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Accueil du site > Tribune Libre > « Média-paranoïa » de Laurent Joffrin, ou l’injure comme aveu (...)

« Média-paranoïa » de Laurent Joffrin, ou l’injure comme aveu d’impuissance

« La média-paranoïa est la pathologie de la critique des médias » répète Laurent Joffrin, directeur de « Libération », sur les médias qui l’accueillent avec empressement pour une promotion intensive de son livre, intitulé « Média-paranoïa » (1). Il était, jeudi 29 janvier, sur France 2, dans l’émission « À vous de juger », aux côtés d’un de ses employés, Alain Duhamel, qui avait dit déjà tout le bien qu’il pensait du livre de son patron dans « Le Point » du 15 janvier. Le lendemain, dès potron-minet, il était interviewé longuement sur son ouvrage dans « Les matins de France Culture » entre 7h40 et 9h. Il y en a qui sont plus maltraités par les médias !

 
On n’a pas lu l’ouvrage. On n’en a guère envie. Son titre et sa présentation éditoriale suffisent, éclairés par la longue interview de l’auteur sur France Culture.

La tentative de discrédit par l’injure

À la réflexion sur l’information qui se développe depuis 60 ans et plus, M. Joffrin ne trouve rien de mieux que de répondre par un diagnostic psychiatrique : il dénonce une maladie nouvelle, «  la média-paranoïa ». Seulement, l’usage abusif d’un terme psychiatrique par un profane devient une injure, et une injure n’a jamais nourrit un débat : elle le clôt. C’est la façon de M. Joffrin d’opposer une critique autorisée des médias, la sienne, à une critique qui ne l’est pas, celle des autres. Il parle encore aimablement de « poujadisme branché ». Quant à ceux qui se livrent à cette critique non-autorisée, ce ne sont qu’individus « en mal de notoriété ».

Ce diagnostic aventureux posé, il en invente les symptômes à sa convenance.
1- Une conduite de compensation
À l’en croire sur France Culture, il s’agirait d’une conduite de compensation inspirée par le ressentiment. Parce qu’ils seraient "minoritaires" et appartiendraient souvent aux « extrêmes », explique-t-il, ces personnes se serviraient donc des médias comme de boucs émissaires pour expliquer leur marginalisation : ne pouvant forcément l’imputer au fait que « (les gens)  pensent qu’ils disent des bêtises », ils en rejetteraient la faute sur les médias, «  alors qu’en fait, prétend M. Joffrin, ils ont la parole comme tout le monde. »

Que pareil raisonnement pour être tenu doive s’appuyer sur deux hypothèses autovalidantes, c’est-à-dire non démontrées préalablement, M. Joffrin ne s’en soucie guère ! L’une suppose, en effet, qu’il est établi que ces individus « disent des bêtises », l’autre, qu’ « ils ont la parole comme tout le monde ». Or, est-il si difficile de convenir qu’ils l’ont sûrement moins que M. Joffrin ou M. Duhamel omniprésents dans les médias ? Quant aux bêtises, c’est vrai, nul n’en est à l’abri, pas même M. Joffrin. Encore faut-il les identifier !

2- La critique de l’adversaire caricaturée
Ce n’est pas un souci pour M. Joffrin. Faute d’ailleurs d’en avoir sous la main, il les invente et les prête à l’adversaire : une caricature de sa critique, par exemple, fait l’affaire. Il compte que le ridicule jeté tienne lieu de réfutation. Encore faut-il qu’il ne rejaillisse pas sur celui qui le jette. Ainsi livre-t-il une représentation grotesque de la critique de la dépendance alléguée des médias envers les groupes politiques et économiques : « Il y a des gens qui en viennent à penser, soutient-il, (…) que le service public est sous la coupe du gouvernement. » (…) Mais « quand vous faites votre journal, dit-il en s’adressant au journaliste de France Culture, vous n’avez pas un fil à la patte ou une oreillette qui vous dicte ce qu’il faut faire. » Et se prenant pour exemple, il poursuit sa raillerie : « Il y a des gens qui pensent que quand j’arrive le matin, je donne un coup de fil à Rothschild et on se met d’accord sur ce qu’on va mettre dans le journal. C’est totalement ridicule. »

Ce qui est surtout ridicule, c’est cette schématisation simplette de la dépendance économique et politique par des symboles naïfs d’assujetissement comme l’oreillette et le téléphone par où transiteraient les ordres des responsables politiques et économiques. Qui a jamais soutenu pareille niaiserie ? En revanche, elle dispense M. Joffrin de s’exprimer sur le recrutement de femmes et d’hommes liges, au savoir parfois sommaire, et sur la soumission des autres dont dépend le maintien dans leur poste. Ainsi l’autocensure qui ne laisse pas de trace, est-elle une expression de cette dépendance autrement plus efficace. Mais M. Joffrin ne juge pas bon de s’y attarder : n’est-ce pas justement de l’autocensure d’occulter cette forme discrète de dépendance ? 
 
3- L’arrogance de l’argument d’autorité
C’est à ces billevesées et ces silences que se mesure le mépris qu’on a de l’auditeur et du lecteur. M. Joffrin ne s’en cache pas puisque, pour les convaincre, il croit encore à la vertu de l’argument d’autorité qui ne tire pourtant sa validité que de la seule puissance de celui qui le profère. Il est présenté par son éditeur en toute modestie comme «  l’un de nos plus grands professionnels » attaché à « ouvrir la voie à une vraie critique du journalisme ». Ne revient-il donc pas au grand homme d’opérer à sa guise une distribution manichéenne des rôles entre une critique paranoïaque des médias, celle de l’adversaire, et une critique saine, la sienne ?

Le leurre de la vaccine

Sentant toutefois que cela ne suffit pas pour faire face à la défiance qu’inspire les médias traditionnels, M. Joffrin use habilement dans le même temps du « leurre de la vaccine  », exploré par R. Barthes. Comme le vaccin qui inocule à l’organisme les germes inactivés d’une maladie pour susciter en défense des anticorps, ce leurre consiste à reconnaître un peu de mal pour faire admettre un grand bien.

