (en campagne)
          certains se sont fait engueuler pour avoir osez rendre service


        • maxim maxim 2 janvier 2009 19:05

          salut Foufouille ....

          tout se perd dans le service public ...

          en ce moment ,il y a une petite factrice mignonne comme tout ,je me disais ,tiens un jour va falloir que je la fasse monter chez nous quand ma femme sera au boulot ....

          et puis j’apprends que leur temps est compté ! et qu’elles ne peuvent même plus rendre de petits services ?

          caramba ,encore loupé !


        • JoHo JoHo 2 janvier 2009 22:03

          @ maxim :

          C’est bien là le but de la manoeuvre de dénigrement et de casse des services publics : plus on impose des conditions ubuesques aux employés de La Poste (comme à ceux des hôpitaux, de la SNCF, etc.), plus les dysfonctionnements se multiplient, plus les usagers râlent (à juste titre) et pendant ce temps-là les analyses brillantes se succèdent sur le mode "voyez bien, m’ame Michu, ces fonctionnaires sont des bons à rien, faut privatiser, y’a pas d’autres solutions". Sans compter l’hypocrisie "pi c’est Bruxelles qui l’exige, alors". Sauf qu’il faut que vous compreniez une bonne fois pour toute que les dysfonctionnements des services publics sont dûs à des méthodes de gestion et de travail directement importées du privé !


        • maxim maxim 2 janvier 2009 22:33

          si l’on arrêtait d’employer le terme usager ,lorsque qu’il s’agit de payer un service ....

          usager de la route ? oui ,tout le monde peut l’emprunter !...

          lorsque l’on paie un timbre ,ou lorsque que l’on achète un billet ,on devient client ! et ça ,le service public l’ignore ,ou fait semblant de l’ignorer ....

          l’usager on s’en tape ,le client on le considère !

          un timbre ou un billet ,c’est un contrat entre l’acheteur et le prestataire de service ,qui doit ce service avec obligation de résultat !

          l’usager c’est pour l’Urss ou pour les pays à régime socialiste ......

          l’usager ,c’est un terme qui est resté de l’époque du gouvernement de 1945 !

          j’ai l’impression que dans l’administration ,on en est resté à cette époque !


        • Blé 2 janvier 2009 15:56

          Il me semble que la poste n’est pas déficitaire. Dans ma petite ville, je connais bien mon facteur, qu’il pleuve qu’il gèle, qu’il fasse très chaud, il apporte le courrier, sonne à la porte quand il y a un recommandé et attend pour savoir si ce recommandé n’apporte pas une mauvaise nouvelle. Il prend le temps d’échanger quelques mots.

          Le service public est rentable à long terme. Quelles sont les activités industrielles et commerciales qui n’utilisent pas la poste ? La lettre que j’envoie de france en Polynésie me coûte le même prix qu’une lettre que j’envoie à Paris ou dans un département voisin.

          Une question : pourquoi tant de critiques négatives sur les fonctionnaires ? Qui a donc intérêt à donner une "représentation " négative des fonctionnaires ? Les files devant le guichet de la poste seraient plutôt un signe de manque de personnel que le signe de fénéantise du personnel. Au nom de la rentabilité, la direction met une personne là où il en faudrait deux ou trois. On retrouve le même problème dans les hôpitaux, à la S N C Fetc...



          • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:02

            Ble,
            et quand bien même la poste serait défficitaire ?
            la Poste ou l’hopital...
            le principe d’un service public est-il d’etre rentable ?
            lorsque un service est d’un caractère social, a-t-il la nécéssité d’etre rentable ?
            pour pousser le bouchon un peu plus loin, les resto du coeur sont-ils "rentables" ?
            vous serez d’accord avec moi pour dire que ce n’est pas leur fonction.
            idem pour la Poste, ou l’Hopital...
            non ?


          • Fergus fergus 2 janvier 2009 15:57

            Le plus drôle dans la privatisation de la poste (l’ouverture de capital aux fonds publics débouchera tôt ou tard sur une privatisation), le plusdrôle, disais-je, est que sa cheville ouvrière se nomme Jean-Paul Bailly, un type qui était encore classé à gauche lorsqu’il pédégeait la RATP. Quelle gauche ? Celle de Besson ou celle de Kouchner ?


            • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:04

              Fergus,
              d’accord avec vous,
              mais peut-on considérer aujourd’hui Kouchner comme un homme de gauche,
              n’est-il pas plutot un opportuniste ?


            • spartacus1 spartacus1 3 janvier 2009 07:37

              Pourquoi dire aujourd’hui à propos de Kouchner. Il a toujours été un opportuniste, cherchant toujours à être du bon côté des caméras.


            • claireopale claireopale 2 janvier 2009 17:08

              il est si facile de reporter les maux français sur un seul homme

              la reduction des fonctionnaires se décide sur bruxelles avec la bénédiction des gauchos qui ne moufflent pas dans l’hémicycle bruxellois !! tous des complices
              et devant les français ils jouent les sauveurs de la fonction publique, c’est encore une fois pathetique
              mais ces gens la n’ont pas une once d’honneur, on l’a encore vu dernièrement dans leur crépage de cheftaine !
              vous etes tous des marionnettes !
              continuez continuez pendant ce temps la, la roue tourne toujours en notre défaveur
              car les c.....c’est toujours et sera toujours le français moyen.....


              • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:15

                Clairopale,

                j’aimerais connaitre le sens de votre pensée ?
                quel est votre choix de société ?
                s’en prendre aux instances européennes, aux éventuelles lachetés des uns ou des autres, ne permet pas de discerner clairement votre choix.

                que faites vous de ce mot, frappé aux frontons de nos mairies,
                "Fraternité" ?

                pensez vous que tout doit etre rentable ?


              • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 17:23

                 Olivier,

                D’abord, bonne année.
                Ensuite, pourquoi parler des fonctionnaires en permanence ?
                Il faut ouvrir le débat.
                Calmos, c’est clair, est tombé dans cette case et s’incruste. Oublions.

                En fait, il y a deux mondes aujourd’hui.

                - ceux qui sont à l’intérieur, qui ont un boulot et qui triment de plus en plus, qui se taisent de peur de perdre leur job et pour se retrouver chez les psys avec des antidépresseurs.

                - ceux qui sont à l’extérieur et qui cherchent désespéremment d’entrer dans le "système". Ils mangent un peu, parviennent douloureusement à arriver en fin de mois.

                L’arnaque de la productivité est globale. Il y a pas photo la-dessus. Tous berner. 


                • claireopale claireopale 2 janvier 2009 17:27

                  très reducteur votre monde Mr L’enfoiré
                  il faut dire que le bourrage de crâne réduit tout dans ce monde


                • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 17:42

                  Réducteur ? Tout est dans tout.
                  J’ai été dans le premier groupe, je peux en parler.
                  La classe moyenne s’effrite, si c’est pas remarqué, faudrait lire un peu ce qui se passe.
                  La crise va peut-être changé le jeu de quille. "Vive la crise" disent certains
                  Pas de réduction, une augmentation en vue pour 2009, mais pas nécessairement ce qu’on voudrait. smiley


                • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:12

                  Guy,
                  bonne année à toi aussi, bien sur,
                  tu prends le problème par "un bout de la lorgnette"
                  pourquoi pas, dans le fond,

                  seulement, de l’éducation nationale, ringardisée par le pouvoir, qui à coup de com tente de faire croire qu’ils sont "tous des feignants", a l’hopital, qui ne peut plus faire façe à la demande, manquant de place et de postes, aux PTT, aux prisons, aux services audio-visuels, le préz a décidé de se débarasser d’un grand coup de balais de tout ce que le peuple a voulu, construit lentement, obstinement.

                  il présente çà comme "une réforme".
                  réforme, çà sonne bien, çà fait moderne.
                  tout dépend de ce que l’on met dedans,

                  si réformer c’est détruire l’esprit de solidarité d’un pays qui tente de ne laisser personne au bord de la route, ce n’est pas une bonne réforme.

                  non ?


                • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:18

                  Guy,
                  je suis globalement d’accord avec toi,

                  peut etre faut-il rentrer dans le vif du sujet ?
                  acceptons nous, en France ou en Europe, qu’un service public existe ?
                  que l’on ne lui demande pas d’etre rentable,
                  qu’on lui demande simplement d’etre au service de tous, riches ou pauvres.
                  et qu’on lui donne les moyens de le faire.

                  tu en dis quoi ?


                • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:25

                  Salut Olivier,

                  Je ne suis pas toujours d’accord, mais ces idées-là je partage complètement.

                  Le fond du point de vue de l’intérieur, je l’ai analysé. Tu n’en as connu qu’une partie.

                  La version complète est ici en ce qui me concerne évidemment. Je ne peux parler que pour ce qui a été dans mon entourage et cela a généré un eBook.

                  Le bout de la lorgnette, c’est évident. Ce site dit même que par le petit trou, on y voit mieux que par le grand trou. Donc...

                   

                  Je ne peux parlé des problèmes de la France et de ses réformes. Par contre, l’oeil belge, je l’ai exercé dans le détail. Si tu vas sur mon site, tu en auras quelques preuves flagrantes.

                   


                • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:35

                  Guy,

                  je ne suis pas sur que les problèmes Belges soient fondamentalement différents que ceux de la France...
                  ni d’ailleurs ceux de l’Europe,

                  le changement vient de la volonté de Sarkozy de changer tout, même si ce n’est pas dans l’interet de tous.

                  mais beaucoup (dont je suis) pensent qu’on ne peut pas demander la rentabilité dans tout.

                  en tout cas pas dans un système qui se veut social, qui veut etre accessible à tous, riche ou pauvre.


                • claireopale claireopale 2 janvier 2009 18:44

                  la classe moyenne s’effrite dites vous ? normal, pendant des années elle s’est laissée berner par la gauche....après eux le déluge.....
                  elle en a laissé plus d’un sur le coté....elle a fait le grand écart, augmenté les classes pauvres et les classes de nantis........au milieu les plumés......il faut croire qu’ils n’ont pas encore ete assez plumés car ils en redemandent, c’est connu...la france aime les alternatives...un coté a droite puis on repasse à gauche...ou le fameux ralentissement......ils aiment jouer les pères fouettard...à une époque on guillotinait, bon badinter est passé par la heureusement pour ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui !


                • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:53

                   Olivier,

                   En fait, j’ai pu le constater, Sarko est à la mauvaise place. Au lieu de président des français, en parlementaire européen, je le vois bien mieux. Il se ferait peut-être attaquer un peu plus souvent par Cohn Bendit et d’autres et cela mettrait les aiguilles à l’heure. Ces 6 mois à la présidence française à l’UE a permis de resserer les rangs face aux USA et je peux dire que c’est du bon boulot.
                   Faut toujours rendre à César, ce qui appartient à César. 


                • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:32

                  Olivier,

                  « acceptons nous, en France ou en Europe, qu’un service public existe ? que l’on ne lui demande pas d’être rentable, 
                  qu’on lui demande simplement d’être au service de tous, riches ou pauvres. et qu’on lui donne les moyens de le faire. »

                  >>> Absolument. Cela doit exister. Il n’est d’ailleurs plus ce qu’il était. Il doit au contraire être rentable. Je ne sais si vous connaissez Georoute en France. Nous en sommes à la version 3 ou 4. C’était destiné à la poste. J’ai eu un article la-dessus. Cela s’appelait « Nul n’est parfait ». Là, le pied est rarement dans la porte. smiley


                  • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:40

                    Guy,
                    rentable en terme d’humanité, de solidarité, surement...

                    lorsque l’on aide quelqu’un, on ne lui demande pas de "rembourser",
                    on l’aide, un point c’est tout.

                    il est certain qu’il se sent redevable, puisque chacun sait qu’il est plus facile de donner que de recevoir,
                    pourtant, je continue de penser que la solidarité ne peut pas etre portée par un sentiment de rentabilité.

                    et je suis sur que tu partages, comme beaucoup, cette opinion.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:45

                     Olivier,

                     Je n’irai peut-être pas jusque là. La solidarité est une affaire qui va dans les deux sens.
                     J’ai rarement éprouvé un retour de flamme à ma solidarité.
                     Je peux t’en donner des exemples.
                     Je ne suis pas du genre à tendre l’autre joue pour recevoir la seconde baffe.


