Usurpation d’identité : Suite et fin

Bon… il semblerait que la situation soit désormais maîtrisée. Le billet précédemment publié combiné à l’audience de ce blog m’ont permis de très rapidement endiguer cette « crise d’identité« .

Il y a tout d’abord ce faussaire qui agissait sur Viadeo qui a été démasqué. Le profil est maintenant supprimé et j’ai même eu une conversation téléphonique avec lui (j’imagine qu’il cherchait l’absolution…). Puisque cet incident est clos et qu’il n’y a pas eu de victime nous en resterons là, même si j’aurai pu porter plainte.

Et oui, car figurez-vous que le nom est considéré comme un droit de propriété (article 544 du Code Civil). Sa simple atteinte, même sans faute, suffit à porter plainte. S’il y avait eu escroquerie (au sens monétaire du terme) l’affaire aurait été bien plus grave, mais même sans utilisation frauduleuse ayant entraîné un délit vous pouvez traîner quelqu’un devant un tribunal pour usurpation.

Pour en savoir plus sur vos droits je vous suggère le livre suivant : L’identité numérique en question.

Concernant l’affaire du « faux consultant », les autres « pistes » que j’ai suivies n’ont mené nulle part. J’en conclus donc qu’il s’agissait de quiproquos. Mais cette seconde affaire me laisse tout de même un goût amer : y aurait-il des individus peu scrupuleux pour spéculer sur mon nom ?

Je vous invite donc à la plus grande prudence vis à vis des « nous travaillons avec Fred Cavazza sur ce dossier » et autres « c’est Fred Cavazza qui a fait l’étude« . Sachez que je ne travaille jamais en sous-marin. En tant que client, vous avez tout à fait le droit d’exiger ma présence aux réunions.

Je referme cette parenthèse sur mes mésaventures en espérant que cela ne se reproduira pas. J’en profite enfin pour vous informer que les adresses email suivantes ne m’appatiennent pas :

  • fred.cavazza@yahoo.fr
  • fred.cavazza@gmail.com

Si vous recevez un message « étrange » de ma part, souvenez-vous qu’il n’y a rien de plus simple que de falsifier un email.

24 commentaires sur “Usurpation d’identité : Suite et fin

  1. Et si c’était simplement un homonyme ? Ca compliquerait vachement les choses. Imaginons que le gars s’appelle réellement Fred Cavazza, qu’il ait gross modo le même âge et qu’il bosse dans le même secteur d’activités (quoi, ça peut non?)…

  2. « Je vous invite donc à la plus grande prudence vis à vis des “nous travaillons avec Fred Cavazza sur ce dossier” »

    Ah ben merde, moi j’ai déjà entendu ça dans une agence ! Je vais peut être me méfier alors ^_^

  3. Oui… en même temps c’est un peu ennuyeux d’utiliser son nom comme marque puisque celle-ci peut être achetée, par exemple. On peut aussi imaginer un acteur économique étranger qui deviendrait très très puissant avec ce nom et dans ce cas (je crois que ça s’est vu) la justice a du mal à s’appliquer. Peut-être qu’à se considérer comme une marque on remet en cause le système du patronyme qui servait avant à autre chose.
    Par rapport à la propriété (« le nom est considéré comme un droit de propriété »), elle est de quel ordre ? En effet quand on est propriétaire d’un véhicule on est obligé de prendre une assurance, c’est à dire de déléguer des risques, d’un appartement la façade peut appartenir au patrimoine national, d’un CD de musique on peut se retrouver dans l’incapacité à la copie privée. En fait la propriété n’est plus un concept en tant que tel. Je pense que nous n’avons pas le droit, par exemple, de ne plus avoir de nom, dnoc nous ne sommes pas complètement propriétaire de celui-ci.

  4. Dans la même veine, un « artiste » suisse à acheté les noms de domaines de 51 élus d’extrême droite suisse en leur demandant une « rançon » symbolique (0.00017 millions de francs) pour les leur rendre.

    D’ailleurs, il dit «J’ai choisi l’UDC car c’est un parti qui se targue de savoir communiquer et qui manie la provocation, explique le pirate. Ce sont des ânes de pas maîtriser Internet!» Les otages sont d’ailleurs tous représentés avec des oreilles d’âne blanches par le professeur Studer. Autre motif de son action commando: «Je suis content de pouvoir demander à l’UDC de verser de l’argent pour mes copains artistes, alors que ce n’est pas le premier parti à soutenir la culture.»

