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Chirac, Sarkozy, Royal, Buffet et l’évolution implacable de la réalité française

Pendant que Ségolène Royal achève sa visite en Chine et qu’au sein de l’UMP, les rapports entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy au sujet des présidentielles restent complexes, François Bayrou, Marie-Georges Buffet ou encore Corinne Lepage, se plaignent d’une « omniprésence du duo Sarko-Ségo », voire de Nicolas Hulot, dans les médias. Globalement, le malaise des Français semble jouer le rôle d’un véritable empêcheur de tourner en rond pour les professionnels de la politique. C’est sans doute pourquoi Marie-George Buffet rejette l’actuel programme de Ségolène Royal et propose un « programme antilibéral » qui se veut alternatif. En même temps, le contenu même de ce programme « alternatif » donne toute la mesure de l’incroyable recul social qu’a connu la France au cours des trois dernières décennies. Où est passé l’avenir dans les projets de « nos » politiques ? Quel que soit leur usage de ce mot dans leurs discours, la réalité est accablante.

Qui pouvait penser, dans la France des années 1970, qu’en 2007 la "gauche de la gauche" proposerait d’éradiquer le chômage, de relever en urgence les salaires et les minima sociaux, de garantir un toit pour tous, de garantir le droit à la santé pour tous... ? Pour la grande majorité des Français de l’époque, le pays était censé avoir résolu ces problèmes bien avant la fin du XXe siècle. Si on leur avait expliqué ce qu’allait être en 2007 le programme du Parti communiste, ils auraient sans doute demandé quelle catastrophe naturelle allait s’abattre sur le pays pour en arriver à une telle situation.

Pourtant, aucun grand ouragan, aucun tremblement de terre sans précédent, aucune épidémie mortifère n’a ravagé la France.

Et si on avait parlé du contrat nouvelle embauche, de la précarité généralisée aux salariés français d’il y a trente ans, ils auraient peut-être pensé à un coup d’Etat militaire. Mais ils auraient sans doute écarté cette hypothèse, car la dernière période de la dictature franquiste n’avait pas connu une telle situation sociale. Pour en arriver à l’état de la France actuelle, il faut que quelque chose de bien pire se soit produit.

Que s’est-il donc passé en trente ans ? Il y a eu, entre autres, la mondialisation, l’ouverture des frontières au commerce mondial et au dumping social, la mise en place d’un véritable marché mondial de la main-d’oeuvre... Que valent les droits formels des citoyens dans un pays où le Smic est de 1200 ou 1300 euros, si les patrons et financiers peuvent délocaliser leurs capitaux vers des pays où le salaire minimum est inférieur à 100 euros ? Si on peut importer sans entrave les produits fabriqués dans des conditions sociales très inférieures à celles régissant dans le pays importateur... Il paraît évident que, dans un tel système, financiers et employeurs chercheront par tous les moyens à récupérer l’énorme magot que représentent la masse salariale et le budget des prestations sociales du pays "riche". Comment pourrait-il en être autrement ?

Aussi, lorsque Ségolène Royal dit évoquer les droits de l’homme en Chine, comme Jacques Chirac en octobre dernier, on peut se poser quelques questions. Par exemple, peut-on valablement considérer qu’un pays comme la France, où des êtres humains meurent de froid, est un pays où sont respectés les Droits de l’homme ? L’article 25 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme dit notamment :

Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

Et si un doute existe sur le caractère relatif du respect des Droits de l’homme dans l’actuel système économique et social, en présence des intérêts implacables des lobbies financiers, il paraît utile de rappeler la "petite phrase" de Jules Ferry lors de son discours du 28 juillet 1885 :

Si l’honorable M. Maigne a raison, si la Déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? 

C’est notamment pourquoi les discours de campagne électorale sur les Droits de l’homme risquent de s’avérer insuffisants par rapport à la question, évoquée dans mon article du 8 janvier, sur la valeur réelle reconnue à l’être humain dans l’actuelle société capitaliste dite "avancée".

Il suffit d’ailleurs d’examiner de près l’évolution des lois et règlements des deux dernières décennies : développement de la précarité, limitation de l’exercice des droits sociaux et civiques (y compris de l’accès à la Justice), fonctionnement de plus en plus expéditif des administrations à l’égard des citoyens... Quel candidat propose de renverser cette logique implacable ? Tout compte fait, on nous promet quelques anesthésiques, mais rien de plus.


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85 réactions à cet article    


  • Sherlock (---.---.30.224) 11 janvier 2007 11:35

    « Que s’est il donc passé en trente ans ? Il y a eu, entre autres, la mondialisation, l’ouverture des frontières au »commerce mondial« et au dumping social, la mise en place d’un véritable marché mondial de la main d’oeuvre... Que valent les droits formels des citoyens dans un pays où le SMIC est de 1200 ou 1300 euros, si les patrons et financiers peuvent délocaliser leurs capitaux vers des pays où le salaire minimum est inférieur à 100 euros ? »

    Elémentaire, mon cher De ço qui calt !

    Mais que proposent les politiques ? On aimerait les entendre s’expliquer de manière CLAIRE.

    Parce que des manières de « gérer la crise », il peut dans les détails y en avoir des douzaines qui se ressembleront toutes à y regarder de près. Mais le problème, c’est la crise elle-même. Qui propose de faire quelque chose ?


    • Stef (---.---.229.129) 11 janvier 2007 11:50

      Lisez donc, « Fier d’être Français » de Max gallo, un beau résumé de la perte de notre nationalité en tant que Français et donc de la « citoyenneté Française », qui est bafoué par nos « élites » (que dans le nom) depuis fort longtemps.

      Dommage la France était une belle idée, face aux prédateurs environant.

      Critique de la classe politique, appuyé par la masse médiatique corrompu sans ideaux, le rouleau compresseur est en marche depuis trop longtemps.

      Aux armes citoyens, avant qu’il ne soit trop tard !!!


    • Anne (---.---.190.121) 11 janvier 2007 13:45

      Mais ces gouvernements des trois dernières décennies, ce sont des gens pour qui nous avons voté. Et Max Gallo y était lui-même.


    • jlouis (---.---.212.150) 12 janvier 2007 00:02

      Une solution pour contrer la mondialisation ? un bon vieux rideau de fer tout autour des frontieres de la france, qui empecherait tout mouvement materiel et humain ? Nous devrions prendre conseil pres des cubains et nord coreen, ils ont de l’experience en la matiere...

      C’est ce que notre bonne vielle gauche nous propose avec son plan « anti anti » (anti est le prefixe prefere de l’ intolerence)

      Un autre programme (voir http://www.alternative-liberale.fr) propose au contraire de saisir les cotes positifs de la mondialisation, de la meme maniere que l’on fait l’irlande, l’islande, la nouvelle zelande ou l’australie.

      A nous de choisir, tant que nous avons encore un peu de liberte dans l’urne.


    • RG (---.---.112.205) 12 janvier 2007 10:45

      « saisir les cotes positifs de la mondialisation.. ; »

      Ah oui, ça fait un moment qu’on y goûte...


    • Vsyg (---.---.11.97) 12 janvier 2007 23:43

      « saisir les cotes positifs de la mondialisation », surtout dans une perspective LIBERALE, c’est quelque chose qui n’a aucun sens. Car, précisément, la mondialisation c’est le verrouillage du monde. Le pouvoir pour quelques financiers, monopole du marché, aucune liberté d’entreprendre, etc...

      Le libéralisme a été historiquement dépassé par l’arrivée de l’impérialisme. Le sujet avait été évoqué dans un autre article du même auteur :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17139

      Gauche dite antilibérale : vers un buffet royal pour tous ?

      (...)

      Mais au juste, quel était le programme de cette « gauche antilibérale » qui, à en juger par l’attitude de José Bové, semble avoir si vite décampé ? Nicolas Sarkozy serait « très libéral », mais on avait cru comprendre que la « gauche altermondialiste » parlait aussi de « social-libéralisme », assimilant à ce courant politique les gouvernements à majorité PS formés depuis 1984. Ou aurait-on mal lu, mal entendu... ? Et qu’est-ce que le « libéralisme », pour ceux qui comme José Bové déclarent refuser de vivre « sous le joug des multinationales » ? La montée en force des géants financiers et la concentration industrielle accélérée à l’échelle internationale, qui ont caractérisé la gestion de la France depuis les années 1970, ont-elles relevé du « libéralisme » ?

      On aurait pu croire, naïvement, que les multinationales et la grande finance étaient génératrices de monopoles à l’échelle mondiale, d’oligopoles commerciaux... En aucun cas d’un quelconque phénomène que l’on puisse relier à la liberté d’entreprendre, à celle du marché et à l’ensemble des valeurs propres au libéralisme à l’époque où il a vraiment existé et connu sa période de gloire, à savoir le XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe.

      Et le mot « impérialisme », serait-il passé dans les oubliettes ? Depuis la fin du XIXe siècle, des économistes de toutes tendances politiques ont employé ce terme pour désigner le passage de l’industrie, atteignant un degré de concentration croissant, sous le contrôle de grands holdings financiers dont la puissance dépasse celle des Etats et qui dictent la politique de ces derniers. On a également utilisé très souvent l’expression « impérialisme protectionniste » pour désigner la politique de la canonnière, verrouillant l’accès à de vastes zones de la planète et générant ainsi des tensions qui ont conduit, notamment, à la Première Guerre mondiale. La politique africaine de la France a été classée dans cette catégorie. Et le président Bush ne pratiquerait-il pas, à ce jour, un véritable impérialisme protectionniste ?

      Précisément, le libéralisme s’était opposé à la montée de l’impérialisme et a été tué par lui dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Lorsque les lobbies financiers qui préparaient la « grande expansion coloniale » française des années 1880 ont dû choisir des porte-parole politiques, ils ne sont adressé ni à des libéraux, ni à des conservateurs. Les premiers, parce qu’ils étaient contre leur politique. Les conservateurs, parce qu’ils comptaient dans leurs rangs nombre de propriétaires agricoles hostiles à la politique de rupture avec l’Allemagne qu’allait inévitablement impliquer la fermeture économique des frontières coloniales. Ce fut donc une opportunité unique pour ceux que les historiens ont appelés les « républicains opportunistes » : le « centre gauche » de Léon Gambetta, Jules Ferry... Un peu de rappel historique ne ferait pas de mal à nos altermondialistes.

      On peut sans doute améliorer cette analyse rapide. Mais en tout cas, quel rapport entre le discours sur le « libéralisme » et la réalité géopolitique mondiale ?

      (...)


    • Syndicaliste (---.---.156.137) 11 janvier 2007 11:52

      « Et si on avait parlé du Contrat Nouvelles Embauches, de la précarité généralisée... aux salariés français d’il y a trente ans, ils auraient peut-être pensé à un coup d’état militaire. Mais ils auraient sans doute écarté cette hypothèse, car la dernière période de la dictature franquiste n’avait pas connu une telle situation sociale. Pour en arriver à l’état de la France actuelle, il faut que quelque chose de bien pire se soit produit. »

      Bien sûr que quelque chose de pire s’est produit ! Les organisations syndicales et politiques censées défendre les plus faibles ont viré casaque. C’est, en effet, pire qu’un coup d’état.

      Dans les années 1960-70, le franquisme était une dictature institutionnelle, mais il avait un face une force très conséquente de militants politiques et syndicaux très aguerris et courageux qui bravaient tous les risques, jusqu’à la prison pendant des années ou se faire tirer dessus. Ils ne couraient pas après des places confortables ou bien payées. Souvent, c’était l’exil dans des conditions peu agréables.

      La France actuelle est soi-disant une « démocratie », mais le mouvement populaire se trouve dans un état de décomposition sans précédent, et ses prétendus « dirigeants » fréquentent les mêmes réseaux que les grands financiers, les dirigeants du patronat, la « haute fonction publique », etc...

      La « démocratie française » n’existe que de façade.


      • Anne (---.---.190.121) 11 janvier 2007 13:43

        Les rapports de force sur le terrain sont souvent plus importants que des situations de pure façade. Dans l’Espagne franquiste, les gens défendaient leurs droits. Dans la France actuelle, presque personne ne bouge.


      • oncle archibald (---.---.26.114) 12 janvier 2007 19:56

        Soi disant démocratie dites vous Monsieur Syndicaliste ? Mais alors, puisqu’à priori le résultat des élections est le reflet de la volonté du peuple, et que l’on n’empeche personne d’aller voter, il faut croire qu’une majorité d’entre nous est de la race honnie des nantis et des opresseurs...

        Bizarre qu’ils soient majoritaires alors que l’on braille en tous sens que personne n’a de quoi vivre décemment... bizarre aussi ces routes bondées à la moidre vacancette... tous riches donc ??? il doit y avoir un os dans votre raisonnement ....

        Combien de voitures dans le garage de Monsieur tout le monde ? Combien de télés dans sa maison ? Ras le bol du paupérisme comme fond de commerce.. c’est une insulte aux vrais pauvres. Il y en a bien assez sans qu’il soit utile d’en rajouter...

        Sommes nous assez stupides pour nous choisir des dirigeants qui ne nous conviennent pas ? Nous laissons nous manipuler de bonne grace ? en toute conscience ?

        Alors pourquoi ne pas changer un bon coup.... Je vous rejoins Monsieur le révolutionnaire...


      • (---.---.132.30) 11 janvier 2007 12:03

        « Si l’honorable M. Maigne a raison, si la déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? »

        On pourrait, de nos jours, remplacer « noirs de l’Afrique équatoriale » par « populations » tout court. Français compris. C’est bien le raisonnement des milieux financiers qui dominent le monde.