                  • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:50

                    Guy,

                    tendre l’autre joue n’est pas si anodin.
                    tout çà n’est qu’une affaire de Karma.

                    parfois, il vaut mieux tendre l’autre joue, et laisser l’agresseur avec sa conscience.

                    non ?


                  • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:55

                     Olivier,
                     
                     Je suis pour la science par pour la con_science. smiley


                  • millesime 2 janvier 2009 18:37

                    Calmos est du genre à tout privatiser, c’est son point de vue ... !
                    mais il oublie ou il ne le dit pas...dans le privé 80% des cadres dépensent leur énergie et luttent plus pour conserver leur place dans l’entreprise que pour l’entreprise,... !
                    qui sait peut-être est-il dans ce cas là... ! je veux dire dans les 80%... !


                    • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 18:41

                       Millesime,

                       Très bon millesime que ces paroles. Le privé, j’y étais à la sauce américaine, en plus. smiley


                    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 18:44

                      Millésime,

                      je ne connais pas Calmos,
                      mais s’il est dans cet état d’esprit, ce serait marrant de lui demander comment il pourrait privatiser les resto du coeur, par exemple,

                      la charité est rentable en terme d’humanisme, surement,
                      mais je vois mal l’aspect de rentabilité financière qu’elle pourrait avoir.

                      pour en revenir au "restos du coeur", je me souviens que Coluche avait clairement dit que l’opération qu’il lançait n’était que provisoire, et que le gouvernement devrait en "reprendre le flambeau" l’année d’après...

                      on attend toujours.


                    • claireopale claireopale 2 janvier 2009 19:17

                      la gauche en rêve, la droite le fait...


                    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 21:21

                      la gauche en rêve ?
                      elle y a pensé, c’est vrai...
                      (si vous parlez de la suppression de la pub,)
                      puis, elle a pris du recul et s’est refusée à le faire, (d’apres les infos que j’ai pu découvrir... comme tout le monde)
                      sarkozy s’est engouffré dans la brèche, faisant croire que la gauche n’avait pas eu le courage de faire ce qu’il veut faire...
                      et puis surtout, cette publicité dont les chaines publiques vont se passer vont appauvrir (quoiqu’en dise le gouvernement) leur capacités financières ...
                      mais le vrai débat n’est pas là.
                      il profite (sarko) de cette loi pour se permettre de virer le patron de la chaine publique à n’importe quel moment.
                      la stratégie de l’écran de fumée.
                      peut etre que les français vont finir par se rendre compte du piège qui leur est tendu ?
                      2009 nous le dira.


                    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2009 21:26

                      défiscalisé ?
                      je ne le savais pas,
                      mais sur le fond çà ne change rien.
                      Coluche ne voulait pas d’une pérénisation des "resto du coeur"
                      il souhaitait que le gouvernement prenne le relais,
                      ce que celui ci n’a pas fait,
                      ni les suivants d’ailleurs,
                      et la defiscalisation n’est qu’un emplatre sur une jambe de bois.


                    • claireopale claireopale 2 janvier 2009 21:48

                      je ne parlais pas de la pub cher monsieur, mais de la défiscalisation

                      La suppression de la pub c’est une bonne chose, le reste, le comment , je m’en moque, du moment qu’il n’augmente pas la redevance comme voulait le faire le PS

                      de toute façon tous les chefs d’etat avait la main mise sous l’audio visuel...nous étions devant une hypocrisie de gauchos comme d’hab....la droite, le fait encore une fois avec beaucoup plus de clarté ! au moins pas d’ambiguité
                      puis vous savez les 3/4 de ceux qui travaillent sur les chaines de france television sont des gauchos, ils ont de la chance d’y etre encore, vous voyez comme quoi ceux de la droite sont tolérants....ce que ne sera jamais le gauchos ....les pires intolerants que je connaisse.