    Plus ici : http://www.lematin.ch/fr/actu/suisse/un-pirate-du-web-prend-en-otages-51-notables-de-l-udc_9-166963

  5. Comment ça fred.cavazza@gmail.com ne t’appartient pas ???
    si fredcavazza@gmail.com t’appartient, alors fred.cavazza@, f.redcavazza@ fred.c.a.va.zza@, etc…. t’appartiennent aussi, c’est comme ça avec gmail.

    Alors un message en provenance d’une telle adresse ne viendra peut-être pas de toi, mais en cas de réponse, elle te reviendra.

  6. Juste une suggestion : n’utiliser que des adresses dont on possède le nom de domaine, ça rend l’usurpation un peu plus complexe.
    Si j’écris à n’importe-quoi@fredcavazza.net, soit ça arrive bien sur votre boite, soit ça se perd dans les limbes. Mais personne d’autre que vous ne peut répondre à mon message. Non?

    A titre personnel je n’utilise en général que des adresses liées aux domaines internet : mon site perso, mes projets bénévoles, mon travail professionnel. Chaque activité a son adresse sur le domaine qui supporte le site correspondant, et AMHA même si cela n’évite absolument pas le faux courriel, ça limite déjà.

    Je ne dépend pas d’un service externe sur lequel je n’ai aucun contrôle (genre gmail, hotmail, yahoo, …).

  7. C’est tout de même incroyable : ça fait des années qu’on a un problème et pas de solution !!! Pas d’authentification des utilisateurs sur Internet, et pas d’authentification de l’origine des mails, du spam…

    Mais que font les entrepreneurs du Web ?? Un problème rencontré par des millions de gens, des conséquences juridiques et financières potentiellement graves, c’est une future mine d’or, ça !!

    Alors, pas d’amateur ?

    PS : je m’y attaquerais bien moi-même, mais je suis un peu trop occupé avec ma start-up… ;-)

  8. J’ai un homonyme d’environ mon âge, et dans le même secteur d’activité.
    Cela me pose des problèmes souvent pour ouvrir un compte sur un nouveau service, s’il est déjà passé avant moi. Je suis obligé d’utiliser glecocq1 ou g.lecocq …

    Je me suis souvent demandé si un recruteur fait des recherches sur moi avant de m’embaucher, comment il ferait la différence entre moi et mon homonyme .

  9. Il doit être plutôt désagréable de se faire usurper son identité numérique, mais vu que ce blog est (très très) connu, il est facile de faire circuler l’info sur la supercherie. Par contre pour un quidam ça doit être l’horreur absolue.

    J’ai dans ma (petite) ville un homonyme, quasiment du meme age, me ressemblant. C’est parfois un peu pénible (et idem pour lui), même si ce n’est pas un arnaqueur.

    En plus, je reçois des mail destinés à un autre homonyme (sur 2 adresses, l’horreur)

  10. Salut à tous,

    @Fred : Voilà un livre acheté, j’espère que tu récupères un pourcentage :D

    @Frederic Lefebvre : A mon avis ce n’est pas très difficile de passer devant l’homme politique, déjà commence par mettre ton titre-nom en :D

  11. « le nom est considéré comme un droit de propriété (article 544 du Code Civil). Sa simple atteinte, même sans faute, suffit à porter plainte. »
    Je me de mande si je ne vais pas y réfléchir sérieusement à propos d’un blog publiant de faux commentaires diffamatoires signés de mon nom…

  12. Salut il m’est arrivé « presque » la même chose.
    Le soit disant associé d’une agence de com me contacte pour une prestation flash : contrat signpe et tamponné par l’agence. Au bout de quelque mois aprÈs avoir livrée la presta depuis un bon moment pas de nouvelle du reglement et silence radio du type. Je telephone a l’agence, tombe sur le gérant et celui-ci me dit « M. Truc ne fait plus partie de nos collaborateur depuis des mois. »
    Et hop le mec avait piquer le tampon de l’agence , signpe lke contrat a la place, reçu de mon coté la prestation, de l’autre coté le paiement de la part du client et « tchau, les loulous ».
    L’agence m’a expliqué qu’ils avaient eu plusieurs cas du même genre en quelques semaine…le mec se faisant toujours passé pour un associé de la boite , signant des contrats en son nom et encaissant les presta.

  13. Bonsoir Fred, l’article 544 du code civil se limite à la définition de la propriété. Je cite : « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. » Il doit manquer une autre référence réglementaire concernant explicitement le nom de famille pour que tu puisses conclure.

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