Ainsi, écrit son éditeur, «  il faut critiquer les médias. La mise en cause des pratiques journalistiques est utile ; la dénonciation des erreurs, des trucages, des manipulations, des effets de domination économique ou politique sur les moyens d’information est précieuse, élémentaire même. » Sur France Culture, M. Joffrin va même jusqu’à reconnaître que « ce sont des gens riches (qui peuvent) financer des journaux, (que) donc évidemment il y a un déséquilibre qui s’instaure, puisque dans le capital des journaux, il y plutôt des gens industriels, des banquiers, des financiers, (et que) c’est vrai que le grand capital a un atout que les autres n’ont pas. »

Mais une fois cet aveu consenti, on est surpris d’apprendre plus loin que «  le réquisitoire (de la critique non-autorisée) repose bien souvent sur des idées reçues. On dit partout : les médias mentent ; ils sont sous contrôle ; ils propagent une "pensée unique" ; ils manipulent l’opinion. Heureusement pour la démocratie, ces idées sont pour l’essentiel fausses ou caricaturales ».

Et, selon un air connu à la mode, ces déficiences, selon M. Joffrin, peuvent être aisément prévenues et contenues par la proclamation haut et fort d’une déontologie. « Les chartes professionnelles, concède-t-il conformément au leurre de la vaccine, ne sont pas assez bien respectées par les journalistes ». Il en attribue la faute à une tradition française, qui contrairement à l’ango-saxonne « (ne respecterait pas) la vérité de l’événement avant de s’engager. » Il propose donc une manifestation solennelle pour frapper les esprits : que tous les médias, le même jour, publie un code de déontologie qu’ils s’engageraient à respecter ! Mais, doit-il reconnaître aussitôt, «  les autres patrons de presse n’en veulent pas » par peur d’ «  avoir les mains liées » : « (ils) ne pourraient plus donner d’instruction à (leur) rédaction. » Qu’ajouter de plus à cette critique ? Tout n’est-il pas dit ? M. Joffrin reconnaît lui-même que la déontologie ne pourra jamais rivaliser avec les intérêts de l’émetteur pour qui la fin justifie les moyens et non l’inverse.

Le ressassement de la mythologie médiatique

On ne voit d’ailleurs pas ce que la déontologie de M. Joffrin même solennellement proclamée changerait à la situation. On y retrouve les préceptes de la sempiternelle mythologie que les médias ne cessent de promouvoir à leur gloire depuis longtemps. On l’a si souvent épinglée sur AGORAVOX qu’on renvoie le lecteur à 27 articles (2). On se contentera ici de faire deux rappels. 

1- Prenant toujours ses auditeurs pour des naïfs, M. Joffrin présente ainsi le choix draconien auquel sont confrontés quotidiennement les médias pour élire certaines informations et en écarter d’autres : « Quand on arrive le matin, dit-il candidement, on se demande ce qu’il y a d’important. » Or, est-ce si simple de juger que telle information est importante et que telle autre ne l’est pas ? On voit, chaque jour, tant d’informations sans importance remplir les colonnes et les antennes et tant d’informations importantes en être absentes. Qu’est-ce qu’une information importante sinon celle qui l’est au regard des intérêts de son émetteur ? Puisque nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire, ce n’est pas honteux de le reconnaître. Ça l’est, en revanche, de ne pas le faire ! Et puisque les informations sans importance, ou informations indifférentes, occupent une place si prépondérante, ne remplissent-elles pas une fonction importante ?

2- M. Joffrin ressert, d’autre part, le sacro-saint principe de « la séparation du fait et du commentaire », même si, il faut le signaler, il s’y prend avec des précautions inaccoutumées dans la profession : « Il y a des règles de fabrication des articles, dit-il. Si on respecte ces règles, on s’approche, on n’arrive jamais à la vérité puisqu’on est des êtres subjectifs, on s’approche de ce qui s’est passé, on essaie de faire ça honnêtement, dans les limites de temps qui nous sont imparties par la nature même de notre métier. » Il parle encore de «  respecter la vérité de l’événement, avant de s’engager » ou encore, préconise-t-il, « on doit décrire de la manière la plus honnête qui soit l’événement en question et après les interprétations sont libres. Si on ne fait pas ça, on n’est pas crédible. »

Sans doute le mot « vérité » est-il encore malencontreusement employé, mais la notion de « fait » paraît moins assurée que d’habitude. Serai-ce un premier pas vers la reconnaissance de «  la représentation du fait » qui est seule accessible ? «  La distinction de la carte et du terrain qu’elle représente  » commencerait-elle à supplanter « la séparation du fait et du commentaire » ? On n’en est pas encore là ! Pourtant comment nier que même énoncé «  honnêtement », « un fait » ne peut l’être qu’intégré à la gangue d’ « un commentaire exprimé implicitement » par le seul choix de le publier ou non quand il est jugé important ou non ?


Comme toujours, l’injure révèle plus de choses sur son auteur que sur son destinataire. M. Joffrin est même pris la main dans le sac. Titre, présentation éditoriale et interview sur France Culture sont, en fait, des paroles qu’il dément aussitôt par ses actes. Il milite, dit-il, pour un établissement des «  faits » avant de les commenter. Or, il dénature les arguments de l’adversaire pour le ridiculiser. Il prétend se donner pour règle de publier des informations « gênantes pour des gens de pouvoir ou des gens de l’opposition ». Or il injurie son adversaire en qualifiant de « média-paranoïa » sa critique des médias qui l’indispose. Il dénonce enfin ces « gens engagés qui éliminent les faits qui les gênent ». Or, que fait-il d’autre ? Il est du moins un point sur lequel on le rejoint : en agissant ainsi, « on n’est pas crédible ». Paul Villach