                    • millesime 2 janvier 2009 22:21

                      hihi
                      j’étais dirigeant d’entreprise...Pdg quoi.... ! 
                      (67 ans retraité depuis 2 ans)


                    • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2009 23:13

                       Clairopale,

                      "La suppression de la pub c’est une bonne chose, le reste, le comment , je m’en moque, du moment qu’il n’augmente pas la redevance comme voulait le faire le PS "

                      >>> Amusant. Le reste, c’est pour faire des émissions qui ne sont pas nanares comme parfois on peut le voir sur la chaine TF1, qui elle continue à mettre de la pub au menu.
                      Augmenter la redevance, non. La pub, non. D’où vient l’argent, on s’en fout. Vive les dessins annimés, ainsi au moins on saura d’où vient l’argent. Walt Disney Corp.
                      Regardez un peu ARTE et France5, ça changera des jeux.


                      • claireopale claireopale 2 janvier 2009 23:56

                        vous ne m’avez pas comprise puis vous partez à côté....pas grave !

                        l’important est de faire son propre tri, de prendre ce qui nous importe
                        la pub a tellement ete décriee à une époque....maintenant que l’on veut la reduire, ceux d’hier sont ceux qui aujourd’hui hurlent.....encore le paradoxe français, jamais satisfait et trouvant toujours des excuses pour se plaindre.....


                      • olivier cabanel olivier cabanel 3 janvier 2009 08:09

                        clairopale,

                        la suppression de la pub est un écran de fumée pour mieux cacher la volonté présidentielle de mettre france télévision à sa botte :
                        limogeage possible du président de france télévision par sarkozy en personne, et affaiblissement des capacités de production de france télévision,
                        voila ce qu’il en est.
                        l’état s’est engagé a verser 450 millions d’euros (avec nos sous) pour compenser le manque a gagner publicitaire...
                        mais qui va financer la demi heure occupée par la pub et qu’il faudra bien remplacer par autre chose qu’une mire ?
                        connaissez vous le prix d’une émission d’une demi-heure ?
                        zarko est le champion de l’illusion, et ferait fortune dans un cirque comme magicien,
                        c’est d’ailleurs ce qu’il est en train de faire dans le grand cirque francais, puisqu’il a commencé par doubler son salaire...et personne n’y a vu que du feu.
                        un champion, je vous dis !


                      • L'enfoiré L’enfoiré 3 janvier 2009 08:58

                        Clairopale,

                         Je n’ai pas compris, je suis parti à côté.
                         La publicité est un moyen d’exister même si je ne suis pas pour. La preuve. je l’ai écrite. Quand on l’efface d’un côté dans le public, on l’efface dans le privé.


                      • Blé 3 janvier 2009 08:18

                        @l’auteur

                        Je reste persuadée que les resto du coeur au début avaient pour objectif de répondre à un besoin urgent et immédit.

                        Le pouvoir en place y a vu une solution facile et moins couteuse que d’engager une politique sérieuse pour l’emploi et la redistribution des richesses. Même chose pour le RMI ou le R M A.
                        Former, instruire, la jeunesse, convertir et accompagner les salrié-e-s dans l’évolution des emplois demandent un buget autrement plus conséquent que de distribuer une soupe.

                        Mais on ne peut pas à la fois privilégier la finance et payer correctement le travail. C’est incompatible, c’est bien un choix de société.

                        J’ai toujours connu les services publics puisque je suis née après la guerre et je me rends parfaitement compte de leur utilité, je suis pour même s’il faut payer des impôts. On paiera toujours moins que si ces services sont privatisés. La distribution de l’eau en est un exemple en France.
                        Aux U S A et en Angleterre on a déjà pu voir les biens faits de la privatisation : service électrique et transport ferroviaire en déliquéscence. Les clients payent cher mais en plus l’état a du mettre une rallonge (donc l’argent du contribuable) pour débloquer la situation. Suite à Katrina, dans le sud des U S A, selon Noami Klein, la catastriphe est plus liée à l’abandon de l’état pour entretenir le barrage qui protégeait la ville que la tornade. A ce jour, on ne trouve plus une école publique dans cette ville.


                        • olivier cabanel olivier cabanel 3 janvier 2009 09:21

                          @ Ble

                          bien sur, vous avez tout à fait raison,
                          je veux ici simplement rappeler que la volonté de Coluche était de ne pas péréniser son organisation,
                          il demandait à l’état de prendre le relais,
                          ce que celui ci n’a pas fait,
                          obligeant les restos à se substituer à ce qui aurait du etre une institution nationale gérée par le gouvernement,
                          ce qui n’empechait pas le bénévolat de continuer, bien sur.

