Google se lance dans le cloud computing avec App Engine

Grosse surprise cette semaine avec l’annonce du lancement de Google App Engine, une plateforme d’hébergement d’applications (ils ont même un blog : Google App Engine Blog).

google_appengine

 

Concrètement App Engine est une plateforme qui s’adresse aux développeurs en leur proposant un ensemble de services (hébergement, base de données…) pour pouvoir faire tourner leurs applications sur les infrastructures de Google. Les experts appellent ça du cloud computing et cette solution est rudement pratique pour ceux qui veulent se concentrer sur le code et ne pas avoir à se soucier de l’infrastructure et des problématiques qui y sont liées (stabilité, disponibilité, monté en charge…). D’autant plus que Google propose dans son offre un certain nombre d’API pour leur simplifier la tâche (traitements divers, gestion de la BdD…).

Cette offre se positionne en concurrence directe avec l’offre de Amazon : S3 pour l’hébergement, EC2 pour les traitements et SimpleDB pour la base de données. Petite subtilité : les clients d’Amazon peuvent choisir un ou plusieurs de ces services (ils mangent à la carte) alors que les clients de Google doivent utiliser toute la plateforme (ils mangent au menu).

En poussant la comparaison un peu plus loin, nous pourrions associer Google App Engine à du PaaS (« Platform as a Service« ) comme peuvent le faire des acteurs comme SalesForce AppExchange ou BungeeLabs.

A peine lancé, certains pointent déjà du doigt les limitations de ce service :

D’autres y voient une très belle opportunité pour Google d’acquérir de nouveaux utilisateurs dans la mesure où il faut posséder un compte Google pour pouvoir exploiter les applications qui sot hébergées chez Google App Engine : Google App Engine: Cloud Control to Major Tom. Peut-être est-ce un moyen simple de pouvoir être plus proche des start-ups et de ne plus avoir à supporter le coût d’intégration en cas de rachat !

En poussant la réflexion un peu plus loin, on se rend compte que ce App Engine est en quelque sorte la réponse de Google à la Facebook Platform (App Engine, Facebook Platform, OpenSocial, and the Future of the Web) : la possibilité d’héberger des applications sur la plateforme technique de Google (les fameux data centers) et d’exploiter la base d’utilisateurs (les millions de clients de Gmail et des services de Google).

D’autres s’interrogent également sur le danger de cette nouvelle offre qui va permettre à Google d’accroitre encore sa position dominante (comparable à celle de Microsoft dans les années 90). Tiens et puisque l’on parle de Microsoft, il semblerait qu’ils ne soit pas en reste : Red Dog, Microsoft’s Answer to App Engine and AWS?.

Je manque encore de recul pou bien anticiper toutes les implications de ce nouveau service mais en tout cas nous nous dirigeons petit à petit vers un nouvel âge d’or de l’informatique. Qui pourrait nous confirmer cela : Guillaume ? Louis ? Didier ?…

10 commentaires sur “Google se lance dans le cloud computing avec App Engine

  1. Franchement, et rattrapez moi si je me trompe, Google App Engine oblige à souscrire à tous ses services et surtout à héberger l’intragilté de l’application chez eux ou à développer un « socket » pour faire la connection avec une appli distante… Je doute que des entreprises y voient un avantage.

    Alors que Amazon propose indépendamment plusieurs services facturés au quota de consommation et qui ne remettent pas en cause l’indépendance de notre application grace à ces spécifications quasi-standard qui autorise de basculer sur une solution concurrente. Savez-vous que de grands groupes comme Yahoo! utilisent les services de Amazon ?

    Je pense que Google App Engine s’adresse plutôt à des développeurs indépendants qui concoivent des applications avec ou pour les services de Google et ses API, et qui n’ont pas l’expérience ou les moyens d’assurer une montée en charge.

  2. Je rejoins un peu Olivier, à mon avis App Engine est situé une couche au dessus de Amazon EC2 puisqu’il restreint l’utilisateur à l’utilisation d’un langage de programmation (pour l’instant – Python) et ne permet jamais d’autres accès au service que par leurs API.
    Les applications développées « pour » AppEngine sont donc à la limite du spécifique (il s’agit de Python relativement standard mais la base de données BigTables est très spécifique) là ou les applications développées « sur » EC2 peuvent être sans problème déployées ailleurs.

  3. D’accord avec vous, mais ce service est encore trop jeune..Par contre d’un intérêt stratégique pour appâter les développeurs professionnel sur les API Google.

  4. Je suis convaincu à 100% que l’avenir est au « cloud computing ».
    Une solution « cloud computing » permettra aux clients d’offrir un flux IP de plus ou moins haut niveau (Web / SOAP / REST / … / Synchro PDA / Reco vocale) et du stockage (File System ou mieux Base de données)

    Qu’est-ce qui fera la différence entre une solution et une autre?
    Je pense à trois critères : le coût, la facilité de développement, mais surtout la notoriété. Les décideurs se protègent par la notoriété de leur choix.

    Nous sommes à l’année CGI du « cloud computing »!
    Rendez-vous dans 5 ans.

  5. @rthomas: il y a un rapport avec le rthomas lillois que je connais pô mais croise ici ou là sur le Web ? Si oui, faudra me convaincre que Google App Engine est une solution de cloud computing interressante pour les PME lors du BarCampLille ;o)

  6. On trouve de vraie perles sur Google App. Je suis récémment tombé sur Spy dont j’ai fait l’article http://fanurl.com/w qui n’aurait pas forcément vu le jour sans Google App. En tous cas, bien joué !

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