(1) Laurent Joffrin, "Média-paranoïa", Éditions Le Seuil.
(
2) Paul Villach, articles traitant de « la relation d’information » parus sur AGORAVOX : 
1- « Karen-Montet-Toutain, ce survivant reproche vivant qu’aimerait discréditer « Le Figaro », 26 janvier 2008 ;
2- « Le Canard enchaîné est-il sarkozyste ? » : travaux pratiques à « Arrêt sur images  » »,19 janvier 2008 ;
3- « Le « livre vert » des États généraux de la presse : la recette du « lapin-chasseur », 15 janvier 2008 ;
4- « Printemps-Haussmann sur France Inter : « la technique de confusion intellectuelle » ? »
18 décembre 2008 ;
5- « Une presse libre et indépendante » peut-elle exister sans des lecteurs avertis ?  »,11 décembre 2008 ;
6- « Le culot ! Edwy Plenel, sur Radio Suisse Romande, fait des journalistes les « dépositaires d’un droit de savoir des citoyens » !  », 27 novembre 2008 ;
7- « Tous ces bobards dans les journaux, pendant la guerre de 14-18 : un cas d’école », 18 novembre 2008 ;
8- « Un journalisme sous un réverbère à la recherche de son crédit perdu... ailleurs : réponse à Jean-Luc Martin-Lagardette », 8 novembre 2008 ;
9- « MédiAcratie » ou « médiOcratie », M. Rocard ? », 29 octobre 2008 ;
10- « La recherche de « l’information extorquée » par caméra cachée sur France 2 : où est le problème ?  », 20 octobre 2008 ;
11- « Après l’éviction de M. PPDA : le journalisme à la sauce TF1 », 14 juin 2008 ;
12- « L’affaire Enderlin, France 2 et Média-Ratings : une pétition en faveur de l’infaillibilité journalistique ? », 9 juin 2008 ;
13- «  À quoi sert un journaliste » de Radio-France embarqué sur un bateau militaire croisant au large de la Birmanie ? », 26 mai 2008 ;
14- «  L’information selon M. Jean-Pierre Elkabbach », 5 mai 2008 ;
15- « Grands dieux ! Le journalisme d’accréditation se rebiffe », 29 avril 2008 ;
16- « Une violente collision dans « Le Monde » entre un philosophe et « la théorie du complot » fait une victime : le doute méthodique  », 2 avril 2008 ;
17- « Faire d’une victime un agresseur : la recette provençale du « Midi libre »  », 26 mars 2008 ;
18- « La condamnation de l’agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal "Le Monde" à sa façon  », 5 mars 2008 ;  
19- «  L’information au défi du « sarkozysme » ou du journalisme d’accréditation ? Réponse à Edwy Plénel  », 11 janvier 2008 ;
20- « L’éducation aux médias » et l’École, ou le mycologue inconscient », 20 décembre 2007 ;
21- « La nouvelle distinction entre « articles d’opinion » et « articles privilégiant les faits » : une erreur et un leurre », 11 décembre 2007 ;
22- « « Médiapart » d’É. Plénel, un nouveau média ou un média de plus ?  », 7 décembre 2007 ;
23- « Si le « JT » n’est ni de l’information ni du journalisme, alors qu’est-ce que c’est ? », 30 novembre 2007
24- « La tragique leçon de journalisme de Géraldine Mulhman sur France Culture », 12 octobre 2007
25- « Grâce à Paul Watzlawick, une approche de l’information qu’on ne peut plus ignorer.  », 11 avril 2007
26- « La désinformation, un leurre des médias traditionnels », 27 mars 2007 ;
27- « La crise de la presse : un dessin du Clémi passe aux aveux ! », 8 décembre 2006 

- « Une quête pathétique de crédibilité entre posture... et imposture  », 1er juin 2006


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52 réactions à cet article    


  • Voltaire Voltaire 5 février 2009 12:01

    "On n’a pas lu l’ouvrage. On n’en a guère envie"

    Je n’ai pas lu le reste de votre article. Sans doute était-il bien argumenté et bien écrit. Mais commenter un ouvrage sans l’avoir lu, même avec les meilleures raisons du monde, c’est déontologiquement surprenant. Pour être franc avec vous, cela me donne de mauvais frissons. Mais il faut se méfier des "bonnes feuilles"... Ainsi, on a beaucoup jugé du livre de Ségolène Royal sur quelques extraits. je n’ai pas lu non plus celivre, mais je me doute que ce que l’on en a tiré ne reflète guère le contenu. La communication, la publicité, est une chose, le fond en est une autre.

    Vous pouvez légitimement critiquer Laurent Joffrin, mais son ouvrage, et la thèse qu’il défend, sans l’avoir lu ? Non, je ne crois pas.

    Bien cordialement


    • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 12:30

      @ Voltaire
      Je crois que vous avez mal lu !

      Ma critique se fonde, comme je l’annonce, sur 1- le titre, 2- la présentation éditoriale, 3- et l’interview de l’auteur dans "les matins de France Culture", de 7h40 à 8h55 du 30 janvier : celle-ci représente 8 feuillets dactylographiés.
      Le contenu de l’interview associé à la présentation éditoriale et au titre fournit un matériau qui suffit à formuler une critique fondée.
      Je doute que M. Joffrin ait défendu dans son livre sur lequel il était interviewé, des idées différentes de celles qu’il a soutenues en cours d’interview. Et je n’ai donc nulle envie de les retrouver par écrit, tant elles ressassent une mythologie médiatique archiconnue. Paul Villach


    • l'homme pressé l’homme pressé 5 février 2009 13:55

      @Voltaire
      Mais tout Villach est là-dedans, voyons

      Il écrit benoîtement ne pas avoir lu et persiste, 2 commentaires plus bas : "Le contenu de l’interview associé à la présentation éditoriale et au titre fournit un matériau qui suffit à formuler une critique fondée."

      N’importe quel individu se piquant de journalisme objectif et déontologique s’abstiendrait de se prévaloir d’une déontologie plus élevée que des journalistes professionnels, tout en osant écrire qu’il n’était pas utile en l’occurence de lire le livre pour s’autoriser à le descendre en flammes.

      Ca peut choquer certains esprits cartésiens, mais Villach est bien au-dessus de ça, voyons. Il y a quelque temps j’ai écrit qu’il laissait derrière lui même un Fouquier-Tinville. Je constate
      même qu’il s’améliore (!) à chaque fois.

      Villach n’a pas besoin de lire. Villach voit tout dans un titre, ou dans une photo. C’est ça qui fait que Villach SAIT, alors que vous ne savez rien, vous qui osez contester sa brillante analyse.