        • Sabine (---.---.156.49) 11 janvier 2007 12:15

          Trente ans de Giscard + Mitterrand + Chirac... et combien de gouvernements, combien de partis impliqués ? Tous ceux qui à présent viennent réclamer notre vote y ont trempé.

          Trente ans, aussi, de « construction européenne ». A noter que la Convention Européenne des Droits de l’Homme ne contient même pas un alinéa équivalent à celui de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme que cite l’auteur :

          « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »


          • Personne, président (---.---.155.166) 11 janvier 2007 12:28

            Sur ce qui s’est passé depuis trente ans, les politiques doivent s’expliquer. En attendant, pas question de voter pour eux.

            Personne, président en 2007 !


          • Personne, président (---.---.155.166) 11 janvier 2007 12:31

            Quant à l’Europe, ils nous ont toujours menti.

            Si la Convention Européenne des Droits de l’Homme ne contient pas le droit à des conditions de vie décentes, c’est parce que si tel était le cas un certain nombre de pays ne pourrait pas faire partie du Conseil de l’Europe. A fortiori, de l’Union Européenne.

            Personne, président en 2007 !


          • Chris (---.---.155.239) 11 janvier 2007 12:58

            Les politiques font toujours pareil :

            - les « sortants » disent qu’il faut continuer, car « ça commence à produire des résultats » ;

            - l’ « opposition » dit que ça ne peut plus continuer et qu’il faut changer.

            C’est l’éternelle comédie des « alternances ». Vous parlez d’une perspective sur trente ans, ils n’y tiennent pas du tout.


          • rantanplan (---.---.4.251) 11 janvier 2007 17:48

            Je suis d’accord ! Vive Personne,votez Personne !!!

            Plus sérieusement,l’acharnement de la justice instrumentalisée par les politiques sur Denis Robert (écrivain,affaire Clearstream) est un scandale, à la hauteur de l’affaire Dreyfus.Exigeons de tous les candidats qu’ils se définissent,qu’ils prennent position, en soutenant ou en ne soutenant pas Denis Robert, qui n’a fait que décrire les dérives,les arcanes,et les saloperies de la finance internationale. Ensuite on verra plus clair sur ce que valent vraiment les candidats. smiley


          • T.B. T.B. 11 janvier 2007 18:52

            Comment ça « plus sérieusement » Rantanplan ?

            Moi, je veux voter pour personne. Ou alors pour celui qui proposera la démocratie directe (ensuite on aura plus besoin de lui et il le sait).

            Je veux pouvoir me prononcer sur des sujets sociétaux majeurs et je n’ai besoin de personne pour me représenter. Cela s’appelle Référendums d’initiatives populaires.

            Si la moitié de ceux qui veulent voter blanc ou s’abstiennent votaient pour Mourguy (ou un autre) qui propose la démocratie semi-directe, Mourguy (ou un autre) serait élu Président de la Nouvelle République. Surtout si, en face, il a Lepen.


          • T.B. T.B. 11 janvier 2007 18:54

            Vous voulez du changement ? Allez donc jusqu’au bout ...


          • Internaute (---.---.72.45) 11 janvier 2007 13:44

            Le pire est qu’il n’ont rien compris, mais rien du tout. Ils s’imaginent toujours que les questions importantes pour les gens sont la Démocratie, les Droits de l’Homme, la lutte contre l’antisémitisme etc.

            Que se passe-t-il dans la tête de Ségolène Royal quand elle va faire un discours sur une place de Pékin pour parler des droits de l’homme ? Pense-t-elle que les chinois vont l’écouter ? Pense-t-elle que les électeurs français vont se dire - Oh oui, il faut absolument me mettre au chômage pour que le salaire des chinois augmente et que les droits de l’homme soient sains et sauf ?

            Je comprendrait une telle attitude d’un militant des Evangélistes américains ou d’un zombi quelconque d’une ONG quelconque mais tout de même, elle est supposée nous montrer aujourd’hui ce que sera la politique de la France si elle arrive au pouvoir en 2007.

            Pas un mot sur notre participation à l’OMC. Pas un mot sur les lois préparées et votées de 86 à 93 par les socialistes et l’UMP afin de permettre l’avénement d’un marché mondial ouvert et sans entraves. Elle est pourtant l’héritière des Rocard, Cresson et Beregovoy qui ont participé à l’instauration des règles de l’OMC à leur époque.

            N’y a-t-il donc pas un seul commentateur pour lui demande si elle compte revenir sur l’axe politique principal du PS qui est la mise en concurrence libre et non faussée des travailleurs français avec ceux du tiers-monde ?

            Aujourd’hui on dit que le FN est le premier parti de France chez les ouvriers. Si l’on regarde un peu plus loin que le bout de son nez, on voit que les ouvriers sont le premier échelon à avoir pris en travers de la figure les accords passés entre l’UMPS et les grands marchands internationaux. Mais les échelons « supérieurs » vont en prendre plein la figure de la même manière. La consommation ne fera que baisser, les ouvriers en situation précaire arrêtent d’acheter des automobiles et on voit déjà que plus de la moitié des ventes d’auto viennent des achats de flotte, plus des particuliers. Ceux qui se croient à l’abri derrière leurs petits privilèges se trompent. Quand la société dégringole, tout le monde descend tôt ou tard, y compris les cadres, y compris les commerçants, y compris les médecins et les dentistes. Cette semaine, le dernier fabricant français de lingerie féminine a délocalisé en Tunisie. Il y a trente-cinq millions de petites culottes portées tous les jours et plus une seule n’est faite en France. Continuons comme cela et nous périrons tous, en plein respect des droits de l’homme, de la démocratie, de la liberté et de la lutte contre je ne sais quel xxxisme.

            Les français ne peuvent partager que la richesse produite en France. Nous n’avons aucun accès à celle produite ailleurs. Défendons nos valeurs, nos travailleurs et nos patrons, il y va de notre survie.


            • Anne (---.---.190.121) 11 janvier 2007 13:48

              « Défendons nos valeurs, nos travailleurs et nos patrons... »

              « Nos patrons » sont les auteurs des délocalisations qui nous laissent dans la misère. En tout cas, les patrons riches. On ne peut pas vous suivre sur ce point, et c’est là qu’on voit que le FN n’est pas « national » comme il voudrait le faire croire. La nation, c’est le peuple.


            • Anne (---.---.190.121) 11 janvier 2007 13:53

              « Ils s’imaginent toujours que les questions importantes pour les gens sont la Démocratie, les Droits de l’Homme, la lutte contre l’antisémitisme etc... »

              Mais ce sont des questions très importantes ! Le droit à la vie est aussi celui de ne pas mourir de froid. Et l’antisémtisme est un moyen de diviser la population. Quant à la démocratie, le problème est qu’en France elle est devenue de pure façade.


            • Internaute (---.---.72.45) 11 janvier 2007 13:55

              @Anne,

              Vous n’avez pas en tête les ordres de grangeur. Il y 500.000 PME en France qui génèrent en gros 75% des emplois. Les « patrons » dont vous parlez sont ceux du Cac40 qui, comme son numéro l’indique, ne sont que 40. Ce n’est pas un hasard si le PDG de Renault se retrouve PDG de l’immigration à la Halde.

              D’autre part, les patrons même petits sont obligés de jouer dans les règles que leur imposent les députés. S’ils se trouvent sur nos rayons en concurrence avec des importateurs qui font 400% de marge en vendant 20% moins cher qu’eux, expliquez-moi ce que vous voudriez qu’ils fassent ? Ou ils ferment boutique, ou ils vont s’installer en Tunisie.


            • Mathieu (---.---.228.253) 11 janvier 2007 14:45

              OOOOHHHHH que cela sent mauvais comme commentaire... on sent la lepénisation des esprits !!!

              Protéger « nos patrons » ? mais c’est eux mêmes qui ont poussé pour l’ouverture des frontières, la dérèglementation, pour la directive Bolkestein (tu parles : payer un polonais, un slovène ou un hongrois au tarif de leur pays mais sur un travail en France, quel aubaine !!!). La politique économique de Le Pen, c’est celle de l’UMP et de l’UDF mais dit sans chichi !


            • Mathieu (---.---.228.253) 11 janvier 2007 15:00

              @ internaute.

              La question n’est pas la taille de l’entreprise. Une PME, comme un grand groupe industriel comme Renault ou Well peut être détenu par des groupes financiers. PME ne veut pas dire forcément dire petit patron qui détient tout le capital de sa boite.

              Le CAC 40, c’est les 40 premières, mais il y a aussi le CAC 120 qui est peut être plus réaliste. Mais il y en a beaucoup plus en bourse.


            • chevsinclair (---.---.59.6) 11 janvier 2007 18:01

              « Au nom de la »recherche de dynamiques positives« , dans sa conférence de presse finale, elle a remarqué la rapidité de la justice chinoise : »« J’ai rencontré un avocat qui me disait que les tribunaux chinois sont plus rapides qu’en France. Vous voyez : avant de donner des leçons aux autres pays, regardons toujours les éléments de comparaison »

              Tentative de Jean Pierre Mignard, ancien avocat des manifestants de Tiananmen, de récupérer le coup : « rapidité ne veut pas dire qualité ». Bien essayé Jean Pierre...

              Rappelons qu’en Chine des milliers de condamnés sont exécutés chaque année d’une balle dans la nuque et que ce sont les familles qui paient la balle.

              On pourrait donc reprendre la phrase de Ségolène en disant : « avant de donner des leçons à la France, regardons toujours les éléments de comparaison »

              Proverbe chinois du jour : « Quand une parole est lâchée, même quatre chevaux seraient en peine pour la rattraper »"


            • Greta (---.---.15.229) 11 janvier 2007 20:50

              Les « patrons français » sont en train de tester en Chine le « modèle » qu’ils préparent pour la France, et le FN nous demande de soutenir ces gens. La belle politique « nationale »... Voir, plus bas, le fil sur les déclarations de Ségolène Royal à propos de la justice chinoise.


            • (---.---.218.134) 11 janvier 2007 23:57

              « les patrons même petits sont obligés de jouer dans les règles que leur imposent les députés »

              Pour qui roule la grande majorité des parlementaires, si ce n’est pour le patronat ?


            • Briseur d’idoles (---.---.168.152) 12 janvier 2007 00:04

              Absolument, les parlementaires ne sont pas là pour défendre les intérêts de tous les Français, mais seulement ceux des plus nantis...

              Le seul moment qui les ennuie, c’est de devoir solliciter nos voix, mais c’est ensuite pour mieux nous écraser !


            • GRL (---.---.91.38) 11 janvier 2007 16:08

              Tres difficile , le constat , d’articles en articles , au sujet de cette France qui va mal , de cette « descente » qui semble attirer le pays vers le monde de ses peurs , longtemps fantasmé mais aujourd’hui peut etre plus proche d’une réalité qui montre ses traits au jour le jour , de nouvelles en nouvelle ... Le courant mondial attirant notre petit bout de terre dans son lit , les racines de notre désir social humaniste , quittant une à une la terre dans laquelle , le « projet français » d’apres guerre avait pu prendre racine. Que faire ? Que l’on s’appelle Ségolène ou Nicolas , que l’on ait l’indépendance d’opinion de Le Pen ou de Besançenot , que l’on ait la vision écologique ou même le réseau d’influence et la notorieté de Chirac , tous ces hommes et femmes politiques , différents dans leur approche , leur vision du pays , tous avalés , dépassés , par leur époque , par l’opinion publique de moins en moins contrôlable , par les réalités sociales... Tous finissent par adopter le même langage , tous savent qu’on ne les croit que peu, tous savent les effets d’annonces et les serments non tenus des prédecesseurs , la France change. Le politiques sont tous , tous en possition de faiblesse .

              Alors ?

              Dans le courant du fleuve Monde ...

              Alors le courant va continuer à déplacer nos visions de maniere sure , çà , on le sait . Les élans de résistances , en tant que tels , sont courageux et louables , mais le peuple n’a pas l’air soudé , éduqué , prêt à affirmer le nouveau panel de valeurs qui feraient l’unité de notre groupe social , France. Les extrêmes sont de fait , des gens qui tenteront d’accrocher un rocher , avec comme charge supplémentaire , la moitié d’un pays qui préfere essayer de nager dans le courant . Les extrêmes sont une tentation pour beaucoup , mais qui ne peut que retourner une moitié du pays contre l’autre , les extrêmes n’ont pas la force de réunir , ils n’auront pas la force de gouverner .

              L’opinion est donc réellement divisée . Elle empêche ceux qui veulent que nous nous accrochions sur notre rocher de le faire , les obligeant à s’inscrire en contre d’un mouvement mondial , certes , mais en plus , de gouverner contre une bonne moitié du pays , ce qui bien souvent infirme leurs thèses en termes de possibles.

              Alors , rallier les gens , parler au plus grand nombre , catalyser les français ...

              Et ceci à l’air de rien , mais c’est la clé de notre continuité , et c’est aussi la raison de la tendance politique à la langue de bois , aux récurrentes promesses au vent , c’est parce que , pour gouverner , il ne faut pas etre seulement élu , il faut avoir le pays derriere soi , le projet national , et cet élément capital , n’est dans les mains de personne aujourd’hui . L’opinion est fâchée , la rencontre culturelle majeure de la partie historiquement africaine de notre pays ne se fait toujours pas dans les coeur , et deux sortes de français se tournent progressivement le dos . La fuite en avant de notre propre histoire n’a toujours pas décidé les français à entamer avec la France « africaine » , la phase de « digestion » du repas colonial , encore tres tres lourd , dans les entrailles des citoyens qui ont traversé ce morceau d’histoire , et tres tres confus et interpreté dans l’esprit de ceux qui en n’ont , enfants des premiers , hérité que de l’émotionnel et des rancoeurs.