                          merci d’avoir reparlé du livre de Naomi Klein (la stratégie du choc), bouquin merveilleux, plein d’enseignements, un vrai travail d’investigation, portée par un humanisme fondateur,
                          à lire et relire...inlassablement.


                        • chmoll chmoll 3 janvier 2009 10:00

                          si seul’ment ct un assenceur,il ferait une chute libre

                          oh mon dieu !!!


                          • Liberty 3 janvier 2009 10:53

                            Bonne année Olivier,
                            Je vais prendre ton article à contre pied pour tirer l’alarme :


                            Ceux qui m’éclatent le plus dans tout ça se sont les fonctionnaires !


                            - Ce sont les fonctionnaires qui acceptent de ne plus respecter le code de l’administration et même le code civil, leurs rôles, leurs prérogatives d’emprunt .

                            - Ce sont les mêmes qui sont en train de suicider leur rôle social, rendre leur statut non indépendant "au service du public" (pas de leurs chefs).

                            - Ce sont encore les fonctionnaires qui s’étonnent que les citoyens ne défendent plus autant leurs services publics.

                            - Ce sont les fonctionnaires les premiers artisans du suicide de leur profession, se cachant derrière "leur devoir de réserve", mais ce seront les premiers à traiter les citoyens d’imbéciles de ne pas défendre mieux leurs services publics .

                            Pourtant qui est en interne, qui peut dénnoncer ce qu’il se passe mieux qu’eux ?
                            Ils ont des yeux mais ils ne voient rien, il suffit de voir le nombre croissant de dossiers de contetieux administratif, pour comprendre que le problème c’est la dérive opérée dans leur profession et dont ils sont complices !

                            Viol de la constitution pas de soucis, viol de la loi et de la séparation des pouvoirs pas de soucis non plus, viols des codes civils et administratifs, des droits de l’homme (art XV), rien ne leur fais bouger leurs fesses, parler, SAUF lorsqu’ils sont PERSONNELLEMENT menacés ! 


                            - Notre pays nourrit une armée d’inutiles au fonctionnement de la RAIE-PUBLIQUE !
                            Inamovibles, inutiles, séniles, antisociaux, coûteux, les courtisans de la monarchie élective du XXI ème siècle !

                            Ils veulent garder leurs avantages, leurs fonctions, hé bien qu’ils communiquent que diable !
                            A défaut, ils mourront d’avoir été dévoyés jusqu’à être détestés des administrés, pourtant ils en ont à dire, mais ils ne le font qu’en privé très très discretement .

                            "Quand ils sont venus chercher les communistes, 
                            Je n’ai rien dit,
                            Je n’étais pas communiste.
                            Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
                            Je n’ai rien dit,
                            Je n’étais pas syndicaliste.
                            Quand ils sont venus chercher les juifs,
                            Je n’ai pas protesté,
                            Je n’étais pas juif.
                            Quand ils sont venus chercher les catholiques,
                            Je n’ai pas protesté,
                            Je n’étais pas catholique.
                            Puis ils sont venus me chercher,
                            Et il ne restait personne pour protester »


                            Poème de Martin NIEMÖLLER –


                            • L'enfoiré L’enfoiré 3 janvier 2009 14:10

                              Liberty,

                               Je ne connais pas le statut des fonctionnaires en France. Ce dont j’ai parlé avec une question qui semble être resté lettre morte chez Olivier, était du fameux logiciel "Georoute" dont nous avons déjà la 3ème version corrigée. C’est donc la poste ambulante dont je parlais.
                               Tout le monde connait le sketch sur la Poste de Dany Boon et cela existe aussi chez nous derrière les guichets.
                               J’y ai été récemment pour chercher un recommandé. 3 guichets au départ, un samedi matin, 1 guichet à la fin. Des tickets pour organise le tout comme à la boucherie des grandes surfaces.
                               Dernièrement, on a suprimé des bureaux de poste chez nous, pour les retrouver à l’entrée des grandes surfaces. Pas content, les citoyens décidaient d’organiser une ’pre-poste’ intermédiaire pour rassembler les colis dans la proximité. La Poste les a attaqués pour abus et pour le fait qu’Elle était seule à faire le travail. Mais nous sortons du public pour aller à la privatisation. Donc, suite au prochain numéro. smiley
                               