      Rentrez sous terre, misérable Voltaire, insultant dérisoire que vous êtes
       smiley
      (et moi avec, bien sûr)


    • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 15:33

      @ L’homme pressé

      Vous devriez vous poser un peu, "L’homme pressé," avant de publier vos fatwas à tous vents.

      J’ai d’entrée précisé sur quoi portait ma critique. Je le répète :
      1- Le titre qui est une injure,
      2- la présentation de l’éditeur
      3- et la longue interview de l’auteur sur France-Culture vendredi 30 janvier de 7h40 à 8h55 que j’ai retranscrite par écrit sur 8 feuillets puisque son enregistrement est disponible sur la radio.

      Je ne parle donc du livre qu’au travers de ces trois sources d’information.
      Sauf à imaginer de manière farfelue que l’éditeur et l’auteur aient fait une présentation de leur ouvrage qui contredise son esprit et sa lettre, je ne vois pas en quoi ma critique de ces sources est illégitime.

      Il y a tant à lire. J’en ai déduit que ce livre ne méritait pas d’être lu. N’ai-je pas le droit de le dire ? Si vous, vous estimez au contraire que mon analyse n’est pas convaincante, lisez le livre et faites nous en une analyse. On s’amusera !

      Le reste n’est qu’attaque personnelle comme vous en avez l’habitude. Paul Villach


    • Matéo34 Matéo34 5 février 2009 16:18

      @ voltaire

      Bonjour,

      Votre argument est bon, mais je ne trouve pas l’article de mauvaise foi ou malhonnete.

      L’auteur annonce la couleur (il ne se cache pas derrière une prétendue objectivité), prend des propos qu’expose Joffrin... Et il va pas dire le contraire à la radio de ce qu’il a écrit dans un livre.

      La démarche de P. Villach est un peu la meme que ACRIMED http://www.acrimed.org/ .

      Bonne journée.

      Matéo 34


    • l'homme pressé l’homme pressé 5 février 2009 16:33

      Villach, il y a une constante chez vous : c’est de ne comprendre que ce que vous voulez bien.
      Je n’ai pas lu ce livre, moi non plus. Je le lirai ou pas, je n’en sais rien ; la question n’est pas là.

      Vous qui vous targuez de mettre en lumière les informations cachées et les motivations souterraines de tel article ou de telle photo, vous ne vous rendez même pas compte que vous leurrez vos lecteurs en leur donnant une information sous couvert d’une autre.

      Que l’interview de Joffrin vous ait ôté toute envie de lire le livre, pourquoi pas ? C’est légitime, et pourquoi pas l’écrire, en effet. Mais votre titre et votre intro laissent penser que ce qui suit est une critique du livre, et ce n’est pas le cas (vous l’écrivez d’ailleurs presque aussitôt, je vous l’accorde volontiers).

      Alors que vous vous targuez de débusquer les leurres (dont le leurre d’autorité, un de vos favoris), vous ne vous apercevez pas que vous usez exactement du même procédé. Journalistiquement parlant, c’est induire le lecteur en erreur, ce qui est soit une maladresse qui révèle le mauvais journaliste, soit une action délibérée qui est une malhonnêteté intellectuelle.
      Dans un article qui s’en prend - à tort ou à raison, peu importe - à un journaliste, si vous faites dans l’à-peu-près ou dans la manipulation, comment espérez-voous être crédible ?

      Pour de plus amples développements sur l’intérêt de lire ou non un livre avant de publier une critique, référez-vous donc à l’histoire de la Dent d’or de Fontenelle (un classique du bac français, ça doit vous rappeler quelque chose).




    • Voltaire Voltaire 5 février 2009 17:39

      @l’auteur

      Je comprends votre raisonnement, mais je ne le partage pas. A partir du moment où vous vous servez d’un livre et de son titre (souvent choisipar l’éditeur) pour critiquer un auteur, il me semble que vous auriez dû, par honêteté, lire l’ouvrage.

      Notez que je ne critique pas le fond de votre analyse, que ne n’ai pas lue... mais le procédé.


    • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 17:40

      @ L’homme pressé

      Je ne demande pas mieux que de débattre avec vous d’autant que vous avez une bonne référence, Fontenelle !
      Mais de grâce, pourquoi vous contredire dans les deux parties de votre commentaire ?

      1- Vous commencez par concéder que j’annonce clairement dès le début de mon analyse (après l’introduction) que je ne juge que sur le titre, la présentation de l’éditeur et la longue interview de Joffrin sur France Culture.

      2- Puis vous finissez par soutenir que je trompe le lecteur sur l’objet de mon article.

      Mettez-vous d’accord d’abord avec vous-même et ne soyez pas de parti pris comme un commentateur l’a signalé avec raison !
      Encore une fois, peut-on imaginer que Joffrin ait soutenu pendant plus d’une demi-heure d’interview des thèses contraires à son livre sur lequel il était interrogé ?
      Mon jugement personnel, argumenté, est de dire qu’il n’est pas utile d’aller plus loin, que la lecture du livre est inutile. À vous d’y aller voir si ça vous chante, puisque, Dieu merci, je n’ai aucune prétention à être un argument d’autorité comme Joffrin. Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 17:57

      @ Voltaire

      Moi, du moins, j’annonce la couleur d’entrée et je dis sur quoi je me fonde pour critiquer les idées de M. Joffrin.
      Vous, vous ne me lisez pas et prétendez me reprocher de n’avoir pas lu le livre avant de parler des idées de M. Joffrin.

      Mais enfin, si je me suis intéressé aux interviews de l’auteur sur France 2 où, c’est vrai, il a été peu question de son livre (il l’a d’ailleurs déploré), et sur France Culture où il était le seul invité pendant, montre en main, un peu plus d’une demi-heure (si on tient compte des chroniques et du journal), c’est bien parce que, au départ, j’étais prêt à acheter le livre. 

      Or, comme mon article le montre, j’ai fini par en être dissuadé et je dis pourquoi. Est-ce illégitime ?
      Vous me reprochez donc de n’avoir pas fait l’article que je ne voulais pas faire, en vous dispensant de lire celui que j’ai voulu faire. C’est singulier ! Paul Villach


    • bobbygre bobbygre 5 février 2009 19:35

      Et je comprends votre non-volonté de lire ce livre. Le discours qu’il y développe n’est rien d’autre que le discours que les médias main-stream développent à longueur de temps au sujet des médias alternatifs.