              Et il n’y a pas d’unité. Les politiques savent , qu’il faut « un pays » pour gouverner , et tentent chacun à leur façon , de consoler pour certains , d’unir dans la révolte pour d’autre , de désigner l « ennemi » pour nos extrêmes , d’idéaliser un monde, pour les esprits écologistes , encore trop en avance sur leur temps ( par que leur vision trouve sens seulement si le monde ou une grande partie suit leur thèse , ce qui est en ce sens visionnaire , parce que le monde n’en est pas là , ce qui rend encore leur vision malheureusement idéaliste , mais courage à eux , qu’ils tiennent bon ! ils nous sauveront peut être un jour , ces marginaux d’aujourd’hui . )

              Alors voilà , le duo Sarko / Ségo , c’est le duo de ceux dont on ignore le plus le fond d’opinion , mais ce sont ceux qui ont entrepris de rallier un maximum de gens autour , non pas d’un programme , parce que ceux cis sont tres flous , mais de leur personne.

              Mais ce sont aussi ceux que le pays met en avant , médias en tête , parce qu’ils représente l’à priori d’une certaine sécurité , du compromis nécessaire à la « gouvernance moyenne » , ils sont ceux qui dans un avenir proche , font tout simplement le moins peur à un état major français ( je parle évidemment pas pour tous le monde ) . Le pays les met en avant , afin de ne pas succomber à la tentation quelque chose de fou.

              A t on des raisons de croire à la venue d’une politique adaptée aux réalités ? ... Le talent d’alchimiste ...Le projet national.

              Rien ne se fera sans union :

              L’union , nous pouvons la chercher , le plus facile étant de se réunir contre , qu ce soit contre la marche du monde et ses inquiétantes perspectives , qu ce soit plus tristement contre un partie de son propre peuple.

              L’union , nous pouvons la trouver autour d’un projet national qui implique tout le monde , à condition , ratés de l’histoire oblige , ... que tout le monde cette fois ci , en profite.

              Ce projet , personne ne l’a trouvé , personne ne l’a porté jusqu’aux favoris de la classe politique . Le projet qui n’exclut pas une partie de la France , le projet d’alchimie qui pourrait transformer les coeurs découragés , en société active.

              Et pourtant le prochain gouvernement , quel qu’il soit aura d’une maniere de plus en plus certaine durant son quiquennat , des décisions majeures à prendre , sur le plan de la politique intérieure à notre pays , mais aussi ,sur le plan internationnal.

              L’amérique nous a mis à l’abris des phares puissants et pourtant tout juste naissants de l’opinion mondiale , mais celle ci prépare sa sortie de scène du téhâtre géopolitique. Dernier coup d’éclat ? Fin d’un empire ? Ultime échec , coup de trop ? Qui sait réellement ? Sans indépendance internationale , sans union nationale autour d’un projet , a t on réellement les moyens de ne pas etre entraînés dans un tourbillon de l’histoire ?

              La Chine ne se montre qu’en tant qu’acteur économique , pas en termes de vision , de projet , et si Ségolène y mets les pieds et parle à demi mots de droits de l’homme , c’est aussi , pour connaitre la position de ce grand pays. Pourrons nous compter sur ces nouveaux et impressionnants partenaires ? Elle y laisse tout simplement un parfum , histoire d’annoncer la couleur de ses positions , de précipiter un peu la prise de position du géant asiatique. Elle donne le ton de l’éternel vecteur français , les droits de l’homme , et espere comme veaucoup d’entre nous que çà fera un jour envie au chinois , qu’ils provoqueront « le changement d’eux même » , ou du moins qu’ils auront une raison de regarder dans notre direction. Parce que tout simplement, c’est dans notre interet le plus vif.

              Sarko lui , en Corse ou au Mali , passe déjà tres mal , lui ,c’est l’ « intérieur », il stigmatise la violence urbaine , lui , réelle et croissante , mais semble , comme Le Pen prendre le parti d’une France ne comprenant pas toute la France actuelle , du moins , il s’appuie sur les lois pour entendre rétablir la cohésion nationale . Il réussit à canaliser les opinions , mais au détriment d’une partie de la France , qui se retrouvera fatalement visée , et motrice de la colère et du désarroi des autres . Son idée est caduque en ce sens , c’est ce qu’il aurait du comprendre du gaullisme , c’est qu’il ne s’adressait pas « à tout le monde », et qu’on ne peut pas répeter à l’infini , la tromperie envers ceux d’un Sud à qui l’on doit tant et qui attend toujours notre retour , non pas substantiel comme la gauche voudrait nous le faire croire d’ailleurs dans son absence de réponse , mais « simplement » une reconnaissance publique en regard de l’histoire , et par là , une possibilité de retrouver la dignité vis à vis deu reste de la France « de souche »... Non , Sarko , Le Pen aussi , ne ne tiennent pas le bon bout , la France ne pourra pas nager dans le courant si sa main droite essaie ... de noyer sa main gauche. Sa tête sera vite mangée par les flots.

              Et on pourrait continuer longtemps , à mesurer quel parti , quel candidat a le plus d’aptitude à la nage contrôlée dans le torrent de la mondialisation . Chacun semble avoir des atouts , et personne ayant réussi à bâtir un projet réaliste pour TOUS les français .

              Le/la seul(e) qui peut se donner cette chance est celui ou celle qui saura donc , d’abord parler .. « à tous ».

              Parler « vrai » à tous ne peut se faire qu’avec , sous le coude , un véritable un projet pour la France. C’est la condition clé de notre unité.

              Inspirer la « sécurité » aux français ne pourra se faire qu’avec pour commencer, un regard humble sur notre histoire et tous ces descendants , une conscience de l’horrible période qu’ont traversé nos pères , une gratitude vis à vis d’eux , et de fait une conscience bien réelle que nous sommes pour beaucoup aujourd’hui , nés en paix civile et militaire sur notre sol , et que cette paix , en regard du monde d’aujourd’hui , est notre bien le plus précieux , et notre ingrédient le plus tangible dans l’alchimie d’une transformation rendue de fait obligatoire, apres des années de fuite en avant.

              ....

              Proposer un vrai projet de développement national qui n’oublie aucune des valeurs françaises de la France d’aujourd’hui, un projet pour tous ! Proposer les possibles , les moyen de la reconquête de notre Liberté nationale.

              Remercier , reconnaitre , rendre la dignité morale à ceux qui ne l’ont plus. Faire preuve d’un peu d’humilité, rappeler tous les français ( et pas seulement une partie ) à la France , parler pour tous dans un désir d’égalité.

              Reconnaitre le passé , le rôle , l’existence de chacun. reconnaitre les dangereux écarts qui se creusent , peser et reconnaitre les valeurs multiples et le potentiel de chaque « sorte » ( situation sociale )de français. Comprendre son pays avec Fraternité.

              Qui en est capable ?

              GRL.


              • toto1701 (---.---.132.189) 11 janvier 2007 18:25

                LA FRANCE DE TOUTES NOS FORCES : je n’ai pas cessé de penser a ce slogan politique durant la lecture de votre commentaire !! c’est curieux c’est en filigrane a chaque paragraphe !! hue bayrou ho hisse ho hisse !!la berge est proche, sauve ton peuple de la noyade !!!!


              • yvan (---.---.148.16) 11 janvier 2007 16:48

                Pour essayer de répondre à l’auteur sur la question : « que s’est-il passé depuis trente ans pour qu’on en arrive là » ?, je vous suggère de lire une analyse écrite il y à deux ans sur : www.enjeux-2007.org


                • rantanplan (---.---.4.251) 11 janvier 2007 17:56

                  L’oignon fait la force,l’oignon fait la force,votons PERSONNE !!! J’ai enfin compris !!!!

                   smiley


                  • lucky luke,le vrai (---.---.4.251) 11 janvier 2007 18:03

                    Ne raconte pas n’importe quoi !!! Tu n’as pas le droit de dénigrer l’oignon européenne ! File à la maison ! rantanplan : tu te prends pour le Youqui ??? smiley


                  • gdf (---.---.76.83) 11 janvier 2007 19:55

                    Dans son article :

                    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009

                    Réforme de la Justice : toujours impossible, ou pis encore ?

                    Isabelle Debergue écrit :

                    « Le discours sur l’encombrement des tribunaux et la prétendue superficialité des actions en Justice est ancien. Il a déjà été utilisé en 2001 à l’occasion de mesures impliquant une évolution de la Justice vers un fonctionnement de plus en plus expéditif, sommaire et difficile d’accès. Mais il ignore ce qui apparaît de plus en plus clairement. D’abord, c’est vraiment du contenu des décisions et du comportement institutionnel que se plaignent les citoyens, et pas d’un simple problème de délais. »

                    Exact. Si c’est pour sabrer les dossiers, à quoi sert une justice « rapide » ? Mais voici un « petit mot » de Ségolène Royal qui fait quelques vagues :

                    http://www.europe1.fr/informations/articles/653079/une-nouvelle-sortie-de-royal-en-chine-fait-des-remous.html

                    « Ségolène Royal est rentrée à Paris mais on parle encore de son voyage en Chine. Une polémique est en train de naître sur une phrase prononcée par la candidate socialiste : »En Chine, les tribunaux sont plus rapides qu’en France« . La phrase semble maladroite pour un pays peu soucieux du respect des droits de l’homme. »

                    (fin de citation)

                    C’est vrai qu’il y a une énorme contradiction entre le discours général de Ségolène Royal sur les droits de l’homme en Chine et son éloge du caractère expéditif de la justice de ce pays. Mais après tout, la « culture de gouvernance » made in ENA est-elle autre chose que l’art de passer en force et d’envoyer les gens paître ?

                    Plus on va vite, plus on peut passer outre aux droits des « petits »...


                    • (---.---.112.239) 11 janvier 2007 20:10

                      C’est la « justicitude »...


                    • Pascal (---.---.43.252) 11 janvier 2007 20:37

                      Est-ce si étonnant ?

                      Royal est un agent des lobbies européens qui cherchent une manière de « gérer sur des bases saines » (à savoir, revenus et avantages sociaux les plus faibles possible, les gens qui n’osent pas trop bouger, une administration musclée et expéditive...) les 800 millions de personnes des pays du Conseil de l’Europe.

                      Et l’actuel gouvernement va dans le même sens avec ses prétendues « simplifications » du fonctionnement des administrations.

                      Il y a un autre article très intéressant d’Isabelle Debergue, de juillet dernier :

                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11856

                      Europe, justice et « macro-gestion » de populations

                      Un an après le référendum, les « pré-candidats » aux présidentielles de 2007 parlent peu de l’Europe. Personne n’évoque, par exemple, une justice européenne qui ne ressemble guère à la justice qu’a connue la France après la Libération. Les évolutions des deux types d’institutions ont été très différentes, jusqu’au moment où l’Europe a été en mesure d’influencer le fonctionnement de la justice française. Cette interaction a fait apparaître des problèmes de notre justice, mais en a créé bien d’autres. La Cour Européenne des Droits de l’Homme, dont l’autorité s’étend sur 45 pays et 800 millions de citoyens, applique un « droit minimal » avec des procédures expéditives et sommaires. L’ensemble, « importé » par les tribunaux français, se solde par des pertes de droits pour le citoyen justiciable. La question se pose même de savoir ce que devient la notion d’un droit égal pour tous.

                      La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) émane du Conseil de l’Europe. Elle ne dépend pas de l’Union Européenne, mais d’une entité plus vaste : la « grande Europe » de l’Atlantique au Pacifique, Russie comprise. Le statut et le rôle de la CEDH, instance de rang supérieur aux hautes juridictions françaises (Conseil d’Etat et Cour de Cassation), montrent que la véritable force motrice de la « construction européenne » est le Conseil de l’Europe. Conséquence naturelle du potentiel économique et stratégique global des quarante-six pays qui le forment. Mais que deviennent les droits des citoyens à l’intérieur d’un tel conglomérat politique et institutionnel ? Ne risque-t-on de voir s’instaurer une sorte de traitement « à la louche » des affaires individuelles du plus grand nombre ?

                      La lettre type

                      Le « petit français » pour qui les institutions avaient été des entités relativement proches, et qui saisit la CEDH croyant que c’est pareil, déchante lorsqu’il reçoit une lettre type lui signifiant sans autre explication :

                      « Je porte à votre connaissance que la Cour européenne des Droits de l’Homme, siégeant le (...) en un comité de trois juges [noms des juges formant un »comité"] en application de l’article 27 de la Convention, a décidé en vertu de l’article 28 de la Convention de déclarer irrecevable la requête précitée, les conditions posées par les articles 34 ou 35 de la Convention n’ayant pas été remplies.

                      Compte tenu de l’ensemble des éléments en sa possession, et dans la mesure où elle était compétente pour connaître des allégations formulées, la Cour n’a relevé aucune apparence de violation des droits et libertés garantis par la Convention ou ses Protocoles.

