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Accueil du site > Actualités > Economie > Tarifs réglementés après 2010 : la DGEMP se veut rassurante

Tarifs réglementés après 2010 : la DGEMP se veut rassurante

Le directeur de la DGEMP (Direction générale de l’énergie et des matières premières), Pierre-Franck Chevet, s’est exprimé sur les tarifs réglementés de l’énergie lors d’un débat Bip-Enerpresse organisé le 15 avril 2008. Ses intervenants étaient des professionnels de l’énergie et des représentants de groupes énergétiques étrangers présents sur le marché français. Ils ont été invités à se prononcer sur le thème « Les groupes étrangers trouvent-ils leur place en France ? »

Plusieurs nouveaux fournisseurs se sont inquiétés de l’incertitude sur le cadre réglementaire de la tarification en France. Les tarifs en vigueur sont actuellement parmi les moins chers des tarifs énergétiques européens et des questions sur l’augmentation des tarifs ou sur le rôle du législateur sur ce marché se posent régulièrement.

Une ouverture du marché assortie de garde-fous

Depuis l’ouverture du marché énergétique en France, la question des tarifs réglementés a constitué un frein au libre choix des consommateurs. Pour rassurer les particuliers réticents à changer de fournisseur d’électricité ou de gaz, le législateur a institué la loi de réversibilité qui permet aux consommateurs ayant quitté le fournisseur historique de gaz et d’électricité de revenir vers lui aux tarifs réglementés jusqu’à l’horizon 2010. La date butoir du 1er juillet 2010 (date de fin de cette disposition) continue à susciter des questions autant du côté des fournisseurs que des consommateurs.

La difficile question de l’après-2010

A propos de la tarification, Pierre-Franck Chevet a précisé que la France respectait les directives européennes, qui n’interdisent pas les tarifs réglementés. Après avoir rassuré les interlocuteurs européens sur la volonté de la France de respecter la libre concurrence, il a évoqué l’après-2010 concernant les tarifs réglementés de l’énergie. Il a indiqué que la DGEMP réfléchissait dès maintenant à de nouvelles règles et envisageait des solutions alternatives pour que la transition satisfasse les consommateurs comme les fournisseurs.

L’exemple positif du marché des télécommunications

Pierre-Franck Chevet a évoqué la libéralisation du marché des télécommunications en France à laquelle il a participé et qui, loin de provoquer une augmentation des tarifs, a amplement profité au consommateur. La concurrence des opérateurs téléphoniques a permis à tous les consommateurs de profiter de l’ouverture.


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6 réactions à cet article    


  • Forest Ent Forest Ent 24 avril 2008 11:31

    La rubrique "usine à gaz" continue de plus belle.

    Le tarif réglementé ne concerne que les particuliers. Les entreprises ont elles eu droit à un sursis de 2 ans non renouvelable et pourtant déjà renouvelé une fois.

    Le fond du sujet, c’est que EdF produit (avec du nucléaire) beaucoup moins cher que le prix du marché (à base de fuel). A l’heure actuelle, EdF est obligé de vendre un peu à perte à ses concurrents pour qu’ils puissent survivre et qu’il y ait une apparence de concurrence.

    Pour arriver à une concurrence réelle, il faudra que EdF vende au prix de marché, et double donc ses prix. Ca aura été un grand succès de la libéralisation. Comme ça aura été privatisé entre temps, le contribuable aura perdu sur les deux tableaux.

    Tout ça, c’est du grand n’importe quoi.

    La comparaison avec les télécoms est trompeuse parce que les sujets n’ont rien à voir. Mais il est de toutes façons faux que la libéralisation des télécoms ait fait baisser les prix. Les ménages dépensent aujourd’hui plus en phonie qu’il y a 15 ans.


    • wesson wesson 24 avril 2008 11:36

      Bonjour,

      "la question des tarifs règlementés a constitué un frein au libre choix des consommateurs."

      Toute l’antienne néolibérale est là, dans cette phrase. Et dans le cas de l’énergie, le libre choix est notre très grande liberté de payer l’électricité 2 ou 3 fois plus cher qu’actuellement.

       

      Comme pour la sécu, comme pour le téléphone, comme pour l’eau, l’idée n’est pas que le consommateur doit payer moins, mais qu’il doit payer au privé plutôt qu’a la collectivité. Et le privé, pour assurer la très belle rentabilité de ses actionnaires, doit augmenter les prix par rapport au public...

       

      L’électricité en France n’est pas chère car les contribuables français ont fait l’investissement du nucléaire, tout en en acceptant les immenses contraintes. Pour une entreprise privée, tout le monde trouve normal que les investisseurs obtiennent le juste retour par les dividendes. Et ce qui est normal et admis dans le privé serait anormal dans le public.