      Bref, ça n’est ni original, ni bien écrit, ni interessant. C’est du joffrin, notre Zola à nous.


    • bobbygre bobbygre 5 février 2009 19:39

      Journalistiquement parlant, c’est induire le lecteur en erreur,

      Si les journaleux ne nous faisaient que des titres malhonnetes, on leur en voudrait pas. Le problème c’est que parfois (souvent) tout leur discours est malhonnète et totalement partial.
      Et que nous autres, citoyens, ON EN PEUT PLUS DE LEURS LECONS DE DEMOCRATIE ET D’OBJECTIVITE !!!


    • geko 5 février 2009 19:52

      Paul Villach bonsoir !

      Imaginez Joffrin descendre en règle un de vos articles en ne parlant que du titre et des commentaires échangés ?


    • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 20:07

      @ Geko

      J’imagine volontiers la scène, à une correction près : vous oubliez pour votre expérience que je critique les idées de M. Joffrin telles qu’elle sont apparues dans sa longue interview de France Culture !!! Je ne réfléchis donc pas sur des on-dit !!!
      Je suis preneur d’une interview de même longueur pour exposer mes idées ! Paul Villach


    • Castor 6 février 2009 08:48

      Mais voilà qui ouvre des perspectives à ceux qui voulaient écrire des articles et ne trouvaient pas de sujet.

      On peut écrire sur ce que l’on n’a pas lu, pas vu, pas entendu !

      Chouette, le journalisme citoyen a encore des révélations à faire !!!

       smiley


    • Castor 6 février 2009 08:54

      Sur le fond, je trouve très amusant de constater que chacun de vos arguments pourrait être "retourné" pour vous être renvoyé.


    • nervyoko nervyoko 6 février 2009 10:35

      A part la hargne qui transpire , même si j’ai lu jusqu’au bout de votre article avec douleur, la hargne simplement me dégoûte. Ca frise l’indescence, quelle haine profonde avez vous contre M. Joffrin ? Que vous a-t-il fait pour que vous soyez si véhément et si prompt à condamner de la sorte ? C’est en cela que je déteste, les critiques implacables, toute cette haine, à croire que vous aviez le diable en personne devant vous ! A moins que cela ne soit le contraire ! Si vous êtes tant aigri par ce que vous n’avez pas lu...ayez au moins la descence de vous taire ! Prenez l’air ! Crachez votre venin ailleurs, pas sur les gens


    • Paul Villach Paul Villach 6 février 2009 14:11

      @ Nervyoko

      Où voyez-vous cette hargne ? Je ne m’attaque qu’aux idées de M. Joffrin auxquelles les médias donnent beaucoup d’écho.
      Je considére que ces idées visent à désorienter les citoyens et je le prouve.
      J’aurais attendu de votre part que vous ne manifestiez pas votre hargne à mon égard et que avanciez des arguments pour tenter de réfuter les miens. Je n’en vois aucun ! C’est ce qu’on nomme un leurre de diversion ! C’est trop vous demander sans doute ! Paul Villach


    • Nobody knows me Nobody knows me 23 février 2009 11:16

      Le discours qu’il y développe n’est rien d’autre que le discours que les médias main-stream développent à longueur de temps au sujet des médias alternatifs.

      Discours que l’on commence à bien connaître, puisque ces guignols de Joffrin, Val et autres "journalistes respectables", ne cessent de répéter de plus en plus, voyant leur "respectabilité" malmenée par nombre d’articles de cette presse "paranoïaque", selon les mots de Joffrin. Donc je ne serais pas étonné de retrouver dans son livre le discours qu’il ressasse à longueur d’édito dans Libé.
      Le truc ici, c’est qu’on commence à lui foutre le nez dans sa merde, ça sent pas bon alors il se débat (malheureusement avec ses faibles moyens : injures, propos vagues). Toutes les semaines, on a désormais droit à un petit récital soit de Val, soit de Soeur Caroline Fourest, soit de Joffrin, destiné à discréditer la critique des médias.
      Et on ne s’étonne pas de retrouver tout ça dans une énorme parthouze :
      "Média-paranoïa, Le Seuil, janvier 2009, dans la collection « Médiathèque », dirigée par Nicolas Demorand, Olivier Duhamel et Géraldine Mulhlmann."... Nicolas Demorand, qui en ramasse pour son grade chez acrimed par exemple.
      Rien d’autre qu’un règlement de compte. Le seul hic, c’est que quand je lis un article sur acrimed, les preuves me sautent aux yeux et me prennent presque à la gorge tellement elles sont évidentes. En particulier avec Joffrin. C’est fou, non ?
      Voici une vidéo sympathique à propos de la crise et des diverses âneries qu’on a pu entendre : "Les médias et la crise".
      Les medias dominants commencent à glisser vers une réthorique qui ferait pâlir un politicard. Ca ne m’étonne pas de voir les grandes figures se démener pour ne pas que le masque tombe...
      Bonne journée.


    • joelim joelim 5 février 2009 12:59

      La seule première ligne me fait réagir. Le gars (Joffrin) est à l’ouest, il confond critique de la pathologie des médias, une chose pertinente et juste, et pathologie de la critique des médias, qui est un peu un fantasme quand même.  smiley

      Fantasme qui révèle peut-être une certaine paranoïa voire une paranoïa certaine.

      Les chantres des médias feraient mieux de se remettre en question, plutôt que de remettre en question les critiques qui leur sont adressées.  smiley


      • abdelkader17 5 février 2009 13:12

        "tout le bien qu’il pensait du livre"
        Ca s’appel tout simplement un retour d’ascenseur dans le milieu médiatico-éditorial.


        • abdelkader17 5 février 2009 13:15

          Au fait son Nom c’est Mouchard pas Joffrin ca pouvait porter à confusion.


          • abdelkader17 5 février 2009 13:21

            Lire l’excellent petit phamphlet de Serge Halimi "les nouveaux chiens de garde" titre emprunté à l’ouvrage de Paul Nizan "les chiens de gardes", pour comprendre le fonctionnment intérieur
            du "milieu intellectuel" parisianiste et ses quartiers périphériques à fuseau mental unique.