                      Cette décision est définitive et ne peut faire l’objet d’aucun recours devant la Cour, y compris la Grande Chambre, ou un autre organe. Vous comprendrez donc que le greffe ne sera pas en mesure de vous fournir d’autres précisions sur les délibérations du comité ni de répondre aux lettres que vous lui adresseriez à propos de la décision rendue dans la présente affaire. Vous ne recevrez pas d’autres documents de la Cour ayant trait à celle-ci et, conformément aux directives de la Cour, votre dossier sera détruit dans le délai d’un an à compter de la date d’envoi de la présente lettre. La présente communication vous est faite en application de l’article 53 § 2 du règlement de la Cour."

                      Aucun exposé du contenu du recours, aucune réponse circonstanciée aux demandes et arguments de son auteur. Non, l’Europe n’est pas « la France, mais en plus gros »...

                      Pour 800 millions d’habitants, la CEDH compte 45 juges. Un par Etat signataire de la Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales. Dans l’esprit de l’institution, sa saisine est une démarche exceptionnelle. En aucun cas, une voie « normale ». Certes, aux termes de l’article 45 de la Convention, « les arrêts, ainsi que les décisions déclarant les requêtes recevables ou irrecevables, sont motivés ». Mais la lettre type correspond à une « déclaration d’irrecevabilité » (article 28) émanant d’un comité de trois juges (article 27), pas à une « décision » d’une chambre décrite dans l’article 29. Est-ce cette subtilité qui permet d’écarter la plupart des recours sans expliquer vraiment pourquoi ? Le justiciable peut estimer que les procédures éliminatoires posent un réel problème. Un arrêt décrivant la requête et répondant à ses moyens avec un minimum de précision permettrait à l’intéressé de savoir comment le droit lui est appliqué et de vérifier que son application est la même pour tous. Pourquoi l’équité de la Cour au quotidien doit-elle être un article de foi, au lieu d’émerger clairement dans une pratique transparente ?

                      Les statistiques de la CEDH relèvent qu’il y a eu en 2005 42.933 affaires « terminées » dont 27.612 déclarées irrecevables ou radiées, et 14.363 « terminées administrativement », à savoir « non poursuivies » par les requérants qui reçoivent souvent des lettres peu encourageantes du Greffe. 958 (un peu plus de deux pour cent) ont « eu droit » à un arrêt de la Cour. L’Aperçu 2005 parle de 26.853 requêtes déclarées irrecevables, dont 26.320 par des comités. Une plaquette décrit le « Système des jeunes juristes » dont la durée de l’emploi est « limitée à quatre ans ». On y apprend que « les juristes du Greffe ont pour tâche principale de traiter des requêtes individuelles... » et que « les jeunes juristes consacrent la majeure partie de leur temps à traiter les milliers de requêtes qui sont rejetées chaque année par la Cour pour non-respect des conditions de recevabilité fixées par la Convention ». Mais, dans la lettre type, l’absence d’une apparence de violation de la Convention (appréciation sur le fond) constitue la raison invoquée de la déclaration d’irrecevabilité.

                      Quand la France « suit l’exemple »

                      Mon article du 25 juillet évoque les arrêts Kress et Martinie où la CEDH critique le fonctionnement de la justice administrative française sur le plan des garanties d’impartialité offertes aux justiciables. Nos autorités ne semblent pas pressées d’en tirer les conséquences. Mais la jurisprudence de la Cour peut aussi libérer les instances nationales d’obligations à l’égard des citoyens et conduire à une régression du droit national.

                      La décision d’irrecevabilité partielle opposée par la CEDH le 9 mars 1999 à la requête 38748/97, Société Kosser c. France, rejette un grief qui reprochait au Conseil d’Etat de s’être « borné à rappeler succinctement le contenu du moyen et à le rejeter en énonçant seulement qu’il n’était pas de nature à permettre l’admission » d’un pourvoi en cassation. La Cour « rappelle que le droit d’accès aux tribunaux consacré par l’article 6 de la Convention peut être soumis à des limitations prenant la forme d’une réglementation par l’Etat » et que « l’article 6 [de la Convention] n’exige pas que soit motivée en détail une décision par laquelle une juridiction de recours, se fondant sur une disposition légale spécifique, écarte un recours comme dépourvu de chance de succès ». Il s’en est suivi une modification de notre législation, introduisant pour la Cour de Cassation une procédure éliminatoire analogue à celle des « comités » de la CEDH (loi 2001-539 du 25 juin 2001, article L131-6 du Code de l’Organisation Judiciaire). Les autorités françaises n’ont toujours pas modifié le Code de Justice Administrative de manière vraiment conforme à l’arrêt Kress de 2001. Mais elles s’étaient montrées très diligentes pour utiliser la décision du 9 mars 1999 afin de limiter les droits des justiciables. Pourtant, dans ce dernier cas, il ne s’agissait pas d’une « application » de la décision de la CEDH. Rien n’interdit à un Etat d’imposer à ses tribunaux des normes plus strictes que celles découlant de la Convention européenne.

                      Le premier président de la Cour de Cassation a présenté, le 20 septembre 2002 à une réunion des premiers présidents de cour d’appel, une communication intitulée : « La procédure d’admission des pourvois en cassation ». Il s’est félicité de l’entrée en application de la loi organique 2001-539 qui restaure « une procédure d’examen préalable pratiquée depuis la création du tribunal de cassation, en 1790, jusqu’à la suppression de la chambre des requêtes, en 1947 » et « permet à la Cour de cassation, en écartant les nombreux pourvois irrecevables ou voués à un échec certain, de se consacrer plus efficacement à sa mission normative et disciplinaire ». Pour le « petit justiciable », cette réforme revient en clair à le priver d’un droit à la motivation de la décision prise qu’il détenait depuis la période ayant suivi la Libération. Le président de la Cour de Cassation écrit : « si l’ouverture de la voie de recours pourtant extraordinaire qu’est le pourvoi en cassation est incontrôlé et oblige dans tous les cas, quelle que soit la valeur de la critique, à une décision motivée selon la technique lourde du pourvoi, les moyens humains et matériels de la Cour doivent être multipliés à l’infini pour faire face à un flux de recours en constante augmentation... » Mais, si trois juges ont examiné le pourvoi, quel travail additionnel comporterait la rédaction d’un arrêt, à Strasbourg ou à Paris, avec les moyens informatiques modernes et les notes que les juges ont dû rédiger ? Quel rapport entre la notion de « décision motivée » et la « technique lourde du pourvoi » ? Et pourquoi y a-t-il autant de recours en cassation ou à la CEDH ?

                      (...)


                    • Greta (---.---.15.229) 11 janvier 2007 20:47

                      Autrement dit, c’est le « modèle chinois » qu’on nous prépare ici, avec une façade un peu différente. Royal a tout simplement commencé à vendre la mèche.

                      En Chine, « nos » capitalistes se font la main grandeur nature. Après, le FN viendra nous demander de « soutenir les patrons français »...


                    • (---.---.29.232) 11 janvier 2007 21:01

                      C’est particulièrement grave, une telle « petite phrase » de la part de Ségolène Royal, car elle était juge administrative de carrière à sa sortie de l’ENA et, ensuite, elle est devenue avocate.


                    • (---.---.33.224) 11 janvier 2007 21:22

                      La Chine actuelle, qui n’a plus de « socialiste » qu’une façade utile, est en réalité un pays capitaliste. Pour l’oligarchie financière occidentale, c’est une excellente éprouvette pour étudier la manière de dominer, maîtriser et exploiter une population nombreuse, et qu’elle coûte le moins cher possible.



                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 janvier 2007 21:47

                        Article typiquement français, de la complainte citoyenne sans critique de fond, juste des considérations de surface, du populisme de gauche qui mélange l’économie, le juridique, les droits, la politique, bref, une illustration de la disparition de la gauche anti-libérale, ce qui n’est pas une bonne nouvelle car son combat reste légitime. C’est comme ça, les populismes posent les questions mais n’ont pas de réponses.

                        Je suis consterné par le succès d’un tel article. Et très pessimiste sur mes contemporains


                        • KRZ (---.---.33.224) 11 janvier 2007 22:03

                          « Article typiquement français, de la complainte citoyenne sans critique de fond, juste des considérations de surface, du populisme de gauche... »

                          On avait oublié le « grand professeur » Bernard Dugué. Non, Dugué ce n’est pas un énarque. Mais c’est tout comme...

                          Aucun argument, que du « parce que moi... »


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 janvier 2007 22:28

                          Je déteste autant l’arrogance experte des énarques que l’assurance ignorante des anti comme l’auteur de cet article. Chacun sa position, la mienne étant construite, à chacun de construire la sienne.


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 janvier 2007 22:32

                          Au vu des votes sur mon commentaire, je comprends la dévotion des adorateurs de l’anti, allez-y, défoulez-vous, ça fait du bien, repliez mes commentaires, c’est de votre niveau, ne réfléchissez pas, il y a les méchants capitalistes et les gentils anti c’est de votre niveau intellectuel, allez-y, l’Histoire vous enterrera mais c’est vous qui construisez vos tombes, ne l’oubliez pas


                        • Angram (---.---.35.230) 11 janvier 2007 23:17

                          Professeur Dugué, vous volez très bas. Les gens n’auraient-ils donc pas le droit de se plaindre d’une politique qu’ils subissent depuis trente ans ? Il ne vous reste plus qu’à nous offrir de la brioche...


                        • YK (---.---.134.239) 11 janvier 2007 23:36

                          En effet, cet usage du mot « populisme » à tort et à travers est lamentable et d’une grande nullité.


                        • YK (---.---.134.239) 11 janvier 2007 23:41

                          « il y a les méchants capitalistes et les gentils anti c’est de votre niveau intellectuel... »

                          Comme dirait un copain, ça rappelle « Young Frankenstein », dans la scène du : « I myself discovered the secret... » etc...


                        • Angram (---.---.35.230) 11 janvier 2007 23:27

                          Marre des illustres savants à la Dugué qui viennent pérorer contre le « populisme ». C’est quoi, au juste, le « populisme » ?

                          Pour nous désintoxiquer un peu, voici un extrait d’un autre article de De ço qui calt ?

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17469

                          Campagne présidentielle, élites mal aimées et chanson de la balance

                          Après les voeux du Nouvel An de Jacques Chirac, les spéculations sur son éventuelle candidature aux présidentielles de 2007 interfèrent avec la candidature de Nicolas Sarkozy, réputée majoritaire au sein de l’UMP, pendant que Ségolène Royal promet un référendum institutionnel et Francois Bayrou réclame à nouveau un changement de Constitution. Mais les citoyens sont-ils vraiment intéressés par ce débat ? Malgré le forcing médiatique des derniers mois, ce n’est pas sûr que la popularité des principaux candidats soit très grande. Les Français ont voté contre le Traité Constitutionnel Européen, qui était soutenu par une large majorité du monde politique. Et quelle est la valeur réelle de l’être humain dans la société que ce même monde politique a façonnée ? Lorsque, au début du XXI siècle, le droit au logement n’est pas garanti et des SDF meurent de froid, on peut se demander si nous sommes mieux prisés que des marchandises que l’on vend au poids.

                          D’après le journal britannique « The Independent » du 6 janvier, Jacques Chirac serait prêt à se présenter aux Présidentielles afin de « sauver la France » de Ségolène Royal. Au même moment, Marianne formule dans un article du 6 janvier ses propositions pour une « vraie rupture », avec l’avertissement : « qui que ce soit qui s’installe à l’Elysée en mai prochain (...), il n’y aura ni rupture, ni révolution, ni changement radical du système qui produit les pires injustices, inégalités, insécurités ou aberrations, système que massivement, pourtant, les électeurs rejettent ». La raison étant pour la rédaction de Marianne, non pas une mauvaise volonté ou incompétence des candidats, mais « la puissance destructrice et la brutalité régressive du bulldozer néolibéral (...) à l’échelle planétaire ». Pour lui faire face, l’article réclame notamment « que les clivages partisans obsolètes soient dépassés ». Un mot d’ordre qu’on a beaucoup entendu ces derniers temps (mon article du 31 août), dans la logique : « les temps sont durs et on n’y peut pas grand-chose ». Tacitement, toute la classe politique demande aux Français d’être prêts à consentir des « sacrifices » pour « sauver la France ». On appelle à des formes à peine diverses d’union nationale et, comme Marianne, à ce que « les citoyens (...) se sentent partie prenante, (...) se mobilisent », etc... autour de cette même classe politique qui nous gouverne, nous « gère » et nous « administre » depuis une trentaine d’années.

                          (...)

                          Et de quelle « participation citoyenne » nous parle maintenant une classe dirigeante, politique, gestionnaire... qui depuis les années 1970 ne cesse de se doter de toutes sortes de moyens institutionnels et législatifs lui permettant d’avoir raison à tout prix contre le « petit citoyen » ? Une « élite » qui a opéré un incroyable mélange de genres entre les coupoles politique, administrative, industrielle et financière, judiciaire... Qui pratique de plus en plus ouvertement le « mais bien sûr » pour quelques-uns, alors que la grande majorité des Français se voit opposer le passage en force et le langage raide du genre : « c’est comme ça, et il va falloir vous y plier, et d’ailleurs le Conseil (X), le rapport (Y) et telle instance nous donnent raison. Adressez-vous à qui vous voudrez, nous aurons toujours raison ». Après plus de vingt ans de « gestion des français » par la politique unique, par les réseaux de la pensée unique et par la prétendue « évidence » fabriquée avec l’aide des idéologues attitrés du système, ce sont les mêmes qui, pour les élections de 2007, nous assènent un énorme tapage médiatique à base de « rupture », « participation », etc... Où veulent-ils en venir ?