                            • olivier cabanel olivier cabanel 3 janvier 2009 15:07

                              Liberty,

                              non, tu ne prends pas l’article à contre pied,
                              tu t’en prends aux fonctionnaires...
                              et parfois, ce n’est pas difficile de te suivre,

                              nous avons tous en mémoire un moment ou un autre ou on sent notre colère monter,
                              lorsqu’un fonctionnaire te renvoie un dossier pour un document manquant,
                              sans dire lequel,
                              lorsqu’il se trompe, et refuse de l’admettre...
                              mais la question n’est pas là.

                              je ne parle pas des hommes, ou des femmes, toujours (comme chacun) faillibles,
                              je parle d’un système que sarko a décidé de brader,
                              se basant sur le principe que tout doit etre rentable,
                              et là je ne suis pas d’accord.

                              la poésie doit elle etre rentable ?
                              l’aide humanitaire doit elle etre rentable ?
                              le service public doit il etre rentable ?

                              par contre, j’observe que pour les banques, symboles caractéristique du système libéral, la règle libérale ne s’applique plus.
                              le système libéral c’est : que le meilleur gagne, les autres peuvent crever.
                              or, la crise mondiale a fait naitre d’autres comportements.
                              au lieu de laisser mourir de leur belle mort les entreprises qui se sont plantées,
                              l’état décide de les aider.
                              et les patrons qui font faillite partent avec des parachutes en or.
                              étrange logique.

                              en gros, sarko modifie les règles du jeu sans le moindre états d’ames.
                              il faut sauver les banquiers, mais le peuple peut crever, il s’en fout.

                              et à mon avis, c’est là que çà coince.
                              comme disait je ne sais plus quel léotard, tout çà va très mal finir.

                              bonne année quand même.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 3 janvier 2009 19:34

                              Olivier,

                              Quand je lis ton commentaire en réponse à Liberty, je dis « ouille » pour ne pas ajouter une lettre encore plus marquante.

                              Liberty, difficile à suivre ? Là, on tombe dans la volonté de ne pas analyser, que je reconnais chez ceux qui ne veulent pas comprendre.

                              « mais la question n’est pas là »

                              Non, elle est plus comique encore.

                              Sarko à brader ? Je suis belge. J’en sais rien et je ne veux pas savoir.

                              Le comique est dans la suite.

                              « la rentabilité » est obligatoire. Je ne parle pas de la productivité. C’est un service publique, donc il y a des citoyens qui payent pour ce service. De plus il s’agit au moins de pouvoir payé le salaire de celui qui travaille.

                              Comparer le service publique avec la poésie, là c’est du délire.

                              Si j’ai besoin de lire de la poésie, j’achète un bouquin sur le sujet, mais je n’emmerde personne avec ma passion. Le service publique est payé d’avance. L’aide humanitaire est également dans un autre registre et n’est pas locale.

                              Je commence à comprendre pourquoi ma « Grande gaufre  » te donnait la nausée. On se trouvait à des années lumière de ce que tu penses que les choses sont. Va lire cela t’émotionnera, j’en suis sûr, il y a des réflexions diablement plus fondées. Les parachutes dorés, cela s’efface progressivement mais c’est un problème mondial et non pas restrictif à la petite France. La fuite des cerveaux n’est pas une affaire de l’innocence.

                              Le peuple crèvera, s’il veut crever. C’est aussi simple que cela. Mais changer de braquet pour changer ce que je viens de le lire est obligatoire.
                              Si je suis revenu voir tes commentaires, c’est pour voir si tu m’avais répondu qu sujet de Georoute.
                              Cela doit t’être complètement hors de vue. Donc je ne poursuivrai pas.


                            • caramico 3 janvier 2009 14:54

                              Avec la glaire opaque et le minou n’a qu’un oeil, comment voulez vous que ces gens là voient clair.
                              D’autant plus que le pied dans la porte c’est une image, en fait nous l’avons tous dans le fion, Calmos et la glaire itou. Comment voulez vous qu’il s’en apperçoivent, ils sont trop bien rodés : peut-être même aiment-ils celà ?

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