            • abdelkader17 5 février 2009 13:32

              La censure est elle plus nocive que la liberté d’expression ?
              Depuis au moins 20 années les mêmes commentateurs détiennent le monoplole de la parole,
              leur médiocrité, leurs fréquentes confusions n’a point altérer leur capacité de nuisance.


              • krolik krolik 5 février 2009 15:05

                Il arrive même que Laurent Joffrin soit déstabilisé lorsqu’il est en face des contre-vérités racontées par Libé depuis des dizaines d’années.
                Voir le bout de vidéo ici.

                @+


                • Emile Red Emile Red 5 février 2009 15:10

                  Combien vous avez raison Monsieur Villach, j’ai aussi écouté cette émission, et je suis resté pantois devant tant de mauvaise foi et de manipulation.

                  Je lisais peu Libé depuis quelques temps, avec la démonstration que son patron fait des pratiques journalistiques Parisiennes, je m’abstiens, désormais, d’engraisser le Mamouth Joffrin.


                  • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 15:39

                    @ Emile Red

                    Vous partagez donc mon avis : après avoir entendu M. Joffrin sur France-Culture, on se dit qu’il est inutile de le lire pour retrouver la même mythologie médiatique, la même injure et la même prétention à asséner un argument d’autorité.

                    Mais il faut croire que ça dépasse l’entendement de quelqu’un qui devrait pourtant être à l’écoute, puisqu’il se nomme "Voltaire" ! Maintenant, on connaît l’histoire du geai qui se pare des plumes du paon ! Paul Villach


                  • abdelkader17 5 février 2009 16:01

                    @l’homme pressé
                    Nul besoin de lire les minables écrits de Joffrin pour connaitre son fond idéologique, nous le subissont à longueur de média , artisan comme beaucoup de ses ex amis soixantehuitard de l’introduction du capitalisme dans la gauche, roi du retournement de veste, glorification du néolibéralisme et de ses zélés représentants.
                    Partisan du terrorisme intellectuelle et de la sacralisation des médias du pouvoir.
                    finalemement un homme publique dans l’air du temps.


                    • Papybom Papybom 5 février 2009 16:06

                       

                      Monsieur Paul Villach,
                       
                      Pensez-vous que nous avons encore une presse d’opinons.
                      J’ai bien peur qu’il ne nous reste d’une presse de pognon.
                       
                      « Après deux siècles d’existence, la presse d’opinion a irrémédiablement décliné. Les médias audiovisuels dominants ne favorisent pas le débat démocratique en raison de la contrainte des images. Le multimédia, intégrant l’écrit, l’audiovisuel et l’interaction, peut modifier les formes du débat mais n’est pas, en soi, le lieu unique de la constitution de l’espace public. »
                       
                      En d’autres temps, le communiste n’envisagé par d’autre lecture que : L’Humanité.
                      Le catholique cherché la bonne parole dans : La Croix.
                      Voici, Closer…C’est la presse pipole dans toute sa splendeur.
                      Challenges présente un profil de lectorat de qualité sur les cadres dirigeants d’entreprise.
                      Le Figaro : Pas de problème, c’est la voix de son maître. A droite, droite !
                       
                      Mais pour le reste, La presse d’opinion reste une exception dans notre société libérale qui condamne à la disparition toute entreprise non rentable. Mais combien de temps durera cette exception « culturelle » ?
                      Combien de temps les partis politiques et les associations pourront-ils maintenir leurs publications artificiellement en vie ?
                       
                      Les états généraux de la presse acceptent que l’état (donc le citoyen) les aide dans leur trésorerie. Ensuite l’acheteur (encore le citoyen) devant encore mettre la main à la poche, pour le parcourir.
                       
                      Et, surtout, ne parlons pas de la manne, provenant de la publicité.
                       
                      C’est peut-être bon pour les actionnaires, mais moins impartiale pour le lecteur. En parcourant l’Ours des journaux, on peut avoir des surprises !
                       
                      Mais comment le Canard enchainé peut il survivre ?
                       

                      • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 17:28

                        @ Papyboom

                        La théorie que je défends postule que tout journal est un journal d’opinion.

                        - Mais je vous l’accorde, il y a le journal d’opinion qui affiche la couleur avec clarté et fierté : c’est celui qui est en voie de disparition.

                        - Et il y a le journal d’opinion honteux qui se cache sous un prétendu "journal d’information", comme si le choix d’une information ne se faisait pas en fonction d’une opinion. Joffrin le dit lui même : "Le matin, on voit quelles sont les informations importantes". Il n’est pas possible de livrer une information sans l’assortir d’une opinion implicite. Nous sommes faits ainsi. Paul Villach


                      • bernard29 bernard29 5 février 2009 16:19

                        Ce n’est certainement pas moi qui irait lire un ouvrage de ce Monsieur Joffrin. les quelques éditos de lui que je lis sur Libé.fr me suffisent amplement à juger le bonhomme. Il faut être malade, ou un lecteur paranoïaque, pour aller lire un bouquin de Joffrin sur le journalisme avant de le critiquer. Voltaire voudrait peut être qu’on l’achète en plus. ?? 

                        Votre article me sied tout a fait, il est extremement rigoureux. C’est trés bien . Il y manque juste un petit mot sur les aides accordées à ce secteur industriel en difficulté, où les "travailleurs" comme Mr Joffrin, ont du mal à joindre les deux bouts.


                        • abdelkader17 5 février 2009 17:46

                          @Mr Villach
                          La concentration médiatique entre les mains de quelques puissances financières et certains marchands d’armes, le triomphe de l’idéologie du marché, laisse aujourd’hui la pensée et la presse en particulier à l’état de mort clinique.
                          Les médias se présentant constamment comme contre pouvoir sont désormais au service exclusifs des dominants et des puissants, accompagnant les choix politique et économique du pays de ces derniers.
                          En témoigne la vaste campagne de propagande visant à rallier le camp du oui
                          pour le réferendum sur le traité constitutionnel Européen.