                          Je ne crois pas aux sondages, ni ne m’y prête jamais. Mais il semblerait que les « élites » aient mal pris un « Top 50 » diffusé par le Journal du Dimanche du 31 décembre, où Zinedine Zidane et Yannick Noah figurent en tête du classement et les « vedettes » politiques se retrouvent à des places que certains ont l’air de juger injustes : Ségolène Royal à 23ème place, Simone Veil à la 25ème, Bernard Kouchner à la 40ème, Nicolas Sarkozy à la 42ème ... Alors que le possible candidat aux présidentielles Nicolas Hulot figure en troisième position. Il s’agit d’un sondage où « les interviewés ont eu à choisir, parmi celles qu’ils connaissent, les dix personnalités qui comptent le plus pour eux ou qu’ils aiment le mieux ». Après un tel résultat, on crie semble-t-il au danger du « populisme »... Sauf que, lors de la dernière coupe du monde de football, toute la classe politique à participé à la grande mise en scène (voir, pour rappel, mon article du 10 juillet), et ce n’est qu’un exemple de l’instrumentalisation permanente de ce type de célébrités par les milieux dirigeants. Faut-il chercher ailleurs la raison du classement de Zidane et d’autres sportifs, chanteurs... ? Le monde des décideurs français possède d’ailleurs une solide réputation de fonctionner par copinage, dont témoigne par exemple l’article du 25 juin, de Ross Tieman, publié par The Observer à propos d’Airbus et EADS. Pourtant, le spectre du « populisme » semble hanter « nos élites ».

                          Cela fait une bonne vingtaine d’années, que les intellectuels préférés des cercles de décideurs, soutenus par les maisons d’édition et les médias audiovisuels, mènent campagne contre le « populisme ». Faut-il en conclure que « ça ne prend pas » ? Et qu’est-ce que le « populisme », un terme auquel on cherche à assimiler tout et son contraire ? A lire certains « penseurs », ce serait une propagande irrationnelle et démagogique cherchant à ameuter les foules. Des idées proches sont répandues dans des sites théoriquement citoyens. On peut lire à ce jour sur Wikipédia la définition suivante du populisme : « un courant politique favorable aux classes défavorisées, et souvent hostile aux élites », suivie d’un article consacré au populisme politique où il est écrit notamment : « Le populisme... (...) suppose l’existence d’une démocratie représentative à laquelle il s’oppose.... (...) [Il] dit que l’élite ou des petits groupes d’intérêt particulier de la société trahissent les intérêts de la plus grande partie de la population, et qu’il y aurait donc lieu de retirer l’appareil d’État des mains de cette élite égoïste voire criminelle pour le « mettre au service du peuple » tout entier. Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions simplistes, ignorant les réalités de la décision politique... » . On passe très vite de la notion de défense des classes défavorisées à des références pouvant être apparentées à ce que l’on appelle les « dictatures ».

                          Mais déjà en 1996, Serge Halimi dénonçait dans Le Monde Diplomatique l’usage démagogique du mot « populisme » : « Lorsqu’un mouvement né il y a un peu plus d’un siècle aux Etats-Unis, à la fois progressiste, de tradition rurale et structuré par un programme de transformation économique ambitieux et précis, se métamorphose en une épithète informe apposée au tout-venant (le Ku Klux Klan et M. Ross Perot, Arletty et Bruce Springsteen, les généraux Peron et Boulanger, Tolstoï et Frantz Fanon, l’historien humaniste Jules Michelet et M. Jean-Marie Le Pen...), chacun devrait avoir compris la fonction idéologique de l’amalgame : dissimuler les vrais rapports de pouvoir en fabriquant une catégorie qui fait diversion, substituer l’étude d’analogies de style à l’analyse des clientèles sociales et des programmes. Ici comme souvent, le consensus se nourrit du relâchement intellectuel et de l’inculture historique. C’est ainsi que, tel un virus, l’adjectif « populiste » contamine le journalisme et l’analyse sociale ... ». Car les campagnes prétendument « antipopulistes » semblent refléter la crainte d’une véritable révolte populaire devant l’évidence, dont attestent deux décennies de régression sociale, qu’il n’est aucunement prévu de changer de politique, quoi qu’on nous en dise.

                          (...)


                          • Angram (---.---.35.230) 11 janvier 2007 23:29

                            « ... tel un virus, l’adjectif « populiste » contamine le journalisme et l’analyse sociale ... »

                            C’est exactement cela. Serge Halimi a eu bien raison en écrivant cet article du Monde Diplo il y a dix ans.


                          • (---.---.218.134) 11 janvier 2007 23:53

                            « Cela fait une bonne vingtaine d’années, que les intellectuels préférés des cercles de décideurs, soutenus par les maisons d’édition et les médias audiovisuels, mènent campagne contre le « populisme ». »

                            C’est vrai également. Le professeur Dugué nous sert du réchauffé.


                          • La Taverne des Poètes 12 janvier 2007 00:32

                            Vous auriez pu titrer « Les Trente miséreuses » puisque vous faites le bilan de 30 années. Cela aurait fait un titre résumant assez votre propos excessif. Vous êtes toujours convaincant dans la dénonciation, et pourtant il ne faut pas négliger de mettre en parallèle avec tout cela les réformes prises depuis 1970 ; Loi sur les handicapés 1975 réformée récemment (...), loi de lutte contre les exclusions, le RMI, la CMU... Avant 1989,il n’y avait pas de minimum vital et sans argent pour se soigner il fallait aller quémander des bons d’aide médicale gratuite auprès de la mairie dont la délivrance était accordée de manière restrictive.

                            Mais il est vrai que sur la question des droits humains,il y a encore du chemin à faire...


                            • Menace « populiste » (---.---.12.56) 12 janvier 2007 09:49

                              « pourtant il ne faut pas négliger de mettre en parallèle avec tout cela les réformes prises depuis 1970 ; Loi sur les handicapés 1975 réformée récemment (...), loi de lutte contre les exclusions, le RMI, la CMU... »

                              Mais s’il a fallu en arriver à créer le RMI, la CMU and all that... POURQUOI, d’après vous ? Faites un peu le tour de cette silly question, et vous trouverez peut-être un certain nombre d’évidences en faveur de l’argumentaire de l’article que vous trouvez excessif.

                              Si je coupe une jambe à une partie de la population, quoi de plus normal, que de sortir une loi « sociale » de protection des unijambistes ? Et je veux une place ou une avenue à mon nom dans chaque commune, comme Jules Ferry.


                            • YY (---.---.33.205) 12 janvier 2007 17:31

                              Depuis vingt ans, c’est devenu une specialité de la maison, tous gouvernements confondus, de nous servir un copieux menu de mesures antipopulaires accompagnées d « assistances » diverses pour ceux qui en feront les frais. C’est une tactique bien connue pour empêcher que les gens sortent « trop » dans la rue.


                            • RR (---.---.31.208) 12 janvier 2007 21:26

                              Je te laisse sans pouvoir manger, mais je t’envoie l’assistante sociale...


                            • (---.---.229.236) 12 janvier 2007 06:43

                              « Que s’est-il donc passé en trente ans ? Il y a eu, entre autres, la mondialisation, l’ouverture des frontières au commerce mondial et au dumping social, la mise en place d’un véritable marché mondial de la main-d’oeuvre... »

                              Aucun rapport. La situation actuel de la France est du à la politique socialiste depuis 81. Les SDF, l’ISF, les 3 millions de chomeurs, l’explosion des prélévements obligatoires, les entreprises nationalisés (encore 1000 en 2007 !), la pauvretés, le parasitismes, les subvention massive à des industrie condamnés, les déficites et les embauches massive de fonctionnaire date de cette époque.

                              D’ailleur ont peu aussi en parti accuser VGE d’avoir commencer la socialisation de la France..

                              Fort amusant est d’aprés closet une étude américaine sur la France de 1975 qui prévoit que les Français seront les plus riche du monde s’ils ne s’abandonne pas à faire de nouveaux Mai 68... Hélas, la déraison (« Changer la Vie ») l’a emporter, et les Lois de l’économies sont implacables. Oui, un Français de 1975 serait scandalisé de la France de 2007, mais comme la socialisation s’est fait progressivement.. 50% des français vivent plus ou moins directement de l’Etat. Comment voulez vous que ce systéme communiste de luxe fonctionne encore longtemps ?

                              « L’article 25 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme dit notamment : »

                              Cette déclaration n’a aucune valeur.


                              • Menace « populiste » (---.---.12.56) 12 janvier 2007 09:57

                                Pour du « troll », ça en est un bon. Si les déclarations sur le droit de l’homme n’ont aucune valeur, on va tous se coucher...


                              • Menace « populiste » (---.---.12.56) 12 janvier 2007 09:59

                                Et j’ai écrit droit de l’homme au singulier, car il n’existe pas seulement « des droits ». C’est un véritable DROIT qui est censé protéger l’être humain. Ceux qui ne sont pas d’accord peuvent toujours essayer d’aller vivre dans la forêt tropicale avec les fauves.


                              • (---.---.229.236) 12 janvier 2007 11:51

                                « Si les déclarations sur le droit de l’homme n’ont aucune valeur, on va tous se coucher... »

                                « Les » déclarations n’ont effectivement aucune valeur. Seul celle de 89 en a une.

                                « C’est un véritable DROIT qui est censé protéger l’être humain. Ceux qui ne sont pas d’accord peuvent toujours essayer d’aller vivre dans la forêt tropicale avec les fauves. »

                                Non ; Les droits de l’homme ne sont pas des droits du citoyens sur ses compatriotes, comme de financer son logement, mais le droit d’exiger une abstention de l’Etat, comme le fait qu’il respect la propriété privé et s’exclu donc de la voler malgrés sa violence naturelle.


                              • (---.---.153.35) 12 janvier 2007 12:29

                                « Les droits de l’homme ne sont pas des droits du citoyens sur ses compatriotes, comme de financer son logement... »

                                Ce sont des droits DANS LA SOCIETE. Et le droit au logement en fait partie.


                              • (---.---.140.224) 12 janvier 2007 16:21

                                Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

                                Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

                                Article 3 - Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

                                Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

                                Article 5 - La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

                                Article 6 - La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

                                Article 7 - Nul homme ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance.

                                Article 8 - La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

                                Article 9 - Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

                                Article 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

                                Article 11 - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

                                Article 12 - La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.

                                Article 13 - Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés.

                                Article 14 - Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

                                Article 15 - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.

                                Article 16 - Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

                                Article 17 - La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.


                              • YY (---.---.33.205) 12 janvier 2007 17:19

                                Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU :

                                http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm

                                Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)). Pour commémorer son adoption, la journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre. Pour en savoir plus, lisez la rubrique consacrée à l’histoire de la Déclaration des droits de l’homme.

                                Préambule

                                Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

                                Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.

                                Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.

                                Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations.

                                Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.

                                Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

                                Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.

                                L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

                                Article premier

                                Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

                                Article 2

                                1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

                                2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

                                Article 3

                                Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

                                Article 4

                                Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

                                Article 5

                                Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

                                Article 6

                                Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

                                Article 7

                                Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

                                Article 8

                                Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

                                Article 9

                                Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

                                Article 10

                                Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

                                Article 11

                                1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.

                                2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

                                Article 12

                                Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

                                Article 13

                                1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.

                                2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

                                Article 14

                                1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.

                                2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

                                Article 15

                                1. Tout individu a droit à une nationalité.

                                2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

                                Article 16

                                1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.

                                2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.

                                3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.

                                Article 17

                                1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.

                                2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété

                                Article 18

                                Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

                                Article 19

                                Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. Article 20

                                1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.

                                2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

                                Article 21

                                1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.

                                2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

                                3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

                                Article 22

                                Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

                                Article 23

                                1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

                                2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

                                3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

                                4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

                                Article 24

                                Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

                                Article 25

                                1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

                                2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

                                Article 26

                                1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

                                2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

                                3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

                                Article 27

                                1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.

                                2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

                                Article 28

                                Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

                                Article 29

                                1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.

                                2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

                                3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

                                Article 30

                                Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.


                              • YY (---.---.33.205) 12 janvier 2007 17:21

                                Article 25 de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU :

                                Article 25

                                1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.


                              • YY (---.---.33.205) 12 janvier 2007 17:25

                                A noter également l’alinéa 2 du même article 25 :

                                2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 11:51

                                Je rappelle qu’en droit français aucune décision de justice n’est justifiée publiquement. La sanction seule est publiée en vertu d’ articles de droits tout à fait impersonnels. Ce n’est pas le cas en droit anglo-saxon plus jurisprudentiel et dont les procédures sont contradictoires (droit d’enquête des avocats) et non inquisitoires comme en France...


                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 12 janvier 2007 12:39

                                  Parce que les arrêts des cours d’appel et de la Cour de Cassation, les arrêts du Conseil d’Etat et les décisions du Conseil Constitutionnel, ne justifient pas leurs conclusions ?

                                  Vous ne lisez donc que les dépêches AFP-Reuters ?


                                • YY (---.---.33.205) 12 janvier 2007 17:09

                                  Comme la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui rejette la grande majorité des recours par une simple lettre type sans aucune motivation circonstanciée, la Cour de cassation a introduit une procédure analogue pour les pourvois en cassation et le Conseil d’Etat évolue vers des motivations des plus en plus sommaires de ses décisions. Lire les articles d’Isabelle Debergue sur son site « Petite Citoyenne » : http://www.geocities.com/petite_citoyenne ou sur Agoravox.


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 19:26

                                  Ce n’est pas vrai pour les cours d’appel, la justification de leurs décisions concrètes n’existe pas car elle est interdite en droit français pour préserver le secret des délibérations. C’est pourquoi du reste la jurisprudence en France est si problématique et est plutôt réservée à la cour constitutionnelle et/ou de cassation.