       

      Car il est bien là le propos de cet article : Pour que la concurrence puisse s’exercer, il faut que les prix de l’électricité montent vertigineusement, car aujourd’hui, aucun opérateur privé n’est capable de produire de l’énergie au prix ou EDF la produit. Et avec le pétrole qui monte, ça n’est pas près de s’arranger.

       

      La palme à l’opérateur POWEO, qui a plein de projet mais qui pour l’instant se contente de revendre de l’électricité que lui fournit EDF. Pis, la centrale à gaz ultramoderne et propre que Poweo annonce vouloir construire le sera grace à l’argent de EDF qui s’est engagé à acheter toute l’électricité que produirait cette centrale. 200 millions d’euros avancés sur la production, pour une centrale dont EDF n’a aucun besoin, et qu’ils pourraient construire eux-même sans avoir besoin de faire un cadeau pareil à Charles Beigbeider (le milliardaire patron de poweo).

       

      La fin des tarifs réglementés, l’arrivée de la concurrence, les opérateurs alternatifs sur lesquel compte EDF pour faire monter le prix de son électricité, ce n’est qu’une étape de plus dans le pillage de l’état Français au très grand profit de quelques milliardaires.

       

      Songez qu’il n’existe pas d’exemple dans le monde de privatisation de la fourniture d’énergie qui se soit traduite par un mieux-disant pour les consommateurs. La Californie, qui vends sont énergie à Las Vegas parce que il leur achète plus cher, ce qui provoque de nombreuses pannes et coupures dans l’état de californie. L’Angleterre, ou le réseau est dans un état déplorable, et ou les opérateurs privés n’ont rien trouvé de mieux que de mettre en place des compteurs d’électricité à pièces pour les gens qui ont du mal à payer. Partout ou l’électricitié a été privatisé, les prix ont monté en flèche et la qualité du service a fortement baissé.

       

      Et c’est ça que l’on veut ?

       


      • Gasty Gasty 24 avril 2008 12:06

        C’est à pleurer de dépit !


      • Forest Ent Forest Ent 24 avril 2008 12:55

        Un petit détaii : Beigbeider n’est pas propriétaire de Poweo, il n’en a pas les moyens. Il a dû faire un tour de table, où l’on trouve Bernard Arnault et Albert Frère (Suez, Total).


      • wesson wesson 25 avril 2008 00:06

        Bonsoir Forest :

        "Un petit détaii : Beigbeider n’est pas propriétaire de Poweo, il n’en a pas les moyens. Il a dû faire un tour de table, où l’on trouve Bernard Arnault et Albert Frère (Suez, Total)."

        Merci de la précision.

        Toujours les mêmes malfaisant quoi ... dans ces boites bidons, il suffit de filer un coup de tatane sur la base pour qu’il t’en dégringole une demi-douzaine de ces morpions.


      • HELIOS HELIOS 24 avril 2008 14:57

        Ben oui, faut savoir accepter sa défaite !

        On ne peux pas voter pour un Sarkozy dont le frere a failli être le patron du Medef, un Sarkozy qui passe ses vacances sur un yacht de milliardaire, prend des avions privés pour ses vacances et SINCEREMENT penser que celui ci ne renverra pas l’ascenceur un jour ou l’autre.

        J’aime bien le mot "pillage" pour ce qui est des services public de l’état. Ce qui s’est verifié partout en Europe lors des privatisations est egalement valable pour la France. Les contribuables investissent et les passes-droits et autres amitiées interressées récupèrent grace aux hommes politiques (députés inclus) le jackpot.

        Quant a l’exemple de la téléphonie il est lamentable. comment peut on mettre ça en evidence alors que les téléphones portables drainent quasiment toutes les miettes du pouvoir d’achat qui reste, au point que les marchands de musiques crient comme des chiots sur lesquels on a marché sur la queue parce que leurs CD ne se vendent plus. Avec du recul on comprends bien qu’ils s’attaquent aux FAI, puisque ce sont les même qui vendent internet et le téléphone... sauf que c’est le consommateur qui une fois de plus est couilloné. il faut bien l’obliger a raquer, le salaud de consommateur qui en plus s’echange la musique en P2P.

        La prochaine fois que vous votez, pensez y, dans l’isoloir... il existe plusieurs categories : les UMPS, les integristes (vous savez, les verts ...) et bien choisissez les autres. vous verrez, quand ils feront 30%, ces autres là, comme les UMPS retrouveront le besoin de defendre leurs electeurs, de rejeter des lois et des révisions de constitution iniques et surtout dévastatrice pour la France....

        Allez, bonne aprem.

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gerardtour


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