                          • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 17:58

                            @ Abdelkader 17

                            Comment pourrais-je vous contredire ? Paul Villach


                          • bede 5 février 2009 18:18

                            Que deviendrait Libé sans la pub que lui fait la radio publique, pas un journaliste, pas un commentateur, pas un amuseur qui ne cite Libé ? J’ai lu dans Libé, Libé dit, Libé a écrit, à croire qu’ils en croquent ou qu’il n’y a qu’un seul canard en France.

                            J’ai bien aimé Joffrin lorsqu’il a été atteint par le symdrome de Tchernobyl lors d’une des conférences de presse de sa bête noire Sarko, pas trés brillant le matamor. En relisant la Fontaine on doit retrouver des personnages qui lui ressemblent, celui que je préfère est la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf, mais il doit y en avoir d’autres pour notre moralisateur suffisant.

                            Une chose est certaine sans les aides de l’état à la presse on ne parlerait plus de Libé ni de Joffrin


                            • Dragoncat Dragoncat 5 février 2009 18:25

                              @ l’auteur

                              Votre article est intéressant, d’autant plus pour moi qui n’ait aucune sympathie pour Joffrin. Le personnage se caractérise le plus souvent, lors de ses interventions radio ou télé, par une fatuité qui ne surprend plus chez les grands habitués des plateaux. C’est lui l’expert, et après sa parole le silence devrait se faire...

                              Par contre, votre analyse me parait faite uniquement à charge. Le titre vous a visiblement choqué : j’y vois moins une insulte qu’une accroche destiné à faire parler et à faire vendre ; même si on peut en discuter le bien-fondé.

                              Deuxième point, si le point de vue de Joffrin vous parait erroné, il serait peut-être intéressant de faire preuve de plus de souplesse que lui et de voir dans sa thèse ce qu’il y a de valable. Joffrin n’est pas un pamphlétaire et son discours ne peut pas être complètement foireux de A à Z. Vous soulignez vous-même des points d’analyse recevables dans son discours.

                              C’est précisément sur des forums comme Agoravox qu’on lit souvent des opinions peu nuancés - ambiance café du commerce - sur les médias ou les politiques sur le fameux thème "tous pourris". Sans être naïf, on peut opter pour un moyen terme entre un monde idéal fait uniquement de journalistes indépendants et un monde répugnant fait de cafards à la solde du grand capital. D’autant plus que les thèses genre "tous pourris" ne servent le plus souvent qu’à nourrir les extrêmes.

                              Si une influence existe entre l’argent et les médias, cela ne veut pas dire non plus que nous vivons dans un monde à la George Orwell. Ce que Joffrin voulait probablement signifier quand il ironisait sur les "oreillettes" et les "coups de téléphone".

                              Cordialement,

                              Dragoncat


                              • Plum’ 5 février 2009 19:01

                                Croyez-vous que Joffrin ait fait autre chose qu’un livre à charge ? Fait-il preuve de souplesse ? D’auto-critique ? D’après l’interview il ne semble montrer qu’un réflexe corporatiste du directeur d’un journal qui, comme bien d’autres, a villipandé le Non à la Constitution européenne et ne s’est nullement indigné que Sarkozy commette une forfaiture en acceptant le traité de Lisbonne sans référendum... Oui, surtout sur cet exemple, il y a bien collusion entre les grands médias et les politiques (opposition comprise, en bonne partie).

                                Et la caisse noire de l’UIMM, qui s’en préoccupe dans les grands médias ? Et le scooter du fils Sarkozy, qui s’en est indigné ? Et Darcos qui a réduit la semaine d’école des enfants à 4 jours et qui dit maintenant que ce n’est pas lui et qu’il vaut mieux travailler 4 jours et demi : qui l’a dénoncé ? Les exemples abondent et on voudrait nous faire croire à la liberté des grands médias ? D’ailleurs qui en sont les propriétaires ? Il en parle Joffrin ?


                              • caramico 5 février 2009 18:55

                                Se faire interpeller plus d’une dizaine de fois par le Prez et ne pas réagir, autrement qu’en rougissant montre le courage du bonhomme.


                                • Radix Radix 5 février 2009 19:43

                                  Bonjour Monsieur Villach

                                  Je ne suis pas toujours d’accord avec vous, mais il se trouve que moi aussi j’ai écouté l’interview de Joffrin sur France Culture et je ne peut qu’approuver votre analyse.

                                  Je connais le bonhomme depuis qu’il écrivait dans le Nouvel Obs des articles très gauche stalinienne généralement imbuvables que j’avais finit par éviter de lire.

                                  Depuis qu’il dirige Libération il a curieusement changé radicalement d’opinion à moins que celles-ci ne soient conditionnées par le poste et les émoluments.

                                  En conclusion je pense qu’il est victime du syndrome qu’il dénonce... Un éclair de lucidité sans doute !

                                  Radix


                                  • abdelkader17 5 février 2009 21:15
                                    					l’illusioniste et sa pommade libérale miracle vient de nous gratifier d’un numéro de prestidigitation dont lui seul à le secret ,ce qui ne change pas par contre c’est ce parterre de journaliste en extase, attendant sarkozy comme s’il était le messie et qu’il venait de réecrire le capital de Marx.
                                    				
                                    				 				

                                    • moebius 5 février 2009 22:32

                                      vous l’avez pas lu ce livre et vous nous en parlez....je ne l’ai pas lu non plus et je n’ai pas non plus l’intention de le lire mais ce que vous en dite est trés intéressant et Il va sans dire que je n’ai pas lu votre article intéressant... Je compte moi aussi écrire un article intéressant sur un livre que je n’ai pas lu mais je ne sais pas encore de quel livre il va s’agir... Je ne suis pas plus renseigné sur le nom de l’auteur de ce livre que je ne lirais pas et que je n’ai dailleurs il faut le mentionner pas la moindre intention de connaître


                                      • Paul Villach Paul Villach 5 février 2009 23:26

                                        @ Moebius

                                        Avant de dire des fadaises, lisez donc sur quoi porte l’article !
                                        J’ai entendu l’auteur pendant plus d’une demi-heure et cela m’a suffit. je ne parle donc pas pour ne rien dire comme vous ! Paul Villach


                                      • nevenael nevenael 28 février 2009 23:07

                                        @Paul Villach
                                        Soirée Paul Villach, je fais le tour de tout ce que je n’ai pas eu le temps de lire depuis des semaines, d’où le délai de réaction. Je voulais juste vous dire que j’ai écouté moi-même tout l’entretien de Laurent Joffrin à France-Culture (ce qui ne semble guère être le cas de ceux qui vous reprochent de parler sans avoir lu son bouquin), il était parfaitement répugnant de mauvaise foi, de confusion, de noyage de poisson (noyure de poiscaillade...) et ce qui caractérise les gens de son espèce, c’est leur propension à prendre les autres pour des sots. Vous lui faites bien de l’honneur en lui consacrant du temps. Peut-être même lui avez-vous fait de la publicité !