                                  Pour ces cours que vous citez, ce n’est pas la même chose que pour les cours d’appel : elles ont pour fonction de dire le droit abstrait et de juger de la forme des procédures non de juger (prendre des sanctions) des personnes et du fond.


                                • RR (---.---.31.208) 12 janvier 2007 21:30

                                  « Pour ces cours que vous citez, ce n’est pas la même chose que pour les cours d’appel : elles ont pour fonction de dire le droit abstrait et de juger de la forme des procédures non de juger (prendre des sanctions) des personnes et du fond. »

                                  Raison de plus pour que les décisions soient bien motivées, mais la tendance générale va dans le sens opposé. On élimine les recours par des procédés de plus en plus expéditifs. C’est un réel recul sur le plan des Droits de l’Homme.


                                • RR (---.---.37.61) 12 janvier 2007 22:23

                                  Mais c’est comme ça que les « élites » entendent gérer des centaines de millions d’habitants.


                                • Carole (---.---.98.139) 12 janvier 2007 23:03

                                  L’extinction progressive de l’obligation de motivation des décisions des plus hautes juridictions revient à ne plus garantir une justice égale pour tous.

                                  Car, comment peut-on comparer deux jugements et vérifier que tout le monde est traité de la même façon, s’il y a de plus en plus de décisions de justice qui décrivent très sommairement ou pas du tout l’objet du litige, et qui ne sont pas motivées ou le sont très brièvement ?

                                  Mais c’est une évolution voulue et soutenue par le monde politique, qui en est très conscient.


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 janvier 2007 10:26

                                  Je répète que cette justification des décisions de justice concernant les justiciables n’a jamais existé en droit français et ce la n’a rien à voir avec une quelconque évolution produite par l’Europe.

                                  La méconnaissance du droit pénal français par les citoyens français semble procéder d’une confusion avec le droit anglo-saxon entretenue par le trop plein des séries télévisées américaines sur nos écrans.


                                • Pol (---.---.98.16) 13 janvier 2007 20:00

                                  Pour ce qui est de la motivation des décisions de justice en France, je confirme qu’il y a eu un réel recul depuis les années 1990 :

                                  - Rejets par ordonnance.

                                  - Exposés de plus en plus brefs.

                                  - Possibilité, pour la première fois depuis janvier 2002 (loi de Jospin) de refuser en comité restreint l’admission de pourvois de cassation sans avoir à en fournir les motifs.

                                  Etc... A la base de cette dernière mesure se trouve une jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme estimant que les hautes juridictions n’ont pas à motiver leurs décisions. Elle même, ne le fait pas, en dehors de quelques centaines de recours par an sur cinquante-mille environ qu’elle reçoit.


                                • (---.---.128.49) 13 janvier 2007 20:22

                                  Voir sur le site de la Cour de cassation :

                                  http://www.courdecassation.fr/

                                  les arrêts qui contiennent les justifications des décisions.


                                • (---.---.128.49) 13 janvier 2007 20:27

                                  Même chose pour le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative :

                                  http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_ld0600.shtml

                                  Les justifications sont introduites à chaque paragraphe par la formule « considérant que »


                                • Sylvain Reboul (---.---.95.233) 14 janvier 2007 23:12

                                  Vous confirmez donc ce que j’ai dis (encore faut-il faire l’effort de me lire correctement) : les cours d’appel et de justice ordinaire concernant les personnes n’ont pas et n’ont jamais eu, en droit français, à justifier leurs décisions quant aux sanctions prises, sauf à se référer abstraitement aux articles de droit sans aucune référence au moment de la sentence aux preuves ou indices concordants en justification de leur décision. Je rappelle donc que je suis intervenu pour corriger cette erreur commise par un intervenant à propos des seules cours d’appel.

                                  Pour le reste la cour de cassation ne se prononce aucun jugement sur les personnes et sur le fond, mais se contente de sanctionner une décision de justice quant à la forme des procédures ; en renvoyant, en cas de sanction négative, les justiciables devant une cours d’appel qui n ’a pas à justifier une nouvelle sanction.

                                  Le conseil constitutionnel n’est pas en toute rigueur une cour, elle donne un avis sur les lois pour demander aux législateur de mettre les lois en conformité avec la constitution, et rien d’autre, sans saisine possible par les citoyens ordinaires (en France), mais par le président de la république ou les députés de la majorité ou de la ou des minorités.

                                  Quant au conseil d’état (et non pas cours), sur lequel je ne suis pas intervenu puisque personne n’en avait parlé, c’est encore autre chose qu’une simple cour de justice puisqu’il s’intéresse au relations de l’état et des citoyens à titre de cour d’appel des jugements des tribunaux administratifs et dans la même temps de conseil d’état en amont pour évaluer la qualité des lois et les décisions de l’état dans ses rapports avec les citoyens et fonctionnaires ; c’est cette double fonction de conseil aux service de l’état qui l’oblige à motiver ses décisions pour servir l’état dans le but de réduire le risque d’arbitraire entre ses décisions et le droit.

                                  Le cour du conseil de l’Europe, elle, n’utilise que les procédures que les états membres, très jaloux de leur prérogatives, lui ont définies.

                                  Mais je sais que d’autres que moi sont, sur ce site, plus qualifiés que moi , pour préciser, voire corriger, mes propos...


                                • (---.---.219.221) 15 janvier 2007 23:40

                                  « les arrêts qui contiennent les justifications des décisions »

                                  Mais ce qui est mis sur la Toile par les juridictions ne correspond jamais à la réalité que vivent la grande majorité des justiciables. Il y a de plus en plus de refus d’admission de pourvois en cassation par une procédure sommaire sans motivation de la décision prise. Quant à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, elle met sur la Toile tout ce qu’elle juge en audience publique... à savoir, 2% des recours !

                                  C’est bien connu, voir par exemple :

                                  http://www.geocities.com/justiciable_fr


                                • (---.---.219.221) 15 janvier 2007 23:43

                                  « Le cour du conseil de l’Europe, elle, n’utilise que les procédures que les états membres, très jaloux de leur prérogatives, lui ont définies. »

                                  Rien ne l’oblige à rejeter la plupart des recours par une simple lettre type que voici :

                                  « COUR EUROPEENE DES DROITS DE L’HOMME

                                  Conseil de l’Europe

                                  Strasbourg

                                  Monsieur (ou Madame, etc.)....

                                  (...) Section

                                  (référence)

                                  Requête n°.... (requérant) contre (Etat)

                                  (date)

                                  Monsieur (ou Madame, etc.)....

                                  Je porte à votre à votre connaissance que la Cour européenne des Droits de l’Homme, siégeant le... en un comité de trois juges (noms des juges) en application de l’article 27 de la Convention, a décidé en vertu de l’article 28 de la Convention de déclarer irrecevable la requête précitée, les conditions posées par les articles 34 ou 35 de la Convention n’ayant pas été remplies.

                                  Compte tenu de l’ensemble des éléments en sa possession, et dans la mesure où elle était compétente pour connaître des allégations formulées, la Cour n’a relevé aucune apparence de violation des droits et libertés garantis par la Convention ou ses Protocoles.

                                  Cette décision est définitive et ne peut faire l’objet d’aucun recours devant la Cour, y compris la Grande Chambre, ou un autre organe. Vous comprendrez donc que le greffe ne sera pas en mesure de vous fournir d’autres précisions sur les délibérations du comité ni de répondre aux lettres que vous lui adresseriez à propos de la décision rendue dans la présente affaire. Vous ne recevrez pas d’autres documents de la Cour ayant trait à celle-ci et, conformément aux directives de la Cour, votre dossier sera détruit dans le délai d’un an à compter de la date d’envoi de la présente lettre.

                                  La présente communication vous est faite en application de l’article 53 § 2 du réglement de la Cour. »


                                • (---.---.219.221) 15 janvier 2007 23:50

                                  « Les justifications sont introduites à chaque paragraphe par la formule »considérant que« ... »

                                  Pour la grande majorité des justiciables, ces considérants deviennent de plus en plus sommaires et reflètent de moins en moins la complexité réelle des dossiers. Une formule du genre :

                                  « considérant qu’il ne ressort pas de dossier que... »

                                  permet de tout faire, mais la Cour Européenne des Droits de l’Homme a donné raison au Conseil d’Etat, estimant que les hautes juridictions n’ont pas à motiver leurs décisions.

                                  Lire l’article d’Isabelle Debergue :

                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11856

                                  Europe, justice et « macro-gestion » de populations

                                  Un an après le référendum, les « pré-candidats » aux présidentielles de 2007 parlent peu de l’Europe. Personne n’évoque, par exemple, une justice européenne qui ne ressemble guère à la justice qu’a connue la France après la Libération. Les évolutions des deux types d’institutions ont été très différentes, jusqu’au moment où l’Europe a été en mesure d’influencer le fonctionnement de la justice française. Cette interaction a fait apparaître des problèmes de notre justice, mais en a créé bien d’autres. La Cour Européenne des Droits de l’Homme, dont l’autorité s’étend sur 45 pays et 800 millions de citoyens, applique un « droit minimal » avec des procédures expéditives et sommaires. L’ensemble, « importé » par les tribunaux français, se solde par des pertes de droits pour le citoyen justiciable. La question se pose même de savoir ce que devient la notion d’un droit égal pour tous.

                                  (...)

                                  La décision d’irrecevabilité partielle opposée par la CEDH le 9 mars 1999 à la requête 38748/97, Société Kosser c. France, rejette un grief qui reprochait au Conseil d’Etat de s’être « borné à rappeler succinctement le contenu du moyen et à le rejeter en énonçant seulement qu’il n’était pas de nature à permettre l’admission » d’un pourvoi en cassation. La Cour « rappelle que le droit d’accès aux tribunaux consacré par l’article 6 de la Convention peut être soumis à des limitations prenant la forme d’une réglementation par l’Etat » et que « l’article 6 [de la Convention] n’exige pas que soit motivée en détail une décision par laquelle une juridiction de recours, se fondant sur une disposition légale spécifique, écarte un recours comme dépourvu de chance de succès ». Il s’en est suivi une modification de notre législation, introduisant pour la Cour de Cassation une procédure éliminatoire analogue à celle des « comités » de la CEDH (loi 2001-539 du 25 juin 2001, article L131-6 du Code de l’Organisation Judiciaire). Les autorités françaises n’ont toujours pas modifié le Code de Justice Administrative de manière vraiment conforme à l’arrêt Kress de 2001. Mais elles s’étaient montrées très diligentes pour utiliser la décision du 9 mars 1999 afin de limiter les droits des justiciables. Pourtant, dans ce dernier cas, il ne s’agissait pas d’une « application » de la décision de la CEDH. Rien n’interdit à un Etat d’imposer à ses tribunaux des normes plus strictes que celles découlant de la Convention européenne.

                                  (...)


                                • Jaï (---.---.214.98) 12 janvier 2007 11:58

                                  Il apparaît de plus en plus évident que Chirac va se représenter non pas qu’il souhaite gagner, mais pour permettre à Ségolene Royal d’être au second tour face à Le Pen.

                                  Segolène élue elle va permettre de protéger les intérêts de Chirac et faire perdurer le système basé sur les privilèges spoliés à la société civile par les impôts directs et indirects.

                                  C’est également la garantie qu’aucune réformes ne sera effectuée permettant aux uns et aux autres de bénéficier de l’immunité favorisant et pérennisant l’enrichissement.

                                  Toute ressemblance avec un régime népotique d’Afrique noire n’est que pure coincidence


                                  • (---.---.140.224) 12 janvier 2007 16:17

                                    Les africains appellent cela « la politique ping pong »


                                  • (---.---.188.170) 12 janvier 2007 18:59

                                    « privilèges spoliés à la société civile par les impôts directs et indirects »

                                    Ce n’est pas par les impôts que l’on spolie la société civile, mais par l’usage qui est fait de ces impôts comme de l’ensemble du patrimoine public. A commencer par les privatisations braderies.


                                  • RR (---.---.31.208) 12 janvier 2007 21:32

                                    « A commencer par les privatisations braderies. »

                                    Et par une brutalisation croissante des « petits citoyens ».


                                  • Pol (---.---.98.16) 13 janvier 2007 19:52

                                    Et n’oublions pas les preux chevaliers de la Trilatérale et d’autres réseaux d’influence où les « elites », se rassemblent depuis plus de trente ans pour mieux nous plumer.

