Kyklos, la voix dissonante de l’édition

Chaque année, environ 65 000 titres sont édités en France. Il y a environ 10 000 éditeurs répartis entre les « grandes maisons » - 20 éditeurs ont plus de 5 000 titres chacun - et les « petites structures éditoriales » - environ 5 000 éditeurs ont moins de 10 titres chacun. Ce qui les distingue : organisation, économie, logistique. Un élément les rassemble cependant : ils donnent vie à des textes, cherchant à les communiquer aux lecteurs. Industriel ou artisan, l’éditeur est avant tout un « passeur de texte ». Mais un fossé grandissant les sépare : les petits éditeurs demeurent le principal lieu d’expérimentation et d’invention, sans lesquels une littérature ne vit pas, sans lesquels nombre d’écrivains ne parviendraient pas à trouver leur place, sans lesquels la survie de genres peu commerciaux ne serait pas assurée ; sans lesquels une partie de la littérature étrangère ne serait pas traduite ; sans lesquels certains écrivains oubliés ne seraient pas réédités.

Les libraires croulent sous l’accumulation de romans. On publie sept cents romans français lors de la rentrée littéraire. Cette abondance ne signifie pas que le lecteur a le choix, le lecteur moyen ne choisit pas : il prend ce qu’il voit et ce dont tout le monde parle. Lorsque la saison des prix littéraires s’achève, les grandes maisons d’édition se partagent les honneurs, sans surprise, tandis que des éditeurs modestes poursuivent leur travail de défricheur de talents, sans le soutien des critiques littéraires qui, dans la plupart des cas, se contentent de valoriser des ouvrages déjà encensés.

Il ne tient qu’aux lecteurs d’aller chercher du contenu ailleurs, et notamment en direction de ce nouvel éditeur qui promet une année riche et diversifiée en matière de publications, dont les trois premiers titres sortent mi-mars 2009.

René Malet

Mémoires d’un appelé d’Algérie

1959-1961

Le résumé : Qu’est-ce qu’il y a dans ce livre ?... Des faits. Dix mois de caserne en Métropole suivis de dix-huit mois de campagne militaire en Algérie durant sa guerre de libération. Du séjour à la caserne d’Evreux à celui passé aussitôt après en Algérie, de Aïn-el-Amra à toute une série d’opérations effectuées dans le Djudjura, puis à Bouberak, Mizrana, dans les gorges de la Chiffa et enfin à Palestro, les faits relatés dans cet ouvrage sont rigoureusement authentiques. Des faits qui relèvent du devoir de mémoire...

Certes, les livres sur cette guerre « sans nom », cette « sale guerre » pullulent, mais les mémoires de René Malet nous replongent au cœur de cette « mission de pacification » que le gouvernement français mettra trente-sept ans avant d’oser la nommer. Ce devoir de mémoire nous rappelle que la guerre est abjecte certes, mais qu’elle l’est bien davantage lorsqu’il nous est impossible de nous souvenir pourquoi nous la faisons. « (…) Plus nous sommes sensés nous acheminer vers la voie du dialogue et la pacification, plus il est certain que le « massacre est proche » (…) Des guerres de religion à l’Inquisition, des procès en sorcellerie aux pogroms, de l’Holocauste au sionisme, du Rwanda à l’Ex-Yougoslavie, du Vietnam à la guerre en Irak, du Traité de Versailles à l’Afghanistan d’aujourd’hui, combien faudra-t-il encore s’acquitter de vies humaines pour que cesse enfin la violence qui aura entaché toute notre Histoire de son sang indélébile (…) » Fabrice Berthet, directeur éditorial.

Alain Tardif

Voyage quantique

Les chercheurs d’amour

Le résumé : C’est une mission surprenante que Jacques de Chamalière, ministre de l’Intérieur, confie à l’ésotériste Miguel Debriz en vue de gagner les élections présidentielles : trouver le moyen d’orienter le vote du peuple. Pour ce faire, Debriz réunit un groupe hétéroclite, composé de mystiques et de scientifiques, chargé de trouver l’arme absolue : la maîtrise de l’amour. Cette quête va entraîner les chercheurs dans des contrées lointaines et inhospitalières, les amenant progressivement à une prise de conscience de forces inaliénables. »

De formation scientifique, Alain Tardif s’est orienté vers d’autres domaines de recherche, notamment les thérapies alternatives. L’enseignement qu’il dispense sur les médecines naturelles, en adéquation avec les produits à base de plante qu’il prépare, l’a amené à rédiger différents ouvrages pluridisciplinaires. Voyage Quantique, son premier roman, décrit, au travers d’une quête initiatique, les bases de l’expérience spirituelle par la libération des croyances et des préjugés, soulignant qu’il appartient à chaque individu de s’affranchir des chaînes sociétales s’il veut parvenir à la paix intérieure.

L’homme a son franc-parler, un humour subtil et grinçant, il passe toutes nos institutions au crible, du marché de la santé au pouvoir politique, de la science à l’église, les usurpateurs en tout genre sont démasqués ; ce livre risque fort de déplaire aux lobbys, mais ravira les lecteurs qui ne sont pas dupes du cauchemar sociétal dans lequel nous vivons.

Frankie Ventana

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Avez-vous déjà lu un blog ?

Résumé : Il est en ce monde un immense réseau traversé d’autoroutes, de routes secondaires, de chemins parallèles, supportant une multitude d’intersections et de connexions, autant de fils déployés sur la grande toile du Net, autant d’informations se propulsant à la vitesse de la lumière, autant de sources venant de tout horizon, alimentant une étroite collaboration entre la machine et l’humain, d’un simple clic...

Que ce soit au moyen de blogs, de media citoyens, de sites de cultures alternatives, l’Internet, reste le plus sûr moyen de combattre la généralisation des idées, les à-priori faute d’informations, les amalgames issus de la méconnaissance des sujets. Un cinquième pouvoir qui ouvre de nouvelles perspectives et nous obligent à réfléchir par nous-mêmes avant que d’autres ne le fassent à notre place.

Frankie espère que vous serez nombreux à aller visiter ce mouvement atmosphérique : « Un cyclone est une perturbation sous l’aspect d’une grosse masse nuageuse en bandes spirales, associé à une dépression très creuse avec des vents tourbillonnant de plus 120 km/h. Dans l’hémisphère sud, les vents tournent dans le sens des aiguilles d’une montre autour du cyclone. Et dans l’hémisphère nord ils tournent dans le sens inverse. »

Bref, vous l’aurez compris, ça va secouer !