                                      • Paul Villach Paul Villach 1er mars 2009 10:39

                                        @ Nevenaël

                                        Le moyen de faire autrement !

                                        Les médias officiels en sont là parce qu’avant l’existence d’Internet, aucune critique de la théorie de l’information qu’ils diffusaient pour leur promotion, ne franchissait la censure qu’ils imposaient. Aucune analyse des erreurs sur laquelle elle repose, n’était rendue acessible. L’École, elle-même, enseigne cette théorie, à défaut d’avoir sa théorie propre, puisqu’elle est gangrénée dans son approche des "discours" par un formalisme issu des courants linguistiques divers.

                                        J’ai bien tenté pendant 40 ans que j’ai lu quotidiennement "le Monde", de proposer des analyses. Jamais elles n’ont été reçues par "le courrier des lecteurs" ou une quelconque page de débats : 3 semaines après envoi, une lettre-type vous parvenait, expliquant par le manque de place la non-publication de votre article malgré son intérêt, et vous remerciant de l’intérêt que vous portiez au journal !!! Tel était le carnaval en vigueur !

                                        Restait donc la publication d’ouvrages, ce que j’ai fait. Mais il ne fallait pas attendre que les médias en fassent état ! Le cercle était bouclé. Internet change la donne !

                                        Ce n’est pas un hasard que Laurent Joffrin réagisse si violemment en traitant de "média-paranoïa" une critique qu’il découvre et qui déstabilise le socle de croyances sur lequel les médias étaient solidement établis.

                                        Laurent Joffrin offre un condensé des erreurs de cette théorie de l’information promotionnelle dans laquelle baignent les médias. Il importe donc de lui apporter la contradiction. C’est pour cela qu’un site comme AGORAVOX est précieux pour la défense de la liberté d’expression. Paul Villach


                                      • arobas arobas 6 février 2009 05:14

                                        merci pour ce très bon article !
                                        Je partage votre point de vue sur les "médias officiels" et leur hypocrisie qui m’apparait mois après mois de plus en plus grotesque et désespérante. 


                                        • pierrot123 6 février 2009 08:35

                                          Cet article ne dit que trop la triste réalité.

                                          D’un autre côté...Vous ne pensiez tout de même pas qu’un Rothschild allait racheter Libération, journal autrefois plutôt proche du PS, pour en faire un vrai support de gauche , non ?
                                          Son projet était parfaitement transparent : rendre ce support inodore, et sans danger pour la classe dominante.
                                          On peut dire que cet objectif a été rempli à la perfection, et que, de ce point de vue, c’est un très bon investissement, très "rentable".
                                          Les gesticulations de Mr. Joffrin, les demi-coups de patte qu’il porte au gouvernement ne sont là que pour la galerie.

                                          Il y a des années que je n’ai plus ni acheté, ni lu Libération (même plus sur Internet, c’est vous dire !)


                                          • non666 non666 6 février 2009 09:19

                                            (Parenthèse)

                                            Suis je le seul a ne pas voir les articles d’agoravox , rubrique tribune libre quand je clique dessus ?
                                            Je ne vois qu’une page blanche et meme pas les pages 1 , 2 , 3
                                             


                                            • non666 non666 6 février 2009 09:51

                                              Ce qui est etonnant , c’est que ce nouvel article a déjà 44 réponses, ce qui signifie qu’il n’etait pas invisible pour tout le monde .

                                              Une nouvelle forme de censure en fonction du logon ?


                                            • Castor 6 février 2009 10:28

                                              Oui-oui, non666, c’est encore un complot.

                                              Ne vous laissez pas faire !


                                            • gimo 6 février 2009 11:28

                                               idem sur l’article " les elus et les citoyens" sa sent ........le stalinien.. !


                                            • ALTER NAIF laxap 8 février 2009 16:30

                                              Hier soir plusieurs articles étaient inaccesibles dont un sur le togo,
                                              j en ai informé le médiateur et ce matin ils avaient tout bonnement disparu.
                                              Je n’ai pas plus d’info malheureusement
                                              Fièvre du samedi soir où virus ?


                                            • docdory docdory 6 février 2009 12:07

                                               Cher Paul Villach

                                              Hier soir , Nicolas Sarkozy était simultanément sur la 1ère , la 2 ème , la 6ème , la 15ème et la 16 ème chaînes pour son intervention télévisée . On m’a dit qu’il était simultanément de surcroît sur trois stations radiophoniques , je ne sais pas lesquelles , je n’ai pas vérifié . 
                                              Ce n’est pas de la " média paranoïa " que de le constater ! Ce simple fait suffit largement à faire douter de l’indépendance des médias ( Une seule chaïne télévisuelle et une seule station de radio auraient suffi pour satisfaire le désir qu’auraient eu certains d’écouter ou de voir et d’écouter Sarkozy ! )


                                              • sheeldon 9 février 2009 09:41

                                                bonjour

                                                bon article meme si ce n’est pas nouveau , libération de sartre a rotchild avait été sans pitié avec le joffrin ou july , mais que dire de plus , que de voir un journaliste de "gauche" travaillant pour rotchild .....

                                                http://www.acrimed.org/article2205.html

                                                http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=794&nbsp ;

                                                http://www.e-torpedo.net/imprimersans.php3?id_article=2736

                                                cordialement



                                                • Farid Sidi-Boumedine 6 mars 2009 15:27

                                                  Une critique qui reprend un bon résumé du livre se trouve sur le site de Nofiction.fr :
                                                  http://www.nonfiction.fr/article-2266-media_paranoia_une_diatribe_contre_la_critique.htm

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