                                    Tiré des commentaires à l’article de Denis Robert « Cher François Hollande », voici, en deux parties, un extrait de la liste des membres de la Trilatérale en date de janvier 2007 :

                                    THE TRILATERAL COMMISSION

                                    January 2007

                                    *Executive Committee

                                    THOMAS S. FOLEY North American Chairman

                                    PETER SUTHERLAND European Chairman

                                    YOTARO KOBAYASHI Pacific Asia Chairman

                                    ALLAN E. GOTLIEB North American Deputy Chairman

                                    HERVÉ DE CARMOY European Deputy Chairman

                                    HAN SUNG-JOO Pacific Asia Deputy Chairman

                                    LORENZO H. ZAMBRANO North American Deputy Chairman

                                    ANDRZEJ OLECHOWSKI European Deputy Chairman

                                    SHIJURO OGATA Pacific Asia Deputy Chairman

                                    DAVID ROCKEFELLER Founder and Honorary Chairman

                                    PAUL A. VOLCKER North American Honorary Chairman

                                    GEORGES BERTHOIN European Honorary Chairman

                                    OTTO GRAF LAMBSDORFF European Honorary Chairman

                                    ***

                                    MICHAEL J. O’NEIL North American Director PAUL RÉVAY European Director

                                    TADASHI YAMAMOTO Pacific Asia Director

                                    EUROPEAN GROUP

                                    **In Public Service

                                    Paul Adams, Chief Executive, British American Tobacco, London

                                    Urban Ahlin, Member of the Swedish Parliament and Chairman of the Committee on Foreign Affairs, Stockholm

                                    Krister Ahlström, Vice Chairman, Stora Enso and Fortum ; former Chairman, Finnish Employers Confederation ; former Chairman, Ahlström Corp., Helsinki

                                    Edmond Alphandéry, Chairman, Caisse Nationale de Prévoyance, Paris ; former Chairman, Electricité de France (EDF) ; former Minister of the Economy and Finance

                                    Jacques Andréani, Ambassadeur de France, Paris ; former Ambassador to the United States

                                    *Stelios Argyros, Chairman and Managing Director, Preveza Mills, Athens ; former Member of the European Parliament ; former Vice President of UNICE, Brussels ; former President and Chairman of the Board of the Federation of Greek Industries, Athens

                                    Jerzy Baczynski, Editor-in-Chief, Polityka, Warsaw

                                    Estela Barbot, Director, AGA ; Director, Bank Santander Negocios ; Member of the General Council, AEP - Portuguese Business Association, Porto ; General Honorary Consul of Guatemala, Lisbon

                                    *Erik Belfrage, Senior Vice President, Skandinaviska Enskilda Banken ; Director, Investor AB, Stockholm

                                    Marek Belka, Executive Secretary, United Nations Economic Commission for Europe (UNECE), Geneva ; former Prime Minister of Poland, Warsaw ; former Ambassador-at-Large and Chairman, Council for International Coordination, Coalition Provisional Authority, Baghdad

                                    Baron Jean-Pierre Berghmans, Chairman of the Executive Board, Lhoist Group, Limelette, Belgium

                                    *Georges Berthoin, International Honorary Chairman, European Movement ; Honorary Chairman, The Jean Monnet Association ; Honorary European Chairman, The Trilateral Commission, Paris

                                    Nicolas Beytout, Editor, Le Figaro, Paris ; former Editor, Les Echos, Paris

                                    Carl Bildt, Minister of Foreign Affairs of Sweden ; former Chairman, Kreab Group of public affairs companies ; former Chairman, Nordic Venture Network, Stockholm ; former Member of the Swedish Parliament, Chairman of the Moderate Party and Prime Minister of Sweden ; former European Union High Representative in Bosnia-Herzegovina & UN Special Envoy to the Balkans

                                    Ana Patricia Botin, Executive Chairman, Banesto ; Vice Chairman, Urbis ; Member of the Management Committee, Santander Group, Madrid

                                    Jean-Louis Bourlanges, Member of the European Parliament (ALDE Group/UDF) and Chairman, Committee on Civil Liberties, Justice and Home Affairs, Brussels ; former President of the European Movement in France, Paris

                                    *Jorge Braga de Macedo, President, Tropical Research Institute, Lisbon ; Special Advisor to the Secretary General, Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD), Paris ; Professor of Economics, Nova University at Lisbon ; Chairman, Forum Portugal Global ; former Minister of Finance

                                    Lord Brittan of Spennithorne, Vice Chairman, UBS Investment Bank, London ; former Vice President, European Commission

                                    Jean-Louis Bruguière, First Magistrate and First Vice President of the Paris County Court

                                    Robin Buchanan, Senior Partner, Bain & Company, London

                                    *François Bujon de l’Estang, Ambassadeur de France ; Chairman, Citigroup France, Paris ; former Ambassador to the United States

                                    Edelgard Bulmahn, Member of the German Bundestag and Chairwoman of the Committee on Economic Affairs ; former Federal Minister, Berlin

                                    Sven Burmester, Writer and Explorer, Denmark ; former Representative, United Nations Population Fund (UNFPA), Beijing ; former World Bank Deputy Secretary and Representative in Cairo

                                    Richard Burrows, Governor, Bank of Ireland ; Director, Pernod Ricard ; Chairman, the Scotch Whisky Association ; former President, IBEC (The Irish Business and Employers Confederation), Dublin

                                    *Hervé de Carmoy, Chairman, Almatis, Frankfurt-am-Main ; former Partner, Rhône Group, New York & Paris ; Honorary Chairman, Banque Industrielle et Mobilière Privée, Paris ; former Chief Executive, Société Générale de Belgique

                                    Antonio Carrapatoso, Chairman of the Board of Directors, Vodafone Portugal, Lisbon ; Member of the Board of Directors, Vodafone Spain & Vodacom

                                    Salvatore Carrubba, Director of Strategies and Columnist, Il Sole 24 Ore, Milan ; former Culture Alderman, Municipality of Milan

                                    Henri de Castries, Chairman of the Management Board and Chief Executive Officer, AXA, Paris

                                    Carme Chacon Piqueras, First Vice-President of the Spanish Parliament, Madrid

                                    Jürgen Chrobog, Chairman, BMW Herbert Quandt Foundation, Munich ; former German Deputy Foreign Minister and Ambassador to the United States

                                    Luc Coene, Minister of State ; Deputy Governor, National Bank of Belgium, Brussels

                                    Sir Ronald Cohen, Founding partner and Executive Chairman, Apax Partners Worldwide, London

                                    Bertrand Collomb, Chairman, Lafarge, Paris ; Chairman, World Business Council for Sustainable Development

                                    *Richard Conroy, Chairman, Conroy Diamonds & Gold, Dublin ; Member of Senate, Republic of Ireland

                                    Eckhard Cordes, Chief Executive Officer, Franz Haniel & Cie, Duisburg ; former Member of the Board, DaimlerChrysler, Stuttgart

                                    Alfonso Cortina, Chairman, Inmobiliaria Colonial ; Chairman, Repsol-YPF Foundation, Madrid

                                    Eduardo Costa, Executive Vice Chairman, Banco Finantia, Lisbon ; Member, Forum Portugal Global

                                    Michel David-Weill, Former Chairman, Lazard LLC, worldwide ; Chairman of the Supervisory Board, Eurazeo, Paris

                                    Baron Paul De Keersmaeker, Chairman of the Board of Domo, Corgo, Foundation Europalia International and the Canada Europe Round Table, Brussels ; Honorary Chairman Interbrew, KBC, Nestlé Belgilux ; former Member of the Belgian and European Parliaments and of the Belgian Government

                                    *Vladimir Dlouhy, Senior Advisor, ABB ; International Advisor, Goldman Sachs ; former Czechoslovak Minister of Economy ; former Czech Minister of Industry & Trade, Prague

                                    *Bill Emmott, Former Editor, The Economist, London Thomas Enders, Chief Executive Officer, EADS, Munich ; Chairman, Atlantik-Brücke (Atlantic Bridge), Berlin

                                    Pedro Miguel Echenique, Professor of Physics, University of the Basque Country ; President, Foundation Donostia International Physic Center (DIPC) ; former Basque Minister of Education, San Sebastian

                                    Laurent Fabius, Member of the French National Assembly and of the Foreign Affairs Committee ; former Prime Minister & Minister of the Economy & Finance, Paris

                                    Oscar Fanjul, Honorary Chairman, Repsol YPF ; Vice Chairman, Omega Capital, Madrid

                                    Grete Faremo, Director of Law and Corporate Affairs for Western Europe, Microsoft ; former Executive Vice President, Storebrand ; former Norwegian Minister of Development Cooperation, Minister of Justice and Minister of Oil and Energy, Oslo

                                    *Nemesio Fernandez-Cuesta, Executive Director of Upstream, Repsol-YPF ; former Chairman, Prensa Española, Madrid

                                    Jürgen Fitschen, Member of the Group Executive Committee, Deutsche Bank, Frankfurt-am-Main

                                    Klaus-Dieter Frankenberger, Foreign Editor, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Frankfurt am Main

                                    Louise Fresco, University Professor, Universiteit van Amsterdam (University of Amsterdam)

                                    Hugh Friel, Chief Executive, Kerry Group, Tralee, Co. Kerry, Ireland

                                    Lykke Friis, Pro-Rector, University of Copenhagen

                                    *Michael Fuchs, Member of the German Bundestag, Berlin ; former President, National Federation of German Wholesale & Foreign Trade

                                    Lord Garel-Jones, Managing Director, UBS Investment Bank, London ; Member of the House of Lords ; former Minister of State at the Foreign Office (European Affairs)

                                    *Antonio Garrigues Walker, Chairman, Garrigues Abogados y Asesores Tributarios, Madrid

                                    Wolfgang Gerhardt, Member of the German Bundestag ; Chairman of the Friedrich-Naumann-Foundation ; former Chairman of the Free Democratic Party ; former State Minister, Berlin

                                    Lord Gilbert, Member of the House of Lords ; former Minister for Defence, London

                                    Esther Giménez-Salinas, Rector, Ramon Llull University ; Professor of Criminal Law, ESADE Law School, Ramon Llull University, Barcelone

                                    Mario Greco, Chief Executive Officer, Eurizon Finantial Group ; former Managing Director, RAS (Insurance), Milan

                                    General The Lord Guthrie, Director, N M Rothschild & Sons, London ; Member of the House of Lords ; former Chief of the Defence Staff, London

                                    Sirkka Hämäläinen, Former Member of the Executive Board, European Central Bank, Frankfurt-am-Main ; former Governor, Bank of Finland

                                    Alfonso Iozzo, Managing Director, San Paolo IMI Group, Turin

                                    *Mugur Isarescu, Governor, National Bank of Romania, Bucharest ; former Prime Minister

                                    *Baron Daniel Janssen, Chairman of the Board, Solvay, Brussels

                                    Zsigmond Jarai, President, National Bank of Hungary, Budapest

                                    Trinidad Jiménez, International Relations Secretary of the Socialist Party (PSOE) & Member of the Federal Executive Committee, Madrid

                                    *Béla Kadar, Member of the Hungarian Academy, Budapest ; Member of the Monetary Council of the National Bank ; President of the Hungarian Economic Association ; Former Ambassador of Hungary to the O.E.C.D., Paris ; former Hungarian Minister of International Economic Relations and Member of Parliament

                                    Robert Kassai, General Vice President, The National Association of Craftmen’s Corporations, Budapest

                                    *Lord Kerr of Kinlochard, Deputy Chairman and Senior Independent Non-executive Director of Royal Dutch Shell ; Member of the House of Lords ; Director of Rio Tinto, the Scottish American Investment Trust, London ; former Secretary General, European Convention, Brussels ; former Permanent Under-Secretary of State and Head of the Diplomatic Service, Foreign & Commonwealth Office, London ; former British Ambassador to the United States

                                    Denis Kessler, Chairman and Chief Executive Officer, Scor, Paris ; former Chairman, French Insurance Association (FFSA) ; Former Executive Vice-Chairman, MEDEF-Mouvement des Entreprises de France (French Employers’ Confederation)

                                    Klaus Kleinfeld, Chief Executive Officer, Siemens, Munich

                                    *Sixten Korkman, Managing Director, The Research Institute of the Finnish Economy (ETLA) & Finnish Business and Policy Forum (EVA), Helsinki

                                    Gabor Kovacs, Chairman and Chief Executive Officer, Bankar Holding ; Founder, KOGART (the Kovacs Gabor Art Foundation), Budapest

                                    Jiri Kunert, Chairman and Chief Executive Officer, Zivnostenska banka ; President of the Czech Association of Banks, Prague

                                    (à suivre)


                                    • Pol (---.---.98.16) 13 janvier 2007 19:54

                                      Suite et fin de l’extrait de la liste des membres de la Trilatérale en date de janvier 2007.

                                      Ce qui suit complète la liste des membres du comité européen de la Commission Trilatérale :

                                      *Count Otto Lambsdorff, Partner, Wessing Lawyers, Düsseldorf ; Chairman, Friedrich Naumann Foundation, Berlin ; former Member of German Bundestag ; Honorary Chairman, Free Democratic Party ; former Federal Minister of Economy ; former President of the Liberal International ; Honorary European Chairman, The Trilateral Commission, Paris

                                      Kurt Lauk, Member of the European Parliament (EPP Group-CDU) ; Chairman, Globe Capital Partners, Stuttgart ; President, Economic Council of the CDU Party, Berlin ; Former Member of the Board, DaimlerChrysler, Stuttgart

                                      Anne Lauvergeon, Chairperson of the Executive Board, Areva ; Chairperson and Chief Executive Officer, Cogema, Paris

                                      Pierre Lellouche, Member of the French National Assembly and of the Foreign Affairs Committee, Paris ; President, NATO Parliamentary Assembly

                                      Enrico Letta, Under State Secretary, Office of the Prime Minister, Italy ; former Minister of European Affairs, Industry, and of Industry and International Trade, Rome

                                      André Leysen, Honorary Chairman, Gevaert, Antwerp ; Honorary Chairman, Agfa-Gevaert Group

                                      Marianne Lie, Director General, Norwegian Shipowner’s Association, Oslo

                                      Count Maurice Lippens, Chairman, Fortis, Brussels

                                      Helge Lund, Chief Executive Officer of the Norwegian Oil Company, Statoil, Oslo

                                      *Cees Maas, Vice Chairman and Chief Financial Officer of the ING Group, Amsterdam ; former Treasurer of the Dutch Government

                                      Peter Mandelson, Member of the European Commission (Trade), Brussels ; former Member of the British Parliament ; former Secretary of State to Northern Ireland and for Trade and Industry

                                      Abel Matutes, Chairman, Empresas Matutes, Ibiza ; former Member of the European Commission, Brussels ; former Minister of Foreign Affairs, Madrid

                                      Francis Maude, Member of the British Parliament ; Chairman of the Conservative Party ; Director, Benfield Group ; former Shadow Foreign Secretary, London

                                      Joao de Menezes Ferreira, Chairman and Chief Executive Officer, ECO-SOROS, Lisbon ; former Member of the Portuguese Parliament

                                      Peter Mitterbauer, Honorary President, The Federation of Austrian Industry, Vienna ; President and Chief Executive Officer, Miba, Laakirchen

                                      Mario Monti, President and Professor Emeritus, Bocconi University, Milan ; Chairman of BRUEGEL and of ECAS, Brussels ; former Member of the European Commission (Competition Policy)

                                      Dominique Moïsi, Special Advisor to the Director General of the French Institute for International Relations (IFRI), Paris

                                      Luca Cordero di Montezemolo, Chairman, Fiat, Turin ; Chairman, Confindustria (Italian Confederation of Industry), Rome

                                      Sir Mark Moody-Stuart, Chairman, Anglo American ; former Chairman, Royal Dutch/Shell Group, London

                                      Klaus-Peter Müller, Chairman of the Board of Managing Directors, Commerzbank, Frankfurt-am-Main ; President, Association of German Banks (BDB), Berlin

                                      Heinrich Neisser, Former President, Politische Akademie, Vienna ; Professor of Political Sciences at Innsbruck University ; former Member of Austrian Parliament and Second President of the National Assembly

                                      Harald Norvik, Chairman and Partner, ECON Management ; former President and Chief Executive, Statoil, Oslo

                                      Arend Oetker, President, German Council on Foreign Relations (DGAP) ; Vice Chairman, Federation of German Industries ; Managing Director, Dr. Arend Oetker Holding, Berlin

                                      *Andrzej Olechowski, Founder, Civic Platform ; Former Chairman, Bank Handlowy ; former Minister of Foreign Affairs and of Finance, Warsaw

                                      Richard Olver, Chairman, BAE Systems, London

                                      Janusz Palikot, Chairman of the Supervisory Board, Polmos Lublin ; Vice President, Polish Confederation of Private Employers ; Co-owner, Publishing House slowo/obraz terytoria ; Member of the Board of Directors, Polish Business Council, Warsaw

                                      Dimitry Panitza, Founding Chairman, The Free and Democratic Bulgaria Foundation ; Founder and Chairman, The Bulgarian School of Politics, Sofia

                                      Lucas Papademos, Vice President, European Central Bank, Frankfurt-am-Main ; former Governor of the Bank of Greece

                                      Lord Patten of Barnes, Chancellor of the University of Oxford ; Chairman, International Crisis Group, Brussels ; former Member of the European Commission (External Relations), Brussels ; former Governor of Hong Kong ; former Member of the British Cabinet, London

                                      Volker Perthes, Director, SWP (German Institute for International and Security Affairs), Berlin

                                      Dieter Pfundt, Personally Liable Partner, Sal. Oppenheim Bank, Frankfurt

                                      Josep Piqué, Chairman of the Popular Party of Catalunya, Barcelona ; Member of the Parliament of Catalunya ; Member of the Spanish Senate ; former Minister of Foreign Affairs

                                      Benoît Potier, Chairman of the Management Board, L’Air Liquide, Paris

                                      Alessandro Profumo, Chief Executive Officer, UniCredito Italiano, Milan

                                      Luigi Ramponi, Member of the Italian Senate ; former Chairman of the Defence Committee of the Chamber of Deputies, Rome ; former Deputy Chief of the Defence Staff (Italian Army)

                                      Wanda Rapaczynska, President of the Management Board, Agora, Warsaw

                                      Heinz Riesenhuber, Member of the German Bundestag ; former Federal Minister of Research and Technology, Berlin ; Chairman of the Supervisory Boards of Kabel Deutschland and of Evotec

                                      Gianfelice Rocca, Chairman, Techint Group of Companies, Milan ; Vice President, Confindustria, Rome

                                      H. Onno Ruding, Chairman, Centre for European Policy Studies (CEPS), Brussels ; Former Vice Chairman, Citibank ; former Dutch Minister of Finance

                                      Anthony Ruys, Former Chairman of the Executive Board, Heineken, Amsterdam

                                      Ferdinando Salleo, Vice Chairman, MCC (Mediocredito Centrale), Rome ; former Ambassador to the United States

                                      Jacques Santer, Honorary State Minister, Luxembourg ; former Member of the European Parliament ; former President of the European Commission ; former Prime Minister of Luxembourg

                                      *Silvio Scaglia, Chairman, Fastweb ; former Managing Director, Omnitel, Milan

                                      Paolo Scaroni, Chief Executive Officer, ENI, Rome

                                      *Guido Schmidt-Chiari, Chairman of the Supervisory Board, Constantia Group ; former Chairman, Creditanstalt Bankverein, Vienna

                                      Henning Schulte-Noelle, Chairman of the Supervisory Board, Allianz, Munich

                                      Prince Charles of Schwarzenberg, Founder and Director, Nadace Bohemiae, Prague ; Member of the Czech Senate ; former Chancellor to President Havel ; former President of the International Helsinki Federation for Human Rights

                                      *Carlo Secchi, Professor of European Economic Policy and former Rector, Bocconi University ; Vice President, ISPI, Milan ; former Member of the Italian Senate and of the European Parliament

                                      *Tøger Seidenfaden, Editor-in-Chief, Politiken, Copenhagen

                                      Maurizio Sella, Chairman, Gruppo Banca Sella, Biella ; former Chairman, Association of Italian Banks (A.B.I.), Rome

                                      Slawomir S. Sikora, Chief Executive Officer and Citigroup Country Officer for Poland, Bank Handlowy w Warszawie, Warsaw

                                      Stefano Silvestri, President, Institute for International Affairs (IAI), Rome ; Commentator, Il Sole 24 Ore ; former Under Secretary of State for Defence, Italy

                                      Lord Simon of Highbury, Member of the House of Lords ; Advisory Director of Unilever, Morgan Stanley Europe and LEK ; former Minister for Trade & Competitiveness in Europe ; former Chairman of BP, London

                                      Nicholas Soames, Member of the British Parliament, London

                                      Sir Martin Sorrell, Chief Executive Officer, WPP Group, London

                                      Myles Staunton, Former Member of the Irish Senate & of the Dail ; Consultant, Westport, Co. Mayo

                                      *Thorvald Stoltenberg, President, Norwegian Red Cross, Oslo ; former Co-Chairman (UN) of the Steering Committee of the International Conference on Former Yugoslavia ; former Foreign Minister of Norway ; former UN High Commissioner for Refugees

                                      *Petar Stoyanov, Former President of the Republic of Bulgaria ; Member of Bulgarian Parliament ; Chairman of Parliamentary Group of United Democratic Forces ; Chairman of Union of Democratic Forces, Sofia

                                      Peter Straarup, Chairman of the Executive Board, Danske Bank, Copenhagen ; Chairman, the Danish Bankers Association

                                      *Peter Sutherland, Chairman, BP p.l.c. ; Chairman, Goldman Sachs International ; Special Representative of the United Nations Secretary-General for Migrations ; former Director General, GATT/WTO ; former Member of the European Commission ; former Attorney General of Ireland

                                      Björn Svedberg, Former Chairman and Chief Executive Officer, Ericsson, Stockholm ; former President and Group Chief Executive, Skandinaviska Enskilda Banken

                                      Pavel Telicka, Partner, BXL-Consulting, Prague

                                      Jean-Philippe Thierry, Chairman and Chief Executive Officer, AGF (Assurances Générales de France), Paris Lady Barbara Thomas Judge, Chairman, UKAEA (United Kingdom Atomic Energy Authority) ; former U.S. Securities Exchange Commissioner

                                      *Harri Tiido, Ambassador of Estonia and Head of the Estonian Mission to NATO, Brussels

                                      Marco Tronchetti Provera, Chairman and Chief Executive Officer, Pirelli & C., Milan ; Deputy Chairman, Confindustria, Rome ; former Chairman, Telecom Italia

                                      Elsbeth Tronstad, Executive Director, Confederation of Norwegian Enterprise (NH0) ; former Vice President, ABB, Oslo

                                      Loukas Tsoukalis, Special Adviser to the President of the European Commission ; Professor at the University of Athens and the College of Europe ; President of the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP), Athens

                                      Mario Vargas Llosa, Writer and Member of the Royal Spanish Academy, Madrid

                                      *George Vassiliou, Former Head of the Negotiating Team for the Accession of Cyprus to the European Union ; former President of the Republic of Cyprus ; Former Member of Parliament and Leader of United Democrats, Nicosia

                                      Franco Venturini, Senior Editorial Commentator on Foreign Affairs, Corriere della Sera, Rome

                                      Friedrich Verzetnitsch, Former Member of Austrian Parliament ; President, Austrian Federation of Trade Unions, Vienna ; Former President, European Trade Union Confederation (ETUC)

                                      *Marko Voljc, Chief Executive Officer, K & H Bank, Budapest ; former General Manager of Central Europe Directorate, KBC Bank Insurance Holding, Brussels ; former Chief Executive Officer, Nova Ljubljanska Banka, Ljubljana

                                      Alexandr Vondra, Minister of Foreign Affairs, Prague ; former Czech Deputy Minister of Foreign Affairs

                                      Joris Voorhoeve, Member of the Council of State ; former Member of the Dutch Parliament ; former Minister of Defence, The Hague

                                      Panagis Vourloumis, Chairman and Chief Executive Officer, Hellenic Telecommunications Organization (O.T.E.), Athens

                                      Marcus Wallenberg, Chairman of the Board, Skandinaviska Enskilda Banken (SEB), Stockholm

                                      *Serge Weinberg, Chairman of the Supervisory Board, Accor ; Chairman and Chief Executive Officer, Weinberg Capital Partners ; former Chairman of the Management Board, Pinault-Printemps-Redoute ; former President, Institute of International and Strategic Studies (IRIS), Paris

                                      Heinrich Weiss, Chairman, SMS, Düsseldorf ; former Chairman, Federation of German Industries, Berlin

                                      Nout Wellink, President, Dutch Central Bank, Amsterdam

                                      Arne Wessberg, Director General, YLE (Finnish Broadcasting Company) and Director General, YLE Group (YLE and Digits Oy), Helsinki ; President, European Broadcasting Union (EBU)

                                      *Norbert Wieczorek, former Member of the German Bundestag & Deputy Chairman of the SPD Parliamentary Group, Berlin

                                      Hans Wijers, Chairman and Chief Executive Officer, Akzo Nobel, Arnhem

                                      Otto Wolff von Amerongen, Honorary Chairman, East Committee of the German Industry ; Chairman and Chief Executive Officer, Otto Wolff Industrieberatung und Beteiligung, Cologne

                                      Emilio Ybarra, former Chairman, Banco Bilbao-Vizcaya, Madrid

                                      Former Members in Public Service

                                      John Bruton, European Union Ambassador & Head, Delegation of the European Commission to the United States

                                      Lene Espersen, Minister of Justice, Denmark

                                      Toomas Hendrik Ilves, President of the Republic of Estonia, Tallinn

                                      Pedro Solbes, Deputy Prime Minister and Minister of the Economy and Finances, Spain ; former Member of the European Commission

                                      Karsten D. Voigt, Coordinator of German-American Cooperation, Federal Foreign Ministry, Germany

                                      (...)


                                    • Urban (---.---.39.54) 13 janvier 2007 21:36

                                      Le pire, c’est que la casse ne fait que s’accélérer et qu’il n’existe aucune volonté de changer de politique. Les choses ne pourront qu’empirer.

                                      La preuve : les candidats qu’on nous propose, et qui ont tous fait carrière en tant qu’assistants de leurs prédécesseurs.

                                      Bayrou était déjà chargé de mission de Méhaignerie (à l’Agriculture) sous Giscard et Barre. Royal est devenue une proche assistante de Mitterrand au début des années 1980 et l’est restée pour toujours. Quant à Sarkozy, il a débuté très jeune dans l’appareil chiraquien, près de Pasqua.

                                      Buffet et Voynet ont « fait cinq ans de Jospin » en tant que ministres.

                                      C’est le verrouillage total.


                                      • Pierre (---.---.96.5) 14 janvier 2007 10:49

                                        La question à poser serait sans doute celle de savoir quand est-ce que l’Etat français a respecté les droits de l’homme.

                                        Dès le XIX siècle, il y a eu un développement sans précédent du colonialisme français, avec un nombre croissant de populations conquises par la force, opprimées et privées de droits.

                                        Les conflits entre puissances pour le contrôle des colonies ont été à l’origine de la première guerre mondiale et de ses suites : fascisme, nazisme, II guerre mondiale...

                                        A la Libération, le lobby colonial a continué à contrôler la situation et livré deux guerres coloniales.

                                        A présent :

                                        - il n’y a plus, officiellement, de colonies, et les parcelles d’influence de l’impérialisme français sont menacées,

                                        - le marché mondial de la main d’oeuvre permet d’ « accéder » à de très bas salaires ;

                                        - plus besoin d’une armée coloniale avec des gens du contingent.

                                        Dans ces conditions, la population dite « métropolitaine » y passe et paye la facture plus fort qu’avant. Rien de très étonnant.

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